Sur le plan légal, le fait de devoir se référer sans cesse à une constitution ou une charte des droits crée des situations insensées où la volonté du peuple se voit contrecarrée et bafouée.
Pour que cela cesse, il faut mettre fin au système se référant à une constitution ou charte des droits, pour le remplacer par l'adoption directe de lois voulues par la majorité. C'est là la définition même de la démocratie, ce que désire le peuple majoritaire.
Dans le fonctionnement actuel, on s'aperçoit que ce sont les ennemis de la nation qui se servent abusivement de la Constitution ou de la Charte des droits pour revenir contre ceux qu'elles ont été conçues pour servir. Elles se retournent contre nous, ce qui n'est pas normal; c'est même un non-sens total. Même le gouvernement fédéral s’en sert pour combattre la volonté de la nation québécoise.
Il est devenu trop facile de leur faire dire ce qu'elles n'ont jamais voulu dire. On les applique même à des situations qui n'existaient pas au moment de leur rédaction. Vouloir tout ramener à l'observation stricte et à la ligne de quelques beaux grands principes généraux est une erreur, voire une bêtise.
Il y a trop d'exceptions à la règle, de cas particuliers. Aucun texte de référence ne peut englober toutes les situations, complexités et possibilités de la vie en société. Encore moins avoir réponse à tout cela.
Il faut également réfuter l’idée saugrenue que des « pères de la nation », des prophètes élus d’un dieu céleste, des Anciens visionnaires, possèderaient la science infuse, une sagesse immémoriale venue du Créateur, qui s’appliquera pour les siècles des siècles, et qui leur permet d’édicter des règles universelles, incontestables, immuables et impérissables. Ce qui s’appliquait à une certaine époque est peut-être maintenant révolu. La capacité de réflexion était limitée, déterminée par la zeitgeist, l'esprit du temps.
Tous ceux qui ont rédigé des constitutions ou des chartes de droits à travers les siècles n'étaient que des humains faillibles comme les autres, dont les idées étaient limitées et infléchies par les perceptions et biais de l'époque, que ce soit dans le sens pour ou dans le sens contre quelque chose. Et ce qui s'appliquait à une certaine époque ne s'applique plus à une autre. Tout change. Rien n'est immuable, rien n'est coulé définitivement dans le béton.
C'est pourquoi on ne peut croire en aucun prophète à la Isaïe, aucun révolutionnaire à la Danton ou Robespierre, aucun théoricien cérébral comme Kant ou Karl Marx, aucun Dalaï-lama Tenzin Gyatso désigné par les dieux, aucun père de la nation américaine à la Thomas Jefferson, aucun père de la Confédération canadienne à la John A. Macdonald, aucun petit livre rouge à la Mao.
Personne n’a le monopole de la vérité. Personne n’a la science infuse. Non, personne.
Au mieux, on peut leur accorder d'avoir été de bonne foi et d'avoir voulu le bien commun, mais pas d'y avoir réussi. Toutes ces tentatives n'étaient que beaux grands principes possiblement discutables, approximations, imprécisions, voeux pieux, bonnes intentions (comme l'enfer qui en est pavé), qu'on tentait de transformer en certitudes.
Voici quelques exemples concrets récents pour mieux comprendre ce curieux paradoxe de l’usage abusif et détourné du recours à la constitution ou à la Charte des droits par des groupes et lobbies qui se positionnent comme des ennemis de la volonté de la majorité québécoise:
- La loi 21 est adoptée pour défendre la langue française. Mais les anglos et les allophones tentent de la contester judiciairement à notre détriment pour la faire annuler, contre l’intérêt public.
- La loi 96 sur la laïcité est adoptée ici comme dans tous les pays européens avancés. Mais des multiethniques intégristes non-nés ici s'y opposent à notre détriment par fanatisme religieux étroit.
Ci-dessus: Signature de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne par René Lévesque le 30 septembre 1983
Si on élimine la référence constante à la Constitution ou la Charte des droits, une fois qu'une nouvelle loi sera adoptée pour refléter le désir de la population, personne ne pourra alors empêcher qu'elle s'applique, encore moins un juge mégalomane autodéifié quelconque qui a l'arrogance de se croire infaillible comme le souverain pontife, un phénomène qui est communément appelé la dictature des juges contre la volonté du peuple, et qui doit être combattue. Un seul individu à toge et perruque ne viendra pas dicter leur conduite à 8 millions de citoyens libres.
Toute nation a le droit fondamental à l'auto-détermination (se constituer en pays souverain) et à l'auto-gestion (faire appliquer les lois qu'elle juge bonnes et utiles). Le peuple doit pouvoir décider de tout ce qui le concerne, et n'être jamais entravé par les juges, la magistrature, les avocats, la jurisprudence, l'opposition en chambre, le sénat, les constitutionalistes, les cadres de la fonction publique, les cabinets-conseil occultes genre McKinsey, l'ingérence étrangère, les organismes représentant des minorités ethniques ou religieuses (comme The National Council of Canadian Muslims ou les autochtones), etc. Ça en fait tout un paquet de monde qui cherchent à nous nuire en détournant à leur avantage et profit les principes de la Constitution et de la Charte des droits.
Voici plus d'une bonne dizaine d'exemples concrets de lois voulues par la population auxquelles nul ne pourra plus s'opposer en invoquant abusivement la Constitution ou les chartes, dans un système novateur qui en sera débarrassé:
- On ne pourra invoquer des inepties comme le deuxième amendement de la constitution américaine qui leur permet le port d'armes. La loi dira simplement: au Québec, personne ne peut porter d'armes à feu. C'est un choix de société. Tout le monde doit s'y plier.
- Quelqu'un ne pourra invoquer ses droits et libertés de posséder des chiens défigureurs d'enfants. La loi dira: au Québec, il n'y aura aucun chien défigureur permis.
- La population pourra décider qu'elle considère que le voile islamique est un signe d'infériorisation de la femme soumise à son possesseur mâle contrôlant, et qu'il doit être banni de l'espace public. Si la majorité veut qu'il en soit ainsi, c'est ce qui sera, sans recours.
- On pourra faire adopter une loi imposant l'affichage unilingue français, sans aucune autre langue en caractère plus petit, sans que personne ne puisse s'y opposer, puisque c'est voulu par la majorité.
- Si on veut faire adopter une loi forçant l'expulsion immédiate à la première offense de tout immigré dangereux ayant enfreint la loi ou commis un crime, elle aura cours. Pourquoi devrions-nous rester pris avec la racaille des pires pays sous-développés?
- Si on condamne d'une seule voix l'idéologie néfaste du multiculturalisme ou de la diversité destructrice de notre identité collective, elles seront interdites d'application au Québec.
- Si on décide que le mouvement woke anti-Québécois et anti-Blancs est nuisible et à combattre, la loi verra à en éliminer toutes les manifestations.
- Si on décide que la simple appartenance à un groupe de motards criminalisés, à un gang de rue, ou à la pègre est une condition suffisante pour l'incarcération à vie, c'est ce qui sera.
- Si on décide qu’on ne permet pas la culture personnelle de 4 plants de cannabis pour usage personnel comme dans les autres provinces, comme c'est actuellement le cas au Québec et au Manitoba, il en sera ainsi. On décide de ce qu'on veut. Pas les autres.
- Si le Québec décide de rejeter la monarchie britannique (80% des Québécois), et de se défaire du lieutenant-gouverneur son représentant, il le fait sans demander de permission à personne, pas même au fédéral, encore moins à la Grande-Bretagne. Il le fait.
- Si on décide que les malades mentaux psychotiques agités, perturbés et dangereux et non médicamentés ayant l'itinérance pour mode de vie doivent être internés pour notre sécurité et leur propre bien, ils le seront.
En procédant de cette façon, toutes les lois en vigueur reflèteront les valeurs et les choix de société de la majorité québécoise de souche, qui n'a besoin de personne d'autre pour savoir dans quel genre de société elle veut évoluer, quelles sont ses priorités, ni dans quel sens elle choisira d'aller. Personne n’a l’autorité pour nous dicter notre conduite libre et sans entraves.
On n’aura plus à se référer servilement à la Constitution, à la Charte, ni aux lois des autres pays, on ne se référera plus qu’à la volonté des gens qui ont le droit de vivre et de se régir comme ils l’entendent dans leur propre pays. Ici, c’est comme ça qu’on veut que ça marche, eh bien, c’est comme ça que ça va marcher. Et on se fiche de comment on fonctionne ailleurs, si ça ne nous convient pas.
Le processus sera simple: une majorité de citoyens fait la demande d'une loi. L'Assemblée nationale l'adopte. Elle entre en vigueur.
Un avantage de plus, c'est que les lois seront conçues et adoptées en fonction de la vision de la majorité, et non celle des multi-minorités picosseuses et braillardes assoiffées de traitements de faveur, de visibilité indue, de reconnaissance, de pouvoir et de tentative de prise de contrôle sur l'ensemble.
On peut s'attendre à ce que l'idée d'un si grand changement de paradigme directeur en déconcerte plus d'un à prime abord. Pas grave. Car le système actuel tel qu'on l'applique maintenant est vicié, encrassé, rouillé et détourné de sa fonction initiale, de ses buts premiers; il nuit à la volonté populaire, qui est le principe moteur de toute démocratie. De plus, c'en est rendu qu'il profite désormais plus à ceux dont il devait nous protéger...
Comme on l’a exposé, on ne peut pas baser le fonctionnement d’une société entière sur quelques phrases, quelques paragraphes, si bien tournés et solennels soient-ils, gravés à jamais dans la pierre. Il y a beaucoup trop d’exceptions à la règle et de situations particulières qui ne pouvaient même pas être entrevues au moment de la rédaction.
Ci-dessus: Marc Chagall. Moïse et les Tables de la Loi
Changeons ce paradigme devenu caduc et désuet: dehors les constitutions et les chartes des droits qui nous paralysent et contredisent. Il faut contrecarrer les effets pervers dus à l’usage nuisible que certains groupes malveillants en font à notre détriment. En lieu et place: que des lois et règles de vie choisies par la majorité, basées sur le gros bon sens, sa moralité, son éthique, son intelligence collective et la sagesse populaire.
Nous savons ce qui est bon pour nous. Ne laissons personne d'autre tenter de le faire à notre place.
De la démocratie avant toute chose. Par la voix et la volonté de la majorité. Que cela soit notre grand principe moteur.
* * *
Note finale : demeurons réaliste, on ne doit pas s'attendre à ce qu'un changement d'une telle ampleur puisse se produire prochainement, bien qu’il serait désirable et profitable. On n'a fait que jongler avec l'idée paradoxale que des êtres retors arrivent à retourner constitution et chartes à notre détriment, alors qu'elles avaient été conçues en premier lieu pour nous servir et défendre nos intérêts. Mais rien que de prendre le temps d’y réfléchir fait prendre conscience de la nature et de l’ampleur du problème, et c’est déjà ça de gagné, un pas dans la bonne direction.
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7 commentaires
Réjean Labrie Répondre
27 septembre 2023À l'élection partielle se tenant cette semaine dans Jean-Talon à Québec, il y a une candidate pour le parti Démocratie directe, Mme Lucie Perreault.
Site: www.democratiedirectequebec.com
On y explique que plusieurs pays comme la Suisse, l'Italie, la Nouvelle-Zélande, l'Urugay, et des villes comme Barcelone et Mulhouse, utilisent le référendum d'initiative citoyenne pour faire adopter toutes sortes de lois, dans l'esprit de la majorité qui décide comment elle veut que les choses se passent, ce qui est à la base de la démocratie.
Mon article avançait qu'aucune charte ou constitution ne doit empêcher la volonté populaire parce que cette charte est mal formulée ou fautive. Et aucune charte ou constitution ne peut être parfaite et sans faille comme si elle était gravée dans le roc par Dieu lui-même qui grava les Tables de la Loi avec les Dix Commandements pour Moïse sur le mont Sinaï.
Au mieux, une charte peut être indicative, approximative et d'application générale. Mais il y aura toujours des milliers de cas particuliers et d'exceptions où elle ne pourra s'appliquer. Aucun texte législatif ne peut être à ce point englobant qu'il aura réponse en quelques éléments à toutes les activités et comportements humains. Cela devient alors trop facile de lui faire dire tout ce qu'on veut, d'en tordre le sens premier, d'en corrompre l'esprit.
Par conséquent, mieux vaut se fier à la volonté populaire, sa sagesse, son gros bon sens d'abord et avant tout.
Réjean Labrie Répondre
10 juillet 2023Le jeune étudiant Alexis Letarte a été à l'origine d'une motion condamnant la censure à l'école d'oeuvres comme "Speak White" de Michèle Lalonde. Cette censure est provoquée par l'idéologie du wokisme qu'il faut combattre.
Le libellé de la motion adoptée mercredi se lit comme suit: «Que l’Assemblée nationale dénonce toutes formes de censure dans le milieu de l’éducation; qu’elle affirme qu’aucun motif ni aucun contexte ne justifient la censure culturelle, en tout ou en partie, d’œuvres marquantes de grands auteurs québécois; qu’elle réitère que nos œuvres célèbres, tel que «Speak White» de Michèle Lalonde, font partie de notre histoire et qu’elles doivent continuer d’être partagées; qu’enfin, elle affirme que la culture du Québec n’est pas matière à censure.»
Ce que la population désire doit se rendre jusqu'aux députés, et puis jusqu'aux changements subséquents des lois selon la volonté populaire.
Autrement dit, on n'a pas à demander l'opinion ni la permission des autres, que ce soit le reste du Canada, les USA, l'ONU, le Vatican ou tout autre forme d'autorité extérieure. La majorité doit toujours avoir force de loi chez elle. C'est la base de la démocratie.
Faisons adopter toutes les lois nécessaire pour anhihiler le wokisme et autres idéologies anti-Québec.
Le jeune Letarte mériterait d'être honoré au panthéon des grands Québécois du quotidien. Cliquez ici.
Référence: «Speak White»: une motion unanime de l’Assemblée nationale à la demande d'Alexis Letarte
Réjean Labrie Répondre
9 juillet 2023L'idée de créer un système permettant à la population de faire adopter les lois qu'elle désire trouve son écho en Suisse avec leurs référendums obligatoires ponctuels.
La Suisse dispose du référendum obligatoire comme instrument de démocratie directe1.
Le référendum obligatoire est la procédure qui soumet obligatoirement au scrutin populaire un objet en principe après son adoption par l'organe parlementaire. Il s'oppose au référendum facultatif selon lequel un scrutin n'est organisé que si un certain nombre de citoyens ou de cantons le demande.
Au niveau fédéral, l'article 140, alinéa 1er2, de la Constitution fédérale soumet obligatoirement au vote du peuple et des cantons les révisions de la Constitution fédérale, l'adhésion à des organisations de sécurité collective (ex: OTAN) ou à des communautés supranationales (ex: UE), ainsi que les lois fédérales déclarées urgentes, dépourvues de base constitutionnelle et dont la durée de validité dépasse une année (sorte de procédure d'urgence). L'article 140 al. 23 de la Constitution fédérale soumet obligatoirement au vote du seul peuple un certain nombre d'objets, principalement dans le cadre de la procédure de révision totale de la Constitution fédérale4.
Au niveau cantonal, la Constitution de chaque État fédéré définit les objets soumis au référendum obligatoire. Il existe donc une grande variété de situations. Tous les cantons doivent toutefois soumettre la révision de leur Constitution au référendum obligatoire (art. 515). Certains cantons soumettent aussi toutes les lois cantonales au référendum obligatoire, ainsi que les dépenses dépassant un certain montant (référendum « financier »).
Un pays de taille comparable au nôtre dont la population peut faire adopter les lois qu'elle juge utile.
Source: Référendum obligatoire en Suisse
Normand Bélair Répondre
2 juillet 2023Corrections des numéros de lois, pour vous M. Labrie...
Réjean Labrie Répondre
3 juillet 2023Merci Monsieur Bélair pour la correction.
Réjean Labrie Répondre
2 juillet 2023Le plus récent SONDAGE IRAI-LÉGER SUR L’ADHÉSION DES QUÉBÉCOIS À L’IDÉE DE « RÉPUBLIQUE » de juin 2023, donne des exemples de réponses claires qui pourraient être adoptées instantanément sous forme de loi, tel que décrit dans mon article, étant approuvées par une majorité de citoyens. On n'aurait pas à se formaliser d'aucune constitution ou charte des droits nuisibles. Ce que le peuple veut, Dieu le veut.
Quelques exemples des questions et réponses désirées par la majorité:
65% des personnes sondées se montrent favorables à ce que le pouvoir souverain au Québec, qui ressortit à la Couronne, soit détenu par le peuple québécois (74% chez les francophones).
Quant à la perspective que le Québec devienne une république en remplacement de la monarchie constitutionnelle actuelle, chez les francophones, le niveau d’appui à cette proposition s’élève à 54%.
D’autres questions visaient à sonder le sentiment général de la population vis-à-vis de certains symboles :
La population désire majoritairement et démocratiquement toutes ces choses? Une loi les met en vigueur sans délai.
Référence: Sondage IRAI
François Champoux Répondre
2 juillet 2023Bonjour M. Labrie,
Un vrai délire ce texte; difficile de faire mieux, sinon de dire que "la loi c'est la loi" et nous devons y obéir, sinon la police nous y contraindra de force. Ainsi le pouvoir réussit à nous conformer qui que nous soyons: les "nous" comme les "autres".
Et la charte, elle? Quelle charte?
Il faut se soumettre à la loi, point. La démocratie, c'est quand même la loi du plus fort en nombre. "La liberté c'est l'esclavage" nous enseigna George Orwell dans son célèbre roman "1984". La logique s'écrit en novlangue et le meilleur des mondes naît ainsi: pas de dialogue possible, pas de point de vue différent, pas même de différence: l'uniformité par la loi du plus fort. Staline approuverait.
François Champoux, Trois-Rivières