Un Québec indépendant: un creuset expérimental à utopies?

La seule raison d'être de l'indépendance: la continuation de notre peuple

On ne fait pas table rase du passé

Tribune libre


Il est toujours intéressant d'observer les raisons que les gens ont de vouloir faire l'indépendance.

Plusieurs semblent envisager la souveraineté comme l'occasion de réaliser toutes sortes d'options sociales plus utopiques les unes que les autres, avec le désavantage de nous éloigner de la raison première de la faire. Ce sont des apprentis sorciers qui concoctent toutes sortes d'élucubrations dans un creuset expérimental d'utopies.

Certains rêvent d'un état écologique le plus avancé au monde (c'est vraiment la propagande moderne la plus courante qui rallie tant de jeunes); certains parlent de fonder une république aux idéaux et aux grands principes politiques élevés en réformant toutes les institutions; d'autres veulent une seconde révolution tranquille qui transformera toute la société en faisant table rase de son passé pour reconstruire sur du rien du tout; d'autres encore veulent d'une plateforme internationale où toutes les ethnies seront représentées à parts égales pour prouver que tous les humains sont capables de bien s'entendre une fois tous mélangés ensemble (une illusion combien tenace) et que le concept d'une nation homogène et formée de ses semblables doit être effacé au même titre que le concept de nation lui-même. D'autres encore désirent se soumettre à diverses idéologies et systèmes dont on a démontré qu'ils ne fonctionnent pas dans la pratique: socialisme, communisme, etc.


Toutes ces personnes au demeurant bien intentionnées semblent passer à côté de la seule et unique raison qui doit animer chaque Québécois de souche: la continuation de notre peuple par la sauvegarde de notre identité historique.

Si cet objectif primordial n'est pas atteint, un Québec indépendant ne serait qu'un copier/coller de toutes sortes d'autres nations et pays, qui finirait par devenir un simple agrégat de populations hétéroclites qui n'aura plus rien à voir avec ce que nous sommes et avons toujours été. Ce que nous avons toujours représenté serait alors effacé de la mémoire humaine et se solderait par une perte nette pour l'humanité.

L'indépendance doit nous permettre de devenir plus de ce que nous sommes déjà, pas l'inverse. Elle aura pour objectif de consolider nos assises en cette terre d'Amérique, de nous enraciner encore plus profondément les uns les autres et de nous tricoter encore plus serrés qu'avant.

Un Québec libre affirmera et célébrera l'identité foncière de son peuple fondateur.
Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.

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Réjean Labrie817 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Plus de 815 articles publiés en ligne ont été lus un million 400 000 fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période de plus de 14 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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5 commentaires

  • Réjean Labrie Répondre

    22 mai 2022

    Les plus récents sondages sont très encourageants pour la cause de l'indépendance du Québec.


    En effet, l’aspiration à la libération nationale progresse, surtout chez les plus jeunes.



    Enquête GROP : 52,6 % des québécois pour la souveraineté-association. 40,5 % pour l’indépendance pure et simple.


    Rappelons qu’un an avant le référendum de 1995, l’appui à la souveraineté (question « dure ») se situait à 35,4% (Léger, novembre 1994). Or, 27 ans plus tard, en 2022, cet appui s’élève à 40,5% (« que le Québec devienne un pays indépendant »)


    Faits saillants :






       
    • 40,5% des répondants se déclarent favorables à l’indépendance du Québec. 48,6 % chez les francophones ;





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    • 52,6% se disent pour la souveraineté-association. 60,5% chez les francophones ;





    •  
    • 61,9% appuient l’idée d’un statut particulier pour le Québec. 68% chez les francophones ;





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    • Selon les résultats de l’enquête, les moins de 25 ans s’affichent comme de tendance souverainiste, alors que les répondants de 25 à 54 ans se révèlent plutôt de tendance fédéraliste. Toutefois, chez seuls francophones de ce groupe d’âge, le portrait est plus nuancé, allant de très faiblement souverainiste pour les 25 à 34 et croissant chez les 35 à 44 ans, puis encore un peu plus chez les 45 à 54 ans. Enfin, les 55 ans et plus présentent une forte tendance souverainiste. L’étude présente également les résultats du coup de sonde en fonction du lieu de résidence des répondants et de leur situation économique.





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    • Par ailleurs, 51,2% des souverainistes considèrent qu’il serait possible de réformer le fédéralisme canadien, cette proportion passant à 68,5% chez les centristes et à 54,3% chez les fédéralistes ;





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    • La reconnaissance du droit du Québec à faire sécession du Canada est partagée par 99,6% des souverainistes, 82,9% des centristes et à peine 9,4% des fédéralistes ;





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    • La confiance dans la capacité du Québec d’être un pays souverain rejoint 99,6% des souverainistes, 67,9% des centristes et 6,3% des fédéralistes ;





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    • 95,1% des souverainistes jugent la souveraineté faisable, cette proportion étant de 49,7% chez les centristes et de seulement 2,3% chez les fédéralistes ;





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    • En ce qui concerne le sentiment d’appartenance nationale, l’étude relève que si la majorité des jeunes se définissent en tant que québécois et québécoises, ceux-ci manifestent toutefois un attachement identitaire plus faible que leurs aînés envers le Québec, et se montrent plus individualistes et pragmatiques que ces derniers. Chez les francophones, trois groupes d’âge se distinguent : 1) les 55 ans et plus, majoritairement souverainistes, affichant un fort sentiment identitaire québécois de nature symbolique ou normative et présentant des traits collectivistes ; 2) les 35 à 54 ans qui, au sein de la catégorie plus large des moins de 55 ans, se révèlent les plus enclins à appuyer le camp fédéraliste ; 3) les moins de 35 ans, qui forment un fort contingent de centristes. [Étude Cotnoir, p. 3]





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    Source: https://vigile.quebec/articles/enquete-grop-52-6-des-quebecois-pour-la-souverainete-association-40-5-pour-l





  • Réjean Labrie Répondre

    27 juin 2021

    Notre grand penseur nationaliste Mathieu Bock-Côté semble être arrivé aux mêmes conclusions que j'avais exprimées dans l'un de mes premiers articles datant de 2011, quant au but premier de réaliser l'indépendance du Québec.


    Je le cite:


    Aujourd’hui, les raisons fondamentales pour faire l’indépendance reviennent avec une netteté: c’est de l’existence même de notre peuple dont il est question.


    Tout l'article est intéressant: Il faut le dire: le peuple québécois peut mourir


  • Luc Bertrand Répondre

    3 janvier 2012

    C'est tout à fait vrai, monsieur Labrie. Notre problème est que la concentration de presse (fédéraliste) continue non seulement à intoxiquer les Québécois(e)s moyen(ne)s en taxant d'extrémistes ou de radicaux les seules voix parmi nous qui osent défendre notre réalité identitaire en tant que peuple québécois, mais, surtout à contaminer la pensée des chefs de parti se disant souverainistes.
    Pendant ce temps, le Canada anglais et ses collabos libéraux, adéquistes et caquistes occultent ou cherchent à minimiser l'opinion francophobe des médias anglophones pour ne pas réveiller notre ferveur nationaliste. Les vrais xénophobes, ce sont eux, pas les indépendantistes québécois(e)s. Le multiculturalisme de Trudeau, on le sait, a été conçu délibérément pour ostraciser les défenseurs du Québec français et les discréditer devant la population, sachant pertinemment bien que la loi du nombre et l'hégémonie de l'anglais font que les allophones (et même les francophones) n'ont d'autre choix que de s'intégrer à la majorité anglophone. Et pourtant, je suis sûr qu'une étude généalogique démontrerait que la grande majorité des "anglophones" canadians ne sont pas d'origine anglo-saxonne.
    S'il y a une seule chose que les Québécois(e)s encore sceptiques envers les bienfaits de notre indépendance devaient comprendre cette année, c'est que nous devons penser politiquement dans une logique de RÉSISTANTS, tout comme les Français sous Vichy et le conquérant nazi. De ce point de vue là, l'argumentaire indépendantiste est à revoir. Lorsque Lévesque affirmait que "le Canada ce n'est tout de même pas le goulag", il versait carrément dans l'angélisme le plus naïf. Les soi-disants "souverainistes" pro-Marois, avant de poser leur "X" lors de l'élection attendue ce printemps, devront y penser à deux fois avant d'appuyer le Parti québécois, car il n'y a, depuis 1995, qu'une seule logique qui demeure, c'est celle de la RUPTURE. Tôt ou tard, ils devront comprendre que toute action politique dans le cadre provincial actuel ne peut arrêter le processus d'anglicisation et d'affaiblissement politique, économique et social du Québec.
    Ne fusse que ce constat, à l'issue d'une cuisante défaite du PQ-Marois lors de cette élection à venir, puisse pénétrer la conscience des Québécois(e)s, on aura au moins franchi un pas important vers l'indépendance. Cependant, parvenir à relancer le Québec vers cet objectif exigera un niveau de cohésion que seul un travail de promotion identitaire pourra nous faire atteindre. Si c'était le PLQ ou la CAQ qui profitait de cet écroulement du PQ, le mouvement indépendantiste devra alors investir systématiquement les tribunes des institutions internationales pour dénoncer l'imposture de la "démocratie" au Québec dans le contexte actuel de néo-colonialisme et de concentration de la presse et des institutions économiques. Si nous ne pouvons plus élire un gouvernement efficace qui représente les intérêts de la nation québécoise, il faudra dorénavant sensibiliser les organisations internationales à la réalité politique québécoise.

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    30 décembre 2011

    Depuis 253 ans vos pères et leurs pères avant eux ont résisté à l’envahisseur anglo saxon pour perdurer et faire perdurer leur langue française et leur identité propre à cette nation française, que leurs ancêtres avaient apportées avec eux, dans ces lointaines années du 17ème siècle...Mais en particulier depuis le fameux rapport du triste lord Durham, tout est fait pour vous annihiler et vous noyer chaque jour un peu plus dans cette mer anglo saxonne qui vous entoure.. Il n’est pas possible que vous soyez la seule génération à baisser les bras et à accepter de vous assimiler et d’emporter avec vous tout ce merveilleux passé .. La nouvelle année 2012 ne pourrait-elle pas être celle des plus grands espoirs, pour votre beau Québec?
    Bonne et douce année à vous Monsieur Labrie, Monsieur Marineau et à vous tous les Vigiles,
    marie-hélène Morot-Sir

  • Henri Marineau Répondre

    30 décembre 2011

    Vous dites: "Toutes ces personnes au demeurant bien intentionnées semblent passer à côté de la seule et unique raison qui doit animer chaque Québécois de souche : la continuation de notre peuple par la sauvegarde de notre identité historique."
    Absolument en accord avec vous...on ne doit jamais perdre de vue le fait que nous représentons la seule nation française en Amérique du Nord et, qu'en ce sens, la "sauvegarde de notre identité histotique" doit demeurer la raison prioritaire pour laquelle nous aspirons à devenir une nation autonome et indépendante dans ce continent.