Sans grande surprise, la version 2.0 du président américain, Donald Trump, aura échoué son pari de mettre fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine « en 24 heures », 139 jours (bien comptés) s’étant déjà écoulés depuis son assermentation le 20 janvier 2025. Pire encore, la relation ne cesse de s’envenimer entre Vladimir Poutine et le maître de la Maison-Blanche.
Dans ce dossier comme dans tous ceux où est impliqué Donald Trump, se profile une série de montagnes russes passant du calme au chaos en l’espace souvent de quelques heures. Ainsi après un appel téléphonique « constructif » de près de deux heures avec Vladimir Poutine, les bombardements meurtriers se sont intensifiés sur l’Ukraine malgré les appels au cessez-le-feu si bien que le président américain a lancé sur son réseau social que Poutine était « devenu complètement fou ».
Depuis le début de son invasion à grande échelle en février 2022, le Kremlin de Vladimir Poutine ne cesse de souffler le chaud et le froid dans ses relations « diplomatiques » avec le président américain. À la suite de l’attaque de 355 drones sur l’Ukraine le 25 mai, Volodymyr Zelensky a dénoncé « l’impunité » russe tandis qu’Emmanuel Macron a appelé Donald Trump à convertir sa colère en actes. Et de surcroît, aux yeux du chancelier allemand Friedrich Merz, le président russe Vladimir Poutine considère les offres de discussions comme une « faiblesse ».
Donald Trump est issu du monde des affaires dans lequel les transactions font office de loi. Or dans un contexte de négociation exigeant des compromis de la part de chacune des parties, le businessman est catapulté en terrain qui lui est complètement inconnu où les paroles réconciliatrices sont substituées aux tractations de millions de dollars. Dans ce contexte pour le moins antinomique, force est d’admettre que Donald Trump ne peut incarner l’artisan de paix indispensable à la résolution du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Penser le contraire relève tout simplement de l’illusion.
Je rêve depuis plus de cinquante ans…
Je rêve depuis plus de cinquante ans
D’un pays en terre d’Amérique
Qui se libère des sorts maléfiques
Qui le harcèlent depuis tant de temps
Je rêve depuis plus de cinquante ans
D’un peuple qui ose s’affirmer
Et clamer sa soif de liberté
Par delà les carcans étouffantsÀ
Je rêve depuis plus de cinquante ans
D’une voix qui proclame ses convictions
Au-delà des stériles ambitions
D’un pouvoir bêtement avilissant
Je rêve depuis plus de cinquante ans
D’une nation québécoise française
Qui arrête de filer à l’anglaise
Devant un adversaire dénigrant
Je rêve depuis plus de cinquante ans
De reprendre fièrement mes cours d’eau
Mes forêts, mes mines, mes animaux
Et d’en disposer comme je l’entends
Je rêve depuis plus de cinquante ans
D’un Québec libre et souverain
Qui aspire à se prendre en main
Et à s’assumer toutes voiles au vent
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
François Champoux Répondre
3 juin 20253 juin 2025
Le bla-bla-bla de Donald Trump n’intéresse que parce qu’il est le président des États-Unis; il y en a plein comme lui en Amérique du Nord : des diseurs de la bonne aventure et des conteurs d’histoires à coucher dehors ou pour faire rêver. Que du vent… Mais un vent dangereux, car ce pingouin à cravate rouge est l’homme le plus puissant du monde! Et il peut faire croire à des rêves…
Carl Gustave Jung a passé sa vie à chercher le secret des rêves; de même pour Freud; ils cherchaient tous les deux à rendre le bonheur à leurs patients : à ce jour, rien de solide ni de vrai a abouti de toutes ces études savantes sur les rêves, sinon une simple obsession mentale que les rêves seraient une connexion avec l’inconscient.
L’un des apports importants de Jung aura été notre prise de conscience de l’inconscient collectif; ainsi, les sociétés sont dirigées inconsciemment par cette croyance, cette foi qui serait celle de la majorité! Laquelle? Celle que des leaders font croire par leurs belles paroles à la Trump. Alors, cet inconscient fait croire les peuples, et ceux-ci embarquent dans la croyance. Après une période à s’enjoliver ces croyances, les peuples se réveillent et se demandent éberlués : comment avons-nous pu croire à ce rêve insensé?
Les hommes plus que les femmes ont des rêves et oublient l’essentiel; malgré ceci, il y a aussi des femmes qui oublient l’essentiel! Ensemble, il faut demeurer les pieds sur terre et la cultiver à son meilleur; et surtout, ne pas condamner celles et ceux qui ne pensent pas comme la majorité.
En m’en allant prendre une marche
Je fus témoin d’une démarche
Qui soulevait passions et cris
dans les terriers et sur les nids
Je voudrais bien par cette fable
Qui n’aura rien de détestable
Ne pas ouvrir d’hostilité
Donner tout cru la vérité
«Doit-on rester une province
Et dans l’épais et dans le mince
Ou déclarer que le meilleur
Est un pays à sa couleur?»
Cette question était la celle
Qui fut posée à la cervelle
Des animaux de nos forêts
Du caribou au doux criquet
«Votre question n’est pas bien claire
Et votre esprit mène à la guerre!
Vous prenez l’ombre pour la proie
Vous perdez plumes et vos bois!»
Ainsi hurla le roi Fripouille
Laissant les bêtes avec leur trouille :
Un cerf dit oui, un loup dit non
D’autres se crêpent la toison!
Le Roi Fripouille est aux abois
On ne compte plus ceux qu’il soudoie
Pour se gagner tous les avis
Dans les terriers et sur les nids
Dans l’épais comme dans le mince
Il reste ici une province
Qui a peur de son génie.
Monique Miville-Deschênes; fable extraite du roman «Chavire», Éditions Trois-Pistoles, 2009
François Champoux, Trois-Rivières