Le peuple fondateur de la nation, c'est Nous

Les Québécois de souche sont loin de n'être que des immigrants

Ne confondons pas peuple fondateur et immigrants

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Tribune libre

L'une des idées reçues les plus tirées par les cheveux consiste à prétendre que tout le monde doit être considéré comme immigrant, et que par conséquent, il faudrait en accueillir sans limite aucune ni critères de sélection spécifiques.


Commençons à déboulonner cette vue de l'esprit simpliste par une affirmation incontestable:


Les Québécois de souche ne sont pas des immigrants, ils sont le peuple fondateur de la nation.


Ce sont là 2 choses tout à fait différentes et mutuellement exclusives.


Procédons à une analyse comparative qui le démontrera point par point.



1- Nous sommes les descendants directs du pays, la France, qui a fondé et pris possession du vaste territoire qui est le nôtre depuis lors. Nous sommes ici depuis le premier jour. Nous avons planté la croix de prise de possession aux côtés de Jacques Cartier sur la rivière Saint-Charles. Nous étions aux côtés de Samuel de Champlain lorsqu'il bâtit son Habitation.


Les immigrants, eux, viennent d'ailleurs. Ils ne peuvent remonter à 10 ou 12 générations en arrière en droite ligne comme nous.



2- Nous parlons la même langue maternelle française depuis les débuts de la colonie, pour laquelle nous avons un attachement viscéral.


Contrairement aux immigrants allophones qui doivent l'apprendre avec réticence et qui ne développeront jamais un réel attachement pour cette langue, optant pour l'anglais dès que faire se peut.



3- Nous sommes le peuple qui avons défriché, développé, colonisé, délimité et organisé le territoire vague à ses débuts. Nous en sommes les premiers bâtisseurs stables (par opposition aux premières nations nomades).


Nous avons apporté la civilisation moderne, ses institutions raisonnées, ses structures complexes, la science, la médecine et la technologie. Bref, il s'est produit un passage net à un niveau supérieur d'organisation sociale communément appelé le progrès.


Comme c'était la définition acceptée à cette époque, c'est à ce moment que commence un nouveau pays. La Terre entière était faite pour être découverte, habitée, colonisée et développée. C'est ce que nos illustres prédécesseurs ont accompli. Ils ont fait les premier pas, nous les suivants.


Les immigrants ne s'y sont ajoutés qu'une fois tout ce système, tout cette organisation mise en place.



4- Nous perpétuons les règles de vie de nos ancêtres; notre système de valeurs est dans le prolongement de celui qu'ils nous ont légués; nous avançons dans une continuité linéaire. Tout cela est naturel et coulant pour nous.


Les immigrants viennent d'autres traditions et moeurs dont certaines s'avèrent difficilement compatibles, et se montrent parfois même réfractaires aux nôtres, qu'ils refusent obstinément d'adopter, tout en cherchant à imposer les leurs.



5- Notre culture prend ses racines dans la vaste et riche culture française.


Les immigrants viennent d'une autre culture d'origine.



6- Notre culture actuelle reflète adéquatement ce que nous sommes, nous oriente et nous nourrit.


Nombre d'immigrants ne s'identifient pas vraiment à elle et il est à déplorer que bien peu d'entre eux y participent activement en la consommant au quotidien.



7- Notre héritage religieux chrétien qui guide toujours notre vision morale du bien et du mal se maintient. La spiritualité, ce n'est pas une simple question d'être pratiquant ou non. C'est une grille d'évaluation générale des actes humains. Des siècles de réflexion ont formé la psyché des occidentaux.


Les immigrants appartiennent souvent à d'autres confessions, parfois en conflit direct avec la nôtre, surtout lorsqu'ils cherchent à appliquer leurs préceptes religieux archaïques dans la vie courante.



8- Nous vivons dans le respect de nos traditions séculaires et du mode de vie transmis de génération en génération, éléments qui évoluent sensiblement et naturellement au fil des années.


Certains immigrants arrivent ici sans désir d'intégration crédible, cherchent à implanter leur mode de vie d'origine et tentent de changer les règles acceptées du bien-vivre ensemble pour servir leurs intérêts.



9- Nous avons le respect du patrimoine, de notre histoire, de nos aïeux. Ces choses nous parlent encore, viennent nous chercher. On y est attachés.


Les immigrants restent pour la plupart indifférents à ces aspects, et insensibles à la nécessité de leur préservation.



10- Les Québécois de souche partagent une inquiétude découlant de l'incertitude de leur survie future en terre d'Amérique.


Les immigrants ne se sentent pas concernés et ne nous soutiennent peu ou prou dans la défense légitime de notre droit à l'épanouissement et à la prospérité dans la durée des choses. Ils se fichent que le peuple québécois disparaisse un jour, en autant qu'eux demeurent canadiens.



11- Les Québécois de souche ont un profond sentiment d'appartenance à la nation qui les a vus naître.


Les immigrants ne le partagent qu'exceptionnellement, et alors à un degré beaucoup moindre. Ils continuent à prendre pour leur équipe de soccer et à célébrer leur fête nationale par exemple.


* * *


On pourrait poursuivre longtemps l'énumération des éléments qui différencient nettement les 2 catégories, tant la distinction est facile à établir entre peuple fondateur et immigrants.


Les multiculturalistes, interculturalistes, mondialistes, diversitaires et autres anéantisseurs des identités nationales précises, qui prétendent effrontément que le pays ne serait composé que d'immigrants ont bien entendu une idée derrière la tête dont nous ne serons pas dupes: ils cherchent à gonfler l'importance des minorités en relativisant l'apport du peuple québécois de souche, en minimisant son mérite d'avoir su conserver intacte une identité collective distincte, en contestant son statut de nation fondatrice, en lui niant son droit inaliénable de propriété du territoire qui est le sien depuis 500 ans.


Gardons la tête haute, avançons ensemble d'un pas assuré, mus par la confiance inébranlable de savoir qui nous sommes vraiment, curieux et confiants d'envisager ce que nous serons demain: toujours et encore plus québécois!


Les Québécois de souche sont loin de n'être que des immigrants, peu s'en faut. Ils sont le peuple fondateur de la nation qui est la leur.





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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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4 commentaires

  • Réjean Labrie Répondre

    25 juin 2022

    La génétique récente révèle que les Québécois de souche n'ont pas de sang indien, comme c'était bien vu de le croire à une certaine époque tendancieuse vantant le métissage à tout crin.


    Source: Quelles sont les origines des Québécois canadiens français ?


    Les Canadiens français sont les descendants des pionniers venus s’établir en Nouvelle-France aux XVIIe et XVIIIe siècles. Tout au cours de cette période et des siècles qui ont suivi, des immigrants d’origines autres que françaises se sont aussi établis sur le territoire de ce qui est aujourd’hui la province de Québec et se sont intégrés à des degrés divers à la population canadienne-française.


    Les mesures réalisées sur divers groupes de fondateurs font ressortir la prédominance de la contribution française, mais elles montrent aussi que celle des autres immigrants, quoique bien inférieure, n’est pas négligeable.


    Au cours des siècles, des Amérindiens ont épousé des Canadiens français et se sont ainsi intégrés à la population d’origine européenne. La mesure de ce métissage et de la contribution des Amérindiens au bassin génétique canadien-français a depuis plusieurs années suscité l’intérêt des chercheurs et soulevé bien des controverses. Les avis étaient partagés, certains estimant sur la base généalogie que cette contribution se situait à moins de 1 % du pool génique [1], alors que d’autres considèrent qu’elle est certainement sous-estimée, car il aurait existé des préjugés défavorables à consigner sur un registre paroissial un ancêtre amérindien (Denys Delâge dans [2]) et qu’elle pourrait même être de l’ordre de 5 à 10 % (Jacques Beaugrand dans [2]). Dans leur étude, Bherer et ses collègues (2011) ont trouvé que 47 % des 2221 généalogies analysées comportaient au moins un fondateur (souvent très éloigné) amérindien. Sur la base de ces généalogies, les fondateurs amérindiens représentaient 1,2 % de l’ensemble des fondateurs, mais leur contribution génétique n’était que de 0,2 % (ils ont eu moins d’enfants que d’autres ancêtres).


    On entend régulièrement des affirmations douteuses par rapport à ce groupe ethnique, visant à conforter des dogmes idéologiques ou des modes (il est chic auprès de certains de déclarer avoir un ancêtre indien ou de se dire métissé). Parfois, on entend dire que le Québécois de souche n’existerait plus, que le sang français aurait été fortement dilué sous les vagues successives d’immigrants ou encore par métissage avec les Amérindiens. Selon les excellents travaux publiés en 2005 par la chercheuse Hélène Vézina, les Canadiens français nés entre 1945 et 1965 ont un bagage héréditaire qui provient à 95 % de la France et le reste de la Grande-Bretagne (1,5 %), des Amérindiens (1,4 %), des autres pays européens (2 %). Les 0,6 % restants sont inconnus. Les principaux résultats des travaux de la chercheuse sont résumés dans le tableau ci-dessous [3].



     Origine génétique des individus nés entre 1945 et 1965

























































    Contribution génétique

    des ancêtres (%)
      Hommes     Femmes
    France  90,8 88,7
    Grande-Bretagne  1,9 1,0  
    Allemagne  0,5 0,2  
    Irlande  0,6 0,5  
    Autre pays européen  1,4 0,6  
    Acadie  3,6 6,4  
    Amérindiens 0,8 1,9  
    Inconnue  0,5 0,8  

    Dans des travaux plus récents [4], Hélène Vézina a mesuré la contribution des ancêtres amérindiens aux généalogies de 794 participants résidant sur l’île de Montréal, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, en Gaspésie et sur la Côte-Nord. Les ancêtres amérindiens ont été identifiés à partir de sources généalogiques et des données génétiques provenant de l’analyse de l’ADN mitochondrial des participants. Les résultats indiquent que, dans chacune des régions, plus de la moitié des participants ont au moins un ancêtre amérindien dans leur généalogie, et cette proportion atteint même 85 % sur l’île de Montréal. Bien que la majorité des participants soient porteurs de gènes reçus de fondateurs lointains amérindiens, la contribution génétique totale de ces ancêtres aux quatre groupes régionaux demeure cependant assez faible. En effet, elle est de moins de 1 % au Saguenay–Lac-Saint-Jean et sur l’île de Montréal et dépasse à peine cette valeur sur la Côte-Nord et en Gaspésie. (Un ancêtre, il y a 10 générations, soit il y a environ 250 ans, ne contribue habituellement qu’à 1/1024e du patrimoine génétique, ce chiffre peut augmenter si le même fondateur apparaît à plusieurs endroits de l’arbre généalogique.)


    Les travaux d’analyse génétique d’Hélène Vézina se poursuivent, mais comme elle concluait son étude de 2012 « si l’on considère l’ensemble des fondateurs qui ont participé à la constitution du pool génique des Québécois d’origine canadienne-française, l’impact de la contribution amérindienne est faible et le chiffre précédemment avancé de 1 % pourrait s’avérer assez juste. »






    La population européenne éclipsa assez tôt la population autochtone. Les interactions entre les groupes raciaux étaient assez différentes en Amérique du Nord à ce qui se passa en Amérique centrale et du Sud. Les tribus ont maintenu leurs propres communautés insulaires et la plupart des scénarios de mariages interraciaux ont eu lieu dans ce contexte tribal et non dans la vallée du Saint-Laurent.



    Sources :


    [1] Beauregard, Y., 1993. « Mythe ou réalité. Les origines amérindiennes des Québécois : entrevue avec Hubert Charbonneau », Cap-aux-diamants, 34, pp. 38-42.


    [2] Dubé, C., 2008. « Un génome bien accommodant », Québec Sciences, été 2008 : pp. 41-43.


    [3] Les Canadiens français deviendraient minoritaires au Québec en 2042


    [4] Vézina, H., 2012, « L’apport des données génétiques à la mesure généalogique des origines amérindiennes des Canadiens français », Cahiers québécois de démographie, Volume 41, Printemps 2012, pp. 87–105.


  • Réjean Labrie Répondre

    8 février 2022

    Ceux qui osent insulter les Québécois de souche de n'être que des immigrants parmi les autres alors que nous faisons partie intégrante du peuple fondateur qui a lutté avec succès pour préserver tous les éléments de son identité collective de l'érosion étrangère, le font pour 2 raisons.


     


    1- Ils cherchent à diminuer l'immense apport, à relativiser la contribution de chaque génération de Canadiens-français à la construction et la prospérité de la nation qui est restée fidèle à son image. On cherche à nier la résistance victorieuse que nous avons su opposer à toutes les tentatives d'assimilation, voire d'annihilation pure et simple manigancées par le vil conquérant anglais. Nous sommes restés nous-mêmes tout le long d'une continuité ininterrompue. De la première jusqu’à la 14ième génération qui fait ses tout premiers pas.


     


    2- Ils cherchent à accorder aux nouveaux immigrants issus des pays sous-développés une importance qu'ils n'auront jamais, sur le principe de la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf.


     


    Dans un cas comme dans l'autre, leurs prétentions sont irrecevables.


     


    Nous sommes le peuple fondateur de la nation, un point c'est tout.


     


    Il demeure néanmoins qu'on peut accorder la définition élargie de Québécois à ceux qui le méritent et qui répondent à un certain nombre d'exigences essentielles.


     


    En voici un certain nombre:  Identité collective: 15 conditions d'appartenance


     



  • Réjean Labrie Répondre

    6 octobre 2018


    Pour de plus amples considérations sur la question, les lecteurs sont invités à lire:


    Les Québécois de souche ne sont pas des descendants d'immigrants,


    loin de là!  Ils ont construit la nation du Québec


    Référence: https://vigile.quebec/articles/les-quebecois-de-souche-ne-sont-pas-des-descendants-d-immigrants


  • Frédéric Charest Répondre

    21 mai 2018

    Encore une fois, vous dites vrai tout en restant courtois:


    Définition d' immigrant




    : celui qui immigre : comme

    a : une personne qui vient dans un pays pour s'installer définitivement

    b : une plante ou un animal qui s'établit dans une zone où il était auparavant inconnu




    -immigrant

    adjectif

     

    Peut-être nous traite-t-on de plante ou animal?

     

    En tous cas, on parlera mieux de pionniers et notre épopée est reconnue depuis toujours!



    Définition de pionnier:



    Nom commun

    Dans cet hommage, il est relaté qu'un canadien-français valait cinq américains...


    Voyageur


    Grace Lee Nute


    Publication Year: 1987


    https://muse.jhu.edu/book/5439


     


    Même Jules Vernes :


    https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Verne-famille.pdf


    Bonne fête de Dollard  et merci pour vos articles Mr. Labrie!