La nation québécoise vue du Québec

L'identité québécoise n'est pas à vendre

Par André Marceau


À Cambridge en 1992, devant Pierre Trudeau et un fort groupe de juges canadiens dont j'étais, le professeur Yoram Dinstein, alors président de l'Université de Tel-Aviv, en Israël, une autorité incontestable en droit international, avait affirmé tout haut que le Québec constituait de toute évidence un peuple (en anglais, people signifie «nation»), sinon, il n'y avait aucun peuple sur Terre. («If Quebec is no people, the...

Débat à l'Université Laval

Charge contre une certaine élite qui continue de douter de l'existence de la nation



Québec -- Au moment où la population se dit massivement d'accord avec la reconnaissance de la «nation québécoise» (70 % selon le dernier sondage CROP), les universitaires, eux, se complaisent dans des débats sans fin sur l'existence ou non de cette nation. C'est du moins le constat qu'a présenté hier Christian Dufour, professeur à l'ENAP, lors d'un débat à l'Université Laval. Selon lui, ces «palabres» ainsi que les ...

Iggy's gift to federalists

Nation Notion is an empty shell, but it helps take pressure off federalists


Even if Michael Ignatieff doesn't win the Liberal leadership, his brief sojourn in Canadian politics could leave federalists with a nice gift. The man who wanted Quebec to be recognized as a nation got his wish, thanks to Stephen Harper. The prime minister got the three federalist parties and the Bloc Quebecois to support his motion that the Quebecois form a nation within a united Canada. After days of wra...

Et maintenant ?



Après la ridicule foire d'empoigne des derniers jours, les chefs des trois partis politiques à l'Assemblée nationale ont fait preuve de maturité, hier. Ils ont adopté avec dignité une motion saluant la reconnaissance par la Chambre des communes du fait que les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni. C'était nécessaire. La résolution fédérale a beau n'être qu'un symbole, elle marque un progrès pour...

Motion sur la nation

Un recul pour le Québec, selon Gérard Bouchard



Québec -- Ce que l'Assemblée nationale a salué hier par une motion unanime est au fond une ruse électorale et fédéraliste qui fait reculer le Québec, estime le renommé historien et sociologue Gérard Bouchard, une des principales figures intellectuelles du débat sur la nation des 15 dernières années. Selon M. Bouchard, les souverainistes sont perdants dans cette histoire puisque leur nation est maintenant associée à cel...

Le Québec, une nation dans un Canada uni - Un accord unanime bien fragile



Un vote libre à la Chambre des communes sur cette question, sans égard à la ligne de parti, aurait permis à la communauté anglophone de manifester son opposition à la reconnaissance de la nation québécoise. Par contre, un rejet de la motion aurait pu créer au Québec un « super-Meech » et une vive remontée du nationalisme québécois. Comme quoi, en politique, tout n'est que compromis ou... coups d'audace !

Parole de rockeur



Après une semaine de volte-face et d'avis contradictoires au sujet de la «nation» québécoise, le rockeur Éric Lapointe a sans doute bien résumé l'opinion d'une grande partie de la population en déclarant: «Je me prononcerai quand ça voudra dire quelque chose.» Il ne faudrait pas exagérer la portée de la victoire écrasante de l'abbé Raymond Gravel à l'élection partielle de lundi dernier dans Repentigny. Cette ...

Confusion sur la nation



Vendredi dernier, le premier ministre Stephen Harper était tellement fier de son coup sur la nation québécoise qu'il n'a pu s'empêcher de se moquer de Gilles Duceppe, qui venait de changer de position trois fois en trois jours. C'est de bonne guerre, entre politiciens, de railler ses adversaires quand ceux-ci se font déculotter. Mais les conservateurs devraient avoir le triomphe un peu plus modeste parce,...

Une nation, deux nations, trois nations...



Les Québécois savent qui ils sont, a dit le premier ministre du Canada, hier. Euh... Oui, oui, on sait qui on est mais... C'est juste que vous commencez à nous mêler, depuis une couple de jours. On voudrait surtout pas être impoli. On apprécie le geste, vraiment. Mais depuis lundi soir qu'on est une nation... Y a comme qui dirait du zigonnage intellectuel à Ottawa. En vérité, avant que les Anglais n...

Le Québec est une nation. Encore.



par Pascal Henrard Bon, c'est fait. Le gouvernement conservateur et la chambre des communes reconnaissent que les Québécois forment une nation. Tout le monde et sa belle-mère en a parlé. Qu'est-ce que ça change ? Rien diront certains. Tout, vous dirai-je maman. Ça change tout qu'Ottawa reconnaisse que le Québec est une nation. Que ce dernier soit inclus dans un Canada uni, enchâssé dans une constitution ...

Et maintenant ?



Sa motion sur la nation québécoise adoptée aux Communes, le premier ministre Stephen Harper s'est aussitôt rendu à une réunion de l'OTAN tenue en Lettonie, d'où il regarde la poussière retomber sur Ottawa. Même d'aussi loin, il s'aperçoit qu'il en a soulevé beaucoup plus qu'il ne pouvait l'imaginer. Après autant d'années d'immobilisme sur la question du Québec, il ne pouvait en être autrement. Cette motion, le premi...

Que de grands mots pour dire si peu...



La contre-offensive de Stephen Harper était vicieuse. Affirmer que «cette Chambre reconnaît que les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni», cela peut être interprété comme la négation du droit du Québec à l'autodétermination, droit reconnu depuis des décennies par le Nouveau Parti démocratique, et affirmé dans une résolution adoptée par le Parti progressiste conservateur alors dirigé par Brian Mulroney. [Et en ajoutant que «les Canadiens auront leur mot à dire», Stephen Harper a évoqué la possibilité de tenir un référendum national sur la question, au cas où le résultat de la consultation populaire au Québec ne lui conviendrait pas.]

MOTION SUR LA NATION

Une avancée plus politique que juridique



La motion sur la « nation » québécoise adoptée hier aux Communes n'aura aucun impact juridique, prédisent unanimement les constitutionnalistes. Elle représente toutefois une avancée pour le Québec de l'avis des politologues. Pour Andrée Lajoie, professeure de droit spécialisée dans le domaine constitutionnel à l'Université de Montréal, la motion adoptée hier « n'a aucun impact juridique. Les avocats peuven...

Jouer avec la question nationale

Par François Fournier


De nouveau, les acteurs politiques instrumentalisent la question nationale au Québec aux fins d'intérêts partisans. Le Bloc québécois a ouvert le bal en présentant une motion sur la reconnaissance de la nation québécoise au Parlement canadien dans le but d'obtenir un non retentissant à la Chambre de communes et de susciter une vague de conversions à la souveraineté au Québec. On croirait à la sincérité de la motion ini...

Nations



Ah, la nation... Diminuée, en crise d'identité, écartelée d'une part par les forces régionales, de l'autre par les grands ensembles; exécrée ou exaltée, elle reste pourtant au coeur de la vie et des affaires du monde. Fin 2006, sur cette planète qui a pourtant d'autres problèmes, les revendications nationales restent au coeur de la vie politique. Dans plusieurs États de l'Inde, régions d'Espagne, dans les rapports d...

C'est la faute à Bernard



Vendredi matin 27 octobre, le ministre-sénateur Michael Fortier n'avait même pas fini son café en lisant La Presse que, déjà, il était au téléphone avec son bureau pour organiser une réaction publique à une [lettre de Bernard Landry invitant Stephen Harper->2569] à reconnaître la nation québécoise. " La nation québécoise possède et contrôle déjà un puissant État-nation (...), écrivait M. Landry. Notre État-nati...

Le cheval de Troie



Il était prévisible que la motion-surprise du premier ministre Stephen Harper sur la reconnaissance de la nation québécoise provoque des dérapages, mais on ne s'attendait pas à ce que la perte de contrôle se produise dans le camp souverainiste. Certes, il était très enrageant pour le Bloc québécois de se faire rouler de la sorte, et M. Harper a peut-être manqué de courtoisie en n'informant pas à l'avance l'oppositio...

La nation, pour quoi faire?

Quelle nation Stephen Harper a-t-il reconnue cette semaine? Au fait, cette nation existe-t-elle vraiment?


Si, dans le geste d'éclat de Stephen Harper, les plus enthousiastes voient «un gain» (Jean Charest), et les moins enthousiastes, «un progrès» (André Boisclair), un fait demeure pourtant, soutient la juriste Eugénie Brouillet: le Canada, dans ses institutions, nie cette nation au moins depuis 1949. Une frêle motion tactique, aux effets symboliques certains mais aux effets juridiques à peu près nuls, peut-elle inve...

Les apprentis sorciers



Bientôt on se demandera: « Mais qui a lancé ce débat sur la Nation québécoise? » On pourrait dire que cela remonte à la naissance du Canada. Mais le débat actuel, celui qui amène un premier ministre du Canada à prendre l'initiative d'une motion sur la reconnaissance de la nation québécoise, c'est nouveau ça... Non ce n'est pas Ignatieff. Non ce ne sont pas les Jeunes libéraux du Québec. Non ce n'est pas Gil...

Le Québec est un Tanguy



Tous ces discours sur la nation québécoise m'incitent à partager à nouveau avec vous une chronique écrite au lendemain de la dernière Saint-Jean. CHRONIQUE DU DIMANCHE 25 JUIN 2006 C'était hier la Fête nationale du Québec. Mais était-ce vraiment la Fête nationale du Québec? Parce qu'une fête nationale, normalement, c'est la fête d'un pays. Et le Québec n'est pas un pays. Ben non. Pas encore, disent ...

Une reconnaissance d'un refus du Québec dans sa globalité



Plusieurs diront que le chef du Parti conservateur du Canada fait un geste de grande ouverture en reconnaissant la nation québécoise. Or, en ne reconnaissant cette dernière qu'à l'intérieure d'un Canada uni, les acteurs fédéralistes canadiens et québécois ne font que dire haut et fort qu'ils refusent de considérer la nation québécoise dans toute sa globalité. Il faut savoir que le nationalisme québécois, le désir de...

Un pas significatif



Le premier ministre Stephen Harper est décidément un politicien qui sait nous surprendre. De la part d'un adversaire de l'accord du Lac-Meech qui trouvait inacceptable le concept de société distincte, la reconnaissance que les Québécois forment une nation constitue un virage aussi inattendu que subit. Ne nous méprenons toutefois pas sur le sens de la résolution qu'il a présentée aux Communes. Les mots ont été soigneuse...

Federalist games

PM tries to trap sovereignists into working for constitutional recognition


"Sometimes, you just get lucky." That's what Premier Jean Charest said to a reporter when asked about Prime Minister Stephen's Harper's motion on the recognition of Quebecers as a nation. In June 1990, Brian Mulroney rolled the dice to save the Meech Lake Accord. He lost. Harper pulled a surprise "nation" ace from his deck of cards. Charest won a hefty pre-election prize. That's how a long-standing, existent...

Nous ne nous tairons pas



Par leur intelligence et leur habileté, par la faiblesse de leurs adversaires aussi, les souverainistes dominent généralement le discours politique au Québec. Habitués à cette situation confortable, certains souverainistes ont du mal à tolérer les voix discordantes. Ils cherchent à les faire taire. Leurs armes sont l'insulte et la calomnie. Dans une [chronique publiée hier par Le Journal de Montréal->2826],...

Vous êtes pas tannés... bande de caves !



La fameuse phrase de Claude Péloquin, gravée par l'artiste Jordi Bonet dans le béton du Grand Théâtre de Québec, devrait être reprise par nos chefs politiques. Ainsi arriverait-on, peut-être, à sortir les Québécois de leur torpeur. «Vous êtes pas tannés de mourir...», dit Péloquin. Les Québécois n'en sont peut-être pas là... C'est pire ! Se faire rétrograder sans cesse, rapetisser, humilier, et sans jamais réagir, fera...

Le miroir



Quand Jean Charest lui avait confié la présidence du nouveau comité constitutionnel libéral, au début de 1999, Benoît Pelletier avait cru discerner dans le fédéralisme canadien une «nouvelle dynamique» favorable aux aspirations du Québec. Au moment où Jean Chrétien venait tout juste de saboter le jeu de la campagne électorale du PLQ, en déclarant que la Constitution canadienne n'était pas un magasin général, ...

Est Québécois celui qui dit qu'il l'est



Les libéraux fédéraux viennent de découvrir que la doctrine Trudeau, déjà impopulaire auprès d'une majorité d'électeurs québécois, avait encore perdu du terrain depuis que la méthode Chrétien et consorts a fait mordre la poussière au Parti libéral du Canada. Voilà maintenant que ces champions de l'unité nationale (canadienne) affirment vouloir reconnaître la nation québécoise. Bien que cette évidente contradiction l...

Merci, M. Ignatieff



Même si Michael Ignatieff a agi dans le simple but de marquer des points dans la course à la succession de Paul Martin en faisant adopter par le congrès de la section québécoise du PLC une résolution en faveur de la reconnaissance du Québec comme nation, il faut lui être reconnaissant de rappeler aux souverainistes et à l'ensemble des Québécois ce qui est au coeur de la question : l'identité et la fierté d'un peuple.

Les dogmes du passé



Les années Trudeau sont-elles terminées? La question vient à l'esprit à la suite de l'adoption par l'aile québécoise du Parti libéral du Canada samedi dernier d'une résolution reconnaissant le Québec comme nation. Si on peut y voir une volonté de changer certains dogmes au sein de ce parti, reste à voir si un tel désir sera majoritaire lors de son congrès national à Montréal en décembre. Les années Trudeau ont ...

Ignatieff et le Québec



Le passage à Tout le monde en parle de Michael Ignatieff, le présumé meneur de la course au leadership libéral, a illustré deux choses. La première: le fait que M. Ignatieff connaît bien mal le Québec d'aujourd'hui. La seconde: la dégénération de l'information politique à la télévision de Radio-Canada. On pense aux interviews que les Louis Martin et les Pierre Nadeau auraient menés à la place des petits comiqu...