Crise sociale - printemps 2012 - comprendre la crise

Nous demandons la démission du recteur



Nous ne pouvons pas nous en satisfaire. Nous ne pouvons pas nous taire. Nous ne pouvons pas laisser cette université tomber en ruines. C’est pourquoi, au vu de votre gestion déplorable de la grève, nous demandons, monsieur le recteur, votre démission, et ce, sans prime de départ.

La contribution santé et la transformation des finances publiques

De l’injustice fabriquée

Il faudrait un jour contester des privilèges octroyés à des acteurs dont notre santé peut dépendre, selon la chercheuse Vivian Labrie.


Quelques pages peu publicisées de la documentation du dernier budget du Québec, aperçues en procédant à une analyse annuelle préparée pour le Collectif pour un Québec sans pauvreté, m’amè...

Nous sommes «à venir» : réflexions sur le Manifeste de la CLASSE

Le Canada anglais et les étudiants : l’impact des mots vidés de leur sens

La lutte et la mobilisation étudiante ne trouvent pas écho dans les autres provinces canadiennes.


Après la lecture du manifeste, les lecteurs anglophones seront probablement enclins à le qualifier de banal et de vide. Ce n’est pas parce que les mots nous manquent, ou qu’ils sont exprimés dans une autre langue, mais plutôt parce qu’ils sont vidés de leur sens et banalisés. Nous avons tous perdu la parole, le bien commun, la justice sociale, l’égalité et les principes de démocratie directe. De plus en plus, la langue est marchandisée, néolibéralisée et globalisée au service de principes d’efficacité et d’utilité crasses. Le sens des mots est « suspendu », de même que les lois spéciales suspendent les droits démocratiques au nom de la démocratie elle-même.

Conflit étudiant

Le Québec : une société à débloquer



Pour nombre d’observateurs, les élections qui s’en viennent à grands pas seront le point d’atterrissage du soulèvement étudiant et populaire du printemps 2012. Or, un simple brassage des représentants politiques ne parviendra pas à régler les contradictions profondes qui traversent la société québécoise, et dont ce conflit s’est avéré être le révélateur.

Gare au modèle de l’« Université McDonald »



La grève des étudiants contre l’augmentation radicale et rapide des droits de scolarité apparaît comme le symptôme d’un malaise profond par rapport au détournement de la mission de certains services publics et, en particulier, de la mission essentielle de l’enseignement supérieur. Depuis les années 1960 et le rapport Parent, on a toujours tenu pour acquis que l’éducation devait être gratuite et accessible à tous....

La réplique

L’État et l’espace public



Le déclencheur > Repenser le pacte social « Ce que la présente crise sociale montre, c’est qu’une fraction importante de la population souhaite vivre dans une société qui tend vers l’égalité. Améliorer le revenu des personnes en situation de pauvreté, garantir l’accès à des servic...

Le Québec a soif de République



Il est devenu commun en France de s'autoproclamer républicain. Aujourd'hui ce noble mot est vidé de sa substance. Rappelons que notre République vit le jour dans la Révolution et l'abolition de la royauté à la fin du XVIIIe siècle. Elle vit naître la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, avec pour principes ceux de "liberté, égalité, fraternité", qui émergeront un siècle après, à la fin du XIXe siècl...

Grève étudiante à contestation sociale



Ce qui au départ était un mouvement de grève étudiant est devenu, en l’espace de quelques semaines, un puissant mouvement de contestation sociale. Que s’est-il passé ? L’instauration d’une loi spéciale qui restreint les libertés d’expression, d’association et de réunion pacifique des Québécois n’est certes pas étrangère à cet élargissement du conflit étudiant. Mais la loi 78, aussi abusive soit-elle, n’explique pa...

La couverture médiatique du conflit étudiant



Raphaël Dallaire-Ferland Influence Communication a analysé 396 unes des quatre quotidiens payants de Montréal - La Presse, Le Devoir, Le Journal de Montréal et The Gazette - dans un rapport pub...

De la grève étudiante à la contestation sociale

En inscrivant leur contestation de la hausse des droits de scolarité dans un ensemble d'enjeux beaucoup plus grand, les étudiants ont mis en évidence les conséquences néfastes du modèle néolibéral sur une multitude d'aspects de la vie collective.


Serge Petitclerc - L'auteur est porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté. ...

A Québec, la francophonie conquérante

Division culturelle autour du « printemps québécois »



Par onze professeurs de l’université Laval - Soucieux de préserver l’accessibilité du plus grand nombre à l’enseignement supérieur, les étudiants québécois s’opposent, depuis plus de quatre mois, à la hausse des frais universitaires annoncée par le gouvernement libéral de M. Jean Charest (1). L’extension du mouvement au reste de la population, amorcée au début du printemps, s’est accélérée depu...

La politique de l'autruche



Nombreux sont les Québécois perdus dans la crise. Ils ont peur et, paralysés ou résignés, attendent la mort. Ils préfèrent la fuite et le sable au combat. Ils ont appris à faire l’autruche, c’est-à-dire à accepter la corruption et à refuser la possibilité collective de la liberté. Ils n’ont pas vu la chance inouïe qui se tient encore derrière le printemps québécois ; contre le sursaut, ils sont limités. Au lieu de nier le mouvement social, ils devraient imiter les étudiants : lever la tête, regarder à l’horizon et, contre les autruches, apprendre à voler de leurs propres ailes.

Ré­flexion sur le mou­ve­ment étu­diant

Rouge comme un printemps



la crise étu­diante a mis en exergue une de­mande de re­pré­sen­ta­ti­vité qui ap­pelle, après qua­rante ans de tergiversation, une ré­forme ra­di­cale d’un mode de scrutin par­fai­te­ment anachro­nique. Bien qu’elle ne soit pas l’antichambre d’une vaste ré­vo­lu­tion, la pro­por­tion­na­lité pave la voie, sur le plan ins­ti­tu­tionnel, à plus de dé­mo­cratie per­met­tant ainsi de donner une ré­son­nance cer­taine aux dé­bats qui se­ront ini­tiés dans la rue.

Le Printemps d’Erable : un mai 68 canadien



« Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres et à donner l’apparence de la solidité, à ce qui n’est que du vent. (...) Dans les tem...

L'OCDE est contre le gel



Argument d'autorité... On pourra trouver un autre rapport aussi prestigieux concluant le contraire de celui-ci. Nous serions placés dans la situation de "l'âne de Buridan": devant deux plats similaires, l'âne, incapable de choisir, meurt de faim. Devant deux rapports prestigieux... Pour échapper à ce "dilemme", il faut penser à la solution d...

De meilleurs liens entre la pensée et les possibles

(La crise) aura eu au moins un effet bénéfique insoupçonné en déclenchant le formidable procès de la médiocrité ambiante.


Il faut avoir l’esprit chagrin pour ne pas faire la part des choses : la crise n’aura pas eu que du bon, autrement cela ne porterait pas le nom de crise. Mais elle aura eu au moins un effet bénéfique insoupçonné en déclenchant le formidable procès de la médiocrité ambiante.

Les étudiants ont "contribué de toute évidence au pourrissement actuel" - et le gouvernement Charest? Naïveté ou démagogie?

Carré rouge



De quoi vous parler dans cette dernière chronique de la saison et, surtout, de ce printemps 2012 que nous n’oublierons pas de sitôt ? Tout d’abord de notre besoin, cet été, de décrocher au maximum. Pour prendre du recul et relativiser les choses, reprendre des forces pour cet automne 2012 qui sera sans doute un grand test pour notre société. Ce qui frappe pour l’instant, c’est cette fracture qui s’est ou...

Vous vous faites mercenaire d’un groupe sous enquête de grave corruption

Lettre ouverte à Christian Dufour

Un écusson devenu suspect de « violence, d’intimidation »


Monsieur Christian Dufour, En 2008, vous avez voulu faire connaître votre inclination pour la distinction du peuple québécois dans «Les Québécois et l'anglais, le retour du mouton. ». Ceci nous avait rassurés sur votre jugement, souvent mis à rude épreuve dans votre métier de critique politique. Aujourd’hui, pris de remords, vous endossez aveuglément l’élément pervers de la cabale du gouvernement en déchéance :...

Le caractère criminel du néolibéralisme

L’élection ne permet pas de tout faire!



Liminaire - Du colonialisme anglais du XVIIIe siècle au néocolonialisme néolibéral du XXIe siècle - des principes d'imputation personnelle, du Gouverneur ou du Premier ministre, pourraient-ils être invoqués pour condamner les initiatives non-conformes aux mandats reçus dans les deux cas, agir au nom de Sa Majesté, ou agir au nom du Peuple? Dans cette perspective, les marqueurs seraient: 1° la loi 78, l'État contre la...

En aparté

De la tête au cul

Le vrai fasciste porte désormais un beau costume de ville. Il roule dans de rutilantes voitures. Il se trouve accueilli partout. Et il a le plus souvent bonne presse.


Faire le salut nazi par dérision ne fait pas de vous un nazi. Chanter son dégoût pour un système politique au soir du solstice d’été ne fait pas de vous un assassin. Une caricature d’un tableau d’Eugène Delacroix reste une caricature. Une souris n’est pas un éléphant. Qu’elle soit de gauche ou de droite.

Les radicaux



«Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme», affirme l'un des postulats fondateurs de la science moderne. Peut-être cela vaut-il aus...

Une ambition pour le Québec: une éducation accessible pour tous

Face à la crise qui secoue la société québécoise, il est urgent d’élever le débat et d’aller au fond des problèmes. Que nous révèle cette crise ?


Pour un projet de société



Mais les nombreuses manifestations publiques des derniers mois témoignent que nous avons la solidarité bien ancrée dans la mémoire collective. Le souffle de la liberté anime toujours notre existence que certains aimeraient rapetisser à la vie privée, domestiquer et asservir aux dieux du marché. En optant pour l’expression d’une manière d’être collective qui lui soit propre et digne d’exister, le peuple québécois n’est-il pas en train de puiser à même la source qui peut donner sens à son existence comme nation politique? Et le pousser à écrire enfin son acte de naissance politique : sa Constitution?

Conflit étudiant

La part de l’étudiant



Voilà plus de trois mois que des associations étudiantes ont pris la rue pour dénoncer la hausse des droits de scolarité. Après trois mois de grève, un nombre incalculable de man...

Le «Printemps» québécois

Vers une révolution manquée?

De la crise étudiante à la révolution, le fossé est large et nous n'en sommes pas là. Que faut-il attendre, donc, de l'avenir immédiat?


Une chose doit être comprise dès le départ. Le conflit qui oppose les étudiants et le gouvernement du Québec depuis plus de quatre mois déjà nous concerne tous...ou plutôt, presque tous. Il n'est en réalité qu'un des multiples aspects du remodelage du contrat social en faveur de la classe bien nantie, sous l'impulsion de l'idéologie néolibérale véhiculée par les médias de masse et l'«élite» dominante depuis une quarantaine d'années. (...) Certains espèrent que la «révolte» étudiante aboutira à une véritable révolution. Ils évaluent mal la situation. D'abord, les victimes québécoises du néolibéralisme ne sont pas suffisamment nombreuses pour donner lieu à un bouleversement majeur. Ensuite, le Québec n'est pas en possession des outils nécessaires à un éventuel redressement de la situation. Ils sont presque tous entre les mains du gouvernement central. Autrement dit, il ne saurait être question d'une révolution québécoise sans une rupture du lien fédéral. (...) Depuis une trentaine d'années, nous assistons à un formidable transfert de richesse de la classe moyenne vers les mieux nantis. Pour le moment, on comble le vide au moyen du crédit. Mais, cela ne durera pas. Un jour, il faudra faire face à la réalité. Et, des décisions devront alors être prises sur le contenu même du contrat social. Si les Québécois veulent être à la hauteur, ils ont intérêt à amorcer leur effort de réflexion sans trop tarder. Ils devront donc méditer sur des notions comme la nature de la richesse, le rôle de l'entreprise dans la société et la place de l'État sur l'échiquier social.

Tout. Va. Bien.

Malgré les matraques, malgré les mensonges, malgré tout. Nous sommes ensemble. Tout. Va. Bien.


Il y a de ces choses qui ne se produisent qu’ailleurs. Qu’on regarde en éprouvant un peu de pitié, un peu d’empathie. Qu’on étudie de loin en ne se sentant que très peu concerné. Ce genre de choses qui ont l’air trop grandes, trop terribles, trop « barbares ». Et pourtant, ce genre de choses a mis un pied dans la porte du Québec. Et pas pire chaussé, le pied : gros sabot, clouté, avec talon aiguille. Bien pointu, l...

Québec: les enjeux véritables de la crise étudiante

Pour sortir des ornières du néolibéralisme


Il n’y a pas mille options pour mettre fin à la crise actuelle de manière durable et constructive. L’idée d’organiser des états généraux sur le financement universitaire nous apparaît la plus prometteuse. (...) Tout le Québec est mûr pour du changement. Je dirais même qu’un changement s’impose. Un changement profond. Il s’agit, en clair, de devenir maîtres chez nous une bonne fois pour toutes, pour la suite du monde, pour une véritable démocratie sociale, politique et économique. Car à ce jour, la Révolution tranquille demeure un projet inachevé.

Malgré sa conclusion bancale, cette réflexion constitue une sérieuse prise de conscience de cette crise comme aboutissement local-global d'une "naturalisation du monde" qui entre farouchement en contradiction avec la culture québécoise. D'où l'honneur de résister...

Au-delà de la crise : retrouver les voies du Québec

« À cause de l’usure du parti au pouvoir, nous assistons aujourd’hui à un moment d’égarement, de dérive, de déshonneur »


il est clair que les étudiants portent une partie de la responsabilité des perturbations qui secouent présentement le Québec et des dérives qui pourraient maintenant survenir.

Réplique au « monde à l’envers » de Benoit Renaud

Le monde à l’endroit



Dans un texte paru sur le site Internet du Devoir et sur Vigile, intitulé [« Le monde à l’envers »->http://www.vigile.net/Le-monde-a-l-envers,48844] , Benoit Renaud critique notre texte [« Pour éviter le piège à ours de Charest »->http://www.vigile.net/Pour-eviter-le-piege-a-ours-de]. Il résume ainsi notre propos : « Ce sont les mobilisations sociales qui causent l’élection de gouvernement de droite et la ...