Le petit fantoche, le petit méprisant...
14 février 2009
J'ai justement envoyé la lettre suivante à La Presse ce matin :
Mario Roy a écrit le 13 février sur le blogue de cyberpresse :
''C’est désespérant, la démocratie, je sais bien. Parce que les gens ne votent pas toujours comme il faut. Tenez, en France, par exemple. Lors de la présidentielle de mai 2007, les gens n’ont pas voulu obéir aux esprits éclairés qui, eux, savent ce qu’il faut faire et ne pas faire. De sorte qu’ils ont voté à hauteur de 53 % pour un “petit singe”. Pour un “p’tit con”. Bref, pour Nicolas Sarkozy. C’est le patriarche et virtuose de l’humour français, Guy Bedos, qui le rappelle avec pertinence (dans Le Devoir ).
Bedos se produit à la Place des arts, dans quelques jours, et ce sera sans doute excellent.
En plus, il a trouvé une solution, pour la démocratie. Il explique (à Radio-Canada) : “Il y a des permis de chasse, de pêche, de conduire. Pourquoi pas un permis de voter, avec un petit examen avant ? Les gens ne sont pas tous prêts à voter”.
C’est une grandiose idée.
Comme ça, on pourrait deviner dans quel sens les gens s’apprêtent à voter et interdire l’isoloir à ceux qui, visiblement, n’ont rien compris. (C’est une méthode qui a d’ailleurs été adoptée sous diverses formes dans quelques pays et qui a très bien fonctionné: on n’y voyait jamais, jamais, d’erreurs électorales.)
Ainsi, à la dernière présidentielle, on aurait pu écarter ceux qui ne prisaient pas Ségolène Royal et donc éviter l’entrée d’un “petit singe”, d’un “p’tit con”, à L’Élysée.
Ce serait ça, une vraie démocratie.
Je suis sûr qu’au Québec, plusieurs seront d’accord avec Guy Bedos.''
Le paragraphe qui a fait sursauter Mario Roy est sans doute le suivant :
"Le portrait n'est pas jojo. Le constat d'échec est évident, tout comme d'ailleurs les artisans de ce grand malheur, un groupe de «têtes» dans lequel Sarkozy, Nicolas de son prénom et chef de son État, trouve facilement une place. «Ce petit singe de président et ses amis milliardaires, c'est une erreur de distribution, résume Bedos, la malice incrustée à la commissure des lèvres. C'est ma bête noire, c'est vrai. La haine n'est pas un sentiment qui m'est familier. Mais je n'ai pas envie de ce p'tit con. Il ne me mérite pas comme citoyen. Depuis qu'il est là, j'en arrive à remettre en question la démocratie.»"
Quand on travaille pour Gesca, on devrait se garder une petite gêne à réinterpréter aussi librement de tels propos, propos dont on se refuse par ailleurs à signaler correctement la source. (DEGLISE, F. Guy Bedos, ou le devoir de résister. Journal Le Devoir, adresse url : http://www.ledevoir.com/2009/02/12/233200.html, page consultée le 14 février 2009)
La démocratie, au Québec, est déséquilibrée par l'action même de GESCA.
Simon Couillard