Chronique de Bruno Deshaies

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 337

Trouver LA solution

Ne perdez pas votre temps à parler de séparation, vivez une nouvelle annexion !


À défaut de savoir ce que les partis souverainistes ont en tête véritablement, nous croyons qu’on pourrait discuter du point de vue d’un citoyen au Québec qui croit avoir trouvé la solution. Ce qui nous ramène à notre chronique de la semaine dernière.

Quand peut-on transgresser la ligne de parti?

Le cas des indépendantistes et du Bloc à Ottawa et des fédéralistes et les partis fédéralistes dits nationaux


La campagne électorale bat son plein. Les sondages poursuivent leur cours. Les partis s’alignent lentement dans un sens ou dans un autre. Les nationalistes fédéralistes, donc procanadiens, s’alarment devant le Bloc. Les partis fédéralistes dits nationaux (PCC, PLC, NPD et le Parti Vert) sont dans la lutte au Québec.

Voter en bloc pour le Bloc ou voter pour bloquer le Bloc?

Il existe une confrontation au Québec entre des souverainistes aveuglés et des accrocs du fédéralisme et tous d’eux aussi sincères l’un que l’autre


S’imaginer que le Bloc pourra renverser cette situation, c’est faire preuve d’ignorance de l’histoire et de la politique canadienne telle qu’elle se vit depuis des lustres. Quant à ceux qui s’apprêtent à voter « en bloc contre le Bloc », ils se leurrent parce qu’ils défendent en dernier ressort l’unité canadienne.

Le Bloc, utile ou inutile à Ottawa?

La vieille histoire d’une DÉFAITE et de notre ANNEXION à une autre NATION qui nous domine et nous remplace


« Les porteurs de l’indépendance du Québec doivent entretenir en eux et entre eux des convictions profondes qui permettront de corriger la courbe historique qui maintient toute une nation conquise dans le cercle vicieux de l’annexion. »

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 333

«Pas besoin de rouvrir la constitution!»

La souveraineté culturelle sans repenser la constitution est l’assise du « gouverneur » Jean Charest et premier ministre du Québec


« L’élection fédérale qui est en marche en ce moment illustre à quel point le mélange des genres provoque systématiquement une baisse de conscience de la DISTINCTION du Québec, c’est-à-dire de la séparation qui est le contraire de la confusion et de la similitude. » *** Le « gouverneur » et premier ministre du Québec Jean Charest nous fait penser à tous ces gouverneurs généraux du DEUXIÈME...

Indépendance du Québec 332

L'inquiétude nationaliste québécoise

Entre la tension forte des indépendantistes et la force d’inertie des souverainistes-étapistes-associationnistes ou de la réforme


La 40e élection générale au Canada depuis 1867 s’inscrit dans la philosophie politique du Majeur (c’est-à-dire de la majorité canadienne-anglaise) au Canada et de l’esprit du British North American Act (c’est-à-dire des institutions fédérales hautement centralisées prévues dès 1867).

Indépendance du Québec 331

Des combattants dispersés luttant les uns contre les autres par manque de réalisme



« Ce qui manque véritablement c’est la force du COMBAT, c’est-à-dire le désir sincère de TRAVAILLER À LA DÉFENSE DE L’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC en se donnant ensemble les moyens de le faire. Il faut cesser de faire du journalisme pour du journalisme. »

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 330

Le Canada actuel (30)

Une population dispersée, une grande mosaïque multiculturelle, les résidus d’un Canada-Français bilingue, le Québec toujours province et un CANADA indépendant, mais État-Nation satellite des États-Unis


Le PREMIER Canada a été défait : il s’est terminé par la signature du Traité de Paris entre la France, l’Angleterre et l’Espagne en 1763. Le DEUXIÈME Canada a pris racine dès les capitulations de Québec en 1759 et de Montréal en 1760. D’un point de vue militaire, la Nouvelle-France devenait un territoire britannique au même titre que les Treize Colonies britanniques. La réorganisation territoriale, en 1763, a finale...

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 329

Le deuxième Canada (29/29)

S’emparer du sol ou s’emparer de l’industrie ?


Maurice Séguin nous fait remarquer que depuis LaFontaine, les Canadiens-Français s’observant eux-mêmes à travers l’histoire, finissent par considérer que l’Union de 1841 est une fédération. À partir de ce constat, ils supposent qu’il s’agit maintenant d’une vie à deux d’égal à égal – ou presque.

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 328

Le deuxième Canada (28/29)

« Notre infériorité politique est due au fait que la France n’a pas colonisé… » (Maurice Séguin)


La présente chronique s’attaque maintenant au bilan de la pensée politique canadienne-française en 1850. C’est à nouveau le regard de l’historien sur des événements de longue durée. Il concerne « ce que les gens qui ont vécu à l’époque 1840-1850 ont pensé » d’un point de vue politique.

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 327

Le deuxième Canada (27/29)

Après 1760, il y a en Amérique deux nations anglaises : États-Unis et British North America.


Le sommaire du cours de Maurice Séguin pourrait se visualiser en onze énoncés. Chacun possède sa particularité propre, mais l’ensemble suggère une lecture d’un autre niveau plus global. Ainsi, le premier met en cause le sort des deux Amériques. « Il aurait pu y avoir deux nations : une anglaise, l’autre française… mais ce n’est pas ce qui est arrivé. »

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 326

Le deuxième Canada (26/29)

« En 1850… c’est terminé : il ne se produira plus rien de nouveau… » (Maurice Séguin)


Les années 1847, 1848 et 1849 sont des années bien remplies dans notre histoire. Pour le Canada-Anglais, les idées se précisent sous l’autorité impériale de lord Elgin. La tâche n’a pas été facile à accomplir pour le gouverneur. Quant aux Canadiens-Français, ils ont été mystifiés dans leur désir de collaboration en croyant vivre collectivement d’égal à égal avec le Canada-Anglais.

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 324

Le deuxième Canada (24/29)

Une province administrée par des gouverneurs-premiers-ministres britanniques


La Grande-Bretagne avait trois problèmes majeurs à résoudre. Le premier : trouver une solution fonctionnelle au cas des Canadiens-Français ; le deuxième : répondre aux exigences de plus en plus pressantes en ce qui concerne l’établissement du responsible government ; le troisième : s’assurer que ses colonies de l’Amérique du nord demeurent dans l’Empire.

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 323

Le deuxième Canada (23/29)

Bagot, successeur de Sydenham, réussit à gagner LaFontaine, qu’il fait entrer au Conseil.


le discours de LaFontaine du 13 septembre 1842 colmate une partie du problème en offrant sa participation au gouvernement de l’Union avec la collaboration de Baldwin. Il propose à Bagot de « reconnaître la nécessité de la coopération des Canadiens français, et d’implorer cette coopération ».

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 322

Le deuxième Canada (22/29)

Devant la proclamation de l’Union, c’est la résignation des Canadiens-Français, la deuxième capitulation


Les Canadiens-Français finirent donc par croire qu’ils avaient obtenu l’égalité politique. Comme ils sont la majorité dans le Canada Est, ils pensent avoir acquis les pleins pouvoirs. LaFontaine ne voit pas que par sa participation au gouvernement de l’Union il agit au nom d’une nationalité subordonnée.

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 321

Le deuxième Canada (21/29)

Thomson doit agir vite et obtenir l’accord du Haut-Canada et du Bas-Canada au projet d’Union tout en visant l’harmonie.


Depuis la Défaite des Canadiens et de la France après la capitulation de Montréal en 1760, la Grande-Bretagne cherche par différentes mesures à assimiler les Canadiens-Français.

Québec

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 320

Le deuxième Canada (20/29)

Devant le rapport Durham, le gouvernement libéral de Russell propose l’Union, mais refuse d’accorder le self-government en matière intérieure


Les partis politiques s’entremêleront et selon leur cheminement respectif le discours officiel portant sur le fédéralisme canadien parviendra à préciser la notion « de l’unité dans la diversité ». Le principe d’égalité des deux Canadas s’estompera lentement mais sûrement. Québec devient alors une province comme les autres.

Québec

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 319a

Le deuxième Canada (19a/29)

John George LAMBTON, lord Durham : notice biographique


Notre insistance maladive à rappeler sans discernement l’extrait que, selon le rapport Durham, les Canadiens-Français « sont un peuple sans histoire et sans littérature » nous voile sinon nous cache sérieusement des aspects plus fondamentaux de sa pensée. Un simple retour sur les cinq volets de l’analyse du rapport Durham vous en convaincra certainement. Il y a nettement plus que cette note frappante. Son rappo...

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 319

Le deuxième Canada (19/29)

Analyse du rapport Durham – V : La seule solution possible : l’Union des deux Canadas


Lord Durham n’était pas un prophète de malheur. C’était tout simplement un homme assez intelligent pour entrer dans les replis de l’Histoire afin d’en connaître les ressorts. Malgré tout, est-il besoin de le dire, il a atténué les animosités nationales et fait résorber la crise. Mais a-t-il, pour autant, mis un terme au désir des Québécois de devenir indépendants ?

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 318

Le deuxième Canada (18/29)

Analyse du rapport Durham – IV : Travailler à l’assimilation le plus rapidement possible, sans persécution.


Le plan de Durham pour résoudre le problème canadien-français comporte quatre parties : 1o D’abord la subordination politique ; 2o Un effort de peuplement britannique de la part de la Grande-Bretagne ; 3o La création d’une union législative ; 4o Puis, l’assimilation des Canadiens-Français.

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 317

Le deuxième Canada (17/29)

Analyse du rapport Durham – III : Subordination des Canadiens-Français aux intérêts supérieurs du B.N.A.


Les extraits que nous présentons du rapport Durham (cf. DOCUMENT) sont très révélateurs des grands problèmes vécus par la société québécoise d’hier à aujourd’hui. Ce serait se leurrer que d’occulter de notre conscience historique la crise nationale des années 1830 et le coup de force de 1840 qui ont conduit à l’Union. À partir de cette date inoubliable, les Canadiens-Français ont été mis irréversiblement en minorité.

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 316

Le deuxième Canada (16/29)

Analyse du rapport Durham - II : Le problème national.


Le Canada-Anglais s’est bâti progressivement sur l’inclusion des Canadiens-Français à défaut de les assimiler complètement. Toutefois, ces derniers seront définitivement mis en minorité et ils ne devront plus entraver le développement et le progrès du Canada d’un océan à l’autre.

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 315

Le deuxième Canada (15/29)

Analyse du rapport Durham - I : Les solutions envisagées.


« [Durham] est très conscient de l’obstruction des Canadiens-Français ; il peut évaluer le grand mal des prétentions canadiennes-françaises et il comprend les intérêts supérieurs de la colonisation britannique… » *** Le rapport Durham est l’un des documents les plus importants de l’histoire de la Province of Quebec, de l’évolution ...

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 314

Le deuxième Canada (14/29)

Fin du séparatisme total de 1791


L’exaspération nationale fait germer le sentiment de révolte chez les Canadiens au point où la simple rébellion se transforme d’une certaine manière en une vision révolutionnaire, ce qui semble être le but de la Déclaration d’indépendance du Bas-Canada du 28 février 1838

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 313

Le deuxième Canada (13/29)

La double crise politique et nationale de 1835-1837 annonce des modifications constitutionnelles importantes.


« Le plus grave, la 93e résolution : l’assemblée ne votera pas de subsides tant que Londres n’aura pas accédé aux demandes des Canadiens-Français ; c’est la grève parlementaire. » *** L’enjeu pour l’avenir du Canada et de l’Empire britannique se joue dans le Bas-Canada. La double crise politique et nationale accapare le monde anglais entre 1828 et 1839. Les Canadiens-Français se font de plus en plu...

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 312

Le deuxième Canada (12/29)

La colonie du Haut-Canada réclame l’émancipation coloniale


Avec la confirmation de l’indépendance des États-Unis au traité de Paris en 1783, l’arrivée des Loyalistes dans le Haut-Canada et la constitution de 1791, on peut dire que ces événements constituent l’acte de naissance de l’Ontario.

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 311

Le deuxième Canada (11/29)

Londres n’aperçoit pas l’issue du conflit au 3e degré


« Même si Londres voulait libéraliser… elle entendait bien avoir le dernier mot à dire dans la colonie… » « Londres penche du côté des Canadiens-Français… et […] était en train de créer virtuellement une République canadienne-française… » *** Le climat général en Angleterre est orienté vers des réformes majeures de la société britannique. Vers 1830, le long règne tor...

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 310

Le deuxième Canada (10/29)

1830-1840 : Naissance du Second Empire britannique


Les responsables à Londres tiennent à surveiller les colonies : « …pour le moment, ils veulent corriger les abus… ; si l’on accorde l’autonomie intérieure, pour bientôt ce sera l’autonomie extérieure ; accorder un cabinet provincial, c’est virtuellement accorder l’indépendance… ».

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 309

Le deuxième Canada (9/29)

Une lutte qui porte sur les affaires intérieures (1828-1850)


« au fond, c’est la lutte d’une oligarchie naturelle contre une oligarchie de l’extérieur. Les colonies voudraient se gouverner par elles-mêmes… » Maurice Séguin RÉSUME toute la période 1828-1850 en ces termes : « La génération par excellence, celle qui apporte une solution politique (quant à l’autonomie intérieure) et nationale. Solution fondamentale : de l’autonomie colo...

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 308

Le deuxième Canada (8/29)

Les deux Canadas sont dans un état d’effervescence entre 1814 et 1828


L’union ne se fera pas à l’avantage des Canadiens-Français. Les Canadiens, une nation distincte : non ; le Bas-Canada aux Canadiens seulement : non encore. L'amélioration de l’union ne sera qu’un moindre mal pour les Canadiens-Français. Mais le fait d’être un « moindre mal » ne veut pas dire un petit mal. Il y a eu des pendus et des guillotinés.