INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 326

Le deuxième Canada (26/29)

« En 1850… c’est terminé : il ne se produira plus rien de nouveau… » (Maurice Séguin)

Chronique de Bruno Deshaies



Les quatre problèmes majeurs
de notre histoire réglés en 1850

Les années 1847, 1848 et 1849 sont des années bien remplies dans notre histoire. Pour le Canada-Anglais, les idées se précisent sous l’autorité impériale de lord Elgin. La tâche n’a pas été facile à accomplir pour le gouverneur. Quant aux Canadiens-Français, ils ont été mystifiés dans leur désir de collaboration en croyant vivre collectivement d’égal à égal avec le Canada-Anglais.
Ce rêve d’égalité se poursuit encore dans l’imaginaire presque morbide des Québécois-Français d’aujourd’hui. Il empoisonne inconsciemment tout le discours souverainiste. Par exemple, Daniel Turp fait partie, espérons-le, de la dernière génération des indépendantistes-optimistes tandis que Stéphane Dion représente celle des fédéralistes-optimistes.
On ne voit pas jusqu’à quel point l’esprit des Québécois est devenu complètement tordu sur la question nationale qui les concerne collectivement. Tout un peuple a peine à croire qu’il peut se tromper. Son imaginaire ou autrement dit, son univers mental constitué de représentations variées, a remplacé la réalité. Il la fabrique même selon les circonstances ; il s’adapte pour se contempler dans ses rêves. La prise de conscience n’a pas encore eu lieu. Nous dérivons sans le savoir.
Nous sommes conscient que ce que nous venons de dire est insupportable. Mais alors, quand parviendrons-nous à mettre fin à tous les actes d’intimidation dont notre collectivité nationale québécoise est et a été systématiquement la victime ? Quand voudrons-nous une bonne fois pour toutes mettre fin à cette mise en œuvre des menaces du peuple conquérant et dominateur pour créer entre nous l’appréhension ou, en d’autres termes, la crainte plus ou moins bien définie que l’on éprouve au sujet de notre avenir ? Les pleutres se multiplient comme des lapins. Au premier bruit de bottes, ils s’énervent, s’agitent, s’indignent ou se taisent. Ils rentrent dans le rang à la satisfaction de celui qui maîtrise tout le champ de l’espace public ou, au contraire, ils deviennent volubiles en débitant les âneries de l’idéologie traditionnelle fédéraliste. Une vieille idéologie qui imagine que « ce pays nous appartient » comme l’a cru dur comme fer Pierre Elliott Trudeau et d’autres avant lui et comme le croiront d’autres après lui.
Le pire en ce moment, c’est ce que veut réaliser un certain Stéphane Dion, le chef actuel du parti libéral du Canada, comme hier un certain Metcalfe précédé lui-même d’un certain Thomson-Sydenham, etc. Quant à Stephen Harper, il n’a même pas besoin de se poser la question. Le gouvernement fédéral a remplacé l’Angleterre pour continuer le processus d’annexion et d’assimilation du Québec. Nous le savons maintenant. Qu’allons-nous faire ?
En 2008, nous pouvons dire que les quatre problèmes majeurs du DEUXIÈME CANADA sont réglés en 1850 (cf. paragr. 77-80). Face à ce destin, il reste plusieurs hypothèses sur la table. Sauf que la seule viable à long terme pour un Québec-Français libre collectivement, c’est l’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC. En peu de mots, le modèle de l’indépendance québécoise devrait consister à posséder un État souverain et à maîtriser suffisamment les interactions complexes entre le politique, l’économique et le culturel. La maîtrise de ces trois forces majeures de la dynamique intégrale (interne) d’une société est incontournable.
Bruno Deshaies

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BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pensée de Maurice Séguin. Vous trouverez son cours sur Les Normes (1961-1962) à l’adresse Internet qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 (N. B. Exceptionnellement, la numéro 5 est à l’adresse suivante : http://www.vigile.net/Les-Normes-en-histoire, la16 à l’adresse qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20,18580 ) et les quatre chroniques supplémentaires : 21 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique 22 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19364 23 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19509 24 et fin http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19636 ainsi que son Histoire des deux Canadas (1961-62) : Le PREMIER CANADA http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5 et le DEUXIÈME CANADA : http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29 et un supplément http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30

REM. : Pour toutes les chroniques numérotées mentionnées supra ainsi : 1-20, 1-5 et 1-29, il suffit de modifier le chiffre 1 par un autre chiffre, par ex. 2, 3, 4, pour qu’elles deviennent 2-20 ou 3-5 ou 4-29, etc. selon le nombre de chroniques jusqu’à la limite de chaque série. Il est obligatoire d’effectuer le changement directement sur l’adresse qui se trouve dans la fenêtre où l’hyperlien apparaît dans l’Internet. Par exemple : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 Vous devez vous rendre d’abord à la première adresse dans l’Internet (1-20). Ensuite, dans la fenêtre d’adresse Internet, vous modifier directement le chiffre pour accéder à une autre chronique, ainsi http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29 La chronique devient (10-29).

Vous pouvez aussi consulter une série de chroniques consacrée à l’enseignement de l’histoire au Québec. Il suffit de se rendre à l’INDEX 1999 à 2004 : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/index2.html Voir dans liste les chroniques numérotées 90, 128, 130, 155, 158, 160, 176 à 188, 191, 192 et « Le passé devient notre présent » sur la page d’appel de l’INDEX des chroniques de Bruno Deshaies (col. de gauche).

Finalement, il y a une série intitulée « POSITION ». Voir les chroniques numérotées 101, 104, 108 À 111, 119, 132 à 135, 152, 154, 159, 161, 163, 166 et 167.





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