INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC 392

2012-2013: «L'élection» de Charest

Reflet de toute une nation sous l’annexion collective incapacitante, contraignante, aliénante, asservissante et frustrante

Chronique de Bruno Deshaies


Pour les Québécois, les six premiers mois de 2012 ne sont que le reflet de leur annexion collective. Le film « La vie des Autres » de Florian Henckel von Donnersmarck (All., 2006) présente un tableau sublime des réalités d’un peuple qui a perdu durant une quarantaine d’années la possibilité de jouir de sa liberté collective. [Dossier pédagogique. http://www.zerodeconduite.net/laviedesautres/dossier_pedagogique.htm] Dans un tel cas, la pensée devient perturbée par l’ordre qui règne au détriment de la justice et des libertés à la fois individuelles et collectives. Le champ social est perturbé et dérangé. La vie collective est désorganisée parce que l’ordre auquel est soumis un tel groupement humain est absolu et marqué par une logique sociale qui ne supporte d’aucune façon la démocratie d’en bas. On dit, le gouvernement doit gérer et faire régner l’ordre contre la rue. Le sentiment d’incapacité du groupe humain dominé devient très grand. Il parvient à paralyser l’action libre.
Ce que les Québécois vivent sous le régime de Charest représente un condensé historique de ce que vivent les Québécois-Français depuis des générations. Le désarroi est bien réel et le dominant ou le détenteur du pouvoir ou de l’autorité s'en moque éperdument. Conséquemment, le désordre général de notre pensée collective inhibe le besoin de libération collective nationale des Québécois. Trop de débats épars dans l’ordre SOCIAL voilent le combat NATIONAL au fond de son essence qui devrait être la recherche, l’affirmation et la défense de l’AGIR (PAR SOI) COLLECTIF. Une seule idée qualifie cette position d’abord : L’INDÉPENDANCE NATIONALE COMPLÈTE DU QUÉBEC. Cette fin politique constitue l’amorce de l’ouverture au monde par soi qui est l’INTERDÉPENDANCE dans l’autonomie, la collaboration et le vivre par soi collectif selon sa propre fin avec les autres nations indépendantes.
Qu’elle soit précipitée ou reportée, la prochaine élection demeure un fait démocratique divers parmi la liste des élections vécues depuis 1792 au Canada. Pourquoi ? Parce que c’est le statu quo permanent dans l’annexion, c’est-à-dire le remplacement par une autre société nationale canadian qui gouverne et agit à notre place. Cette situation crée structurellement la dépendance collective des Québécois-Français au sein de l’État canadian. Le processus est en marche depuis la Défaite de 1760. Cette défaite fut « fondamentale » parce que la nation vaincue n’a pas pu, dans son ensemble ou dans sa majeure partie, retrouver depuis la maîtrise complète de sa vie nationale.
On aura beau analyser les élections au Québec sur toutes ses coutures qu’on ne pourra jamais rien voir de plus que la subordination de notre société à une autre, majoritaire au national et au local, dans le système pancanadien. Une illustration nous en a été donnée récemment par la commémoration par le gouvernement fédéral de la guerre de 1812 par les États-Unis contre le Canada. Or, c’est grâce à la marine et à l’armée britanniques que les colonies britanniques loyales au XIX e siècle ont échappé à la conquête étasunienne. La métropole anglaise, plus puissante que les États-Unis, a été capable de protéger militairement sa colonisation. Les Canadiens n’on pas eu le choix de défendre le Canada-Anglais d’où le trouble qui a été exprimé dans le mémoire des « Canadiens » de 1814 où ils découvrent qu’ils sont « les jouets d’une contradiction étrange ».
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Bruno DESHAIES, Le deuxième Canada (6/29) : « L’affirmation nette de la crise » comme peuple : Canadiens-Français vs les Anglais. » (INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 306, jeudi, 29 novembre 2007) http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-6-29
Bruno DESHAIES, Le deuxième Canada (7/29) : « La guerre canado-américaine de 1812 : le Canada-Anglais échappe à l’Annexion. » (INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 307, jeudi 6 décembre 2007) http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-7-29
Bruno DESHAIES, éd., « Mémoire des "CANADIENS" de 1814 », dans Histoire de deux nationalismes au Canada, Montréal, Guérin, Éd., 1997, p. 187-197. Analyse en seize points par Maurice Séguin aux pages 173-179.
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Résultat pour le Canada-Anglais : « L’Alarme a provoqué la peur… ils [les British Americans] ont échappé à l’annexion… la guerre les a fait réfléchir : NÉCESSITÉ D’UNIR ? DE FÉDÉRER LE BRITISH NORTH AMERICA. » Finalement, la fédération fut réalisée en 1867 et le processus de subordination de la nation québécoise se perpétue inexorablement. Les défenseurs de l’unité canadienne peuvent être aussi bien des Québécois-Français que des Canadiens-Anglais. Le commun dénominateur : être fédéraliste à toute épreuve.
« L’élection » de Charest ne fait que confirmer la main mise du Canada-Anglais sur le Québec et ses institutions ainsi que sur la société québécoise sous tous les aspects politique, économique, social et culturel (en plus normatif dans de nombreux domaines du fonctionnement du fédéralisme). Dans les circonstances actuelles, cette élection ne vise qu’une fin : désorganiser encore plus le Québec sous toute sorte de fallacieux prétextes.
Cette « élection de Charest » doit être dénoncée par toute la population québécoise parce qu’elle est une mascarade de démocratie. Puisque les médias n’abordent pas la question sous cet angle, peut-on se dire de bouche à oreilles qu’il a dépassé les bornes du respect du bien commun et des intérêts supérieurs du Québec ? Sa manière de gouverner et ses objectifs politiques confortent l’annexion collective incapacitante, contraignante, aliénante, asservissante et frustrante des Québécois-Français dans le système canadian. La population québécoise est anéantie devant son arrogance insensée et sa présence délétère. Son obsession électoraliste dépasse la mesure. Les autres partis politiques devraient comprendre la situation mieux que ce gouvernement excessivement insultant. Le peuple ne peut plus accepter une pareille démesure.
Les Québécois réclament prioritairement deux décisions de l’État québécois : (1) l’abrogation de la loi spéciale (78) ; (2) l’élaboration immédiate d’une véritable politique publique du fonctionnement et de la gestion du réseau d’enseignement postsecondaire avant tout geste d’augmentation des frais de scolarité. Pour ce faire, des élections à court terme sont inutiles. PAR CONSÉQUENT, TOUS LES PARLEMENTAIRES À L’HÔTEL DU PARLEMENT À QUÉBEC DOIVENT PRENDRE ACTE QU’ILS NE SONT PAS QUE DES DÉPUTÉS MAIS AUSSI DES LÉGISLATEURS.
La société civile ne demande rien de moins que les parlementaires assainissent le paysage législatif avant de nous imposer bêtement de les juger tous et toutes très sévèrement. FAITES LE BOULOT POUR LEQUEL VOUS ÊTES PAYÉS. S’il le faut, qu’un nouveau cabinet politique soit formé pour résoudre la crise indûment prolongée par l’incurie du travail du gouvernement et des parlementaires. Faites ensemble votre travail de parlementaire proprement.
Le premier ministre est lui aussi un parlementaire parmi les autres comme il est un député comme les autres. L’État qu’il gouverne n’est pas une boutique d’intérêts partisans et de combines électoralistes. La société civile s’attend à beaucoup plus de leurs parlementaires à Québec.
Vous devez régler en priorité les deux problèmes litigieux et, ensuite, vous pourrez lancer un appel à la population dans un contexte politique et démocratique plus serein. C’EST CE QUE LA POPULATION ATTEND DE LEURS PARLEMENTAIRES À L’ASSEMBLÉE NATIONALE.

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Bruno Deshaies209 articles

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BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pensée de Maurice Séguin. Vous trouverez son cours sur Les Normes (1961-1962) à l’adresse Internet qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 (N. B. Exceptionnellement, la numéro 5 est à l’adresse suivante : http://www.vigile.net/Les-Normes-en-histoire, la16 à l’adresse qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20,18580 ) et les quatre chroniques supplémentaires : 21 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique 22 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19364 23 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19509 24 et fin http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19636 ainsi que son Histoire des deux Canadas (1961-62) : Le PREMIER CANADA http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5 et le DEUXIÈME CANADA : http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29 et un supplément http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30

REM. : Pour toutes les chroniques numérotées mentionnées supra ainsi : 1-20, 1-5 et 1-29, il suffit de modifier le chiffre 1 par un autre chiffre, par ex. 2, 3, 4, pour qu’elles deviennent 2-20 ou 3-5 ou 4-29, etc. selon le nombre de chroniques jusqu’à la limite de chaque série. Il est obligatoire d’effectuer le changement directement sur l’adresse qui se trouve dans la fenêtre où l’hyperlien apparaît dans l’Internet. Par exemple : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 Vous devez vous rendre d’abord à la première adresse dans l’Internet (1-20). Ensuite, dans la fenêtre d’adresse Internet, vous modifier directement le chiffre pour accéder à une autre chronique, ainsi http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29 La chronique devient (10-29).

Vous pouvez aussi consulter une série de chroniques consacrée à l’enseignement de l’histoire au Québec. Il suffit de se rendre à l’INDEX 1999 à 2004 : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/index2.html Voir dans liste les chroniques numérotées 90, 128, 130, 155, 158, 160, 176 à 188, 191, 192 et « Le passé devient notre présent » sur la page d’appel de l’INDEX des chroniques de Bruno Deshaies (col. de gauche).

Finalement, il y a une série intitulée « POSITION ». Voir les chroniques numérotées 101, 104, 108 À 111, 119, 132 à 135, 152, 154, 159, 161, 163, 166 et 167.





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13 commentaires

  • Bruno Deshaies Répondre

    26 juillet 2012

    « OPÉRATION 125 »
    26 juillet 2012, par Bruno Deshaies
    Dans mon commentaire précédent du 22 juillet, deux hyperliens conduisent à une ERREUR 404. Pour y accéder, copier coller les adresses Internet ci-dessous.
    http://www.vigile.net/La-democratie-des-hypocrites
    http://www.vigile.net/C-est-BABEL-en-ce-moment-au-Quebec
    Le Québec n’est pas à la croisée des chemins, il est carrément dans l’impasse (ou en difficulté). Les Québécois pourront-ils sortir de l’impasse ? Il paraît difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. Le gouvernement saupoudre le Québec de subventions. Une vieille tactique de corruption électorale. Les oppositions souhaitaient des élections, elles s’en viennent… mais le supplice dure encore... On est tous dans l’embarras.

    La campagne électorale n’est pas encore officiellement déclenchée par le premier ministre. La guerre d’usure se continue. Les résultats sont imprévisibles d’un point de vue électoral. La composition de l’Assemblée nationale actuelle reflète déjà le désarroi des électeurs et des électrices de tout âge. De plus, il y a deux questions majeures qui risquent d’être occultées : la loi spéciale (78) et le gel de la hausse des frais de scolarité.
    Cependant, au plan des idées, les partis sont solidement (ou docilement) campés dans leur position. Mais attention ! Il y a AVANT l’élection, PENDANT et APRÈS le dépouillement du scrutin, les résultats du vote et la formation d’un nouveau gouvernement. Une fois le nouveau gouvernement en selle, la population peut s’attendre à toutes sortes de surprises. La situation est imprévisible.
    Afin de rendre l’avenir plus prévisible, il faudrait sûrement une vaste « Opération 125 » de toutes les circonscriptions électorales du Québec pour fouetter tout)e)s les candidat)e)s politiques à comprendre que les deux questions litigieuses doivent aboutir à l’abrogation de la loi spéciale et au gel de la hausse des frais de scolarité. Des discussions devraient suivre en priorité au sein du nouveau gouvernement sur la base d’une politique publique sur le fonctionnement du réseau de l’enseignement postsecondaire en ayant à l’esprit ces deux conditions préalables. Des balises claires doivent être imposées au gouvernement pour que les électeurs se fassent respecter démocratiquement. L’occasion est bien choisie pour savoir si les partis politiques ont la volonté de répondre aux demandes de la population.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    25 juillet 2012

    @ Luc Bertrand,
    Grave erreur! Ma phrase était très mal tournée...
    Quand je dis: "Après cet épuisant discours fumeux," je réfère à ces échanges en dialogue de sourds que je venais d'avoir sur ce billet, avant que vous n'arriviez: commentaires sur mes phrases, mais sans rapport!
    Au contraire, vous me faites pencher du côté de l'indépendance pure, quitte à ne pas prendre le pouvoir tout de suite. Pourtant, le dernier billet de M. Le Hir est fort convaincant à l'effet de ne pas laisser une autre chance au Joker de détruire toute possibilité d'action du Québec...

  • Luc Bertrand Répondre

    25 juillet 2012

    Ouhgo, c'est précisément la conclusion où je voulais en venir: Est-il vraiment moins pire - toujours dans la perspective d'être enfin libres du Canada - de choisir une cheffe et un parti qui risquent de discréditer notre cause et gâcher nos possibilités de la réaliser qu'un autre qui poursuivra le sabotage de notre nation au profit de l'Ordre marchand qui le finance et qui cherche à nous faire disparaître?
    Vous n'êtes pas d'accord avec mon argumentation "longue et épuisante" pour la qualifier de "fumeuse"? Dans mon livre à moé (dixit Stan des "Boys"), "fumeux" est ni plus ni moins que chercher à jeter de la poudre aux yeux aux gens pour les confondre.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    25 juillet 2012

    @ Luc Bertrand,
    Après cet épuisant discours fumeux, vous arrivez enfin, pour poser la question essentielle à tout électeur imminent:
    "Aux sceptiques, je pose la question suivante : entre Jean Charest et Pauline Marois, qui est le (la) plus susceptible de faire monter l’appui à l’indépendance ?"
    En effet, vous venez peut-être de nous empêcher de nous boucher le nez pour remplacer prématurément la personne sur la chaise... L'urgence ne disparaîtra pas si le Joker y est réinstallé, elle ne deviendra que plus évidente!
    L'urgence du pays n'apparaît aux citoyens que quand leur revenu crie famine! (D'autres délocalisations d'usine, d'autres hold-up au bas de laine, d'autres pillages des ressources naturelles... d'autres matraquages d'étudiants pour les forcer à payer pour les exemptions de taxes aux pétrolières)
    Ouhgo

  • Luc Bertrand Répondre

    25 juillet 2012

    Monsieur Deshaies, vous avez raison. JJC a choisi le 4 septembre prochain comme date d'élection non sans raison:
    1. Cette élection se veut un vote de confiance envers le Plan Nord;
    2. Cette même élection sera utilisée pour entériner l'approche de la ligne dure envers les mouvements étudiants et l'imposition de lois spéciales advenant tout mouvement de désobéissance civile;
    3. JJC sait très bien qu'aucun de ses adversaires actuels ne représente une menace sérieuse à sa réélection. Pauline Marois est le boulet qui empêche le Parti québécois de capitaliser sur le mécontentement général envers les libéraux. Le PQ s'est contraint à la maintenir en poste, après l'éviction de Gilles Duceppe par Gesca, par crainte d'une élection imminente. La CAQ de François Legault a fait la démonstration qu'elle n'est que la caricature de l'image que se font les Québécois(e)s de la chose politique. Quant aux autres partis, les médias ont diabolisé Amir Khadir et placé les autres partis dans la marginalité, sinon l'occultation;
    4. Évidemment, JJC a gagné du temps en repoussant les audiences de la Commission Charbonneau cet automne. En déclenchant les élections juste avant ces audiences, il vise à protéger ses baîlleurs de fonds les plus importants.
    N'en déplaise à Bernard Landry, lors de son discours devant le Nouveau mouvement pour le Québec dimanche (http://www.vigile.net/L-independance-du-Quebec-est-une), Papineau n'a pas réussi à obtenir la démocratie (nous n'en avons jamais eu en 404 années d'histoire), mais un simulacre de démocratie, et seulement après que la démographie ait définitivement placé les Canadiens-Français en minorité. On pourra parler de véritable démocratie le jour où notre gouvernement représentera en tout temps la volonté de la majorité des Québécois(e)s. Tant que les minorités anglophone et ethniques liées à l'Ordre marchand canadian nous imposeront leur choix pour nous gouverner, cette démocratie n'existe dans la tête que des bon(ne)s-ententistes et colonisé(e)s de notre peuple.
    Finalement, si "O" et monsieur Deshaies en êtes à arguter pour tenter de donner son 4% au pire gouvernement de l'histoire du Québec, le problème n'est pas seulement du côté de ce gouvernement pourri à la moëlle, mais également du côté des alternatives, du peuple et du système. Pauline Marois a littéralement saboté les assises du PQ et détourné ce parti de sa mission fondamentale. Elle ne doit son sursis qu'à la complaisance des médias depuis la dernière tentative avortée de putsch (le torpillage de Duceppe) et à sa mainmise absolue sur le parti dès son couronnement en 2007. Mais ça ne leurre personne. Si elle l'emporte en septembre, ce sera de peine et de misère et après que ses supporteurs se soient bouché le nez et fermé les yeux. Si les nouveaux partis indépendantistes (PI, ON) ou de gauche (QS) affaiblissent le PQ ou causent sa défaite, la responsabilité en incombe entièrement à Pauline Marois et ses prédécesseurs qui ont succédé à Jacques Parizeau. L'Ordre marchand a fait main basse sur tous les médias et ne s'est jamais gêné pour détourner le système d'éducation de sa mission civique (former des citoyen(ne)s responsables et engagé(e)s) au profit de leurs intérêts (main d'oeuvre bon marché et servile) à chaque fois que leurs pantins sont au pouvoir. Et la démonstration des effets délétères de notre subordination politique et juridique à Ottawa n'est plus à faire.
    Cessons donc d'alimenter ce cercle vicieux en pensant, dès maintenant, en terme de faisabilité grandissante pour l'indépendance. Il faut appuyer des indépendantistes partout, qu'ils soient d'Option nationale ou du Parti indépendantiste et offrir ses services à ces partis afin d'avoir un(e) candidat(e) indépendantiste dans chacun des 125 comtés du Québec. Si leurs appuis causent la défaite de candidat(e)s péquistes, voire la réélection des libéraux, le Parti québécois n'aura plus de choix: il devient ouvertement indépendantiste ou il disparaît. Aux sceptiques, je pose la question suivante: entre Jean Charest et Pauline Marois, qui est le (la) plus susceptible de faire monter l'appui à l'indépendance? Un nouveau gouvernement de corruption et d'intransigeance libéral ou un gouvernement inefficace, carriériste et suffisant susceptible de soulever le scepticisme envers les vertus d'un Québec indépendant et la volonté du gouvernement de la faire?

  • Bruno Deshaies Répondre

    23 juillet 2012

    22 juillet 2012, par Bruno Deshaies
    Ma position est claire. Elle se trouve parmi les quatre chroniques qui suivent :
    http://blogscienceshumaines.blogspot.ca/2012/06/le-viol-democratique.html
    http://www.vigile.net/La-democratie...
    http://blogscienceshumaines.blogspot.ca/
    http://www.vigile.net/C-est-BABEL-e...
    N. B. Il faut lire aussi les commentaires mais vous êtes libre de faire ce que vous voulez.
    À mon avis, dans la situation actuelle, il n’est pas obligatoire de tenir des élections générales maintenant, MAIS il est nécessaire que [1] la loi spéciale soit abrogée rapidement et que [2] le gel des frais de scolarité soit considéré comme point de départ de l’élaboration de la future politique publique du fonctionnement du réseau d’enseignement postsecondaire.
    Sur ces deux objectifs, les associations n’ont pas une grande marge de manœuvre. Si elles veulent jouer le jeu d’une élection précipitée, elles encourent le risque de toutes les entourloupettes de l’électoralisme avant, pendant et après. Si elles veulent se bâtir du capital politique pour défendre leur cause, les dirigeant)e)s des associations étudiantes auront plus qu’à organiser des manifestations publiques. Ils ou elles devront inonder les décideurs politiques de leur propre discours.
    D’ici le 22 août prochain, les étudiant)e)s devraient faire le tour de tous les bureaux de comtés et surtout de rejoindre tous les députés de l’Assemblée nationale afin de marteler leur position. Le message doit être précis, clair et pertinent. De plus, le message ne devrait pas dépasser une page (recto verso). Toutes les régions du Québec devraient avoir un lieu de coordination de l’opération 125. Les idées qui font du chemin ne s’improvisent pas. Elles doivent être soutenues par une équipe formidable de personnes qui sont motivées et qui croient au bien fondé de leur cause. Pour faire lever le Québec en une semaine, il faut dire qu’on doit savoir exactement où on s’en va.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    22 juillet 2012

    M. Deshaies,
    Au fond, ce discours n'est pas tant sibyllin que ratoureux... (un peu vicieux). Vous m'aviez cavalièrement nié le droit de dire que les étudiants se méfient des vieux... Vexé, je tombe sur cet article samedi: "Ne dites pas aux étudiants quoi faire". Le titre suggérait que c'était l'argument contre votre déclaration ex cathedra. Mais c'était plutôt l'argument que vous auriez eu contre ma thèse si vous aviez lu l'article... L'étudiante y répond à d'autres étudiants trop pressés, qui, contre la consigne, suggèrent à leurs congénères de voter pour tel ou tel parti... Comme tous les titres, il est menteur: on ne s'adresse pas au vieux mais aux étudiants téméraires...
    Mais je m'étonne depuis le début de ces échanges loufoques: tous deux, nous cherchons le moyen d'éliminer le pire PM que le Québec ait jamais eu.

  • Bruno Deshaies Répondre

    22 juillet 2012

    22 juillet 2012, par Bruno Deshaies
    Monsieur O,
    Vous nous rapportez ceci : « NE DITES PAS AUX ÉTUDIANTS QUOI FAIRE ! » Article d’Anne-Marie Provost - Étudiante en science politique à l’UQAM, militante active de Québec solidaire, secrétaire aux communications de l’ASSE en 2009-2010 et ancienne attachée de presse de la CLASSE Le Devoir. 21 juillet 2012.
    Vous vous appuyez sur une maxime latine utilisée surtout dans le common law : RES IPSA LOQUITUR. C'est une expression latine utilisée en anglais et traduite en français pour finalement nous dire : la « chose parle d'elle-même (hypothèse selon laquelle le devoir d'argumentation passe au défenseur (en droit civil)). »
    Pour tous les curieux de ce discours sibyllin de « O » , je vous réfère à Albert Mayrand, _Dictionnaire de maximes et locutions latine utilisées en droit québécois_, Montréal, Guérin, Éditeur, 1972, p.168.
    Nous ne sommes pas au tribunal, nous discutons de politique, de gouvernement, de Parlement, de législateurs, de politique(s) et même de démocratie. Les étudiants qui réclament la démocratie directe ont le droit de faire la morale aux gouvernements corrompus. En contrepartie, ils ont deux problèmes d’envergure à régler en ce moment avec l’appui de la population. Voilà « la chose qui parle d’elles-mêmes ».

    Devant cette « chose », le droit à la discussion m’incite à suggérer quelques idées qui peuvent faire réfléchir les étudiants et aussi les gens qui s’inquiètent de la situation actuelle et qui cherchent une solution où ils ne deviendront pas les dindons de la farce électorale de JJCharest et de son mépris de la réaction de la population sur sa conduite personnelle et celle de son gouvernement et du comportement des membres de son parti à l’Assemblée nationale.

    http://www.vigile.net/La-democratie-des-hypocrites
    http://www.vigile.net/C-est-BABEL-en-ce-moment-au-Quebec

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    22 juillet 2012

    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/355052/ne-dites-pas-aux-etudiants-quoi-faire
    res ipsa loquitur
    Ne dites pas aux étudiants quoi faire!

  • Bruno Deshaies Répondre

    19 juillet 2012

    JAMAIS POUR UNE AUTRE ÉLECTION JJCHAREST
    À MONSIEUR O POUR OUGHO,
    N. B. MES COMMENTAIRES SONT EN LETTRES MAJUSCULES. BD/
    Je ne comprends pas bien votre point de vue : j’applaudis à deux mains à votre description d’un P.M. insensible aux volontés du peuple,
    JE SAIS. POUR CHIÂLER LES QUÉBÉCOIS-FRANÇAIS SONT SUPER. ILS SONT LES GARDIENS DU « TON PLAINTIF ». AU LIEU DE DIRE « OUI » ILS DISENT « NON ». MÊME QUE LE « OUI » EST UN « NON » ET VICE VERSA. VOUS VOUS EN RAPPELEZ ! C’EST TRUDEAU QUI DISAIT NON À LÉVESQUE QUI, LUI, DISAIT « OUI » AU SLOGAN D’ÉGAL À ÉGAL DANS LE FÉDÉRALISME CANADIAN. ON SAIT QU’ILS ÉTAIENT DEUX FÉDÉRALISTES !
    et vous m’envoyez lire un texte sur les ruses du même tyran retors.
    BIEN OUI...DUPLESSIS À LE DOS LARGE COMME LES CURÉS POUR JACQUES GODBOUT. REVENEZ SUR TERRE S.V.P.
    JE REGRETTE, C’EST LES PRISES DE POSITIONS DES ÉTUDIANTS DE L’ÉPOQUE QUI DEVIENNENT INTÉRESSANTES. VOUS N’AVEZ RIEN COMPRIS.
    Il faudrait être faible pour ne pas lire dans le jeu du politicien qui piège les étudiants : espérer la violence pour proclamer : « Ah…HA ! »
    COUP DONC ! LA LOI SPÉCIALE EST LOIN D’ÊTRE ABROGÉE ET LES OPPOSITIONS NE SONT PAS TRÈS VIGOUREUSES À MONTRER LEURS GRIFFES.

    S’il y a un piège qu’ils vont éviter, c’est bien celui-là.
    CETTE ÉLECTION EST UNE ÉLECTION-BIDON.
    Mais ils ne tomberont pas non plus dans le piège inverse : rentrer en bêlant, la queue entre les pattes : " Ah…Ha ! , voyez comme la loi était nécessaire !"...
    DE LA FOUTAISE. LA RÉSISTANCE COMMENCE MAINTENANT : PAS D’ÉLECTIONS PRÉCIPITÉES. LE RÉGIME PARLEMENTAIRE DE TYPE BRITANNIQUE LE PERMET. HONTE AUX PARLEMENTAIRES DE NOUS IMPOSER UNE ÉLECTION QUI EST UNE MASCARADE.
    Les organisations étudiantes fonctionnent depuis assez longtemps pour affronter les coups fourrés des vieux singes. Soyons assez humbles pour les laisser travailler sans nos conseils Alzheimer, nous
    JE NE CROIS PAS UN INSTANT À CE SOPHISME. VOUS AVEZ TORT. LES ÉTUDIANTS ET LES ÉTUDIANTES NE DEMANDENT PAS MIEUX QUE NOUS LEUR PARLIONS.
    LE POLITIQUE CHAREST DOIT ÊTRE RAPPELÉ À LA RAISON PAR TOUS LES PARLEMENTAIRES RÉUNIS DANS L’HÔTEL DU PARLEMENT À QUÉBEC. IL N’EST PAS VRAI QUE LA MAJORITÉ DES DÉPUTÉS APPUIE EN CE MOMENT JJCHAREST.

    LES QUÉBÉCOIS DOIVENT L’EMPÊCHER DE FAIRE DES ÉLECTIONS. IL DOIT PRENDRE SON TROU, C’EST-À-DIRE DE NE PAS DIRE ET DE NE PAS FAIRE CROIRE QU’IL NOUS PROPOSE L-A-D-É-M-O-C-R-A-T-I-E.

    QUE TOUTES LES OPPOSITIONS DANS LE PARLEMENT COMPRENNENT QUE LES ENJEUX NE SONT PLUS ÉLECTORAUX.

    LE CONFLIT ET LES ENJEUX SONT DE L’ORDRE « NATIONAL » AUTANT POUS LES ÉTUDIANTS QUE POUR LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE COMME NATION LIBRE DE SON DESTIN (ET C'EST L'INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC).

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juillet 2012

    M. Deshaies,
    Je ne comprends pas bien votre point de vue : j’applaudis à deux mains à votre description d’un P.M. insensible aux volontés du peuple, et vous m’envoyez lire un texte sur les ruses du même tyran retors.

    Il faudrait être faible pour ne pas lire dans le jeu du politicien qui piège les étudiants : espérer la violence pour proclamer : « Ah…HA ! »
    S’il y a un piège qu’ils vont éviter, c’est bien celui-là. Mais ils ne tomberont pas non plus dans le piège inverse : rentrer en bêlant, la queue entre les pattes : " Ah…Ha ! , voyez comme la loi était nécessaire !"...
    Les organisations étudiantes fonctionnent depuis assez longtemps pour affronter les coups fourrés des vieux singes. Soyons assez humbles pour les laisser travailler sans nos conseils Alzheimer, nous qui n’avons laissé à notre jeunesse que fiasco en administration publique.

  • Bruno Deshaies Répondre

    19 juillet 2012

    @ Monsieur O
    2012-07-19, par Bruno Deshaies
    Si je vous disais que les oppositions font le jeu de Charest, que diriez-vous ?
    Comme le chantait Félix Leclerc, « la veille des élections, il t’appelait son fiston, le lendemain, comme de raison il ne savait plus ton nom ».
    Je crois que vous feriez bien de lire les propos de Gabriel GAGNON - PROFESSEUR HONORAIRE, DÉPARTEMENT DE SOCIOLOGIE, U. DE MONTRÉAL
    Petits conseils aux étudiants
    Jean Charest mise maintenant sur la rentrée du 15 août pour, grâce à sa loi matraque 78, susciter une violence et une division dont il compte se servir en vue d’une campagne électorale imminente.
    Gabriel GAGNON - PROFESSEUR HONORAIRE, DÉPARTEMENT DE SOCIOLOGIE, U. DE MONTRÉAL
    Le Devoir (opinions)
    jeudi 28 juin 2012 Source : http://www.vigile.net/Petits-conseils-aux-etudiants#
    et aussi http://blogscienceshumaines.blogspot.ca/2012/06/les-elections-plus-tard.html
    BREF : Bruno Deshaies dixit : « Qu’elle soit précipitée ou reportée, la prochaine élection, demeure un fait démocratique divers parmi la liste des élections vécues depuis 1792 au Canada. »
    Quand vous comprendrez que l'ANNEXION a un sens pour les Québécois-Français, vous comprendrez qu'une élection ne fait pas la révolution d'un coup sec. La population doit rappeler À TOUS ET TOUTES LES POLITIQUES qu'ils ont des DEVOIRS ET DES OBLIOGATIONS ENVERS LA POPULATION.
    Ils doivent revenir à la case départ, c'est-à-dire à l'Assemblée nationale, pour régler d'abord les deux questions litigieuses. Que ce débat se fasse maintenant et non après des élections-bidon. Tous les partis politiques doivent être rappelés à la raison. LES JOURNALISTES ET LES MÉDIAS ONT EN CE MOMENT UNE LOURDE RESPONSABILITÉ ENVERS LA DÉMOCRATIE.
    « L’élection de Charest » ne doit pas outrepasser les droits démocratiques de toute la population québécoise. TOUS LES PARTIS POLITIQUES FONT ABUSIVEMENT DE LA DÉMAGOGIE SUR LE DOS DES ÉLECTEURS ET DES ÉLECTRICES.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juillet 2012

    "C’EST CE QUE LA POPULATION ATTEND DE LEURS(?) PARLEMENTAIRES À L’ASSEMBLÉE NATIONALE."
    Mais les parlementaires n'en feront rien puisqu'ils "ne parlent que d'une seule voix", celle du boss... et ce comédien caméléon dépense actuellement à tour de bras sur tout le territoire pour... annoncer qu'il y aura des élections dans 14 mois!... avec les mêmes risettes à ses propres jokes que le faisait Maurice Duplessis... celui dont le record de mandats est à battre. Mais cela n'a-t-il pas entraîné sa mort... dans le grand nord?
    Seule fatalité qui ait pu nous en débarrasser puisqu'il contrôlait les gazettes et les estafettes de Dieu.
    Aujourd'hui, n'avons Dieu dans les jambes que s'il faut autoriser des écoles illégales juives. Mais nous avons l'antéchrist: Gabriel Nadeau-Dubois peut terrasser le Joker en lui brandissant une croix de carrés rouges. Si ça paraît risible, c'est au contraire une force qu'il faut retourner contre Charest en nous unissant, ce 22 juillet, à tous les gens réveillés qui vont ridiculiser ce lien carré rouge violence et intimidation. Sortons les photos de la vraie violence, celle du bras armé du gouvernement qui a éborgné, défiguré, rendu infirmes de toutes manières les valeureux étudiants qui ont vite compris qu'ils devaient se masquer pour éviter l'asphyxie... Que les médias n'aient pas le choix de montrer ces photos compromettantes pour un gouvernement violent, qui prêche maintenant l'interdiction aux étudiants de se mêler de politique!