La démocratie électorale est une chose, la démocratie du peuple en est une autre.
SIMON JOMPHE (Québec) a écrit dans Le Devoir du 11 juin 2012 :
« Vouloir opposer les votes de grève étudiants et les manifestations populaires à la démocratie qui a fait élire le gouvernement, voilà bien toute l’escroquerie des élites médiatico-politiques québécoises. » (Politique - Un simulacre de démocratie au Québec ?
En ce moment, nous vivons effectivement une filouterie démocratique ou l’équivalent d’une fraude électorale annoncée. Les parlementaires PROVINCIAUX du Québec veulent faire vivre aux Québécois un psychodrame collectif en vue de leurs intérêts entièrement partisans. Les journalistes qui colportent la nécessité d’élections hâtives à la suite des Charest ou des Marois ou des Legault ou de tous les autres au parlement à Québec ne font pas leur travail de journalistes. Les « élites médiatico-politiques québécoises », pour reprendre l’expression de Simon Jomphe, devraient plutôt aller au fond des choses. Ces élites devraient surtout lever le voile sur le travail que devraient faire en ce moment les parlementaires de l’Assemblée nationale.
Les Québécois ont compris qu’il y a du sable dans l’engrenage démocratique. Tous les raisonnements tordus que nous écoutons, de jour en jour, et en plus tout le tapage médiatique au sujet de la Commission Charbonneau, ne peuvent qu’ajouter de l’huile sur le feu. LE DÉBAT NE DOIT PAS DÉVIER SUR LA COMMISSION CHARBONNEAU. POURQUOI ? PARCE QU’IL EST ÉVIDENT QUE LE FEU EST PRIS À L’HÔTEL DU PARLEMENT À QUÉBEC.
La population doit obliger de chacun des parlementaires à prendre la lourde responsabilité de mettre fin au problème qui exaspère TOUT LE MONDE AU QUÉBEC qui est la crise étudiante doublée d’une crise gouvernementale.
MESDAMES ET MESSIEURS LES DÉPUTÉ(E)S DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE, VOUS ÊTES PAYÉ(E)S COMME LÉGISLATEURS, ALORS FAITES VOTRE TRAVAIL RIGOUREUSEMENT, LUCIDEMENT ET HONNÊTEMENT. ENFERMEZ-VOUS QUELQUE PART ET RÉGLER VOS PROBLÈMES EN PARLEMENTAIRES SOUCIEUX DU BIEN PUBLIC QUI NOUS TIENT À CŒUR.
VOUS ÊTES LA CAUSE DE LA CRISE GOUVERNEMENTALE QUE VOUS CHERCHEZ À NOUS FAIRE AVALER À NOTRE CORPS DÉFENDANT.
Les citoyennes et les citoyens en âge de voter vous disent que ce n’est pas des élections qui vont régler le problème de la crise étudiante. Les casseroles et les chaudrons ont déjà parlé. Faites fonctionner le Parlement pour retirer la loi spéciale (78) et voter le gel de l’augmentation des frais de scolarité pour deux ans, puis prévoyez hic et nunc un processus d’élaboration d’une POLITIQUE PUBLIQUE au sujet du financement du réseau de l’enseignement postsecondaire. Débats sur cette politique publique en 2013 pour un plan d’action en 2014. C’est là qu’on verra de visu le fonctionnement démocratique du Parlement à Québec.
Revenons à Simon Jomphe. Je cite :
« Or, il s’en faut de beaucoup qu’un gouvernement soit légitime du seul fait qu’il ait été élu. […] Réduire et limiter la démocratie au vote électoral, sans ajouter d’obligations supplémentaires au gouvernement à l’égard de ses promesses et des revendications populaires, c’est ultimement ne vouloir qu’une façade de démocratie et laisser libre voie aux menteurs et aux tricheurs. »
VOTEZ CHAREST, POURQUOI ? VOTEZ MAROIS, POURQUOI ? VOTEZ LEGAULT,
POURQUOI ? VOTEZ DAVID OU KHADIR, POURQUOI ? VOTEZ AUSSANT,
POURQUOI ? VOTEZ POUR DU PAREIL AU MÊME ?
C’EST BABEL EN CE MOMENT.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
6 commentaires
Bruno Deshaies Répondre
25 juin 2012Commentaire, 21 juin 2012 : « Ces gens sont des mercenaires qui se vendent au plus offrant autant du côté politique que médiatique. En politique, la preuve c’est que c’est toujours le parti avec le plus d’argent pour sa campagne électorale qui finit par gagner les élections. » (DIDIER, 52 ans)
25 septembre 2012, par Bruno Deshaies
Vous touchez un point important. Il ne faut pas être un devin pour comprendre que les associations étudiantes doivent maintenant se battre jusqu’au « BOUTTE ». Étant donné que la confiance est très limitée envers tous les partis, peut-être qu’il serait bon qu’on dise à TOUS LES PARLEMENTAIRES QU’ILS DOIVENT PRENDRE LE TOREAU PAR LES CORDES (c’est-à-dire, « faire face à une situation qui demande du courage et de la détermination »).
Le temps est venu que nos députés se transforment en autre chose que des justiciers en croyant que la justice et le droit sont irrévocablement avec le pouvoir établi. Cette erreur politique commise par les politiques provinciaux du Québec est condamnable. Les frasques le la nouvelle ministre de l’Éducation suffisent de nous en convaincre tout autant que celles du premier ministre au Palais des Congrès et avec la récidive de Victoriaville. Quant à Raymond Bachand, il se conduit en ce moment comme un étourdi et même Pierre Moreau a fait un fou de lui le 15 mai dernier (cf., http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/conflit-etudiant/201205/15/01-4525495-manifestations-assez-cest-assez-tonne-raymond-bachand.php
___________________________________________________________________________
Tommy Chouinard, « Manifestations : « Assez, c'est assez!», tonne Raymond Bachand ». La Presse, 15 mai 2012 à 13h40
___________________________________________________________________________
Le gouvernement Charest veut un bas-de-fer mais la population n’en veut pas. Il reste aux chefs des associations étudiantes à se fourbir de bons arguments parce qu’elles ont assez bien vu le principe budgétaire « a coût nul » du gouvernement Charest. Où sont les partis de l’opposition et les députés indépendants pour faire d’autres calculs ? La démocratie, ce n’est pas que des élections qui, plus est, se tripotent dans notre dos.
FINI LA FILOUTERIE
Que tous les députés de l’Assemblée nationale reprennent leur sens avant de nous préparer un dégât encore plus grand. Rendez-vous tous à l’Assemblée nationale pour abroger cette loi spéciale (78) qui est ignoble, puis adopter le gel des frais de scolarité. Si vous acceptez ce défi, vous serez dignes de vous préparer à faire des élections. « Le bruit des Bottes » ne peut faire plaisir qu'aux défenseurs de leurs intérêts particuliers ou de groupements politiques. Cette solution est insupportable et inacceptable. Si tel est le cas, nous aurons tous et toutes l’obligation d’appuyer les étudiantes et les étudiants ainsi que les casseroles.
Archives de Vigile Répondre
22 juin 2012Harper rencontre Mulroney pour discuter du PQ
''La possibilité que le Parti québécois reprenne le pouvoir aux prochaines élections provinciales a provoqué une rencontre entre le premier ministre Stephen Harper et l'ancien premier ministre Brian Mulroney, a appris La Presse Canadienne.''
http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201206/22/01-4537700-harper-rencontre-mulroney-pour-discuter-du-pq.php
Archives de Vigile Répondre
21 juin 2012"Les Charest, les Bachand, les Courchesne doivent être ramenés à la raison."
Monsieur Deshaies,
personnellement je ne crois pas que les individus que vous nommez ci-haut puissent être, comme vous le dites, ramenés à la raison.
Pas qu'ils n'en soient pas capables, mais c'est qu'ils n'en ont pas la volonté politique parce qu'ils ne gouvernent pas vraiment pour le peuple mais pour des intérêts privés ou si vous voulez, pour les intérêts de l'élite financière et d'affaires, ces intérêts particuliers qui semblent avoir priorité sur le bien commun.
Donc, le problème reste entier et je vous avoue que je partage votre déprime sur la situation politique et sociale au Québec.
Bruno Deshaies Répondre
21 juin 2012AUX PERLEMENTAIRES. Pour éviter le désastre, enclencher un processus d’élaboration d’une POLITIQUE PUBLIQUE au sujet du financement du réseau de l’enseignement postsecondaire à partir de deux conditions préalables exposées dans la chronique.
21 juin 2012, par Bruno Deshaies
Les « élites médiatico-politiques québécoises » ne sont pas les politiques dans le cas qui nous concerne, ce sont les échotiers des politiques. On sait qu’un certain matin la « ligne » a été lancée par le PM que son parti était légitime parce qu’il avait gagné les élections en 2008. Démocratie, élections et légitimité ont été amalgamées. Il n’en fallait pas plus. Les partis d’opposition sont tombés dans le panneau avec ou sans carré rouge. Le « spin » était lâché. Tout le monde veut des élections. Les casseroles sont descendues dans les rues. Crime de lèse-majesté. La démocratie est en danger.
Simon Jomphe dixit :
« Limiter l’action citoyenne aux élections une fois tous les quatre ans ne suffit pas. Quand un gouvernement va trop loin dans l’arrogance et la trahison, il faut l’empêcher d’agir et contester ; autrement, c’est seulement un simulacre de démocratie qui continuera de régner sur le Québec. »
Ce que j’aurais aimé, Monsieur Didier, c’est que le pas soit donné pour se rebeller contre l’incurie de tous nos parlementaires de l’Assemblée nationale à jouer le jeu de cette mascarade. Il revient au peuple de les rappeler à l’ordre et de leur faire savoir solidement que les contribuables québécois ne veulent pas payer des élections générales pour le plaisir des représentants du peuple qui se croient tout permis.
Pour contrer les « élites médiatico-politiques québécoises », le peuple doit exiger que les parlementaires règlent D’ABORD LE PROBLÈME QU’ILS ONT EUX-MÊMES CRÉÉ. Cette « ligne » doit faire son chemin dans les médias, dans la société et dans la population pour pousser dans le dos des « élites médiatico-politiques ». Des élections et l’abstentionnisme ne constituent pas une bonne solution mais une fuite en avant.
Nous savons tous et toutes où est le problème. Dans le litige qui nous intéresse, le problème est dans le Parlement lui-même. Les Charest, les Bachand, les Courchesne doivent être ramenés à la raison. ON N’EN VEUT PAS DES ÉLECTIONS DANS LE CHAOS ACTUEL. LA POPULATION VEUT UNE SOLUTION PRAGMATIQUE AU PLUS SACRANT.
Je me répète :
« Faites fonctionner le Parlement pour retirer la loi spéciale (78) et voter le gel de l’augmentation des frais de scolarité pour deux ans, puis prévoyez hic et nunc un processus d’élaboration d’une POLITIQUE PUBLIQUE au sujet du financement du réseau de l’enseignement postsecondaire. Débats sur cette politique publique en 2013 pour un plan d’action en 2014. C’est là qu’on verra de visu le fonctionnement démocratique du Parlement à Québec. »
Archives de Vigile Répondre
21 juin 2012"les contrôlants, les ambitieux, les opportunistes, les m’as-tu-vus, les peu sincères, les égocentriques etc.."
Exactement. C'est tout à fait cela. Les petits politiciens professionnels provinciaux de merde, les libéraux et les péquistes en tête.
Tous ces arrivistes, ces carriéristes et ces opportunistes qui finissent un jour au l'autre, comme dit Yves Michaud, comme "combinards" de l'État, Lucien Bouchard en tête.
Pierre Cloutier
Archives de Vigile Répondre
21 juin 2012"Les « élites médiatico-politiques québécoises », pour reprendre l’expression de Simon Jomphe"
Ces gens que l'on appelle "élites" on sait bien qui ils sont.
Ces gens sont des mercenaires qui se vendent au plus offrant autant du côté politique que médiatique. En politique, la preuve c’est que c’est toujours le parti avec le plus d’argent pour sa campagne électorale qui finit par gagner les élections.
On ne le dira jamais assez : ceux qui occupent les postes de décision dans ce pays sont les mêmes qu’on ne pouvait sentir lorsque nous étions sur les bancs d’école au secondaire ou au cegep : les contrôlants, les ambitieux, les opportunistes, les m’as-tu-vus, les peu sincères, les égocentriques etc...
Voilà pourquoi l'abstentionnisme devient de plus en plus la seule voie possible de protestation.
Je connais des gens qui ont voté pour des indépendants ou des candidats de ce qu'on appelle des tiers-partis. Les résultats obtenus par ces candidats sont tellement marginaux en nombre de votes que ceux qui ont donné leur vote pour un candidat hors de l'establishment finissent par se sentir humiliés et impertinents.
C'est monsieur Michel Rolland qui m'a ouvert les yeux avec cet article:
"En lisant Monsieur Nestor...
Contre la dictature… Pour l’abstention !"
http://www.vigile.net/Contre-la-dictature-Pour-l