La guerre en Ukraine, le jackpot inespéré pour l’Amérique

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Voir clair dans le jeu des États-Unis

Cette guerre est une aubaine pour les Etats-Unis qui espèrent gagner sur deux tableaux.


D’une part prendre la place de la Russie dans les exportations énergétiques vers l’UE, d’autre part bénéficier des futurs contrats d’armement pour renforcer une Europe désarmée.


Depuis 1945, l’obsession des Américains a toujours été d’assurer leur indépendance énergétique pour les décennies à venir. La guerre du Golfe et la guerre d’Irak, n’avaient d’autre objectif que de préserver les intérêts pétroliers des Etats-Unis.


Or, au cours des dix dernières années, l’Amérique est devenue le premier producteur de pétrole et de gaz naturel au monde grâce à l’exploitation du gaz de schiste.


Selon l’ Agence internationale de l’énergie, en 2020, voici les 10 principaux producteurs de gaz  dans le monde ( Ej = 10 puissance 18 joules ) :



  1. Les Etats-Unis avec 32,67 Ej

  2. La Russie avec 24,84 Ej

  3. L’Iran avec 8,33 Ej

  4. La Chine avec 6,70 Ej

  5. Le Canada avec 6,49 Ej

  6. Le Qatar avec 6,24 Ej

  7. L’Australie avec 5,33 Ej

  8. La Norvège avec 4,10 Ej

  9. L’Arabie Saoudite avec 3,38 Ej

  10. L’Algérie avec 3,26 Ej


Pétrole. Classement en pourcentage de la production mondiale


    1. Etats-Unis 17 %


    2. Russie 13 %


    3. Arabie Saoudite 13 %


    4. Canada 6 %


    5. Irak  5 %


    6. Chine 5 %


    7. EAU 4 %


    8. Brésil 4 %


    9. Iran 3 %


   10. Koweït 3 %


Non seulement les Etats-Unis ont atteint le haut du podium, mais ils sont devenus exportateurs de gaz ( 5e exportateur mondial )


La Russie demeure le premier exportateur de gaz naturel et le second exportateur de pétrole.


On comprend donc l’acharnement de Joe Biden à accentuer les sanctions dans le domaine énergétique, pour prendre la place de la Russie en Europe. Cette guerre est une aubaine pour les Etats-Unis qui ne commercent qu’à la marge avec la Russie.


Forte dépendance de l’Europe au gaz et au pétrole russes


En 2021, Moscou a fourni 25 % du pétrole et 45 % du gaz des 27.


Certains pays sont dépendants à 100 % du gaz russe ( Autriche, République tchèque, Lettonie, Finlande )


L’Allemagne importe 66 % de son gaz et 30 % de son pétrole depuis la Russie


La France importe 16 % de son gaz et 13 % de son pétrole de Russie


Autant dire que si Poutine coupe le gaz à Berlin, qui a sacrifié son nucléaire en misant tout sur Eole et Phébus,  c’en est fini de la flamboyante industrie allemande et des exportations de Mercedes.


Certains illuminés comme François Hollande, ont beau brailler que « nous finançons la guerre en achetant du gaz russe », il est clair qu’un boycott ferait bien plus de mal à l’Europe qu’à Poutine.


Pour s’affranchir du gaz russe, il faudra plus d’une décennie. L’Europe importe de Russie 150 milliards de mètres cubes par an.


La production mondiale n’étant pas extensible à l’infini, tout le monde se tourne vers le géant gazier américain, capable de livrer du gaz liquéfié. Mais l’Europe manque de ports méthaniers.


Et rappelons que 80 % de la production de gaz en Amérique est du gaz de schiste. Un massacre écologique.


Les producteurs américains, secoués par la baisse de production avec la crise Covid, se frottent les mains et s’apprêtent à relancer la production, mais ce gaz transporté par voie maritime aura un coût démentiel pour les Européens.


Pour le pétrole, la situation est également tendue, puisque l’Europe importe 4 millions de barils par jour depuis la Russie. L’UE espère une mobilisation des grands pays producteurs.


Sur le plan militaire, c’est la grande désillusion des Européens, qui ont tout misé sur la paix éternelle et le désarmement, en se reposant totalement sur l’Otan.


Une naïveté que l’Oncle Sam entend bien exploiter en garantissant sa protection contre de juteux contrats d’armement. 


Nos « amis Allemands » viennent d’ouvrir le bal en décidant d’acheter 35 F-35 américains, prouvant une fois de plus que les Européens irrémédiablement divisés, resteront les éternels supplétifs des Etats-Unis. 


Je me demande d’ailleurs ce que font les Allemands installés sur la base aérienne d’Evreux avec leurs C 130. Ils ne nous ont jamais soutenus au Mali avec  des forces de combat. Arrêtons ce cinéma hypocrite. Nous n’avons aucun intérêt commun avec Berlin. Ces échantillons d’armée franco-allemande sont grotesques.


Les Allemands ont oublié depuis longtemps que c’est de Gaulle qui a tendu le premier la main à Adenauer, alors qu’ils étaient les pestiférés de la planète. Depuis la réunification, ils sont devenus aussi dominateurs et arrogants que les Américains.


C’est Zemmour qui a raison, la France ne peut compter que sur elle même. L’amitié franco-allemande est une foutaise qui n’existe que dans la tête du naïf Macron. Ni les Américains, ni les Allemands ne sont nos amis.


Construire l’avion de combat futur avec les Allemands et les Espagnols est une erreur. Ce que veulent les Allemands c’est obtenir tous les brevets de Dassault et acquérir un savoir-faire qu’ils n’ont pas.


Construire un avion de combat polyvalent comme le Rafale, est certainement un défi industriel des plus difficiles à relever. 


Et n’oublions pas que les Américains nous ont volé un contrat de 12 sous-marins pour l’Australie, de la façon la plus abjecte qui soit. Nous n’avons plus rien à faire dans l’Otan. Notre force de dissuasion est notre assurance vie, nous n’avons pas besoin d’alliés ou d’amis qui nous trahissent avec des risettes.


Oui, Zemmour est bien le seul candidat à défendre notre totale souveraineté et notre indépendance nationale. De Gaulle n’a pas doté la France d’une force nucléaire pour se coucher sans arrêt devant Washington ou Berlin.


L’Otan, c’est avant tout un marché fermé pour l’industrie d’armement américaine. On peut s’en passer puisque nos ingénieurs savent tout faire.


Sortons de l’Otan et reconstruisons l’armée que nous avions il y a trente ans en portant le budget défense à 100 milliards par an d’ici 2030. Cela ne fera jamais que 4 % du PIB.