La seule question qui vaille : peut-on encore sauver la France ?

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La lucidité qui s’impose

7 juillet 2023


Le pronostic vital de la France est engagé, nous dit Pierre Brochand, ex-directeur de la DGSE.


Au vu des premiers commentaires et analyses parus dans la presse, il est clair que les décideurs de ce pays en perdition raisonnent encore avec leur logiciel de 1981, quand la gauche régularisait à tout va et clamait que l’immigration était une chance pour la France.


Mais la mort d’un jeune délinquant de 17 ans, tué par un policier pour refus d’obtempérer, vient une nouvelle fois de prouver que le “vivre-ensemble” entre des communautés que tout sépare est impossible.


Pour cette gauche morale détentrice de la vérité, si le “vivre-ensemble” ne fonctionne pas, c’est parce que la République n’a pas assez fait pour les quartiers et que les immigrés subissent un racisme quotidien, dont le délit de faciès, la discrimination à l’embauche et les violences policières seraient la parfaite illustration. Rien de bien nouveau depuis quarante ans. Quand on n’a pas tout donné, on n’a rien donné.


Autrement dit, non seulement on culpabilise ces Gaulois racistes, mais on leur demande de financer de nouveaux investissements massifs qui partiront en fumée aux prochaines émeutes. Comme si l’argent public et l’assistanat généralisé étaient synonymes d’assimilation réussie.


On n’achètera pas ceux des immigrés qui ont la haine de la France avec des milliards supplémentaires. Il suffit d’écouter les cris de haine qui ont accompagné les émeutes pour mesurer la gravité de la situation : la France est en danger de mort et les Saint Barthélémy qu’annonçait Michel Poniatowski en 1990 n’ont plus rien d’un fantasme d’extrême droite. Les dix années de guerre civile en Algérie, de 1991 à 2002, montrent combien une société peut se désintégrer du jour au lendemain.


Macron et Darmanin ont beau nier le lien émeutes/immigration, ce ne sont pas des Hugo et des Kevin qui ont hurlé : “On va tout niquer”, “on va les fumer ces fils de pute”, “il faut tout cramer, Wallah !” Ce sont bien des émeutes contre la France qui ont embrasé nos villes.


C’est l’impunité totale pour les mineurs, qui deviennent des héros dès qu’ils sont passés par la case justice, où ils écopent au pire d’un simple rappel à la loi. La suppression des allocation familiales à la moindre incartade, y compris à l’école, permettrait pourtant de diviser la délinquance des mineurs par dix en six mois. 


Dans les pays arabes, aucun mineur n’agresse son professeur, aucun mineur n’attaque un commissariat. La violence des cités et l’agressivité des jeunes, nous la cultivons avec notre justice du “Mur des cons” qui exonère les voyous de leurs crimes.


Les Français sont en colère, mais Darmanin minimise.


89 % des citoyens sont inquiets pour l’avenir de la France


84 % éprouvent de la colère


66 % ont peur


Ils exigent de la fermeté et attribuent les violences à l’immigration


90 % sont pour une police de proximité dans les quartiers (supprimée par Sarkozy)


78 % veulent la suppression de l’excuse de minorité pour les émeutiers


77 % souhaitent frapper les familles des mineurs émeutiers au portefeuille


75 % réclament la déchéance de la nationalité française pour les émeutiers binationaux


71 % veulent réduire les flux migratoires


69 % souhaitent la coupure des réseaux sociaux en cas d’émeutes


Pour Pierre Brochand, les cinq possibilités pour traiter l’immigration de masse sont les suivantes :


– La fermeture des frontières. Solution écartée pour des raisons humanistes et économiques


– L’assimilation. Abandonnée avec des flux trop massifs qui la rendent impossible


– L’intégration. Compromis à l’anglo-saxonne qui n’a rien d’une recette miracle


– La séparation. Elle découle de l’échec de l’intégration et du choc des cultures trop différentes


– La naissance de diasporas. Des regroupements ethniques, véritables enclaves étrangères au sein de la République, qui vivent en marge de la communauté nationale, selon leurs propres règles


Jamais la France n’a été aussi divisée. Et même si ces émeutes ne sont pas structurées au point de disloquer durablement la nation, même si elles se résument à des destructions et des pillages, elles sont annonciatrices de lendemains tragiques.


Qui peut affirmer que les islamistes ne tenteront pas un scénario à l’algérienne quand ils se sentiront assez puissants pour défier la République ? Les armes ? Elles arrivent des Balkans et d’Ukraine.


N’oublions jamais cette menace de Youssef Al Qaradawi, le maître à penser des Frères musulmans, mort en 2022 :


Avec vos lois démocratiques nous vous coloniserons !


Avec nos lois islamiques, nous vous soumettrons !


Voilà qui a le mérite d’être clair et dénué d’hypocrisie. Il faut être sourd et aveugle pour ignorer la menace.


Il faut en finir avec l’illusion de la mondialisation heureuse et la lâcheté des élus.


Tout d’abord, il convient de placer l’immigration en tête des priorités. Comme le dit Pierre Brochand, ce n’est pas le “réchauffement climatique” qui est le péril des périls. La menace existentielle, c’est une immigration de masse qui ne s’intègre plus. Pierre Brochand ajoute :


“Pour sortir d’un trou, il faut d’abord arrêter de le creuser”


– Donc stopper les flux migratoires et limiter l’accès à la nationalité française


– En finir avec l’impunité des mineurs et des criminels encouragés à la récidive


– En finir avec la ruineuse politique de la ville. Inutile de récompenser la révolte


Pierre Brochand nous rappelle combien l’image de la France s’est dégradée à l’étranger. C’est un effondrement entre le prestige des années de Gaulle et aujourd’hui. Pour les générations les plus anciennes, c’est un véritable crève-cœur. La France en insurrection permanente devient ingouvernable.


En quelques semaines, Macron a dû annuler la visite en France du roi d’Angleterre et son propre voyage officiel en Allemagne. Le monde entier est médusé.


La France roule à tombeau ouvert vers l’abîme, d’autant plus que les ayatollahs de la mondialisation n’entendent pas renoncer à leurs délires. Les nostalgiques des Trente Glorieuses ne reverront jamais la France de leur jeunesse. Les architectes du grand village mondial l’ont détruite.


La France, qui fut le phare du monde sous le général de Gaulle, inspire désormais de la pitié chez les pays amis et des ricanements de la part des capitales qui nous méprisent ou nous détestent.


Il faudrait une union sacrée de tous les partis pour sauver le pays tant le mal est profond. 


Un Zemmour aurait le courage et le cuir assez épais pour prendre les mesures énergiques et salvatrices nécessaires, mais combien d’électeurs en sont conscients et sont prêts à renverser la table ?


Macron n’a qu’une idée en tête : poursuivre la politique qui échoue depuis 40 ans.