Indépendance nationale du Québec 397

Le gouvernement de Pauline Marois

Le test de la légitimité collective nationale

Chronique de Bruno Deshaies

Quelques jours avant l’assermentation des ministres et des députés, madame Marois avait décidé de nommer tous les chefs de cabinet des ministres de son gouvernement et par la même occasion d’entrevoir de muter un certain nombre de sous-ministres en titre. Dans l’état actuel de la conduite de l’État du Québec, cette orientation politique paraît tout à fait normale compte tenu des nouveaux objectifs de l’action gouvernementale du Parti québécois.
Pour autant, faudrait-il qu’elle élargisse sa base d’analyse politique? À notre avis, elle aura besoin en priorité de s'entourer d'un groupe de personnes de la société civile afin de l'épauler dans sa réflexion critique sur les gestes qu'elle posera comme cheffe de l'action gouvernementale de son cabinet politique pour insuffler de nouvelles directions au sein du Ministère du Conseil exécutif du Québec dont elle a personnellement la responsabilité (cf., ). C'est le moyen et long terme qu'elle ne doit pas perdre de vue, car le court terme sera affolant.
On le constate déjà depuis mercredi, l'équipe (cf NOTE ci-dessous) ministérielle ainsi que la députation devront faire preuve de pragmatisme sans flagornerie. Le Conseil des ministres devra être solide et surtout capable de résister au temps sans trop se casser ni s’user. Pour le moment, le démarrage du nouveau gouvernement semble être parti dans la bonne direction (voir « Pauline Marois présente ses ministres. » ). Donnons-lui ses 100 jours avant de juger sa performance. Avec les jours et les semaines, le contenu de l’action gouvernementale deviendra plus développé, les réactions des autres partis politiques mieux précisées, le comportement des médias dévoilé et les réactions de la population mieux connues. Après quoi l’équipe ministérielle et gouvernementale nous sera mieux connue pour ses forces et ses faiblesses. Le style du gouvernement Marois prendra forme. La société québécoise pourra constater si elle parvient à combler ses attentes.
Devant les conditions de vie en société, force est d’admettre que le peuple doit s’organiser pour faire sentir ses besoins et exiger des gouvernements la direction désirée. Le gouvernement des hommes et des femmes repose sur les épaules des parlementaires ayant des personnalités diverses, des idées, des intérêts, des ambitions, des objectifs qui sont particuliers à chacun d’entre eux et elles. Madame Marois aura à arbitrer bien des tensions qui surviendront. C’est déjà le cas avec la députée de Champlain, Madame Noëlla Champagne (cf,, ). Et ce n’est pas fini. La vie politique est sujette à de surprenantes situations inattendues et imprévisibles. La surprise est arrivée plus vite que prévu. Quarante-huit heures après la constitution de son cabinet politique, madame Marois doit le remanier en confiant la responsabilité de la région du centre du Québec au Whip du parti Yves-François Blanchet. Il ne faut pas se surprendre. De pareils événements surviennent parmi toutes les formations politiques. C’est vrai, en plus, dans n’importe lequel des systèmes démocratiques aussi ingénieux soient-ils.
Si en dernier ressort se sont les citoyens, pris dans leur totalité, qui ont raison dans un système démocratique, on pourrait facilement imaginer que les indépendantistes ont un gros travail à faire à la base, dans la société québécoise, pour faire prévaloir leur choix collectif. En effet, ils devront faire plus que de l’analyse politique pour faire bouger l’échiquier fédéraliste qui contamine la pensée politique québécoise depuis des générations. Huit ans de pouvoir libéral au Québec devraient suffire pour comprendre que l’action doit se passer sur le terrain et sur tout le territoire québécois avec l’unique objectif d’atteindre l’indépendance nationale complète nécessaire à l’établissement de l’interdépendance parmi les nations souveraines qui est le fait de l’indépendance complète d’une nation au sens intégral.
Le premier défi des indépendantistes consiste à ce qu’ils apprennent entre eux à se parler et à échanger en vue de mettre ensemble les idées fondamentales sur l’indépendance nationale qu’ils devront ouvertement acceptées, partagées et diffusées. Il ne s’agit plus d’un programme politique, mais d’un objectif collectif national. C’est la LIBERTÉ COLLECTIVE surtout qui manque à l’épanouissement intégral de la nation québécoise. Lois, impôts et traités (le LIT) ne suffiront jamais à répondre à l’objectif de l’indépendance et de l’interdépendance du Québec, car le problème de l’État-Nation risque de se limiter surtout à l’aspect juridique, constitutionnel, soit à une variante bizarroïde du fédéralisme. Ce défi majeur guette sérieusement madame Marois.
Le gouvernement de Pauline Marois ne pourra pas nous dire continuellement : « J’ai pris la décision de... » et patati et patata. La lutte nationale au deuxième degré est généralement à 99 p. cent une lutte DANS le régime tel qu’il est. Ce fut le cas dès 1791 avec l’Acte constitutionnel. Voici comment s’explique la situation selon l’historien Maurice Séguin :
« Deux nationalités en conflit se heurtent, se querellent sur un grand nombre de points secondaires : lois, coutumes, mœurs, institutions. Ces divergences du second degré accaparent les esprits à 99 %. Presque toutes les récriminations entre les deux nationalités se font à ce niveau. Ce n'est donc que très rarement que l'on rencontre, affirmée exclusivement et clairement, et surtout sciemment, la lutte nationale au troisième degré pour la prépondérance, pour la suprématie, pour l'indépendance dans le séparatisme. »
(Dans Histoire de deux nationalismes au Canada, Montréal, Guérin, Éditeur, 1997, p. 127.)
Rien n’a changé depuis sous le régime colonial britannique puis canadian. C’est entretenir des illusions que de croire à un changement radical de la situation. Il serait bon ici de rappeler l’histoire de la lutte pour l’autonomie provinciale qui a atteint son paroxysme, en 1954-1955, à l’époque de Maurice Duplessis sous le régime libéral au Canada de Louis Stephen St. Laurent (graphie véritable de son nom en tant que député fédéral dans Québec-Est). Sur cette question de l’autonomie provinciale, la réponse de Stephen St. Laurent a été de déclarer solennellement. : « Le Québec est une province comme les autres. » Encore aujourd’hui, après 58 ans, la situation est identique. L’« équipe » Marois doit apprendre à vivre la lutte nationale au troisième degré qui concerne la prépondérance, la majorité dans un État séparé, être indépendant, réussir son propre séparatisme et être maître chez soi. C’est plus complet et plus clair que de réduire uniquement la souveraineté à ses lois, ses impôts et ses traités (le programme LIT). Madame Marois doit se rappeler constamment les faits très lourds de conséquences de l’histoire nationale des Québécois depuis 1760.
Bref, la souveraineté de l’État québécois consiste véritablement en cette suprématie du gouvernement du Québec sur toutes les matières qui concernent l’intérieur et l’extérieur sous tous les aspects politique, économique et culturel et dans tous les domaines. Dans cette perspective, le moyen et le long terme de son gouvernement doivent être inspirés par cette finalité qui devrait guider toute son « équipe » gouvernementale et parlementaire. Un autre défi considérable pour son parti, le plus important et prioritaire pour tous les Québécois. Pour le moment, il est revenu à Alexandre Cloutier (cf. ) d’être nommé ministre délégué aux Affaires intergouvernementales et à la gouvernance souverainiste. Les citoyens et citoyennes du Québec devront suivre de près cette « gouvernance souverainiste » qui n’inspire pas beaucoup d’espoir. Le test de la légitimité il est là.
Dans la situation précaire du Québec-province, madame Marois a l’obligation d’ouvrir ses horizons quant aux fondements de l’indépendance nationale du Québec si elle veut obtenir demain un mandat majoritaire comme première ministre dans le prochain parlement du Québec. La gouvernance provinciale ne suffira jamais à aboutir collectivement à l’indépendance nationale à laquelle aspire de très nombreux Québécois et Québécoise.
NOTE
Le mot ÉQUIPE n’est pas choisi au hasard, car il a un lien avec la défense de l’agir collectif d’une communauté. Ce mot est fort, car étymologiquement, il signifie « s’embarquer ». Même un roi, un tyran ou un dictateur a une équipe et des collaborateurs. Or, selon Maurice Séguin, « l’agir (par soi) collectif est l’action concertée et organisée d’un certain nombre d’individus amenés à se grouper en société, à former équipe ». Autrement dit, il suppose un groupe de personnes unies qui s’engagent dans une tâche commune pour changer une situation devenue inacceptable et insupportable. Invariablement, il existe une équipe initiale. Pierre Vilar l’a démontré par le biais de l’« éclairage » qu’il a apporté à la notion de « nation » (voir Pierre VILAR, « Nation » Dans Jacques Le Goff, dir., La nouvelle histoire, Paris, La Bibliothèque du CEPL, 1978, p. 438-444, [coll. « Les encyclopédies du savoir moderne »]). Disons immédiatement que cet auteur est un grand spécialiste de la nation catalane et de l’Espagne. Sa thèse sur la Catalogne est sous-titrée Recherches sur les fondements économiques de structures nationales. Au sujet de « la nation », Vilar confirme la distinction entre le « social » et le « national » ou, si l’on veut, entre « la volonté de vivre ensemble » et « les mouvements nationaux » (p. 441). Ce sont deux notions que les souverainistes auraient intérêt à mieux comprendre dans le cas du Canada et du Québec dans le fédéralisme canadian.

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Bruno Deshaies209 articles

  • 300 937

BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pensée de Maurice Séguin. Vous trouverez son cours sur Les Normes (1961-1962) à l’adresse Internet qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 (N. B. Exceptionnellement, la numéro 5 est à l’adresse suivante : http://www.vigile.net/Les-Normes-en-histoire, la16 à l’adresse qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20,18580 ) et les quatre chroniques supplémentaires : 21 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique 22 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19364 23 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19509 24 et fin http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19636 ainsi que son Histoire des deux Canadas (1961-62) : Le PREMIER CANADA http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5 et le DEUXIÈME CANADA : http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29 et un supplément http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30

REM. : Pour toutes les chroniques numérotées mentionnées supra ainsi : 1-20, 1-5 et 1-29, il suffit de modifier le chiffre 1 par un autre chiffre, par ex. 2, 3, 4, pour qu’elles deviennent 2-20 ou 3-5 ou 4-29, etc. selon le nombre de chroniques jusqu’à la limite de chaque série. Il est obligatoire d’effectuer le changement directement sur l’adresse qui se trouve dans la fenêtre où l’hyperlien apparaît dans l’Internet. Par exemple : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 Vous devez vous rendre d’abord à la première adresse dans l’Internet (1-20). Ensuite, dans la fenêtre d’adresse Internet, vous modifier directement le chiffre pour accéder à une autre chronique, ainsi http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29 La chronique devient (10-29).

Vous pouvez aussi consulter une série de chroniques consacrée à l’enseignement de l’histoire au Québec. Il suffit de se rendre à l’INDEX 1999 à 2004 : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/index2.html Voir dans liste les chroniques numérotées 90, 128, 130, 155, 158, 160, 176 à 188, 191, 192 et « Le passé devient notre présent » sur la page d’appel de l’INDEX des chroniques de Bruno Deshaies (col. de gauche).

Finalement, il y a une série intitulée « POSITION ». Voir les chroniques numérotées 101, 104, 108 À 111, 119, 132 à 135, 152, 154, 159, 161, 163, 166 et 167.





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12 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 octobre 2012

    «…les souverainistes doivent se libérer du réflexe que la question de l’indépendance nationale du Québec pourrait être résolue par des répétitions de campagnes électorales et des promesses de référendums ».
    02-09-2012, par Bruno Deshaies
    Je remercie tous les internautes qui ne cessent d’accéder à ma 397ième chronique qui porte sur les premiers jours du gouvernement de Pauline Marois. En ce moment, près de mille visiteurs ont accédé à cette chronique. Pour toutes ces personnes, je crois qu’il est nécessaire que je continue la conversation sur le thème de l’indépendance nationale.
    Il m’apparaît de plus en plus nécessaire que les souverainistes doivent se libérer du réflexe que la question de l’indépendance nationale du Québec pourrait être résolue par des répétitions de campagnes électorales et des promesses de référendums (cf., BANQ, Les référendums au Québec : bibliographie, juillet 2005. 82 p. http://www.assnat.qc.ca/fr/publications/fiche-bibliographie-referendums.html)
    Les citoyens et les citoyennes ou les électeurs et les électrices au Québec ne font pas uniquement de la politique. Ils ne pensent pas continuellement en termes d’élections. Ils gagnent leur vie jour après jour. Cependant, ils aimeraient bien savoir si la souveraineté n’est qu’un ballon électoral qui oppose les champions du fédéralisme et les partisans du souverainisme pour la conquête seulement du pouvoir provincial à Québec. Après deux échecs référendaires et une expulsion du BLOC à Ottawa, ils semblent plutôt chercher les voix qui pourraient les guider dans leur cheminement personnel face à leur destin collectif.
    Depuis cinq décennies, les voix politiques nous ont entretenus sur le problème des fins et des moyens si bien que la dialectique « DES FINS-MOYENS ET DES MOYENS-FINS » est venu embrouiller la solution du problème de l’ANNEXION des Québécois dans l’empire fédéral canadian.
    Soyons clair et soyons franc. Pour les indépendantistes, la fin est l’indépendance. Cette fin, une fois acquise, devient le moteur et l’instrument pour agir par soi collectivement. Or, sur cette fin se greffe tous les moyens dont une nation a besoin pour jouir et user de sa liberté collective. Ainsi l’espace public libéré de cette contradiction originelle peut enfin ouvrir les portes à la vision politique, sociale, économique et culturelle du futur. L’inverse est une aberration. La situation actuelle au plan politique l’illustre suffisamment pour saisir à quel point l’annexion du Québec au Canada-Anglais est tout le contraire de l’indépendance.
    Sans être obligé de faire cette distinction, la situation du Québec est historiquement et objectivement inquiétante pour les Québécois-Français considérés collectivement. Toutefois la finalité de l’action implique la dialectique des « fins-moyens et des moyens-fins » comme le pense Sartre quant à l’acte de création. Il constate que l’auteur ou l’écrivain et le lecteur sont liés entre eux, car « l’écrivain choisit d’en appeler à la liberté des autres hommes » (Dans Qu’est-ce que la littérature ? Paris, Gallimard, 1948/1964, 1985 (coll. « Folio essais », p. 73). Il s’explique en ces termes : « C’est un sentiment complexe mais dont les structures se conditionnent les unes les autres et sont inséparables. Il ne fait qu’un, d’abord avec la connaissance d’une fin transcendante et absolue qui suspend pour un moment la cascade utilitaire des fins-moyens et des moyens-fins. (Dans Ibid., p. 73-74) Cependant, en 1947, Sartre prend conscience que la FIN ne pouvait pas le dispenser de considérer les MOYENS. Il s’explique ainsi : « Si l’on tient la liberté pour le principe ou pour le but de toute activité humaine, il est également faux que l’on doive juger les moyens sur la fin et la fin sur les moyens. Mais plutôt la fin est l’unité synthétique des moyens employés. Il y a donc des moyens qui risquent de détruire la fin qu’ils se proposent de réaliser, en brisant par leur simple présence l’unité où ils veulent entrer. (Ibid., p. 345) » Ce paradoxe doit être surmonté par le biais d’une clarification rigoureuse des concepts d’indépendance et d’interdépendance.
    Il y a neuf ans, le 2 octobre 2003, un petit groupe de personnes avait conçu l’idée de créer La Ligue pour l’indépendance du Québec (http://pages.infinit.net/liq/mseguin.htm) . L’embryon d’un site Internet avait été ébauché pour disséminer les fondements de l’indépendance et l’optique indépendantiste parmi les différentes couches de la société québécoise et auprès de la masse de la population. L’intention générale visait à mieux faire connaître l’un des plus grands penseurs du Québec, l’historien Maurice Séguin (http://pages.infinit.net/liq/msegui...).
    Cette approche peut paraître banale, mais il semble très évident que les indépendantistes auraient tout avantage à jeter un regard serein en direction de ce phare qui éclaire les balises qui seraient préférables d’analyser et de comprendre. Le Professeur Séguin est le principal historien qui a étudié systématiquement l’immense problème historique du nationalisme. Vers la fin de sa carrière universitaire au Département d’histoire, l’Université de Montréal annonce dans son Annuaire 1980-1981 un cours qui porte le titre : « Les nationalismes » (HST2338, 3 cr.) : « Histoire du conflit politique, économique et culturel entre le Canada français et le Canada anglais 1760-1960 ». Il s’agit donc du problème crucial des « affrontements nationaux » dans l’histoire. On le sait bien, c’est le problème capital de la collectivité québécoise-française enclavée dans l’empire fédéral canadian.
    Il serait utile de faire comprendre à nos concitoyens et concitoyennes comment choisir l’indépendance nationale du Québec. Chacun de nous a un chemin critique à suivre pour y parvenir. Devant l’évidence historique, ce ne sont pas les partis politiques qui sont en mesure de paver ce chemin. Chacun d’entre nous a des CHOIX à faire. Les décisions qui découlent des choix de chacun relèvent d’un mode de penser. Ce qui est vrai pour l’historien l’est aussi pour tout citoyen. Je crois qu’on peut admettre assez facilement cette « norme » de Maurice Séguin qu’il décrit ainsi :
    « Tout choix se fait (que l’on en soit conscient ou non) d’après un mode de penser, d’après des critères, d’après une échelle de valeurs, une façon de comprendre les rapports entre les événements ou les structures. »
    Le défi des indépendantistes, il est là tout net. Il s’agit d’amener les Québécois à concevoir l’INDÉPENDANCE NATIONALE comme « un bien en soi » directement et indirectement aux plans politique, économique et culturel, c’est-à-dire commander au politique sa propre vie politique, gérer en économie sa propre vie économique et maîtriser au culturel sa propre vie culturelle. Dans cet esprit, le citoyen doit comprendre que l’indépendance consiste à ne pas réduire l’agir par soi collectif à un seul aspect tel l’autodétermination politique ou la possession de sa vie économique ou se limiter à la maîtrise de sa culture.
    Dans cette foulée, une autre « norme » vient consolider cette conception de la vie NATIONALE INDÉPENDANTE sur deux points :
    1, « Les rapports entre les sociétés sont inévitables et nécessaires. »
    2. « Mais il y a quand même vie collective distincte, vie autonome. »
    Explication de Maurice Séguin :
    « Malgré toute l’insistance sur la nécessité et l’utilité pour une société de collaborer avec les autres, il n’en demeure pas moins que la notion de vie d’une société se rapporte essentiellement à la notion d’agir (par soi) de cette société. »
    [N. B. Le contraire étant : le remplacement, l’annexion, bref l’oppression essentielle qui est la perte de l’agir par soi collectif (par ex. : la provincialisation.]
    Il est essentiel que le combat se place plus solidement au plan conceptuel. Les Québécois-Français doivent se soumettre individuellement à une autocritique systématique s’ils veulent se libérer des schèmes du fédéralisme qui vicient la pensée indépendantiste. Le changement de paradigme ne surviendra pas spontanément. Un chemin critique devra être suivi, car changer est complexe. C’est un acte frustrant et ambigu. Changer est une expérience intimement personnelle.
    Pour réaliser effectivement l’indépendance nationale du Québee, les Québécois devront s’habituer graduellement à penser, à dire et à écrire que le Québec est dans le monde mais distinct de lui. Chaque québécois saura à ce moment-là que l’indépendance et l’interdépendance sont préférables à l’annexion, la subordination, la provincialisation, la sujétion ou la superposition des autres nations voisines et dans le monde. Il reconnaîtra le besoin d’acquérir sa liberté collective avec l’avantage d’un État souverain. Il saura que l’unité nationale n’est pas la recherche de l’isolationnisme. Il aura acquis la conviction intangible que la nation québécoise a le droit de se gouverner soi-même.
      

  • Archives de Vigile Répondre

    29 septembre 2012

    29 septembre 2012, par Bruno Deshaies
    J’aimerais référer les visiteurs de cette chronique à celle de
    Michel Aubin, « Indépendance c.Vision »
    Tribune libre de Vigile
    mercredi 26 septembre 2012 110 visites
    Source : http://www.vigile.net/Independance-c-Vision
    Il s’agit d’une prise de position au sujet de l’article de Gilles Duceppe : « Le Québec toujours face à deux options » publié dimanche dernier (Journal de Montréal, 23-09-2012).
    Le problème qui est posé porte essentiellement SUR LA DIALECTIQUE DES « FINS-MOYENS ET DES MOYENS-FINS ». J’ai ajouté personnellement un commentaire à cette Tribune libre, car je crois que le problème est très important (cf., mon commentaire http://www.vigile.net/Independance-c-Vision)
    Bref extrait du commentaire de Michel Aubin :
    Duceppe dixit : « Mais une chose est certaine, l’immobilisme n’a jamais fait avancer les choses ».
    Réponse de Michel Aubin :
    « Il y a pire que l’immobilisme, bouger pour bouger, bouger innocemment comme les autres, bouger en empruntant une mauvaise voie. Notre mission pour le moment est d’écrire collectivement ce projet.

    Imaginons un grand « Chantier » ayant comme mandat d’élaborer le projet de société du Québec, dans un cadre structuré, selon une méthode de travail reconnue, avec la participation des 7 millions de Québécois(es), qui prendrait possiblement 24 mois… nous sommes prêts, quand commençons-nous ?
    Il faut mettre des explications sur ces mots qui parlent vraiment à tous et à toutes. Tant qu’on parlera d’argent, d’économie et blabla, le coeur du Québécois sera absent. C’est un ensemble de choses sensibles, l’indépendance. »

  • Archives de Vigile Répondre

    28 septembre 2012

    En tout cas, les grands philosophes du Québec, c'est à dire la fédération des chambres de commerce, sont nerveux depuis l'élection du PQ.
    Il ne faut pas oublier que nous sommes dans une société où le citoyen doit d'abord et avant tout répondre aux besoins du marché. Et les chambres de commerce croient que l'administration de madame Marois rend cela plus difficile.
    Cependant, ce n'est pas madame Marois qui va répondre davantage aux besoins des citoyens québécois en instaurant le revenu de citoyenneté universel que réclamait le regretté Michel Chartrand.
    Ainsi, riches et pauvres semblent se rejoindre dans leur insatisfaction après moins d'un mois de PQ.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 septembre 2012

    26 septembre 2012, par Bruno Deshaies
    L’aspect économique dans l’organisation des sociétés humaines n’est pas négligeable. Il est même fondamental en ce sens qu’il doit répondre tout normalement aux besoins essentiels des conditions de vie des groupes humains. Concedo. Cependant, même si les échanges et l’efficacité recherchée par la relation économique dans le système capitaliste est incontournable, Jean Baechler soutient toutefois cette idée centrale : « Toute unité politique tend simultanément à préserver son indépendance et à s’étendre vers l’extérieur. » (Jean Baechler, Les origines du capitalisme, p. 123). Ce serait le cas de l’évolution humaine. Il a aussi raison.
    Si l’échange dans le développement économique est indispensable pour toutes les sociétés humaines, il n’en demeure pas moins que la surestimation de ce facteur conduit à des situations complètement anarchiques. Jean Beachler soutient que : « Les conséquences de cette situation sont évidentes, car l’absence d’ordre politique interdit tout ordre économique. En effet, le marché international est nécessairement anarchique et réglé seulement par d’éventuels mécanismes purement économiques… (Ibid., p. 123-124) » Il précise même sa pensée en mettant le texte qui suit en italique : « L’expansion du capitalisme tire ses origines et sa raison d’être de l’anarchie politique. (Ibid., p. 126) »
    « It’s the economy ...stupid… » OH YES ! Peut-on penser que l’économie est neutre ? L’aspect économique est indiscutable pour n’importe quelle société. Il est une force. Mais il s’agit aussi d’un facteur parmi d’autres dont le politique. Dans l’interaction de l’économique sur le politique, Maurice Séguin, constate, entre autres, deux « normes » indissociables :
    1. La division du travail, l’économie progressive appellent l’intervention politique.
    2. La richesse finance le politique (dans ses multiples obligations), etc.
    En contrepartie, il y a de nombreuses façons de sous-estimer un facteur, tel le politique. Par exemple, le libéralisme économique souhaite le moins d’ingérence possible du politique en économique. Cette approche ramène tous les facteurs à une seule force : l’économique. Mais, positivement, se pourrait-il comme Maurice Séguin le fait remarquer : « L’oligarchie économique aide l’oligarchie politique, pour le bien général… » et par ailleurs : « L’oligarchie politique aide l’oligarchie économique pour le bien général… » Le tandem économie et politique est complexe. C’est pourquoi ce qui est « stupide », c’est de supposer que « notre déficit et notre dette » ne relèvent que du politique. Il est inutile de poser le problème dans les termes « pas toujours la faute de l`autre ». C’est simpliste.
    SUGGESTION :
    Pascal Bailly, « Ricardo et le rôle de l’échange dans le développement économique. »
    http://www.ac-grenoble.fr/ses/Content/Pratique/terminal/specialite/ricardo.pdf

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2012

    Il y a eu un américain qui a dit un jour
    It`s the economy ...stupid..
    Il avait raison..on peut rêver et dialoguer, mais il faudra un jour régler notre déficit et notre dette si on veut un pays, pas toujours la faute de l`autre.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 septembre 2012

    Le gouvernement Harper ne considère absolument pas le gouvernement du PQ (minoritaire ou majoritaire) comme une menace. Il le voit plutôt, et l'a toujours vu, comme un gouvernement qui parle beaucoup, qui se plein et qui joue à faire peur mais qui n'a jamais eu le courage de ses intentions et de ses "rêves". Quand cette bande de rigolos se pointe dans le décors, le gouvernement fédéral y voit plutôt le signale de mettre en scène son autorité paternaliste et méprisante à l'endroit d'une population complètement obnubilée et impressionnée par cette attitude colonisatrice. On le voit très bien avec cette scandaleuse politique internationale de Harper de vouloir fusionner nos ambassades avec celles de l'Angleterre. Avez-vous entendu notre HONORABLE PREMIÈRE MINISTRE réagir à cette funeste attaque frontale pour notre économie ? Pouvez-vous au moins mesurer vous-même les conséquence de cette mesure abjecte. Arrêtez donc de vous complaire dans des sophistications intellectuelles éthérées et revenez donc sur terre. Voilà déjà qui serait une action utile pour notre peuple.
    Pour ma part, je prévoie que ce gouvernement ne survivra pas au-delà de du mois d'avril 2013.

  • Marcel Haché Répondre

    24 septembre 2012

    M. Deshaies. Je ne suis pas en désaccord avec vous. Je serais plutôt en accord. Et je ne crois pas que l’indépendance puisse advenir avec la simple réélection d’un gouvernement péquiste.
    Je suis cependant d’avis comme P.E.T. qu’une démocratie ne peut pas se garder à la pointe des fusils. Que la durée d’un gouvernement souverainiste qui ferait peser une menace sur l’institution fédérale, sans l’annihiler lui-même avec un agenda référendaire, pourrait être très lourde à porter pour un état qui reste finalement un état démocratique. Le Canada peut endurer depuis longtemps la mauvaise humeur des gouvernements québécois qui ne se sont jamais ralliés à la constitution rapatriée, ce pourrait être autre chose s’il devait vivre dans l’incertitude que pourrait faire peser un gouvernement souverainiste.
    Le fait que le gouvernement est souverainiste, ce fait-là ne doit pas à être sous-estimé, bien au contraire. C’est uniquement à partir de cette base-et là, peut-être serons-nous en désaccord- avoir mainmise sur un gouvernement, que pourrait s’opérer enfin-rien n’étant assuré- la réunion de toutes les générations des Tremblay d’Amérique, qui ne sont pas les seuls à pouvoir rêver, j’en conviens parfaitement, mais dont le nombre de rêveurs possibles est ABSOLUMENT déterminant. C’est chez ces rêveurs potentiels que le « temps presse ». Les scores d’O.N. à la dernière élection devraient nous titiller un peu plus que ce qu’on entend. J’y reviendrai.
    Salutations

  • Archives de Vigile Répondre

    24 septembre 2012

    24 septembre 2012, par Bruno Deshaies
    Il est impossible d’occulter de notre histoire tout le poids du passé, soit les forces profondes qui contraignent le Québec dans la situation actuelle telle qu’elle est depuis l’Acte d’Union de 1840 (soit 172 ans). Sans tomber dans les ornières de Gilles Bousquet (cf., commentaire http://www.vigile.net/La-toujours-necessaire-union-des), force est de constater que l’indépendance nationale du Québec ne sera pas le coup de dé d’une élection ou la révélation à notre corps défendant d’un référendum quel qu’il soit. Des idées fondamentales sur l’indépendance doivent être discutées pour bien distinguer, entre autres, l’optique indépendantiste de l’optique fédéraliste. Des efforts entre des citoyens motivés devront se déployer au sein de la société en général. Mais encore faut-il nourrir des idées communes sur l’indépendance nationale du Québec. Il faut parvenir à se libérer de l’idéologie de l’optique fédéraliste qui découle des raisonnements des défenseurs de l’optique impérialiste.
    À titre de réflexion, j’aimerais rapporter cette « norme » de Maurice Séguin au sujet des degrés de liberté entre nation majoritaire et nations minoritaires.
    Prenons, par exemple, la question de la dynamique de TOUTES les sortes d’UNIONS FÉDÉRALES.
    Posons le problème d’abord. N’est-ce pas une question de régime TRES centralisé ou PEU centralisé ? Ou quel que soit le degré (l’intensité) entre les deux situations, est-ce une question de centralisation ou de décentralisation ?
    Que faut-il penser ? Voici la réponse de Maurice Séguin :

    « On ne doit pas s’imaginer que la nation minoritaire sera libre quand le central sera moins fort ; elle sera un « peu moins pas libre ».
    [Avertissement :] Ne pas croire que, si le central a peu de pouvoir, la nation minoritaire sera souveraine.

    [Conséquemment :] À la limite, si le central devenait un pouvoir très désincarné (sans armée, sans diplomatie, sans droits prioritaires sur les revenus, etc.), la nation minoritaire serait quasi-souveraine, mais elle aurait toujours « quelque chose » de moins que la nation majoritaire, ce "quelque chose" qui serait du domaine central. »
    Ne serait-ce que pour illustrer le propos, Maurice Séguin ajoute :
    « […] il ne saurait y avoir, au central, une armée pour le majoritaire et une armée pour le minoritaire, mais des officiers et des soldats, des régiments "bien encadrés" dans le système militaire central. »

    Conclusion. L’indépendantiste ne peut plus raisonner comme un fédéraliste dans la promotion de l’idée d’indépendance.
    « Une nationalité qui ne maîtrise majoritairement qu’une province (ou des provinces) est une nationalité ANNEXÉE. » (Maurice Séguin)
    En terminant.
    J’émets donc des doutes quant à la vision de Marcel Haché au sujet d’une réélection du P.Q. qui provoquerait « un choc électrique si immense qu’il serait amplement capable d’embraser la fédération canadienne ». Les résultats de l’élection 2012 ne nous garantissent absolument rien. La masse au Québec peut se révéler demain plus stupéfiante qu’on ne l’imagine. Les indépendantistes ont besoin d’un réseau de personnes à l’échelle du Québec qui partagent des idées fondamentales sur l’indépendance pour contrer le contrôle de l’information officielle ou publiquement au plan NATIONAL Les questions sociales sont suffisamment débattues tous les jours qu’elles finissent par occulter complètement le combat national. C’est le cas depuis des décennies et des décennies.

  • Marcel Haché Répondre

    23 septembre 2012

    Dans la réalité,l'état québécoi n'a plus de rapport de force avec le fédéral depuis longtemps.S'il avait suffi à un seul gouvernement québécois d'affirmer que le fédéral n'a aucune légitimité et qu'en conséquence, il n'existe pas, cela ferait sans doute très longtemps que le Québec serait un état-nation.
    Le seul et unique rapport de force qui a été rétabli par Québec, c'est celui de l'accession du P.Q. au pouvoir récemment. Les indépendantistes n'admettent pas facilement que la fédération canadienne est relativement décentralisé(on est très loin de l'état unitaire),de sorte que la simple venue au pouvoir d'un parti souverainiste pose immédiatement un immense défi( et une certaine crainte) à l'institution fédérale.Il n'y a qu'à remarquer la virulence du R.O.C. à l'élection d'un gouvernement minoritaire ici, alors que l'élection du P.L.Q. minoritaire s'était passé sans grande réaction au Canada.Différence de nature entre le P.Q. et le P.L.Q.
    La réélection du P.Q. la prochaine fois pourrait être un choc électrique si immense qu'il serait amplement capable d'embraser la fédération canadienne.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 septembre 2012

    23 septembre 2012, par Bruno Deshaies
    @ Nathalie Grogières
    Gouverner est une chose et faire l’indépendance nationale du Québec exige une vision qui implique ipso facto le moyen et le long terme. Votre réponse est connue :
    OPTION NATIONALE OU OPTION PROVINCIALE ?
    Consulter le site : Le dernier québécois Source : http://ledernierquebecois.wordpress.com/2011/11/09/option-nationale-ou-option-provinciale/
    Commentaire de Nathalie Grogières - 11 Novembre 2011 à 9:10
    Je vous trouve sévère et négatif, LP ! Pour donner le goût du pays à certains, il faut déjà commencer à en dessiner les contours. Voilà pourquoi il est essentiel de dire quelle sorte de pays nous proposons. L’éducation, la santé, etc… sont actuellement de compétence provinciale, mais elles deviendront des préoccupations nationales d’un pays normal, ayant tous les outils à sa disposition pour se donner les politiques qu’il désire. Voilà qui sera différent de ce qui existe maintenant.
    Réponse : La sorte de pays a fait l’objet des préoccupations des Canadiens (français) depuis 1760. Mais l’annexion a provoqué une rupture dans leur mode de penser comme ils se percevaient avant la Défaite totale. En fait, ils ont perdu l’Exécutif de la direction de leur société et ils ne l’ont jamais recouvré. Cette mentalité perdure aujourd’hui majoritairement dans la société québécoise. Une révolution mentale s’impose pour parvenir à penser dans l’optique indépendantiste.
    @ Serge Savoie
    Serge Savoir dixit :
    « La seule formation politique actuellement porteuse de cette pensée prépondérante pour la suprématie et pour l’indépendance dans le séparatisme c’est Option Nationale qui en fait la promotion depuis sa fondation. »
    C’est votre lecture du programme d’ON. Malheureusement les avis sont très partagés. D’autres croient sincèrement que c’est le PI. Je pense que vous donnez dans la politique-domaine-des-rivalités que nous subissons collectivement depuis 1792. Le plus grand défi des Québécois-Français consiste à créer un sentiment national dans l’esprit d’une majorité dans la population québécoise à partir d’une meilleure connaissance de la nature profonde de l’optique indépendantiste comme nous l’explique Maurice Séguin dans Les Normes.
    Sur ce point j’ai dit : « …les indépendantistes ont un gros travail à faire à la base, dans la société québécoise, pour faire prévaloir leur choix collectif. En effet, ils devront faire plus que de l’analyse politique pour faire bouger l’échiquier fédéraliste qui contamine la pensée politique québécoise depuis des générations. »
    Quant aux déchirements entre les politiques et les partis politiques, c’est monnaie courante dans la société québécoise depuis 1792. C’est notre unité nationale qui pose le plus gros problème. Il nous faudrait plusieurs chaires du Québec pour en comprendre les tenants et aboutissants. Cependant, _Histoire de deux nationalismes au Canada_ par Maurice Séguin nous en donne une profonde compréhension. Les Québécois ne pourront pas se passer d’une grande histoire de leur passé en tant que collectivité nationale. Avis à tous les partis politiques.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 septembre 2012

    Je note beaucoup de confusion dans cette analyse. Selon moi, il n’y aucune chance que les militants péquistes ramollis par tant d’années de silence de la part de leurs élites sur notre lutte nationale se mettent à adopter un discours au troisième degré demain matin. La seule formation politique actuellement porteuse de cette pensée prépondérante pour la suprématie et pour l’indépendance dans le séparatisme c’est Option Nationale qui en fait la promotion depuis sa fondation. Nous sommes actuellement 6,000 à la propager et certainement 10,000 d’ici la fin de 2013. N’oubliez pas que le L.I.T. (rapatriement des Lois, Impôts et Traités) sera suivis d’un référendum sur la constitution INCLUANT une déclaration d’indépendance. Option Nationale possède donc une stratégie porteuse et cohérente de mise en œuvre de notre indépendance nationale. Nous ne craignons absolument pas d’affronter le fédéral dans ce bras de fer juridique et de légitimité. Arrêtez donc d’avoir peur et soyez assuré que le Canada sera le premier pays à reconnaître notre indépendance. Nous possédons un puissant rapport de force. À vous d’y réfléchir, de le comprendre et de vous gouverner en conséquence !

  • Archives de Vigile Répondre

    22 septembre 2012

    Je trouve que votre analyse ne tient pas suffisamment en compte la précarité de la situation de ce gouvernement minoritaire, qui a les mains liées par l'opposition majoritaire fédéraliste.
    Il faudrait peut-être que vous révisiez vos attentes à la lumière de cette réalité.