Depuis 50 ans, toutes sortes de sous-groupes d’appartenance idéologique ont vu le jour et possèdent leur adeptes fidèles, convaincus et bien endoctrinés: lgbt+, wokistes, écolo-gauchistes, climato-sceptiques, néo-féministes, mondialistes vs nationalistes, conspirationistes, punks, gothiques, geeks, les adeptes du Comicon, les heavy metal en t-shirt noir, les hyper-tatoués, Nouvel Âge, sectes religieuses avec gourou, trumpistes, pro-vie contre pro-mort, Convoi de la liberté (camionneurs), retour à la terre, survivalistes, les pro-hamas contre les pro-Israël, et toujours et encore plus de vertes et de pas mûres, toute la gamme des fausses notes y passe. Et plus personne pour donner le la.
On dirait que de nos jours tout le monde essaie de se trouver un sous-groupe d’appartenance, plutôt que de chercher à appartenir à la majorité, au bon monde de chez nous, aux gens normaux quoi. C’est comme s’il y avait dans l’air du temps une pression, une obligation de ne pas faire partie de la majorité mais de se choisir un sous-groupe d’appartenance qui répondrait à notre besoin de socialisation, à un désir d’affiliation.
La société divisée
Le psychologue américain R.D. Laing a publié en 1960 un livre proposant une nouvelle approche de la schizophrénie intitulé Le moi divisé. On pourrait paraphraser en parlant de ce qui est devenu La société divisée.
Le besoin d'appartenance
Le besoin d'appartenance représente le troisième niveau de la pyramide des besoins de l'être humain selon le psychologue humaniste Abraham Maslow. Il s'articule autour du besoin d'affection, d'amour et de socialisation. L'individu ressent alors le besoin d'aimer et d'être aimé. Il veut faire partie "de la gang", quelle qu'elle soit.
Pour combler ce besoin de base, il ressent alors le besoin d'intégrer un groupe, une communauté ou encore de développer son cercle d'amis et de relations.
De nos jours, on dirait que chacun se cherche une cause à défendre, une case où se loger, pour y obtenir approbation, soutien, entraide, avec le sentiment rassurant de faire partie du groupe, pouvoir faire preuve de solidarité, donner un sens à sa vie, bref, trouver une raison d’être face au vide existentiel qui le ronge, face à l'aliénation de soi perdu dans l'anonymat d'un monde dépersonnalisé. L’inconvénient, c’est qu’il est hélas trop facile de se laisser entraîner par des causes douteuses martelées par d'autoritaires propagandistes, ou par de beaux parleurs qui ne sont au fond que d'habiles manipulateurs.
Et ce désir exacerbé d’individualité, de ne pas faire « partie du lot » a des répercussions négatives sur le monde qui nous entoure : tout se subdivise, se désagrège, s’antagonise; des barrières de fil barbelés s’érigent virtuellement entre les humains, les communautés. Es-tu de mon bord ou contre moi? On se polarise aux extrêmes, on s’oppose les uns aux autres, on devient susceptible, méfiant, intolérant de la moindre différence d'opinion exprimée. Les liens entre humains se décousent.
On ne se donne même plus la peine de débattre d'idées, on se contente d'insulter.
L’inconvénient dans tout ça, c’est que plus il y a de sous-groupes piailleurs et brandisseurs de pancartes, plus les conflits se multiplient pour des riens et plus la société perd de sa stabilité et de sa tranquillité. Tout le monde s’exclue mutuellement. C’est le bien-vivre ensemble qui en prend pour son rhume qui vire en pneumonie et finit par aboutir aux soins intensifs. Tout est devenu un agrégat de minoritaires disparates, qui ruent dans les brancarts à qui mieux mieux.
Et ce qui empire ce phénomène de division, c'est une immigration mal balisée qui laisse entrer au pays des masses d'individus dépareillés, difficilement intégrables, souvent aux antipodes de nos valeurs et nos principes de vie, et qui ont même le culot d'apporter les conflits de leurs pays dans leurs valises pour les étaler sur la place publique.
Toute société a besoin de balises
C'est ce qui amène certains observateurs à réaliser que pour bien fonctionner, une société doit disposer d'un minimum de règles de conduite et de normes à observer. Ce n'est peut-être pas si bon que ça après tout de se disperser de tous bords, tous côtés, de s'éparpiller et de se fragmenter à outrance. Si chacun jette un détritus par terre, c'est tout le parc qui sera sale.
Une société ne peut pas être formée que d'exceptions, que de différences, que d'anomalies ou de cas d'espèces. Ça prend aussi une certaine ressemblance intrinsèque, de la similarité dans les idées et les façons de voir les choses. Il faudrait comprendre qu'il n'y a rien de mal à être comme tout le monde, si cela signifie être comme le bon monde ordinaire.
Le retour aux valeurs éprouvées
Une solution à la situation problématique actuelle serait un retour aux valeurs éprouvées qui ont contribué au bon fonctionnement de la société durant de longues périodes de temps. Il faut cultiver ce qui nous rapproche, se donner des objectifs collectifs communs, regarder dans la même direction, avoir des projets rassembleurs comme l’indépendance du Québec. Il faut élaborer des projets à court, moyen et long-terme qui alimentent le désir de travailler ensemble, d'aller de l’avant vers un but commun partagé et stimulant.
Et un tel objectif est plus facile à atteindre lorsqu'on a une population homogène comme la nôtre, tissée serrée, qui a plus de points en commun que de différences qui éloignent. Cela en fait donc un élément positif déjà en place qu'il ne faut pas perdre.
Parlant d'objectif à long-terme, c'est peut-être ce qui explique pourquoi les pharaons entreprenaient l'édification de temples et de monuments qui n'aboutissaient pas de leur vivant. De même au Moyen-Âge et à la Renaissance avec la construction des cathédrales s'étalant sur plusieurs siècles, ou de certains palais royaux comme Versailles. Tout le monde avait un but commun qui transcendait le temps qui passe et qui les unifiaient dans la même direction, vers un même but.
Pour leur part, les Américains ont eu la conquête de l'espace, la course pour être les premiers à marcher sur la lune, pour les mobiliser durant toutes les années soixante, sur un fond de rivalité capitalisme versus communisme.
Au Québec, il y a eu de grands projets qui nous ont inspiré collectivement comme Expo 67, le barrage de la Manic, les Jeux olympiques d'été de 1976, les 2 campagnes référendaires qui nous ont galvanisés, ou des projets abandonnés comme le projet du développement du grand nord québécois que proposait le Parti libéral, le défunt Plan nord.
Trouvons de nouveaux grands projets rassembleurs
Ça nous prendrait de nouveaux projets stimulants de cette envergure. Mais en attendant, le projet indépendantiste reste toujours aussi valable et pertinent pour nous mobiliser tous dans une même direction libératrice.
Une anecdote. Il s'est produit quelque chose de beau qui va dans ce sens lors de l'éclipse solaire totale du 8 avril 2024. L'un des endroits les mieux situés pour l'observer était la grande place publique de Saint-George-de-Beauce qui a pu accueillir des milliers de Québécois venus de plusieurs régions avoisinantes et qui ont convergé ensemble pour vivre ce moment unique. Bien que tous ces gens ne se connaissaient pas, on a pu sentir une harmonie commune, une joie partagée d'être réunis en ce lieu, on se sentait bien entre nous, comme lors de retrouvailles de famille. L'événement d'exception a produit cet effet rassembleur dont on parle et qu'il faut cultiver.
Cet effet spécial se produit également lors des rassemblements de foules pour les célébrations annuelles de la fête nationale québécoise. Tout le monde se sourie, se parle, tout le monde est fier d'être ce qu'on est en tant que peuple. Gens du pays, c'est votre tour, de vous laisser parler d'amour, comme le dit si bien la chanson.
La règle du chiffre 1 pour mieux s'orienter
On a proposé ici d’observer la règle du chiffre 1 unificateur en tout et partout qui sert à donner une direction commune à la société, à nous orienter tous dans le même sens.
C'est une fois réunis tous ensemble qu'on devient plus fort, plus confiant, plus audacieux. Et ce sont là les ingrédients requis pour donner envie d'avoir un pays à notre juste mesure. Le Québec souverain et prospère. Le nôtre.
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