Le droit de pouvoir vivre toute sa vie du tout début jusqu'à son terme naturel passe avant le droit de supprimer un être vivant pour s'en débarrasser.
Appelons cela le droit de pouvoir vivre toute sa vie de la conception jusqu'au dernier souffle.
C'est défendre le droit à naître de l'enfant.
Lorsqu'on parle d'être pro-choix, à quel niveau se situe véritablement le choix?
- Le choix de la femme qui ne veut pas élever l'enfant qu'elle porte ne consiste pas à choisir entre garder l'enfant ou le tuer.
- Non, le choix de la femme consiste à choisir entre élever son enfant ou le donner en adoption.
C'est là que s'arrête le choix.
On ne peut choisir de retirer la vie à un être humain, si petit soit-il, quel que soit son niveau de développement.
Ce petit être est libre et n'appartient pas à la mère. Il est un être indépendant et différent; il ne fait que transiter dans ce corps. Elle doit respecter le droit de vivre toute sa vie qui appartient à tout être vivant.
Tout être humain conçu a le droit de venir au monde.
La résistance acharnée chez certains à l'idée que l'enfant soit en vie dès la conception a une cause psychologique profonde.
Si une femme avortée réalise qu'elle a mis fin aux jours d'un être humain entier ayant commencé son cycle vital, si un homme inconséquent a forcé une femme à se faire avorter pour éviter de prendre ses responsabilités, les deux risquent dans un cas comme dans l'autre d'éprouver de la honte et de ressentir un sentiment de culpabilité énorme qui les tenailleront toute leur vie.
Pour éviter ce douloureux et quasi insoutenable sentiment qui les hanteront sans relâche, ils choisiront de nier par tous les moyens la réalité biologique du déclenchement du processus de la vie dès la conception, de prétendre que ce n'est qu'un petit paquet de cellules informes qui n'ont rien à voir avec un être humain.
En tentant de se convaincre d'avoir bien agi, en voulant se donner l'impression illusoire d'avoir eu raison, ils tenteront de maintenir à distance l'idée insupportable d'avoir commis un acte impardonnable, que ce soit par effet d'entraînement, étourderie, inconscience, négligence, inconséquence, égoïsme.
Le spermatozoïde n'est qu'une moitié d'humain. Sans l'autre moitié, l'ovule, il ne deviendra jamais un humain complet. Il ne restera toujours qu'une cellule, jamais rien d'autre.
Une ovule n'est qu'une moitié d'humain. Sans l'autre moitié, le spermatozoïde, elle ne deviendra jamais un humain complet. Elle ne restera toujours qu'une cellule, jamais rien d'autre.
Mais une ovule fécondée par un spermatozoïde, ça, c'est un humain complet. Tout y est.
Dès la fécondation, le processus de vie et de développement continu est alors entamé sans interruption jusqu'au tout dernier jour de son existence terrestre, qu'on espère voir dépasser l'espérance de vie moyenne.
Le foetus est muet et ne peut faire entendre son désir de continuer à vivre jusqu'à sa fin naturelle.
Aucun enfant dans le ventre de sa mère ne s'est jamais écrié: "je veux mourir tout de suite", avant d'avoir connu le reste de son existence.
Comment accepter qu'une existence soit abrégée à 3 mois de développement au lieu de pouvoir atteindre son espérance de vie de 79 ans?
Dans une perspective nataliste, il est important que tous les petits Québécois s'ajoutent aux autres pour que la nation se perpétue. Chaque nouveau-né compte.
C'est à nous tous qu'il revient de prendre la défense de l'enfant à naître pour qu'il puisse venir au monde décemment, se développer, faire l'expérience de l'existence sous ses multiples facettes, faire des rêves fous, établir des liens solides, donner la vie à son tour, réaliser ses potentialités dans l'accomplissement de soi, et ultimement parvenir à l'accomplissement de sa destinée sur Terre.
Donnez-lui donc sa chance. Soyez certain qu'il vous en sera éternellement reconnaissant.
Aucun enfant qui a échappé à l'avortement n'a jamais regretté d'être né.
L'enfant en chemin a droit à la même vie entière que vous.
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3 commentaires
Réjean Labrie Répondre
30 janvier 2023M. Yvonnick Roy, de Québec, a réfléchi sur la question avec beaucoup de justesse:
Droit à l’avortement pour la mère, droit à la naissance pour l’enfant, lequel de ces droits a préséance au regard de la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948 ?
L’avortement est redevenu un sujet de l’heure, traduisant probablement une profonde inquiétude face à la stagnation, voire au déclin démographique et de son corollaire, le vieillissement accéléré des sociétés occidentales et de ce qu’on nomme le grand remplacement par une immigration intensive, une question particulièrement sensible au Québec.
L’Évolution a fait en sorte que tout membre de la grande famille humaine a transité un jour dans le corps d’une femme. C’est un immense privilège de porter la vie, de transmettre la vie et une grande responsabilité dévolus aux femmes. Elles ne devraient jamais être seules à l’assumer.
Historiquement, les québécoises y ont contribué plus que leur part, en payant de leur santé et parfois de leur vie. C’est donc sur la pointe des pieds, avec beaucoup d’humilité, qu’il faut aborder la question du droit à l’avortement, sans accuser, sans dénigrer. C’est aussi un droit sinon un devoir d’en reparler.
Le 6 mars 2020, Réjean Labrie a publié sur Vigile Québec un texte remarquable intitulé : « Le foetus en plein développement a le droit de naître », un nouveau droit à la naissance en quelque sorte protégeant la vie en gestation. On sait que la vie est un processus continu et qu’il n’y a pas de stade moins vivant qu’un autre dans ce processus.
En relisant le texte précité, j’ai repensé à ma tante Marie Ouellet, la demi-sœur aînée de ma mère qui a consacré l’essentiel de sa vie à l’œuvre des sœurs du Bon Pasteur, la réputée crèche Saint-Vincent-de-Paul, sise jadis sur le chemin Sainte-Foy à Québec, un site aujourd’hui occupé par la cité verte, un ensemble immobilier incluant un Groupe de médecine de famille (GMF). Ma sœur aînée y a fait ses études de puéricultrice nommée à l’époque garde-bébé, le pendant de garde-malade.
Les religieuses recueillaient les filles tombées (sic), les jeunes femmes enceintes dans leur hôpital de la Miséricorde et s’occupaient de placer leurs bébés en adoption, autant de vies sauvées qui ont eu la chance de se réaliser. En faisant abstraction des jugements moraux à l’encontre des Marie-Madeleine-couche-toi-là, le viol n’a tout de même pas été inventé au XXè siècle, l’œuvre des religieuses était empreinte d’humanité et d’une hauteur morale exemplaire. Mireille Bergeron archiviste auprès de cette communauté a produit un court texte intitulé – Historique sommaire de l’Hôpital de la Miséricorde et de la Crèche Saint-Vincent-de-Paul des Sœurs du Bon-Pasteur de Québec, dans lequel on peut lire ceci : «71 années durant, les Sœurs du Bon-Pasteur de Québec et leur personnel avaient mis leur dévouement au service de la mère et de l’enfant. Ensemble, ils auront secouru 38 672 enfants et facilité 26 276 adoptions».
La série télévisée de Danielle Trottier «Toute la vie», une fiction chargée d’humanisme, reprend en quelque sorte une partie de l’oeuvre des religieuses en donnant asile aux jeunes femmes désireuses de poursuivre leur grossesse et leurs études secondaires à l’école Marie Labrecque. C’est un modèle à suivre pour une société civilisée : accompagner et soutenir les jeunes mères au prise avec des situations à gérer plus bouleversantes les une que les autres. L’auteure de la télésérie a aussi montré que plusieurs jeunes hommes avaient le cœur à la bonne place en voulant s’investir dans le processus de grossesse de leurs compagnes et même en suppléant à celles-ci dans certains cas, dans la prise en charge d’enfant.
La situation évolue au Québec. Selon les données de la Régie de l’Assurance maladie du Québec, le nombre d’interruption de grossesses est passé de 29 097 en 2015 à 20 803 en 2021, une baisse probablement consécutive à l’emploi plus répandu de moyens contraceptifs de longue durée. Quoi qu’il en soit, ces chiffres ne sont pas anodins, car il s’agit tout de même pour la période 2015-2021 de 125 000 enfants à naître, de quoi combler une bonne partie de nos besoins en main d’œuvre. Ces données pourraient encore diminuer dans le cadre d’une politique nataliste soutenue et pérenne visant à contrer en tout ou en partie notre déclin démographique. Cependant, cette politique ne pourra pas s’actualiser dans la contrainte comme autrefois avec des jugements moraux à la pièce.
On ne pourra pas non plus compter sur l’adoption internationale fortement en baisse pour jouer ce rôle supplétif, soit 148 adoptions en 2018 comparativement à 1 000 dans les années 90. La situation est telle que la Fondation de la société d’adoption Enfants du monde s'apprête à fermer ses portes après 30 ans d'existence et quelque 4 000 adoptions. La société québécoise devrait être assez mature pour reconsidérer certains choix du passé.
Source: Droit à la naissance
Réjean Labrie Répondre
3 juillet 2022Du même auteur, pour poursuivre la réflexion: Le foetus en plein développement a le droit de naître
Les enfants québécois avortés se font remplacer par des immigrants importés
Nationalisme et politique nataliste vont de pair
De Yannick Roy: Le droit à la naissance
Message à l'enfant en chemin, fille ou garçon:
Dès que ta vie est amorcée, nul n'a le droit de t'empêcher de la vivre au complet.
Et le processus complet de la vie est déclenché à l'instant même de la conception.
Tu es vivant, alors on t'accorde et t'assure le droit de naître, et d'atteindre ton espérance de vie.
Réjean Labrie Répondre
4 mai 2022Les manifestantes avorteuses brandissent des pancartes "C'est mon corps".
Il faut comprendre que le corps du bébé n'est pas "leur corps". C'est "son corps" à lui le bébé.
Il est en transit, de passage, en route vers la liberté de poursuivre son existence.
Personne n'a le droit de disposer du corps d'un autre pour s'en débarrasser.
Qui devons-nous défendre: les bébés sans défense ou les femmes avorteuses étant devenues enceintes souvent par négligence et voulant commettre un second geste aussi irresponsable qu'irréparable pour s'en laver les mains, comme Lady Macbeth avec les mains tachées de sang?
Résumé d'une scène du 5ième acte de Macbeth de William Shakespeare:
Le dernier acte commence par une scène hallucinante. Lady Macbeth, sous les yeux d’un médecin et d’une dame de compagnie, sans les voir, s’avance au milieu de la nuit, inconsciente, et révèle tout haut les crimes commis, hors de tout contrôle, obsédée qu’elle est par une tache ineffaçable de sang sur sa main.
Source: Le crime de Lady Macbeth
Laissez vivre les bébés, laissez vivre les enfants, laissez vivre la vie.
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