Un chef, ce n'est pas un exécutant, c'est un futur premier ministre. Et c'est d'un futur premier ministre que le Parti québécois a besoin, pas d'une girouette ni d'une lavette.
L'affrontement est si soudain qu'il n'en sera que plus dur. Plusieurs rêvaient d'un tandem Marois-Duceppe, la première à Québec, le second à Ottawa. Au lieu de quoi, le PQ offrira le spectacle d'un combat extrême dont le perdant ne se remettra jamais.
Trois chantiers de modernisation, deux chefs et une saison des idées plus tard n'ont pas suffi à relancer le parti souverainiste
Le chef bloquiste décide de plonger avant même de rencontrer sa rivale
Ce qui fait fondamentalement défaut au Parti québécois, c'est l'aptitude à ancrer son langage et son programme dans une réalité qui a beaucoup évolué depuis sa fondation.
Ce parti qui voulait à lui seul contenir tout le Québec fut la hantise de ceux qui l'ont habité, aimé et usé. Et si c'était aujourd'hui un parti à l'avenir improbable?
C'est pourquoi la leçon de ce scrutin est claire. Si le nouveau président élu réalise ses engagements, la gauche aura perdu le monopole de l'espoir et du changement social.
Discours d'ouverture de la session parlementaire à Québec
Extraits du discours prononcé hier par le premier ministre Jean Charest
À en juger par la minceur de son nouveau programme, il semble avoir décidé que la meilleure façon d'éviter les erreurs est encore de ne rien entreprendre.
Par un discours plus nationaliste, ce nouveau Jean Charest cherche à renouer le dialogue avec les électeurs francophones.
Plusieurs députés bloquistes souhaitent voir leur chef remettre un peu d'ordre dans la famille provinciale
Le PQ a peut-être une dernière chance, mais il ne peut pas se permettre une autre erreur. Ce serait aussi la dernière.