Chronique de Patrice Boileau

"Forget" Jérôme-Forget



Peut-être est-ce finalement pour cette raison que Monique Jérôme-Forget a voulu démissionner avant que ne débute la dernière campagne électorale. Trop de mensonges et d’entourloupettes pointaient à l’horizon, pour aider son parti à former de nouveau un gouvernement majoritaire. Elle a somme toute décidé de rester, à la demande de Jean Charest. Est-ce un acte de fidélité ou de naïveté?

En finir avec le «lent dérangement»



L’auteur veut en finir avec «Les Années molles». Moi aussi. Il faudra faire vite néanmoins car lorsqu’Ottawa voudra de nouveau équilibrer ses finances publiques au sortir de la récession, il le fera au détriment des moyens du Québec, prolongeant ainsi l’engourdissement des forces vives de la nation… et sa canadianisation.

Un sondage peu réjouissant



Les événements mondiaux qui perturbent présentement la planète représentent d’excellentes occasions de démontrer l’utilité d’avoir véritablement les mains sur le volant : c’est à dire ses mains, et non pas celles du voisin. Car présentement, le Québec est à la remorque de l’État canadian. Il n’est pas l’ombre de lui-même. Plusieurs le cherche dans cette noirceur et ne le trouvent pas.

Rebondir



Lorsqu’on travaille pour le Canada, on le fait au détriment du Québec, comme l’épisode du déséquilibre fiscal des années 1990 l’a démontré. Qui a hâte de vivre le même cauchemar, quand Ottawa voudra, après la présente récession, assainir de nouveau ses finances? Il n’y a qu’une seule solution pour éviter que l’étranglement économique se prolonge. Et elle doit être proposée aux Québécois, dès la prochaine élection générale.

Passer à la Caisse



Personne ne viendra secourir les Québécois, dans les prochains mois, voire les quatre prochaines années. Ils devront endurer le « spectacle » qui a débuté, dès la prise du pouvoir par les libéraux. Ces derniers eux-mêmes semblent surpris par ce qu’ils voient de la part de leur chef! Manifestement, un monde sépare la petite équipe qui gravite autour du premier ministre et le reste des membres du gouvernement.

Jean Charest congédié



Les Québécois ne discuteront pas davantage de la révocation de Jean Charest puisque le chef du Parti libéral est hélas bien accroché à son poste. Ils n’exigeront pas non plus qu’il l’abandonne, malgré l’odeur nauséabonde de mensonge et d’incompétence qui émane de son gouvernement. La ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, peut également dormir sur ses deux oreilles : les rues demeureront bien calmes et désertes.

« Péter sacoche »



L’esquive balourde du premier ministre est à vomir. Le voilà maintenant qui essaie d’imputer au Parti québécois la décision de Standard and Poor’s de mettre sous surveillance la cote de crédit de la CDPQ. La formation souverainiste aurait inquiété la firme de notation en voulant « politiser le débat », parce qu’elle veut faire comparaître Jean Charest à une commission parlementaire!

La faute au PQ (bis)



Croire en effet qu’il serait plus facile entre nous de se débrouiller dans la présente tourmente, alors qu’aux États-Unis ainsi que chez d’autres nations industrialisées l’énigme demeure entière, relève de l’imbécillité. Pratte carbure toujours aux conclusions hâtives, on le sait.

La faute au PQ

La désinvolture qui anime présentement le premier ministre face aux turbulences économiques n’aurait jamais été tolérée chez un chef souverainiste.


Je ne peux m’empêcher de m’imaginer comment auraient réagi les médias fédéralistes du Québec si le Parti québécois avait formé le présent gouvernement! Tous les maux dont est actuellement affligée l’économie québécoise auraient inévitablement été imputés à l’option indépendantiste de l’administration péquiste!

Une autre marée gaspillée



Jean-François Lisée dit vrai. Il résume une vérité également lorsqu’il ajoute que ces « marées » sont souvent survenues alors que le Parti québécois ne formait pas le gouvernement! Impossible donc d’endiguer le puissant flux afin de produire l’ultime étincelle devant propulser le Québec vers son destin.

La résistance trouve un nouveau souffle!

l’événement qu’on essaie de maquiller est le plus douloureux de l’histoire du Québec


Curieusement, lorsque tout semble s’écrouler, alors que la cause semble perdue, la résistance trouve un nouveau souffle. Ainsi, Stephen Harper a été hué samedi dernier, lors de son passage prémédité dans la capitale nationale, au moment où débutaient les festivités carnavalesques. Des mouvements d’opposants s’organisent afin de converger cet été vers les plaines d’Abraham pour contrecarrer ceux qui ont l’intention d’y faire triompher les symboles canadians. Des groupes nombreux, souhaitons-le, qui arriveront de partout en renfort, comme ce fut le cas en 1759.

« OBAMA, au plus haut des cieux! »



Pour le reste, n’en déplaise à ces chroniqueurs, dont Denise Bombardier, qui décrètent gratuitement l’interdiction d’exprimer sa prudence dans ce concert d’éloge qui rappelle à nouveau cette inféodation internationale malsaine, j’exige le droit d’attendre et d’observer la suite des choses, avant d’y ajouter ma voix.

Charest dérape



Tout s’écroule autour de Jean Charest, depuis sa courte victoire électorale. L’ensemble des promesses que son gouvernement a présenté durant le scrutin, a été discrédité lors du pitoyable énoncé économique présenté par sa ministre des Finances, jeudi dernier. Comble de malheur pour le très provincial chef de l’État québécois, l’aide attendue d’Ottawa risque de ne pas être à la hauteur de ses espérances. Comme quoi, celui qui voulait être seul aux commandes de l’État québécois afin de lui imposer une trajectoire fédéraliste, l’aura condamné aux dérapages.

Extraordinairement futile

La session parlementaire extraordinaire qui s’ouvre à Québec pour trois jours, séance qui convoque d’urgence les 125 députés, est d’un ridicule absolu.


Ce sont des Québécois résignés qui observent à Québec un gouvernement sans panache qui compte affronter un ralentissement économique sans audace ni imagination. Une administration libérale qu’ils ont élue « en se pinçant le nez », sachant fort bien que les dégâts financiers seront importants. C’est probablement sur cette inertie générale que mise le PLQ pour « célébrer » le 250e anniversaire de la défaite de leurs aïeux, sur les Plaines d’Abraham, en septembre prochain…

Charest triomphant



C’est avec la même désinvolture que le premier ministre du Québec annoncera les mauvaises nouvelles économiques aux Québécois, dans les prochains mois. Ces derniers découvriront de nouveau que tout ce que le gouvernement libéral a affirmé au sujet de l’équilibre budgétaire n’était que mensonge.

L'arrivée du messie



C’est le mouvement souverainiste que Gilles Duceppe a ressuscité, en le tournant à l’avantage de la nation québécoise, face à la haine canadian qu’a attisée Stephen Harper. Il importe au chef bloquiste de continuer de propager la Bonne Nouvelle, celle d’avoir la foi en nous-mêmes pour mieux se défendre contre ceux qui veulent nous isoler.

L'autopsie d'une élection

L’esquive ne paie pas en politique


Jean Charest a gagné son pari. Sentant que les sondages lui étaient favorables, il a déclenché des élections afin d’obtenir une majorité de députés. Au risque de me répéter, un autre chef de parti aurait agi de façon identique. Inutile donc de crier au scandale, bien que la démocratie québécoise ait été égratignée dans l’exercice avec un taux de participation historiquement bas.

Cacophonique



Il ne fait pas de doute que les douze prochains jours seront interminables pour Jean Charest. Les mauvaises nouvelles économiques continueront de s’accumuler, précarisant ainsi sa marche tranquille vers une majorité. En tentant de les banaliser, voire de les camoufler comme il le fait présentement dans le dossier de la Caisse de dépôt, le chef libéral pourrait subir le même sort que Stephen Harper.

Marois maladroite



Elle en est à sa première campagne électorale à titre de chef de parti il est vrai. Le PQ qu’elle dirige tente également de se relever d’une sévère débâcle subie lors du dernier scrutin. La pression sur Pauline Marois est donc intense : un résultat mitigé, le soir du 8 décembre prochain, pourrait convaincre plusieurs souverainistes de la remplacer par Gilles Duceppe.

L'impossible cohabitation



L’impossible cohabitation que condamne le député de Sherbrooke n’est donc pas celle qu’il pense. Le PQ et l’ADQ auraient d’ailleurs été capables d’agir de façon responsable, au nom des intérêts supérieurs du Québec. L’intrus à expulser du poste de commande à l’Assemblée nationale est plutôt Ottawa.

Élection 2008

L'épouvantail économique

Comment prétendre qu’il est plus sûr pour le Québec de livrer combat avec une main attachée dans le dos…


Manifestement, les Québécois ont beaucoup plus à perdre en reconduisant les libéraux de Jean Charest au pouvoir. De plus, le PLQ n’a plus de marge de manœuvre face à Ottawa, depuis qu’il a sottement alloué une baisse d’impôt aux Québécois à même un transfert fédéral, en 2006.

Ottawa ou Québec?



Veulent-ils assister une nième fois à des querelles fédérales-provinciales alors que l’économie ralentit ou admirer un gouvernement agissant, libre de ses mouvements, fort de tous ses revenus pour braver la tempête financière qui se lève? Voilà ce qu’il faut demander aux Québécois. Il faudra pour cela leur offrir la possibilité de faire ce choix, de donner le mandat à un parti politique qui posera les gestes nécessaires pour les protéger. Petit problème néanmoins : y en a-t-il un en lice???

Ignorance et insouciance

Son plaidoyer soudain et gratuit, en faveur de l’unité canadienne, a laissé l’impression que l’homme était en mission commandée


Mais que le chef de l’État français, en visite chez moi, m’invite à faire de même, alors que la nation à laquelle j’appartiens est la cible d’assauts quotidiens et incessants, me choque au plus haut point. Instruit par mes adversaires, qui sont ses amis, Nicolas Sarkozy a visiblement opté pour l’ignorance et l’insouciance, comme politique étrangère avec le Québec.

Du soulagement à la déception



Chose certaine, les députés bloquistes ne pourront continuer d’essayer de mousser l’option souverainiste à partir d’Ottawa, si personne ne prend le relais clairement à Québec. Les choses doivent changer rapidement au Parti québécois afin de solidifier le mouvement de solidarité générale qui a été observé au sein de la nation québécoise durant l’élection fédérale. Cette nation a en effet choisi d’exprimer démocratiquement son indépendance face aux choix politiques canadians.

Frilosité souverainiste

La menace de voir le poids politique du Québec diminuer au Canada s’avère un péril que l’on ne guérit pas à l’aide d’un « remède nationaliste. »


Ce recul temporaire nationaliste, donc fédéraliste, explique le piétinement que connaît le Parti québécois dans les intentions de vote, à la lumière des résultats des derniers sondages. Le PQ fait visiblement fausse route en voulant déguiser son vrai visage. Le maquillage nationaliste ne lui convient pas, parce qu’il évoque le Parti libéral. À ce compte, l’électorat québécois préfère choisir les vrais fédéralistes.

Harper, le joueur de flûte



Un peu à l’image du conte transcrit par les frères Grimm, le chef du Parti conservateur, Stephen Harper, semblait avoir réussi à envoûter les Québécois durant la présente campagne électorale. Comme les Canadians, ils paraissaient charmés et déterminés à contribuer à lui donner une majorité de députés.

Le numéro de Jean Charest

Jean Charest sonne faux, dès qu’il est question de la défense des intérêts du Québec.


En allégeant le fardeau fiscal des Québécois en 2007 à l’aide des transferts du gouvernement fédéral, Jean Charest a anéanti des années de luttes. Il a permis à Stephen Harper de proclamer que le déséquilibre fiscal était réglé et que Québec jouissait même d’une marge de manœuvre financière. Le chef libéral et son ministre des Finances ont beau tonner qu’il n’en est rien, reste que leur astuce électorale vient de coûter cher aux Québécois.

Et maintenant, Mario?

Inéluctablement, les racines de la nation québécoise meurent en terre canadian


Quel camp choisira alors Mario Dumont, lui dont les appuis populaires fondent à vue d’œil, sondage après sondage? Que répondra-t-il d’ailleurs lorsqu’on lui demandera ce qu’il envisage, maintenant qu’il s’est buté le nez sur le « fédéralisme d’ouverture » de Stephen Harper, celui qu’il appuiera le 14 octobre, celui pour qui il a mobilisé les troupes de son parti pour assurer sa réélection?

Par la bouche de Cannon



Le Bloc québécois ne fixe donc pas l’agenda du gouvernement canadian. Il n’y a là aucune surprise, encore moins de honte à ressentir, comme le voudrait Lawrence Cannon.

De la guenille

Le peuple québécois somnole dangereusement et risque de contribuer à l’élection d’un gouvernement conservateur majoritaire.


Aussitôt qu’un événement est susceptible de souligner la différence québécoise ou de la favoriser au détriment de l’unité canadienne, les fédéralistes québécois s’empressent toujours d’en évacuer tout sens politique.