Chronique de José Fontaine

Absurde monarchie belge



L'un des fils du roi prétend n'en faire qu'à sa tête, même dans des contacts à l'étranger, notamment au Congo, ce qui exaspère le Parlement et le gouvernement parce que dans une monarchie, c'est à eux seuls que revient la conduite de la politique, du moins fédérale. En matière de politique wallonne, flamande ou bruxelloise, ni le gouvernement fédéral, ni le parlement ni le roi ne sont compétents. On en a beaucoup discuté cette semaine.

Deux citations pour la nation et les nations

Voilà deux citations et une simple réflexion en faveur de la diversité des nations et les nations.


L'Union européenne apparaît de plus en plus, malgré les vertus qu'elle avait au départ, comme une machine de régression sociale qui tue la liberté des peuples.

Mutation profonde en Wallonie



Un congrès de l'Institut Jules Destrée qui sort de l'ordinaire ce 25 mars met en évidence la difficulté de la classe politique à coopérer avec la société civile.

La Belgique désunie s'en va-t-en-guerre



C'est une chose étrange mais révélatrice: hier la Chambre des députés belge a approuvé à l'unanimité la volonté du gouvernement belge de s'engager militairement aux côtés des forces alliées auxquelles le Conseil de Sécurité de l'ONU avaient donné en quelque sorte la permission de créer une zone d'exclusion au-dessus du territoire libyen en vue d'empêcher l'écrasement des rebelles opposés au régime de Kadhafi. ...

La Wallonie depuis le vaisseau spatial des élites



La Wallonie a entamé un plan de redressement qui est dans la logique de l'histoire de ce pays, mais qui a mis longtemps à se réaliser. Il faut dire que beaucoup d'observateurs de la Wallonie la contemplent depuis les vaisseaux spatiaux qu'ils empruntent tous les jours. Et d'où ils nous lancent depuis 50 ans "De minimis non curat praetor".

Un jour je ne deviendrai pas belge



A propos du livre de Charles Bricman "Comment peut-on être belge?" qui jette un éclairage intéressant sur la crise belge actuelle et qui pourra servir encore longtemps.

Le Soir chaudronne



En fonction des changements structurels profonds survenus depuis 40 ans, la presse bruxelloise, autrefois presse nationale se transforme de plus en plus en presse locale. La presse locale est indifférente (ou hostile)à ce qui n'est pas son lieu: LE SOIR s'est transformé depuis 20 ans en journal provincial antiwallon. Mais selon une technique particulière: le chaudronnage dont Freud avait décrit l'étrange positionnement.

Et si on cessait de nous mentir?



Le temps me manque pour travailler à une analyse plus poussée que celle que j'ai déjà faite dans ma revue. Je reproduirai en gros celle que j'ai faite et celle que l'important journal "L'Avenir" (le plus important journal wallon) a déjà faite: en réalité l'opinion wallonne est plus autonomiste qu'on ne le dit. Mais les dirigeants francophones ont avantage à ce que l'on ne le sache pas.

Des dirigeants wallons pathétiques



Les dirigeants wallons, pour des tas de raisons (Bruxelles n'est pas la seule), sont quelque part obligés de présenter un accroissement de la souveraineté wallonne comme un échec. Ou encore la liberté comme une issue fatale!

Les trois logiques de la désagrégation belge



L'étrange est qu'en voulant se maintenir l'Etat belge a créé des institutions permettant l'entente entre Flamands, Wallons et Bruxellois qui à leur tour, paradoxalement, créent les conditions de sa propre disparition au bénéfice de l'émergence de trois Etats confédérés.

L’aspect constructif de la sécession belge



La Belgique éclatera-t-elle ou pas? En fait, les institutions actuelles sont déjà une bonne préparation à la sécession qui s'annonce.

Manifestation pour un gouvernement belge !



La presse nationaliste belge appelle à une manifestation pour que se concluent les négociations en vue de la réforme de l'Etat belge et la formation d'un gouvernement fédéral, mais personne ne sait exactement quel est le sens politique de cette initiative.

Sang et fureurs



Derrière l'apparence bon enfant de la Belgique se cache une histoire tragique de sang, de répression et de fureurs, tant en Europe qu'en Afrique. Les 50 ans de la plus grande grève générale du pays (menée presque seulement en Wallonie et qui est aussi l'une des grandes grèves générales de l'histoire tout court), coïncident avec les 50 ans de l'assassinat de Lumumba par le même gouvernement qui réprima avec violence la grève et l'insurrection de la Wallonie.

Scission belge de plus en plus certaine



Au fur et à mesure que se prolongent les discussions pour former un gouvernement fédéral belge, Flamands et Wallons (et francophones), ont de plus en plus de mal à s'accorder. Ils devront sans doute le faire pour se séparer, car personne (moins que jamais), n'envisage une scission sans négociations.

Multiculturalité et Belgique de papa



Comme tous les pays (et parties de pays) sont multiculturels aujourd'hui, une façon de combattre les autonomies qui les remettent en cause, c'est de prétendre qu'elles sont contre cette multiculturalité, donc racistes. Le piège fonctionne mais il est d'une extraordinaire grossièreté.

Militants isolés et Belgique asphyxiée



La neige bloque toute la Wallonie, tant le nord du sillon Sambre-Meuse que l'Ardenne. Cela renvoie à l'enlisement complet des négociations pour former un gouvernement fédéral belge qui fait penser qu'un tel gouvernement ne sera formé que dans plusieurs mois. Mais il y a quelque chose à dire à ce propos.

L'hiver où il neigea de l'impossible



La grève de l'Hiver 60 en Wallonie a frappé tous les observateurs en Europe. Il semblait impossible qu'un événement de cette ampleur se produise encore après le relatif "embourgeoisement" de la classe ouvrière.

”Le Monde Diplo” découvre enfin la Wallonie



Liée au syndicalisme, l'affirmation wallonne peut paraître inexistante dans la mesure où cette affiliation syndicale lui enlève certains des traits auxquels se reconnaissent les mouvements autonomistes. Elle n'en est pas moins réelle. Si même un journal français arrive à le voir, alors tous les espoirs sont permis.

La mentalité de colonisés en Wallonie



La Wallonie est un Etat fédéré plus autonome qu'une Province canadienne, mais ses dirigeants assument mal cette autonomie parce que la passion de la servitude est, chez nous comme partout, plus forte que celle de la liberté.

Les syndicats aussi constitutionnels que le Parlement

Assemblée wallonne ce 22/11 à 18h30 à Charleroi (Université du Travail)


Les syndicats (plus discrets que les politiques), jouent un rôle capital dans des pays social-démocrates comme le Québec et la Wallonie. En Wallonie, les syndicats sont la seule alternative à la paralysie d'un Parlement qui tend à ne plus représenter que les présidents de partis qui décident de tout et notamment du choix des députés dont le vote populaire ne sert plus qu'à entériner le choix des partis qui les ont désignés.

Un singulier nationalisme



C'est désespéré. Les dirigeants wallons ne parlent que de résister aux Flamands en les empêchant d'aller trop loin dans l'autonomie comme si ce n'était pas d'abord la Wallonie qui en avait besoin. La révolte s'organise.

Retour aux projets québécois et wallons des années 60



Les revendications wallonnes et québécoises des années 60 n'étaient pas que nationales, mais épousaient un mouvement d'émancipation plus large, ne niant pas le pays mais le dépassant. Il faut y revenir.

Le Québec vu par la RTBF et Le Monde Diplo.



En tant que citoyen d'une nation dominée et écrasée, je me devais de témoigner de la difficile amitié qu'on tente d'entretenir avec des gens qui nous sont proches mais qui font semblant de croire que ni le Québec, ni la Wallonie n'existent ou même n'en valent la peine.

Que les belgicains s'en aillent!

Tous les pays privés de légende sont condamnés à mourir de froid.


La Belgique, quasiment déjà confédérale, va se transformer profondément. Le personnel politique wallon en place depuis plus de dix ans n'est pas préparé à cette tâche, car la réforme se fera (la seule alternative étant la sécession), et qu'après avoir crié Belgique! Belgique! si longtemps, ils ne peuvent être psychologiquement à même de choisir la Wallonie pour la Wallonie et non celle-ci par défaut (parce que les Flamands les y forcent).

Le séparatisme comme moyen d’entente



Les négociations actuelles s'enlisent mais même d'un point de vue séparatiste elles devraient réussir puisque, si elles aboutissent, l'Etat fédéral sera réduit à presque rien, processus au bout duquel on pourra passer facilement à une Confédération d'Etats indépendants vivant en bon accord.

Le temps passe vite durant les crises interminables



Le 6 octobre dernier, à la RTBF, Louis Michel, personnalité politique de poids cependant, a dit qu'il croyait en l'éternité de son pays!!! Certes, comme disait l'autre, l'avenir dure longtemps, mais quand même pas si longtemps...

Qu'elles aboutissent ou échouent, les négociations belges actuelles en vue de la formation d'un gouvernement fédéral et d'une réforme de l'Etat déboucheront sur un effacement progressif de l'Etat fédéral belge jusqu'à sa disparition.

La Wallonie comme nation indépendante et Bruxelles



Les élections fédérales belges ont eu lieu le 13 juin de cette année et aucun gouvernement n’a pu encore être formé. Cela pourra sembler bizarre aux Québécois qui sont dans un Etat fédéral depuis plus d’un siècle. Mais bien que 50% des compétences soient déjà aux mains des Etats fédérés belges, ceux-ci fonctionnent principalement sur la base de budgets qui leur sont allouées par l’Etat fédéral (les «dotations»), qui...

Indépendances québécoises/wallonnes : conditions juridiques, démocratiques



Les négociations politiques belges actuelles vont mener à une grande indépendance des régions et si elles échouent à une indépendance totale.

Appel sans précédent au nationalisme wallon



Le bourgmestre (maire) de la deuxième ville de Wallonie vient d'user du mot tabou "nationalisme" dans un discours qui est d'ores et déjà entré dans l'histoire de la conscience wallonne.

Bernard Landry et les Wallons « dominants »



Toute cette semaine, des dirigeants socialistes ont indiqué que la Wallonie pouvait aussi songer à rompre avec la Flandre. Et les sondages confirment la montée de ce sentiment en Wallonie profondément enraciné dans ce peuple qui se sait dominé et dont des Flamands admettent qu'il a été souvent exclu de la Belgique dominante, qu'elle soit francophone ou flamande.