Chronique d'André Savard

Un début pour les grands changements



Le ministre Flaherty est sorti d’une rencontre au sommet qui a traité des transferts fédéraux. Le plan de distribution fut révisé à la baisse comme prévu. Au cours des échanges avec les journalistes, le ministre a parlé de coordination accrue, et de pouvoir de réglementation financière plus unitaire au pays. Pour le commun des mortels, ce fut du jargon mais tous reconnaissaient la dynamique.

Des élections au nom de l'économie



Presque toutes les élections au Québec se font au nom de l’économie. Comme préalable, il est d’usage de réclamer l’enterrement de la question nationale du Québec. Le rôle du gouvernement québécois est d’aider à traverser la crise. Il veut des coudées plus franches pour ce faire mais rien qui n’excède le cadre provincial actuel.

Quelques sornettes de Sarkozy



Au Québec, nous sommes des familiers de Desmarais et de son rayon d’influence. Peu d’entre nous toutefois se doutaient que son bras puisse être aussi long. Voilà qu’un président de la France vient dire que le Québec devra passer par la soumission aux institutions canadiennes pour construire le monde de demain.

Les dessous du plan de sauvetage

Les dessous du plan Paulson: Qui veut-on sauver?


Avec toute cette idéologie légitimant la science infuse des marchés, on se dirigeait vers des Etats nationaux disqualifiés, capables seulement de se casser les ongles. Espérons que la crise actuelle nous incitera à un sérieux coup de barre.

L'inutilité des fédéralistes à Ottawa



Les partis fédéralistes servent d’abord à fabriquer des vedettes fédéralistes au Québec. Ils ne changent pas la donne. Une de leurs différences avec le Bloc, c’est qu’il ne caresse même pas l’espoir de la changer. Pour eux, on est utile dans la mesure où on se soumet à ce qui est pour de bon advenu. Ils sont élus pour dire que l’on ne rebrousse pas certains chemins, un propos qui suffit à leur faire croire qu’ils sont du côté de l’évolution.

Le Bloc en campagne



Le Québec a besoin du Bloc pour progresser

Un effort de synthèse

Où est la pensée dominante?

On ne peut ni sauter les étapes ni s'évader dans l'imaginaire


Bien que le Québec n’ait pas signé la Constitution canadienne, il est resté muet sur les devoirs inhérents à l’exercice du pouvoir au Québec.

La position du Québec



Construire les moyens de notre liberté au lieu de s'expédier au ramassage des patates

L'Art de la persuasion en 2008



On peut bien parler de l'accès à l'indépendance par la persuasion en autant que l'on comprenne tous les registres possibles de la persuasion.

Faire de la politique en culture adolescente



La parenté entre les U.S.A. et le Canada est soulignée par cette boutade que l’on peut entendre parfois aux U.S.A. : « Qu’est-ce qu’un Canadien ? C’est un Américain qui n’a pas fait la révolution. » Il y a deux ans, le psychanalyste Clotaire Rapaille, d’origine française, publiait un livre intitulé Culture Codes. Le livre vient de connaître une traduction française chez Jean-Claude Lattès*. Clotair...

Une vision d’avenir en cette St-Jean ensoleillée



La fête nationale c’est un jour de congé au cours duquel nous avons bien le droit d’avoir le cœur en liesse. C’est aussi le jour où plusieurs penseront davantage à la manière pour la nation québécoise de se propulser dans l’avenir. Le débat sur l’indépendance du Québec se voit toujours alimenter par la situation mondiale. Aussi doit-on regarder la planète, y flairer le climat intellectuel afin d’envisager le ...

La Commission Bouchard Taylor et la responsabilité des fédéralistes



La Commission Bouchard-Taylor se voulait apolitique. Elle ne pouvait donc pas traiter de front la dynamique relationnelle entre les groupes identitaires et la nation québécoise. Elle devait garder le silence sur la dépendance de cette relation avec l’évaluation que le Canada fait du Québec. En fait, viser le cœur du problème lui était interdit.

Le Message de l’Assemblée des Évêques



L’Assemblée des Évêques du Québec a critiqué le rapport Bouchard-Taylor pour le peu de cas accordé à l’influence du catholicisme dans l’évolution de la nation québécoise. Les évêques font ressortir que les Québécois s’identifient encore aujourd’hui en tant que catholiques malgré la tiédeur de leurs pratiques religieuses. Du catholicisme au Québec, Jacques Ferron faisait un portrait très noir, le décrivant comme...

En attendant une politique énergétique québécoise

Au lieu d’ouvrir ses propres filières et développer ses propres compétences, le Québec se met platement derrière les objectifs du Fédéral


On a besoin d’une politique énergétique basée sur les types d’activités du Québec. C’est un travail qu’il faut faire soi-même. Les 500 millions investis sont prisonniers des postulats qui découlent de la structure économique canadienne, pas de la québécoise. C’est au Québec de reprendre ses fonds d’investissements pour donner des contenus réels à sa propre politique énergétique.

Du Multiculturalisme à l’Interculturalisme

Le multiculturalisme n’est pas vu ailleurs comme un stade ultime, le symbole vivant d’une quelconque supériorité morale, comme c’est le cas au Canada


L’interculturalisme précise que dans l’échange avec les minorités, la nation composée d’une majorité, celle qui est l’hôtesse, constitue le repère. Elle est au principe de ses institutions et ce sont ses usages qui définissent principalement l’espace social. Ce n’est que ceci admis qu’on peut la « responsabiliser » comme le voudraient les commissaires Bouchard et Taylor.

Le livre d’Alain Dubuc

On a tout avantage à prendre Alain Dubuc au mot...

Ne les laissons pas parler de changement tout en ajoutant, deux phrases plus loin, que les temps ne sont pas mûrs.


Comme ennemis intérieurs, les indépendantistes sont la matière symbolique idéale qui permet de prétendre que le régime fédéral ne se laissera pas subvertir. Bien que sincères dans notre approche, nous, indépendantistes, avons fourni au Canada, comme pays, l’ennemi numéro un dont il avait besoin pour se donner un vernis moral.

L’idéalisation merdématique de Micahelle Jean



Ce discours, Michaëlle Jean est allée le reprendre en France, le même magma frelaté, le même alibi patenté du régime canadien. Ce discours officiel est le seul qui a droit de cité et il est le symbole du silence forcé qui pèse sur le statut du Québec.

La Réforme électorale

La profession de foi envers la proportionnelle est hypocrite.


Depuis plus de trente ans, tous les partis politiques se disent en faveur d’un mode de scrutin dit proportionnel. Tout le monde est pour mais personne ne veut l’appliquer. À chaque semestre depuis des décennies, quelques groupes font une sortie, comptant fréquemment Jean-Pierre Charbonneau, ancien président de l’Assemblée nationale. On les laisse dire et on les laisse aller en paix car ils ont bien raison. La pr...

Le grand roman français du Canada

Cherchez la fracture, il n’y en a pas.


Faute d’avoir la réincarnation de Champlain, on a Kouchner et Sarkozy prêts à bénir cette fondation heureuse qui nous a permis de continuer à vivre dans une société merveilleuse.

Le Singe n’avait pas qu’à se redresser



Il a fallu au cours des années les voix de Lisée, Claude Morin, Gilbert Paquette et André Binette pour marquer la nécessité de s’ancrer dans un cadre réel. Le mouvement indépendantiste n’est pas un théorème qui découle de la pureté des principes. Son but n’est pas d’instituer un pouvoir pastoral qui combattra avec des outils sans tache.

Le Renvoi sur la sécession



Pour la suite des choses, il est important que la nation québécoise se donne les premiers outils. Que cette province qui représente la seule nation francophone en Amérique représentée par un État commence enfin à se donner une physionomie nationale !

Le test démocratique de Stéphane Dion



Des élections partielles en Ontario et en Saskatchewan, on a dit qu’elles constituaient un test démocratique pour Stéphane Dion. D’un point de vue québécois, ce commentaire est totalement irréaliste. Stéphane Dion ne doit pas sa carrière aux Québécois. On pourrait certainement s’attendre à ce que les grandes carrières soient le produit de la liberté populaire. Or Stéphane Dion doit sa carrière au fait que la po...

Autopsie du congrès du Parti Libéral

PLQ - la "coalition des intérêts”



Comme l’existence de la nation québécoise, aux yeux des militants libéraux, ne doit absolument pas être un problème touchant son statut politique et étatique, leur enthousiasme est à son comble devant l’apathie de leur chef actuel.

Deux études révélatrices



Les indépendantistes doivent conséquemment donner un air familier au Québec indépendant. Ils doivent faire le parallèle avec les pays connus qui nourrissent un idéal de coopération plutôt que de compétition hostile.

Défendre le rêve québécois



On nourrit la problématisation de la question du Québec de façon malsaine au Canada. Des paroliers dignes de Richler, il en existe plusieurs. Pourtant ce devrait être simple. Le Québec est un État national et non pas une délégation de pouvoir provincial. Le pouvoir lui appartient. Il a droit de promouvoir sa langue commune, il a droit à l’intégrité de son territoire.

L'enseignement de l'anglais - se recentrer sur le but



On devrait se recentrer sur le but : faire atteindre le niveau intermédiaire aux étudiants. Pour cela il n’est pas nécessaire de commencer trop tôt ou de multiplier les heures mais de savoir les utiliser.

Que faire avec deux électeurs sur cinq?



La plupart des politiciens en Occident doivent mener leurs combats avec l’appui de deux électeurs sur cinq. Certains régimes comme celui de la France prévoient plusieurs tours de scrutin pour en venir à la majorité. Le régime britannique élude la difficulté en donnant à la majorité des députés le pouvoir de voter au nom de la majorité de la population. Que les régimes politiques se soient ainsi adaptés montre à...

Pour une critique du mouvement indépendantiste québécois



Si on l’atteint par étapes, c’est qu’on ne se sera pas interdit les percées, les multiples échappées qui mènent à l’objectif. Le moment venu, la nation votera pour préserver des acquis, pas dans une mare moralisatrice où on lui fait croire qu’elle détruit un pays, et alors, elle dira oui.

L’armée bilingue en devenir

Comment accepter le principe d’une armée qui fonctionne en français alors que le Canada n’accepte même pas que le Québec fonctionne en français?


Chaque année, le Commissaire aux langues officielles dénonce l’armée qui ne réalise pas le programme de bilinguisme et chaque année la dénonciation tombe dans l’indifférence générale d’une population canadienne qui se répète: “Pourquoi diable se donner tout ce mal?”

Le Fédéral se mêle de développement communautaire

En fait, on parle de fédéralisme d’ouverture quand on se soumet aux principes d’une direction commune


D’un côté nous avons Jean Charest qui se montre aussi outré que le premier ministre ontarien, au point d’ailleurs qu’on ne sait plus où loge le point de vue de la nation québécoise. Et de l’autre, vous avez le Fédéral qui se dit prêt à investir un milliard de dollars dans une fiducie en autant que la Chambre des Communes adopte son budget bien sagement.