Pour une critique du mouvement indépendantiste québécois

Chronique d'André Savard


Les documents au cours de l’Histoire qui attestent les aspirations indépendantistes du peuple québécois sont nombreux. Plusieurs grands clercs de l’ordre britannique s’en sont inquiétés dans leurs correspondances. Avec le passage du temps, le mouvement indépendantiste change ses outils et ses références car, comme tout mouvement humain, il flotte, coincé et stimulé à la fois par l’horizon contemporain.
Le Parti Québécois, né dans la foulée de la Révolution tranquille, emprunta beaucoup de ses structures et de ses statuts aux partis de la gauche militante européenne. La méfiance était très grande parmi la population, non seulement parce qu’il s’agit d’un parti indépendantiste mais aussi parce qu’il passait pour un ramassis de hippies et d’idéalistes échevelés.
Sans vraiment pouvoir être considéré comme un gauchiste, René Lévesque admirait les instances collégiales de plusieurs partis de gauche. Sur une partie des opinions de Lévesque, on sent l’ombre de certains schèmes d’analyse courants de ces milieux. Quand René Lévesque disait par exemple de la base militante qu’elle avait pour mission d’être le chien de garde qui prévient les dirigeants contre tout endormissement, il s’appuyait sur un idéal qui baignait dans l’ambiance de l’époque.
Aux Etats-Unis comme en Europe, les manifestants descendaient dans la rue avec le livre d’Herbert Marcuse sous le bras intitulé L’Homme unidimensionnel ou avec le Petit Livre Rouge de Mao. On voulait l’abolition des classes dirigeantes et un recours constant à la base militante pour instruire la conduite des opérations.
Cet idéal dérivait, après quelques détours, des thèses marxistes. Selon Marx, seul le prolétariat était armé d’une véritable conscience révolutionnaire. Les classes dirigeantes, même si ses membres étaient issus du prolétariat, se trouvaient dans une position qui les éloignait de cette conscience.
Le peuple est prêt pour la révolution mais pas les classes dirigeantes, disait-on souvent dans les cercles gauchistes. Les dirigeants sont aliénés par le pouvoir et ils cherchent à gagner le peuple à leur état d’aliénation.
Les indépendantistes ralliés au sein du Parti Québécois tempêtaient sans relâche avec cet arrière-fond mondial. Les coalitions étaient très nombreuses, la plupart partant de la division de Montréal-Centre et Montréal Ville-Marie pour organiser une véritable instance critique. On soupçonnait les grosses têtes de toujours vouloir se défiler au lieu de solidifier la vraie conscience indépendantiste.
Les conseils nationaux étaient organisés dans certains comtés avec aigreur, un combat de tranchées contre les faussaires, une fronde des courageux contre les lâches. Ce schème d’analyse a teinté la mentalité et le fonctionnement du mouvement indépendantiste québécois beaucoup plus qu’il n’aime l’admettre.
Le climat qui s’ensuit ne s’atténue pas dans les cercles indépendantistes qui ont brisé les rangs du Parti Québécois. Au contraire, accusant les autres de déviationnisme, ils revendiquent une pureté originelle. Ils voient dans l’indépendantisme un enseignement, une quintessence ordonnée qu’il reste à systématiser davantage, préalable nécessaire au véritable combat qui ne pourra être mené que par des cerveaux cohérents, sans attaches intérieures au système aliénant.
L’analyse du colonialisme était calquée sur ce schéma. Les dirigeants sont aliénés par l’exercice du pouvoir dans une structure coloniale. Seuls ceux qui se sentent abandonnés par le système colonial, dissociés de lui, peuvent développer une véritable conscience porteuse de changement.
Pour vaincre l’aliénation, selon cette vulgate, on doit promouvoir un enseignement qui n’emprunte ni ses moyens, ni ses références, au mode de pensée aliénant. Comme on ne doit pas s’appuyer sur la structure aliénante, forcément, ces gens situent l’issue du combat dans un état de conscience à atteindre : la conscience révolutionnaire surélevée, disait-on à l’époque.
Tous ces préceptes, bien que déteints et reculant dans le passé, tissent en filigrane les réactions et les réflexions du mouvement indépendantiste. Elle explique son obsession pour la pureté de l’enseignement, sa volonté d’opérer en dehors du système.
Mettez deux indépendantistes ensemble et vous pouvez être certain que, pour bien s’entendre, ils vont se mettre à déblatérer sur l’incohérence de leur chef et sur les moyens de rehausser leur conscience indépendantiste. Dans la même veine, vous trouverez difficilement un chroniqueur indépendantiste qui ne s’identifie pas à Socrate, voulant aiguillonner, réveiller les lâches par ses provocations.
À force de méfiance, les indépendantistes ne reconnaissent les références légitimes qu’au compte-gouttes. Il y a deux ans, je me suis joint à un forum qui voulait mettre sur pieds un grand livre de l’indépendance sur Internet. À force de dépister les faussaires, les références douteuses, ils n’avaient plus qu’à se plaindre qu’il n’y ait presque rien de recevable, tout juste les écrits de Chaput, de Barbeau, les normes édictées par Séguin.
Les mêmes membres du forum avaient raison cependant de noter un certain manque touchant la diffusion de la pensée indépendantiste. Ils en accusaient le manque d’initiative du Parti Québécois tout en s’abstenant de viser une tare plus profonde. Les indépendantistes sont de piètres diffuseurs de leur pensée car ils se croient constamment attelés afin de gérer le manque de conscience politique des dirigeants. Entre eux, ils articulent leurs sites comme des instances critiques où ils parlent surtout de stratégies pour donner une bonne leçon à leurs dirigeants, dégommer les indépendantistes jugés trop lâches.
Avec l’état d’esprit que le mouvement indépendantiste québécois entretient, on peut appréhender ce que cela donnerait si on suivait la proposition de Louis Bernard. Louis Bernard soutient que les candidats devraient clamer le lien indissociable de causalité entre un vote pour eux et la réalisation de l’indépendance de sorte qu’une fois élus, ils aient toute légitimité pour voter l’indépendance du Québec.
Cela implique qu’un parti indépendantiste se dise prêt à rejeter le pouvoir s’il récolte moins que cinquante pour cent des suffrages et qu’il confie ce pouvoir à l’opposition. Et entre-temps, que se fera-t-il? Le parti indépendantiste se vouera à l’enseignement, veillera à l’épurer même. Pas de quoi rendre le mouvement indépendantiste sympathique ni lui donner l’allure responsable.
Dans le giron gauchiste des années soixante, on enseignait qu’une progression à l’intérieur du système n’est pas une bonne chose. Ce genre de progrès éloigne les citoyens du désir de changer à tout prix. Ils vont toujours voter pour protéger leurs acquis au lieu d’abolir la structure aliénante. D’où le vent de méfiance que les « gestes de souveraineté » ont reçu même de la part des indépendantistes.
Pour faire bonne mesure, il y a bien une faction d’indépendantistes qui disent que tout ce qui fait progresser le Québec est bon. Pour eux, non seulement Pauline Marois devrait-elle multiplier les gestes de souveraineté dans les limites de la légalité canadienne mais exiger d’Ottawa de rouvrir la Constitution pour élargir cette légalité et émanciper les instances nationales du Québec de son actuel petit cloisonnement provincial.
C’est probablement le penseur indépendantiste Claude Morin qui a livré la perspective la plus articulée de ce point de vue dans son livre Les Prophètes Désarmés. Depuis la prétendue reconnaissance de la nation québécoise par le parlement d’Ottawa, on a entendu les fédéralistes, notamment Liza Frulla, dire à l’émission le Club des Ex: « Vous formez une nation, pas un pays. »
On devrait mettre au clair que la nation québécoise exerce ces droits par l’entremise de son Etat national moderne du Québec et non pas par un pays qui permet de s’arroger des droits de représentation sur notre nation. Il serait aussi important d’impliquer la population autour de ces objectifs décrits en ces termes par Claude Morin dans son livre Les Prophètes Désarmés:
- décréter la reconnaissance constitutionnelle du peuple québécois;
- établir que le but de cette reconnaissance est de créer un nouveau rapport politique Québec-Canada;
- prescrire qu’elle doit guider le partage des pouvoirs entre Ottawa et Québec ainsi que la répartition des ressources fiscales et financières;
- confirmer que le territoire du Québec est intangible et qu’il appartient aux Québécois de déterminer eux-mêmes leur avenir.
Pareille menée peut très bien s’accorder avec le projet d’une Constitution de la nation québécoise. L’ancien député Jean-Claude Saint-André, à mon avis, a totalement raison de réclamer que cette Constitution affirme les droits souverains de la nation québécoise.
La lacune dans l’analyse de Jean-Claude Saint-André vient de sa confiance outrancière dans la formule Parizeau-Laplante. Après avoir affirmé la compétence et la qualification de l’Assemblée nationale comme gouvernement des Québécois, il semble inférer un rayon d’action magique qui dispenserait d’attendre l’assentiment indubitable des Québécois.
Un vote pour l’indépendance à la majorité des députés n’est pas qu’une simple loi. Il n’y a pas une formule qui émancipe le mouvement indépendantiste du simple fait qu’il est tributaire du consentement stable de la population.
Pris dans leur joute contre les référendistes, un terme honni qui a remplacé le terme tout aussi honni d’apparatchiks, de larges cercles indépendantistes se répètent que, techniquement, c’est possible d’enclencher le processus d’accession unilatéralement. Après tout, une majorité de députés représentent bien la majorité de la population pour l’adoption des actes législatifs ordinaires.
Oui, mais on n’est pas dans le domaine des lois ordinaires….
Les Québécois ne sont pas prêts à voter pour l’indépendance car plusieurs redoutent une fragilisation extrême, une cassure par rapport aux traités internationaux, une vindicte menée par plusieurs pays amers devant cet Etat nouveau qui risque d’entraîner la rébellion de plusieurs autres nationalités. Le blocage se situe là en ce moment.
Autant les nouvelles qui ont couru sur la loi 101 dans le passé que le traitement général de la nouvelle au Canada et dans les pays anglo-saxons font craindre aux Québécois une réaction totalement irrationnelle de la part des autres. Face à cela, les indépendantistes se blâment entre eux. D’abord on aurait dû systématiser l’enseignement indépendantiste pour démontrer que nos ancêtres n’ont pas fondé le Canada actuel et qu’on ne demande pas aux Québécois de délaisser le pays qui est le leur.
Ensuite, blâme-t-on encore, on n’a jamais prévenu la population qu’à l’avenir jamais un gouvernement indépendantiste se ravalera à prendre simplement des décisions d’ordre provincial. Une telle annonce aiderait à déclencher, selon eux, au sein de la population, une mutation, un changement des mentalités, un vent de conscience indépendantiste.
En fait, les indépendantistes ont toujours tendance à penser qu’il suffit de s’assumer pleinement. La figure de Jacques Parizeau vient souvent couronner les raisonnements de ceux qui l’affirment d’ailleurs.
On connaît l’histoire à ce sujet. Le référendum avait été prévu à une date précise. Les sondages, autant internes qu’externes, laissaient prévoir une défaite. Jacques Parizeau tenait quand même au respect du calendrier. Voilà l’épisode. Il a pris une valeur de symbole dans l’esprit des indépendantistes.
Ce serait la preuve qu’un vrai indépendantiste, même entouré de lâches, fonce droit devant lui vers la victoire. Dans ce fabliau, on tait la venue salutaire de Lucien Bouchard, sa nomination comme négociateur en chef. On fait juste de l’entêtement de Jacques Parizeau un alibi en faveur du baroud d’honneur.
Jacques Parizeau est un constructeur de premier plan du Québec. Les raisons de l’admirer ne manquent pas. Ces indépendantistes l’admirent parce qu’ils voient en lui un homme qui n’a pas hésité à adopter un chemin contraignant vers la souveraineté. Il y aurait de meilleure raison pour l’admirer.
Arrive un nouveau chef et les indépendantistes se mettent à discuter d’un plan de cheminement assez contraignant pour ne plus tolérer d’échappatoires. Cette fois-ci, on ne se laissera pas avoir par les classes dirigeantes, se disent-ils dans leurs débats internes.
Et si ces indépendantistes prenaient toujours la question par le mauvais bout? Si on n’allait pas vers la souveraineté simplement parce que le chemin qui nous y dirige est contraignant, et si ce fameux complot des apparatchiks était une chimère? Les indépendantistes sont fort nombreux à vouloir renoncer au référendum mais le problème n’est-il pas qu’ils pensent le combat dans les termes des mêmes catégories depuis des décennies?
Si, au contraire, en attendant le consentement majoritaire de la population, on devait forcer de nouveaux développements, exiger que nous soit donné droit de cité au-delà même du statut provincial? La question pour les indépendantistes n’est pas une question idéologique. Il s’agit de doter la nation québécoise de techniques de pouvoir plus larges et d’une forme de pouvoir qui aboutisse à l’obtention d’un Etat national.
Si on l’atteint par étapes, c’est qu’on ne se sera pas interdit les percées, les multiples échappées qui mènent à l’objectif. Le moment venu, la nation votera pour préserver des acquis, pas dans une mare moralisatrice où on lui fait croire qu’elle détruit un pays, et alors, elle dira oui.
André Savard


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 février 2008

    La proposition de Monsieur Bernard me semble intéressante, mais à l'essentielle condition qu'il soit clair et entendu que le PQ renonce complètement à la gouvernance provinciale.
    Cependant, peut-être faudrait-il suggérer cette démarche à un autre parti puisque tout porte à croire, en ce moment, que le PQ n'a aucune intention indépendantiste concrète.
    Le clivage est spectaculaire entre le discours de M.Bernard et celui de la chef du parti, qui, elle, évoque plutôt le nationalisme intra-fédéral.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 février 2008

    La logique de M. Louis Bernard est bonne. Faudrait seulement que le parti indépendantiste "à ce moment-ci, le PQ" décrive bien ce qu'il veut négocier comme souveraineté avec le ROC s'il recevait un OUI à un référendum.
    Est-ce l'indépendance totale avec monnaie québécoise, l'abandon de la citoyenneté canadienne, l'installation de postes frontières avec l'Ontario et le Nouveau-Brunswick ? ou double citoyenneté canadienne/québécoise, monnaie canadienne, libre circulation des biens et des personnes avec le ROC etc...dans une vraie confédération qui est une association d'États souverains qui ont délégué certaines compétences à des organes communs, comme le décrit nos dictionnaires ?

  • Archives de Vigile Répondre

    3 février 2008

    On peut présumer que les Québécois, sur une question aussi importante, seront logiques avec eux-mêmes et que, s'ils élisent un gouvernement qui s'est engagé à tenir immédiatement un référendum sur la souveraineté du Québec, c'est qu'ils sont prêts à voter en faveur de la souveraineté lors de ce référendum. Dans le positionnement stratégique que je propose, le seul pouvoir que le PQ rechercherait serait celui de faire l'indépendance par la voie référendaire, et non celui de gouverner le Québec-province (tout en veillant, bien sûr, à la bonne administration du Québec pendant le processus d'accession à la souveraineté).

  • Archives de Vigile Répondre

    1 février 2008

    Mes remerciements à monsieur Louis Bernard dont l'apport au débat public est d'une qualité incontestable. Il y a des difficultés dans cette formule. D'abord cela revient à tenir une élection référendaire avec promesse de référendum immédiat. Étant donné le rapport de causalité stricte que l'on devrait énoncer, "si vous êtes contre l'indépendance ne votez pas pour nous", le parti doit-il renoncer au pouvoir que la population pense lui confier si le fameux suffrage majoritaire favorable à l'indépendance n'est pas obtenu.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 février 2008

    Une précision sur les positions que je préconise. Même si la question nationale devait être au centre de l'élection d'une majorité de députés souverainistes, ceux-ci n'auraient pas la légitimité pour déclarer l'indépendance. Au contraire, ils devraient déclencher sans délai un référendum qui, s'il était victorieux, enclencherait le processus de négociation devant mener à l'indépendance.

  • Raymond Poulin Répondre

    29 janvier 2008

    «Le moment venu, la nation votera pour préserver des acquis.» Je partage cette conviction en m'appuyant sur une "loi" qui ne semble pas se démentir souvent: l'être collectif est d'abord conservateur — pas au sens de réactionaire. Il privilégie, pour augmenter son gain, les moyens qui, tout en lui évitant de trop brutales perturbations, lui permettent des pas de plus sans mettre en balance ce dont il dispose déjà. Il ne devient radical que lorsqu'il perçoit l'acquis gravement menacé. Forcément, un peuple colonisé voire annexé est plus lent qu'un autre à percevoir le sérieux de la menace. En 1995, les camouflets reçus depuis 1990 ont joué leur rôle. Depuis, l'appui populaire à l'indépendance a toujours varié en fonction des menaces perçues ou plutôt de leur spectaculaire. On peut en inférer qu'il faut provoquer la menace dans un contexte où elle devient apparente, obligrer l'adversaire à se découvrir. La stratégie proposée par Larose et d'autres, une fois appliquée systématiquement, a toutes les chances de produire cet effet, en y arrivant par la multiplication des petits pas, dont l'accumulation ne peut qu'amener le retour de bâton tout en augmentant l'acquis à préserver, donc la conscience de la gravité de la menace. Lorsque nous en serons là, la question de la plomberie des moyens n'aura plus aucune importance, les moyens s'ajusteront aux circonstances.
    Entre-temps, tirer sur la tige ne fera pas pousser la fleur plus rapidement. Un peuple ne s'adapte pas à une théorie, c'est la théorie qui doit s'adapter à la psychologie collective, existentielle de nature. Les exhortations fortes et les réprimandes des indépendantistes pressés toujours aux abois et aux barricades rebutent inutilement l'esprit collectif et l'énervent plutôt que de l'innerver. Par ailleurs, leur réaction procède aussi de l'existentiel dans une certaine mesure puisqu'elle est, en partie, conditionnée par leur désir de voir se réaliser leur idéal de leur vivant. Le fait de se libérer de son conditionnement beaucoup plus rapidement que la moyenne rend parfois aveugle à la réalité des autres. Sans les encourager, on ne doit certes pas mépriser ni méconnaître ces motivations.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 janvier 2008

    D'accord avec votre très réaliste et intéressante analyse.
    Un souverainiste/indépendantiste qui passe son temps à critiquer son chef et/ ou diviser le mouvement souverainiste et insulter les fédéralistes "qui sont aussi ses compatriotes" à la place de tenter de les convaincre, se tire directement dans le pied ou...compte dans son propre filet.
    Penser que, de simplement parler d'indépendance ou de souveraineté 24 heures par jour, va fabriquer de nouveaux indépendantistes est faux. Ça ne servirait qu'à écoeurer le peuple. Faut que ça prenne le temps qu'il faut à moins de vouloir procéder par un coup d'État contre la volonté de la majorité.
    Il n'y a pas de méthodes 100 % efficaces, en attendant. Il se peut que des améliorations à la place du Québec dans le Canada en viennent à sécuriser tellement les Québécois sur la langue française et sa culture propre qu'ils renoncent à se "séparer" complètement du ROC. "So be it".
    "La souveraineté pure n'est pas une panacée comme le pensent plusieurs qui, par leurs écrits, semblent avoir de la difficulté à dormir la nuit en pensant au grand soir où tout sera accompli" On peut peut-être remplacer ça, entre-temps par beaucoup de petits matins et dépenser ses énergies à tenter de défaire le gouvernement Charest "aveugle" qui ne voit aucun danger à la langue française à Montréal.
    Faut penser aussi au collège des médecins qui dévaluent faussement les médecins français de France et les autres corporations québécoises qui ont la même fausse façon de protéger leurs professions.