Chronique d'André Savard

Six mois avec l'opposition royale du NPD



« Après le vague, le ressac », c’est le titre de l’article paru dans le journal de Québec le dimanche 6 novembre. Daniel Petit, candidat conservateur défait dans la ville de Québec explique: “Le Bloc était plus revendicateur. Je pense que tout le monde est d’accord de ce côté-là... Honnêtement, il travaillait plus fort que le NPD. Il ajoute, tel que cité dans le journal de Québec: “Les six premiers mois, tu dois ...

Pauline Marois doit rester

Pauline Marois ne peut pas démissionner car ce qui a lieu en ce moment est un putsch. Ce serait indécent de se plier à cela.


Pauline Marois ne peut pas démissionner car ce qui a lieu en ce moment est un putsch. Ce serait indécent de se plier à cela. On vous dira que ce sont des pressions, des démissions, des défections des autorités locales. En fait ils déboulonnent toutes les instances du parti, court-circuitent les démarches légitimes à l’intérieur du parti, et ils en font vivre des vertes et des pas mûres. L’un, Curzi annonce sa cand...

Le Mystère de l'Omission d'enquête

La ploutocratie transnationale a été trop loin et quand on passe devant le campement du carré Victoria, on a de moins en moins le goût de prêcher la mesure, la tempérance des sentiments et des idées. On a de moins en moins le goût de n’y voir qu’un enfantillage.


On a beaucoup parlé de ce qui a été nommé plaisamment « Omission d’enquêtes » décrétée par le gouvernement Charest. Omission d’Enquête parce qu’elle n’obéissait pas à la loi des commissions d’enquêtes. De crainte d’annuler les résultats d’enquêtes policières, Jean Charest disait vouloir mettre sur pied un processus qui ne risque pas d’arriver aux mêmes résultats. Le bâtonnier a blâmé cette commission qui ne fonctio...

Le message du pont Champlain



Comment se fait-il que la déliquescence du pont Champlain et son remplacement ont été présentés comme une collision de points de vue de la « province » versus le point de vue canadien?

La politique autrement pour les indépendantistes



Pauline Marois ne va pas donner une interprétation sur mesure pour les adeptes du chaos créateur. Elle ne dira pas que l’indépendance à main levée ou par pétition, c’est faisable. Sachons-lui gré de son honnêteté intellectuelle.

Retour sur "Les Embardées Suicidaires"



si les indépendantistes voulaient faire de l’indépendance une promesse irréalisable, ils feraient exactement ce qu’ils sont en train de faire

Charest mort de rire



Jean Charest a refusé une nouvelle fois de déclencher une commission d’enquête sur l’industrie de la construction. Un tel entêtement pourrait être fatal dans une situation normale mais ici, rien n’est normal.

La mauvaise pente

La nation québécoise va disparaître et déjà, dénuée d’ancrage institutionnel spécifique, elle est en voie de canadianisation.


Mais l’époque présente n’a pas mis le Québec dans la position de la Suède ou des Pays-Bas. Au Québec, l’anglais cherche à se substituer à la langue d’usage et ce n’est pas un simple outil à l’usage des individus.

Pour répondre à la démocrature canadienne



La nation canadienne comme je l’ai écrit dans différentes autres chroniques est une nation angélisée. Elle est convaincue qu’elle représente un raffinement de civilisation post-national et que l’évolution d’un pays uni lui donne le droit de mâter une bête identitaire

Le remède contre l'inquiétude



Bon, on le voit, les chapelles indépendantistes ont trouvé dans la démocratie participative leur nouveau dada. C’est une mystification par-dessus la première.

L'agitation dans le bocal

On est en train d’opposer la classe politique en général et le Parti Québécois en particulier à la "perfectitude"


Combien de chroniqueurs sur cette tribune se sont identifiés à la mouche de coche? Le résultat, c’est une gigantesque boîte de poils à gratter qui finira par discréditer Vigile bien avant l’implosion du Parti Québécois que l’on se plaît à dire tant souhaitable.

Le fantasme actuel



D’un côté l’intelligence dûment formée par la rééducation et de l’autre, le dégoût du politique issu du peuple et porteur d’une direction renouvelée qui sera l’agent direct des métamorphoses.

Climat mental continental



Un gouvernement national n’est pas un état contre-nature par rapport à un système capitaliste qui correspondrait, lui, à un état de nature bénéfique. Et les responsabilités d’un gouvernement national lui appartiennent en propre. Elles n’ont pas été volées par effraction à un système économique qui aurait tout autant pu les assumer lui-même.

Le phénomène Jack Layton

La solidarité envers la lutte personnelle de Jack Layton, oui, mais l’angélisation de ce dernier, non.


Faire de la carrière de Jack Layton une belle histoire d’amour, c’est mentir. La prochaine fois que vous entendrez l’expression « le bon Jack », sentez l’angle mort au service du phénomène Jack Layton.

L'oeuf sensationnel

Beaucoup d’indépendantistes sont des alliés stratégiques de Jean Charest. Pour eux, mieux vaut des unitaristes au pouvoir que des hérétiques.


Le gouvernement Charest administre au jour le jour, sans vision, et avec pour unique inspiration la soumission d’une province au tout canadien. Pareil gouvernement pourrait être battu en cinq sec n’était du fait que le gouvernement Charest a pour principal adversaire les indépendantistes. Beaucoup d’indépendantistes sont des alliés stratégiques de Jean Charest. Pour eux, mieux vaut des unitaristes au pouvoir que des hé...

Pantins de la Liberté, agitez-vous!



Ce n’est pas que le décor de la photo qui est enchanteur. Messieurs dames les démissionnaires ont pris la pose. Ils ont décidé de jouer le meilleur des rôles dans le meilleur des films.

Franchir le cap

Si un étranger me demandait de résumer en quatre points pourquoi le Québec n’est toujours pas indépendant, j’irais comme suit


On dit que la limitation de la démocratie canadienne est normale après deux référendums alors que le « pile tu perds, face tu ne gagnes pas » a prédéterminé le résultat des deux premiers référendums. Avant d’accuser les Québécois ou le parti Québécois de manque de courage, il faut mettre la vraie possibilité sur la table.

Gouvernance souverainiste et affirmation nationale

Si les indépendantistes ne sont pas capables de préparer un terrain où le Fédéral ne pourra pas installer des balises rouges à volonté, ils sont nuls, qu’ils soient du PQ ou d’un autre parti.


Selon la grille d’analyse communément admise, les indépendantistes sont divisés en deux, les pressés et les pas-pressés. Les pressés devraient enseigner aux pas-pressés ce qu’il faut être et ce que l’on doit être. Cette grille d’analyse passe comme du beurre dans la poêle. On pense chez les indépendantistes que cette grille possède en soi une distance critique qui permet de débusquer les erreurs commises, ces erreurs e...

L'élément déclencheur de la crise



Cette année, ce n’est pas que la pluie qui a freiné nos ardeurs à la St-Jean. On se posait des questions sur la canadianisation du Québec qui va faire ressembler notre fête nationale à une autre fête nationale, le fameux grand tintamarre acadien.

Bonne Saint-Jean

Souhaitons-nous malgré tout une fête nationale qui ne soit pas trop teintée d’amertume.


En cette semaine de la St-Jean, le cœur n’est pas qu’à la fête. On ne peut que se demander quelles sont dans les inerties et contraintes du présent, les ouvertures. Évidemment, si par «ouvertures» on entend laisser filer ses regards à droite et à gauche, ça n’ira pas très loin. La lettre de plusieurs membres de la jeune députation du Parti Québécois fut lacérée par plusieurs commentateurs comme exemple d’un mauvais ...

Démissions: les mauvaises raisons



L’amphithéâtre a été la goutte qui a fait déborder le vase. Il aurait fallu savoir si, en dehors des récriminations défendables, le vase n’avait pas été rempli aux trois quarts par des fantasmes.

L'amphithéâtre



La population de Québec veut une équipe de hockey et la capitale a besoin d’un amphithéâtre moderne. Ceci est bien réel. Mais pour le reste, les gentils principes qui pourraient permettre un gentil tribunal de vous surprendre, la soi-disant critique et rééducation d’un peuple dont les intérêts sont galvaudés, tous ces signes de bon ton parmi l’intelligentsia libérale, ils sont soutenus par de grands amis des zones grises.

Au pays de la convergence

C’est le régime canadien qui prescrit au Québec son espace, sa structure et son existence même. Ce serait une oeuvre de “maturité” que de l'accepter.


Les Québécois se font servir des leçons sans arrêt sur le vivre-ensemble. On sous-entend que les Canadiens ont plus le sens du partage qu’eux, plus le sens de l’Etat aussi. Les Québécois s’endettent sans penser aux autres, lit-on. Les Québécois se font rameuter plus facilement par des démagogues. Les Québécois sont technophobes et ils méprisent l’anglais, d’où un déficit d’adaptation, un champ de vision étroit. Je suis...

Méfiez-vous



On sait qu’il faut souvent se méfier d’un système de valeurs affiché avec obsession et déclamé sur tous les tons. Celui qui proteste peut bien être complice de ce qu’il dénonce.

Un vote conditionné



Ce que les médias ont fait avec le Bloc, ils vont le faire avec le Parti Québécois. La prise en charge du récit avec sa ligne de partage stricte qui oppose une faction ethnocentrique à un esprit d’ouverture parfaitement traduit par le régime canadien; on ne pourra pas en franchir très souvent les marges. Fiez-vous aux dernières semaines.

Une couverture médiatique dégueulasse

Les raisonnements repris ont plus pour mission de faire suffoquer le débat que de permettre à la population de poursuivre un travail de réflexion.


Il n’y a pas d’interrogations dans les grands médias sur le projet canadien par rapport au Québec. Sous prétexte qu’il faut être médiatiquement au neutre sur la question du Québec, on présente le Canada comme un continuum essentiel qui exerce un droit naturel au Québec et dans les autres parties du pays. Fatalement, le Bloc ne peut finir que par paraître comme un désordre à réparer.

Oui, mais...

La loi vous autorise d’être représenté mais hors de la norme, votre représentation sera privée d’effets.


Face au blocage de l’appareil canadien face au Québec, on se trouve embobiné par une fièvre réformatrice fictive, un pur fantasme redisons-le.

NPD - un mauvais choix



Il est à craindre que l’engouement actuel pour le Nouveau Parti Démocratique entre dans le triste catalogue de ces mobilisations dictées par les émotions spontanées

L'idéologie canadienne

C’est radical

L’élection massive d’une représentation bloquiste et d’un gouvernement péquiste majoritaire du Parti Québécois serait le scénario idéal pour le Québec.


Il faut absolument que le gouvernement national des Québécois se reconnaisse un pouvoir d’initiative et que le Québec sorte de ce fatalisme désespérant.

Le choix du minoritaire

Il est inscrit dans la nature même du système canadien que le Québec est au banc des punitions. Ce n’est pas le Bloc qui a décidé cela.


Ou on vote pour fournir à l’unitarisme canadien des figures québécoises qui vont remuer les lèvres dans le sens voulu par le système ou on vote pour le Bloc. C’est ça le choix et il n’y en a pas d’autre.