Les péquistes et les indépendantistes

Tribune libre 2008

Je vois dans Chroniques de Vigile et dans Tribune libre, des péquistes et
des indépendantistes. Les premiers, quoiqu’il arrive, chacun suivant son
style, en surfant ou en fonçant, finissent toujours par conclure que le
Parti québécois est l’outil de l’heure, qu’il y a urgence, qu’au moment où
ils nous parlent, à l’élection en cours, il faut neutraliser les partis
annexionnistes en appuyant massivement le Parti québécois. Ceux-ci sont
plus nombreux que les seconds. En fait, je trouve qu’ils accaparent les
colonnes de Vigile. Ils sont tout de même représentatifs de la population «
french canadian » de la « province » de Québec. « Faut pas faire peur au
monde » …« le monde veulent pas en entendre parler » ou comme si le seul
fait d’élire le Parti québécois, rendait la Confédération canadienne
vivable pour le Québec …« on peut pas laisser Jean Charest, le
démissionnaire, continuer de démolir tous nos acquis ».
Alors, comme cela
se fait, depuis quarante ans, le Parti québécois prend le pouvoir,
maintient les privilèges de la minorité anglo-saxonne, la bonne entente
entre les provinces canadiennes en se gardant bien d’intervenir dans les
domaines de juridiction fédérale et en participant aux conférences
fédérales-provinciales et encore, bien sûr, en plus de bien d’autres gestes
d’à-plat-ventrisme, après avoir été faire sa génuflexion à New-York ou à
Washington, gère l’économie, le social et le politique de manière à
maintenir la cote A1 en se soumettant aux exigences des maîtres de la
cotation. Pendant ce temps, rien ne change, la régression continue, parce
que les moutons du Parti québécois, comme ceux du parti libéral, ne gérant
qu’une province, laissant entre les mains de la majorité canadienne, via
son gouvernement d’Ottawa, appuyé, la plupart du temps, par toutes les
autres provinces, la part du lion sur notre économie et notre politique.
Comme on peut le voir, la seule victoire réelle du Parti québécois est de
se maintenir au pouvoir sans rien changer. C’est à cela que travaillent les
scribes péquistes de Vigile qui tiennent un discours
crypto-indépendantiste, mais qui dans les faits ne contribuent qu’au
maintien d’une organisation politique.
Je préfère les indépendantistes. Ceux-là ne sont pas des partisans d’un
parti politique. Je dirais même que, n’eut été d’une cause politique, au
plan constitutionnel ou au plan social, jamais ils ne se seraient impliqués
en politique. Ils travaillent pour l’avènement de la Souveraineté du
Québec. Ils tentent de conseiller le Parti québécois, qui en quarante ans,
s’est coupé de ses membres, s’est vu infiltrer par des carriéristes de la
députation ou de la haute fonction publique. Ils prêchent dans le désert.
On n’a qu’à lire certains propos péquistes, tenus dans les colonnes de
Vigile d’aujourd’hui au sujet de l’énoncé de Monsieur Dominic Desroches
pour s’en convaincre.
Le Parti québécois semble là pour y rester. Comme ses prédécesseurs, il
se nourrit de la peur et de l’ignorance du peuple.
Ce constat attise en moi une colère qui était déjà latente !
Indépendantiste et non
péquiste, je veux consacrer tout ce qui me reste d’énergie à contribuer, à
ma mesure, à convaincre ceux qui ne le sont pas, du bien-fondé d’un Québec
libre, et à faire en sorte qu’ils deviennent indépendantistes et se
tiennent loin de la partisanerie politique.

Michel Rolland
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

Featured 0e9e3cf6eeb576dc463643c64d7a598a

Michel Rolland33 articles

  • 24 207

Libre penseur. Confiance limitée au système d’instruction. Étude de l’Histoire de l’Occident, de la préhistoire à aujourd’hui, Grèce, Rome, France, Angleterre, Italie et États-Unis surtout, en autodidacte. Lecture d’ouvrages qui ont marqué les différentes époques, dont la Bible œcuménique et certains philosophes sceptiques. Diplôme d’études collégiales. Intérêt particulier pour français roman, philosophie marxiste, sociologie et psychiatrie.





Laissez un commentaire



3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 novembre 2008

    Bonjour M. Roy,
    Ce que j’éprouve envers les péquistes, ce n’est pas de la haine, mais de la colère. Une bonne part de ceux-ci sont indépendantistes et ceux-là me choquent par leur aveuglement. Le jour n’est pas loin où l’on parlera de l’aile indépendantiste au Parti québécois, comme on entend parler de l’aile gauche du Parti socialiste en France. Le problème est qu’étant partisans du Parti québécois, ils doivent composer avec la presse french canadian, à 95% annexionniste et de droite. Ils sont aussi à la merci de la clique d’autocrates (celle-là je la déteste…), douée de l’infaillibilité. Armée du vocabulaire de la rectitude politique, elle navigue sans honte sur les eaux de l’insignifiance. La clique a parfois bonne presse, parce qu’elle ne menace rien.…

    Sans vouloir vous blesser, comment pouvez-vous parler de la loi 101 sans rougir de honte ou de colère. Depuis longtemps, Ottawa l’a rendue inopérante. Elle est la preuve qu’un petit gouvernement provincial n’a pas de pouvoirs. Le P.Q. n’utilise pas cet exemple pour démontrer que l’indépendance du Québec est incontournable, sauf par un discours crypto-indépendantiste, entre péquistes, mais surtout, pas question d’en faire un des thèmes d’une élection …sujet non rentable.
    Je me souviens… des deux référendums sur ??? Celui de 1980, où le Parti québécois a cessé de parler de souveraineté-association dès la prise de pouvoir pour s’y remettre timidement en fin de mandat dans les semaines qui ont précédé le référendum. La question posée, nous conduisait plutôt vers un renouvellement du fédéralisme. En réalité, le Parti québécois n’a tenu qu’un seul référendum sur la Souveraineté du Québec, celui de 1995. Cette fois le flou venait du très charismatique Lucien Bouchard, dans l’ombre duquel se trouvait le premier ministre Jacques Parizeau. Jacques Parizeau qui avait réussi à maîtriser la clique en place… La clique a eu sa tête ; quoique pour être juste, j’avoue que M. Parizeau, en homme de conviction, aurait démissionné de toute façon parce qu’il avait perdu son référendum. Tout de même, la clique ne fut pas longue à s’acharner sur son cadavre, sous prétexte de déclarations racistes, puis ce fut Yves Michaud, puis, avec les années les « purs et durs » (dont je ne suis pas, n’étant pas membre), etc..

    Pour tout vous dire M. Roy, je ne sais pas quelle est l’alternative au Parti québécois. Ce dont je suis certain, par contre, c’est qu’il ne conduira jamais le Québec à son indépendance.
    Michel Rolland

  • Archives de Vigile Répondre

    16 novembre 2008

    Bonjour M. Roy,
    Ce que j’éprouve envers les péquistes, ce n’est pas de la haine, mais de la colère. Une bonne part de ceux-ci sont indépendantistes et ceux-là me choquent par leur aveuglement. Le jour n’est pas loin où l’on parlera de l’aile indépendantiste au Parti québécois, comme on entend parler de l’aile gauche du Parti socialiste en France. Le problème est qu’étant partisans du Parti québécois, ils doivent composer avec la presse french canadian, à 95% annexionniste et de droite. Ils sont aussi à la merci de la clique d’autocrates (celle-là je la déteste…), douée de l’infaillibilité. Armée du vocabulaire de la rectitude politique, elle navigue sans honte sur les eaux de l’insignifiance. La clique a parfois bonne presse, parce qu’elle ne menace rien.…

    Sans vouloir vous blesser, comment pouvez-vous parler de la loi 101 sans rougir de honte ou de colère. Depuis longtemps, Ottawa l’a rendue inopérante. Elle est la preuve qu’un petit gouvernement provincial n’a pas de pouvoirs. Le P.Q. n’utilise pas cet exemple pour démontrer que l’indépendance du Québec est incontournable, sauf par un discours crypto-indépendantiste, entre péquistes, mais surtout, pas question d’en faire un des thèmes d’une élection …sujet non rentable.
    Je me souviens… des deux référendums sur ??? Celui de 1980, où le Parti québécois a cessé de parler de souveraineté-association dès la prise de pouvoir pour s’y remettre timidement en fin de mandat dans les semaines qui ont précédé le référendum. La question posée, nous conduisait plutôt vers un renouvellement du fédéralisme. En réalité, le Parti québécois n’a tenu qu’un seul référendum sur la Souveraineté du Québec, celui de 1995. Cette fois le flou venait du très charismatique Lucien Bouchard, dans l’ombre duquel se trouvait le premier ministre Jacques Parizeau. Jacques Parizeau qui avait réussi à maîtriser la clique en place… La clique a eu sa tête ; quoique pour être juste, j’avoue que M. Parizeau, en homme de conviction, aurait démissionné de toute façon parce qu’il avait perdu son référendum. Tout de même, la clique ne fut pas longue à s’acharner sur son cadavre, sous prétexte de déclarations racistes, puis ce fut Yves Michaud, puis, avec les années les « purs et durs » (dont je ne suis pas, n’étant pas membre), etc..

    Pour tout vous dire M. Roy, je ne sais pas quelle est l’alternative au Parti québécois. Ce dont je suis certain, par contre, c’est qu’il ne conduira jamais le Québec à son indépendance.
    Michel Rolland

  • Archives de Vigile Répondre

    15 novembre 2008

    Ce texte "Les péquistes et les indépendantistes" est écrit de la même façon et avec la même haine envers les péquistes, que les anglo-saxons du Canada portent à l'endroit des francophones. Pour cette raison, j'ai beaucoup de misère à digérer ce texte. Il méprise tout ce que le PQ a fait en 40 ans, incluant la Loi 101 et les deux référendums. Ce texte m'attriste sincèrement.
    P.S. Si l'on veut s'en prendre à la peur et l'a-plat-ventrisme des Québécois et Québécoises, et bien, il faut se regarder soi-même et il faut le faire d'une manière polie en tenant compte de 250 ans de colonialisme brutal et subtil.
    Sur une note plus joyeuse:
    Vous vous souvenez du slogan: [b]Ce n'est qu'un début, continuons le combat![/b] C'est un vieux slogan, mais combien encore réel.
    Nos patriotes ont dû répondre par les armes. Quelles injustices ont-ils dû endurer! Nous, répondons par nos votes. Ne nous décourageons pas. Ensemble nous gagnerons.