Patrick Bourgeois fait des gains

Retour aux sources

Des militants coupent les vivres au PQ et au Bloc

Chronique de Louis Lapointe

Drôle de semaine. Je suis allé passer quelques jours à Rouyn-Noranda, là où mon père est né, là où il a été candidat du Parti Québécois en 1970. Je suis allé assister aux funérailles de mon beau-frère, mort d'un cancer à l’âge de 56 ans. Méchant choc!
Et puis je suis allé au salon funéraire où j’ai rencontré la famille, des connaissances et de vieux amis. J'y ai passé deux jours. Le genre d’endroit où on se conte de vieilles histoires, où on se donne des nouvelles, où on parle de tout, même de politique. Ceux qui avaient lu « [Dehors les aristocrates, debout patriotes!->19825] » m’ont dit que cette chronique traduisait bien un sentiment partagé par plusieurs membres et sympathisants du PQ à Rouyn-Noranda. Ceux avec qui j’ai milité dans les années 70 et 80 étaient rendus au même endroit que moi.
Mais il y a plus, un ancien président du PQ m’a dit qu’il ne contribuerait ni à la campagne de financement du PQ, ni à celle du Bloc Québécois cette année à cause de leur tiédeur à défendre la cause indépendantiste, à cause du traitement qu’ils ont réservé à Patrick Bourgeois et au Journal le Québécois en février dernier à l’occasion de la deuxième Bataille des Plaines d’Abraham.
Pour avoir déjà vu passer les chèques de ce militant de la première heure qui n’est ni un homme d‘affaires, ni quelqu’un qui cherche les faveurs, un militant indépendantiste qui donnait déjà au début des années 70 les petits 5 $ que René Lévesque souhaitait obtenir du plus grand nombre de Québécois possible, je sais qu’il s’agit de gros montants.
Et bien cette année, ses contributions il va les donner au Journal Le Québécois de Patrick Bourgeois .
***
Post-Scriptum.
En guise de réponse à Mme Hébert, en reprise, mon billet du 18 mai 2008, écrit il y a un an à l'occasion de la Fête des Patriotes.
Aux urnes Patriotes !
Une majorité absolue pour fonder le pays
Récemment, des amis indépendantistes m’ont demandé pourquoi je tenais tant au principe de l’obligation d’obtenir une majorité absolue des voix (50%+1) lors la tenue d’une élection référendaire pour enclencher le processus d’accès à l’indépendance. La réponse est simple, l’obligation d’atteindre la majorité absolue crée un sentiment d’urgence auprès de la population et oblige à la mobilisation, chaque élection devenant l’occasion de polariser le débat sur l’option indépendantiste et non sur l’élection d’un gouvernement. Ainsi, si chaque élection générale prend la forme d’une vraie consultation populaire sur le statut politique du Québec, pas seulement un simulacre de démocratie qui ne changera rien à l’ordre établi en vertu de la constitution canadienne, chacune de ces élections deviendra une véritable occasion de nous prononcer sur notre avenir, tout en donnant de bonnes frousses au Canada tous les quatre ans.
Comme nous le savons tous, lors de la tenue d’un référendum, chaque vote compte pour la souveraineté, alors que dans une élection générale tous les votes indépendantistes exprimés dans des comtés déjà acquis aux fédéralistes sont sans conséquence sur l’allégeance du gouvernement qui sera formé. Combien de votes indépendantistes sont ainsi perdus à chaque élection générale, plusieurs citoyens n’allant tout simplement plus voter parce qu’ils sont convaincus que leur vote ne fera pas la différence au bout du compte ? Combien de bénévoles ne mettent plus l’épaule à la roue parce qu’ils n’ont aucun espoir de faire élire un député indépendantiste ? Moi-même qui habite le comté de Lapinière, un comté acquis aux Libéraux depuis des années, je suis allé travailler dans le comté de Rouyn-Noranda aux dernières élections provinciales (2007) pour que mon travail bénévole puisse faire la différence, pour qu’il contribue à faire élire un candidat du Parti Québécois et à battre un député libéral.
Dans le contexte d’une élection référendaire, je n’aurais pas eu ce dilemme d’aller travailler dans un autre comté, chaque vote comptant alors pour l’indépendance, le mien comme ceux de mes voisins, chaque nouveau vote pour un parti souverainiste devenant par le fait même un vote de plus pour l’indépendance. Sans aucun doute, dans un contexte d’élection référendaire, il serait certainement plus facile de recruter des bénévoles, d’obtenir du financement et de faire « sortir » le vote le jour du scrutin, puisque nous profiterions de l’effet de polarisation. Dans cette perspective, la quête du pays ne serait plus exclusivement l’affaire des parlementaires, elle deviendrait aussi la responsabilité collective des citoyens : pas de votes, pas de pays, une véritable source de mobilisation tous les quatre ans.
Lors de chaque élection générale, l’expression démocratique de notre volonté d’accéder à l’indépendance deviendrait la manifestation collective de notre rapport de force avec le reste du Canada, exactement ce qu’il faut pour ébranler l’imperturbable statu quo canadien. Aucun love-in ne pourrait plus freiner cette inéluctable marche vers l’indépendance qui progresserait inexorablement d’élection en élection, chacun de ces rendez-vous devenant l’occasion de nous rapprocher un peu plus de l’objectif. Ce ne serait plus alors qu’une question de temps, puisque nous y mettrions tous les efforts, sachant qu’à chaque élection, chaque vote comptera pour le pays.
Exactement le contraire de ce que proposent les leaders du Parti Indépendantiste, lorsqu’ils essaient de nous convaincre qu’on peut faire l’indépendance avec une majorité de députés représentant à peine 40 % du suffrage exprimé lors d’une élection où seulement 65% des citoyens en âge de voter y sont allés. Comme si on pouvait faire l’indépendance en restant assis dans son salon en attendant que Bernard Derome annonce le nom du vainqueur à la télévision.
La position du Parti Québécois est encore plus ambiguë lorsque Madame Marois nous dit qu’elle refuse le principe de l’élection référendaire, souhaitant d’abord que le PQ soit élu à titre de gouvernement d’une province canadienne, ce qui lui permettra alors de poser des gestes de souveraineté permis par la constitution canadienne, des gestes sans aucune conséquence parce qu’ils ne sont pas en rupture avec l’ordre établi. Comment, dans une telle perspective de gouvernement provincial, peut-on penser faire la souveraineté par d’insignifiants gestes légaux sans établir au préalable de véritables rapports de force ?
En permettant au peuple de s’exprimer sur la question de l’indépendance lors de chaque scrutin général, on donne un sens à l’élection, on donne l’occasion au peuple d’apporter sa voix pour faire progresser l’option. D’observateur passif qu’il était, il devient un acteur qui contribue au rapport de force. Étant appelé aux urnes tous les quatre ans, il peut à tout moment voter majoritairement en faveur de l’indépendance sans être appelé spécifiquement sur cette question, c’est ça la souveraineté.
Les premiers gestes de souveraineté ne sont donc plus ceux d’un gouvernement à l’intérieur d’un cadre légal où nous sommes toujours perdants, ce sont ceux du peuple. Ils commencent dans la rue, sur les places publiques, sur les perrons et dans les cuisines de nos maisons et se poursuivent dans l’urne. Nous devons reprendre la rue si nous voulons retrouver le chemin de l’indépendance. Il ne faut plus se limiter à pointer les électeurs par téléphone pour connaître leurs intentions de vote. Il faut renouer avec le porte-à-porte pour les convaincre d’aller voter pour l’indépendance lors de chaque rendez-vous électoral. Ainsi, à chaque élection, chaque vote comptera pour l’indépendance parce que nous l’aurons voulu ainsi. Voilà pourquoi nous devons faire de chaque élection générale un scrutin référendaire, parce qu’il faut redonner au peuple la ferveur que procure l’urgence de se donner un pays en y mettant plus que les efforts nécessaires pour faire élire un simple gouvernement provincial. C’est un pays que nous voulons, pas un gouvernement, et ce n’est certainement pas en restant isolé dans nos chaumières que nous le bâtirons ce pays.
Sortons de nos maisons et commençons à construire ce pays sans attendre. La prochaine élection sera référendaire parce que nous l’aurons décidé ainsi, sans la permission ni la bénédiction de qui que ce soit. Aucun programme de parti, aucune loi, aucune constitution, personne ne peut nous empêcher de nous donner légitimement ce qui nous revient de droit, le pays que nous habitons depuis 400 ans. Seule la force de notre conviction auprès de nos compatriotes peut nous donner ce que nous voulons et changer l’ordre établi. Si nous faisons preuve de conviction, nous aurons la force du nombre pour construire ce pays, il n’en tient qu’à nous !
Lundi 18 mai 2008, jour de la Fête des Patriotes.

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Louis Lapointe534 articles

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L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fondation.





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22 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juin 2009

    @ M. Payne,
    Bonjour,
    D'une certaine façon, votre dernier message me donne votre réponse à ma question. Et c'est la première que je reçois. Je vois comment vous vous situez, vous. Je ne crois (!) pas pour ma part à l'émergence d'un nouveau parti indépendantiste crédible ni à l'insignifiance de certains dommages de gouvernements libéraux ou, le cas échéant, adéquistes. Mais je vais réfléchir à certains aspects de votre point de vue. Merci!
    Nicole Hébert

  • Frédéric Picard Répondre

    3 juin 2009

    Le PQ mérite le sort financier qu'il sème. Il veut semer l'autonomisme et le respect de la constitution canadian. Soit, c'est son droit. J'ai le droit de le laisser crever dans la misère. J'ai le droit de le regarder se faire mettre sous tutelle par le DGEQ. J'ai le droit de snober les postes de pointage lors de la prochaine élection.
    Il n'y a absolument rien de diviseur dans la non-collaboration avec les lévesquistes. Qu'ils tombent en banqueroute, ça va leur envoyer un message clair.
    Néanmoins, je doute que ça arrive. Certains charognards vont voir l'attrait du pouvoir dans les sondages. Donc les grosses enveloppes brunes.
    D'ici le temps où les lévesquistes se feront faire la passe du "Allez-Ouste-à-la-Pierre-Marc-Johnson", je crois que notre argent sera infiniment mieux dépensé à aider Patrick Bourgeois et Bernard Frappier.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juin 2009

    Re-re-bonjour Mme Hébert !
    Le constat dont je parle ne se fait pas à partir de votre choix de termes, mais bien de la donne politique actuelle, et il est le suivant : Hormis au parti Indépendantiste, dont je n'ai évidemment pas les moyens de penser qu'il prendra bientôt le pouvoir, il n'y a pas de proposition indépendantiste sur la table, en ce moment.
    En écartant aussi QS, dont on ne peut non plus prévoir une prochaine prise du pouvoir, et dont j'avoue ne pas trop savoir ce qu'implique l'orientation souverainiste, nous avons plutôt affaire à diverses moûtures de nationalisme intra-fédéral. Qu'on le veuille ou non, objectivement, c'est ça.
    De mon côté, ce genre de menu ne m'est que de peu d'intérêt. Parceque je sais, je vois, ce que ça donne, et c'est justement de ce type de dynamique dont je veux que le Québec se débarrasse.
    Dans ce contexte, il ne m'apparaît pas exagérément problématique que le PQ demeure dans l'opposition jusqu'à ce qu'il se réaligne -- ou d'ici à ce que quelque chose le remplace -- plutôt que de le voir traîner le " souverainisme " dans les boues du pouvoir provincial jusqu'à l'épuisement de nos options, avec les siennes. Nous avons déja vu ce film, et je ne tiens absolument pas à le revoir.
    Oui mais cela nous laisserait avec les exécrables libéraux, me direz-vous. Encore ici, en toute objectivité, nous savons ce que cela implique, et ce n'est pas tellement moins endurable qu'un PQ sans mission indépendantiste immédiate. Sur le spectre gauche-droite, c'est beaucoup plus semblable que ce que la partisannerie pourrait nous faire penser. N'oublions pas, ausi, que les libéraux sont dans un troisième mandat; Ils se rapprochent donc inexorablement d'un séjour dans l'opposition, même s'ils devaient remporter les prochaines élections.
    Sinon, l'ADQ ? Ce parti a été fondé pour faire revivre le nationalisme de l'UN et des libéraux de l'ère pré-PQ, et reprendre la marche là où ces partis l'avaient laissée. C'est ce que propose aussi le PQ d'aujourd'hui. Encore là, il n'y a rien qui rend le PQ indispensable, sinon son orientation un peu plus à gauche. Ce qui, selon moi, n'est pas une différence d'une ampleur qui justifierait qu'on préfère, pour se sauver de quelques hypothétiques réformettes provinciales de droite qui pourraient toujours être défaites plus tard, gaspiller les énergies du mouvement indépendantiste dans une intendance provinciale éteignoir qui, à sa face même, discrédite l'indépendance.
    Le Québec a beaucoup cheminé depuis les années 60, et même depuis 1995. Je pense que cette évolution rend l'indépendance plus palpable que jamais. La nationalité québécoise, toute entravée qu'elle soit par un régime qui ne lui sied pas, existe désormais, et cherche à s'épanouir. Ce n'est donc pas le temps de ralentir.
    Les partis politiques ne sont pas les idées, ils n'en sont -- au mieux -- que les véhicules. Si un parti disparaît, ses idées, elles, seront portées par d'autres.
    Souvenez-vous de la fondation du Bloc. Le succès fut instantanné. Il y avait Lucien Bouchard, bien sûr, mais aussi un sentiment fort, qui ne se dément pas, et qui fait qu'aujourd'hui, longtemps après le départ du premier chef, ce parti est toujours très populaire, éminemment plus que QS, ou que l'ADQ dans la majeure partie de son histoire. Pourquoi ? À cause de ce qu'il représente : Notre existence nationale.
    Si le PQ perd beaucoup d'appuis parcequ'il n'arrive pas à canaliser convenablement cette même énergie -- ce qui ne se vérifie pas en ce moment, alors que le principe d'alternance le met en très bonne posture --, il se renouvellera ou sera remplacé. Dans les deux sens, c'est une opportunité pour l'indépendance, pour ceux qui veulent la mettre en avant.


    Bien à vous, N.P.



  • Archives de Vigile Répondre

    3 juin 2009

    @ M.Naud,
    Je constate en retournant lire votre message et ma réaction que j'ai omis votre prénom et/ou le M. avant votre nom. Désolée. Trop pressée, je suppose.
    @ M.Payne,
    Bon matin!
    D'abord, convenons que vous seul êtes en mesure d'évaluer votre degré de condescendance? Alors... je vous en laisse le soin.
    Il est intéressant de vous voir vous attarder à mes choix de mots mais ne seriez-vous pas généreux de me partager ce qu'ils vous permettent de "constater"?
    Pour clore ce qui a allure de petite « passe d’armes », car je me rends aux avis précédents de M. Naud et de Mme Vallée (sauf pour la rêverie), disons que je renonce à ma question, ici. Je la reposerai – dans les 2 sens - ailleurs. Autrement sans doute. En espérant recevoir des réponses. Mais je peux vous assurer honnêtement que mon intention n’est pas, mais pas du tout, de recruter pour le PQ et de faire étalage d'arguments en ce sens mais bien de comprendre comment on peut faire maintenant le choix électoral d’un autre parti pour l’Indépendance. Car si je suis une personne « croyante », je suis aussi une personne de raison. Et le PQ me semble pour nous le seul choix raisonnable. Notre intelligence étant cependant bien limitée et les aléas nombreux, quelques soient les choix que l’on fait - de personnes, de maison, de profession, de parti... – les constatations et les analyses qui nous y conduisent sont toujours forcément suivies d’un acte de foi ensuite. À moins de rester indécis, en marge ou dans les estrades, ce que j'imagine vous n'êtes pas.
    Solidairement quand même,
    Nicole Hébert

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2009

    Re-bonjour Mme Hébert , et merci d'avoir pris le temps de me répondre.
    Je note que vous utilisez beaucoup le terme croire. À mon sens, cela est révélateur.
    De mon côté je m'efforce de constater, et de me positionner en conséquence -- si ce propos évoque une certaine condescendance, je vous prie de m'en excuser -- . Je ne me crois certainement pas infaillible pour autant, et suis ouvert à vos arguments, pour peu que vous en ayez. Et je pense que vous en avez.
    Je sens dans vos lignes une certaine rancoeur, à travers les intentions que vous me prêtez et à d'autres : Bafouer, ridiculiser, diviser, etc.
    À cet égard, sachez que je respecte votre choix partisan, même si je ne fais pas le même. Je pense avoir toujours été poli et, surtout, me fonder sur des arguments tangibles. Je n'ai l'intention de dénigrer qui que ce soit.
    C'est vous qui voulez me convaincre d'appuyer un parti. Pourquoi, plutôt que de renverser le fardeau de la preuve, ne pouvez-vous pas m'expliquer pourquoi ce parti devrait mériter mon appui ?
    Ainsi donc, tout un chacun devrait être tenu d'avoir une " proposition claire " à vous faire, sauf le parti que vous défendez ? Comment se fait-il que, tout d'un coup comme ça, nous soyons nombreux à nous inscrire en faux devant les orientations de ce parti, et à persister en ce sens ?
    J'ai répondu à votre question, même si je ne vous demande pas de voter pour moi, ou pour quelque parti que ce soit. Peu importe, vous soumettez que QS, l'ADQ, le PI, et d'autres, ne réaliseront pas l'indépendance. Mais le PQ, lui, propose-t-il quelque chose de viable en ce sens ? L'incurie alléguée des uns excuse-t-elle celle de l'autre ?
    Quand vous dites qu'on ne peut réaliser l'Indépendance " contre " les Québécois, je crois comprendre, et je vous prie de me corriger si je me trompe, que vous pensez qu'on ne peut, dans les circonstances actuelles, s'engager davantage que le PQ ne le fait.
    Pouvez-vous accepter que nous ne soyons pas d'accord là-dessus ?
    Cordialement, N.P.


  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2009

    Autre rappel pour ceux qui ne croient pas à la pertinence du BQ
    Le BQ est-il une futilité à Ottawa ?
    Que ceux qui ont des yeux pour voir, voient. Que ceux qui ont la possibilité de comprendre, comprennent
    Le Bloc défie Michael Ignatieff
    http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2009/06/20090602-130157.html
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2009

    Si nous étions sérieux dans notre désir de conserver ce qui nous reste de pays, nous nous intéresserions à des sujets tel cet article paru dans le Devoir de ce matin.
    http://www.ledevoir.com/2009/06/02/253137.html
    Notre territoire particulièrement au nord est sous contrôle étranger et nous jasons de souveraineté et d'indépendance. De quelle indépendance parle-t-on? D'une indépendance virtuelle?
    C'est de cela que le citoyen désire entendre parler. Qu'arrivera-t-il à notre territoire lorsqu'il sera pollué?
    Comme d'habitude quand le mal aura été fait, nous geindrons...
    Nous sommes des rêveurs...
    Marie Mance Vallée

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2009

    @ Naud
    Vous avez raison. J'ai dit ici ce que j'avais à dire. Mais quand je vois annoncée la candidature de VLB dans Rivière-du-Loup pour la partielle du 22, les bras me tombent. J'ai beau tâcher de comprendre... L'Indépendance maintenant, plus que jamais , dit-il. VRAIMENT? Si je n'avais pas tant l'espoir de voir le PQ reprendre cette circonscription du Bas-du-Fleuve, je souhaiterais à VLB de la séduire pour le voir performer à l'Assemblée nationale! Mais cela ne sera pas. Et il le sait. Je me demande quelle est vraiment l'intention derrière et je ne peux m'empêcher d'éprouver de la colère... Qui donc le soutient pour que les votes s'éparpillent?
    Mais tant pis!
    Nicole Hébert

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2009

    Dans sa Guerre des Gaules, César a observé que les Germains se querellent généralement pour des questions d'argent, tandis que les Gaulois sont susceptibles de s'étriper seulement pour savoir qui a raison.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2009

    Bonjour Monsieur N. Payne,
    Comme vous avez répondu en toute libéralité à Mme Nicolle Hébert au sujet de la manière que le PQ s’en prendrait pour arriver à faire l’indépendance du Québec, laissez-moi aussi intervenir avec cette libéralité, n’apportant cependant que ces quatre conditions :
    1-. En premier lieu, il faut gagner la majorité des sièges à l’Assemblée Nationale (le prochain 22 juin nous pouvons ajouter à la députation du PQ deux sièges de plus si nous ne divisons pas les votes souverainistes).
    2-. Avec un gouvernement du PQ amplement majoritaire surgi des prochaines élections générales, nous pourrions présenter un projet socioéconomique avant-gardiste afin de consolider les classes moyennes québécoises pour qu’elles puissent assurer le bienêtre des présentes et futures générations, de manière que ces classes moyennes en viennent à accepter un Québec de continuité de haut développement d’IDH, d’équité (non d’égalité) et décisivement tournées avec la confiance requise pour embraser le processus démocratique conduisant à leur pleine libération nationale.
    3-. Neutraliser politiquement ceux qui n’acceptent pas la dynamique de l’économie réelle du Québec et qui s’en fichent des contraintes que celle-ci doit franchir pour pouvoir réussir à survivre dans un monde de dualismes politique, économique, financier, technologique, juridique… et de toutes sortes de compromis commerciaux interrelationnés, car ils seront toujours prêts pour des aventures stériles et voués à la confrontation sociale, facteurs d’où résultent la culture de la misère et la paupérisation collective.
    4-. Le PQ, un parti politiquement responsable envers son électorat majoritairement de centre, ne peut s’aventurer à prendre des moyens décisionnels qu’il n’a pas reçus de ces électeurs et militants. C’est pourquoi ce parti ne peut ni n’a pu faire, jusqu'à présent, ce qui demeure toujours son premier objectif statutaire, la pleine Liberté Nationale du Québec.
    JLP
    ____________
    Note. Dans l’article Sans le PQ-BQ, c’est l’abîme politique* , l’on peut tirer les conclusions et prévoir les conséquences de la division du vote souverainiste, laissant cette division au profit de ceux qui attendent pour continuer l’anéantissement de la nation québécoise. Comme disait Jean de La Fontaine, « N’importe quel pouvoir, s’il n’est pas construit dans l’union, sera faible et inefficient. ». Mais alors, qui donc sont ceux qui travaillent inconsciemment ou consciemment pour la division du vote souverainiste faisant échouer cette union indispensable pour qu’elle devienne une réalité afin de libérer le Québec ?

  • Louis Lapointe Répondre

    1 juin 2009

    J’ai écrit de nombreux articles au cours de la dernière année où j'explique en long et en large ma position en donnant tous les tenants et aboutissants recherchés. J’ai pris la peine de reproduire un billet du 18 mai 2008 intitulé « Aux urnes Patriotes » en post-scriptum du présent billet. En guise de conclusion, voici un extrait d'un autre billet écrit le 10 novembre 2008:
    Les idées claires*
    La voie de l’expérience est souvent un chemin amer. Pauline Marois, les membres du Parti québécois et tous les souverainistes l’ont malheureusement appris à leurs dépens en fin de semaine. (...)
    Il semble bien que ce qui a déclenché tout ce crêpage de chignon soit la suspension de l’obligation de tenir un référendum sur la souveraineté dans un premier mandat du Parti québécois. Les lecteurs de mes chroniques ne seront pas étonnés d’apprendre que je partage totalement les objectifs de cette mesure. Toutefois, Pauline Marois s’est arrêtée à mi-chemin dans la rénovation de la stratégie d’accession à la souveraineté en ne remplaçant pas le référendum par une autre démarche plus conviviale pour tous les Québécois.
    Je l’ai écrit et réécrit à plusieurs reprises depuis le conseil national de mars dernier, la souveraineté du Québec est et demeure toujours plus populaire que le PQ et tous ses chefs, tous les sondages nous le confirment depuis un an. Pourquoi s’abstenir d’en parler en campagne électorale ? Pourquoi suggérer d’abolir l’obligation référendaire, alors que l’on continue à adopter une démarche identique à celle à laquelle nous étions tenus lorsque le référendum était obligatoire à l’intérieur d’un premier mandat.
    La plateforme électorale du PQ propose une vaste tournée des régions au terme de la présente campagne électorale dont l’objectif sera de remobiliser les Québécois autour de la souveraineté. Un copier-coller de la démarche référendaire : se faire élire et en parler ensuite. Pourquoi ne pas parler tout de suite de la souveraineté et se faire élire pour la réaliser, une démarche qui aurait l’avantage d’être beaucoup plus logique et qui nous sortirait des affres de l’étapisme . (...)
    Nous le savons et nos adversaires le savent également, la plupart des Québécois veulent un pays à eux, cela les interpelle tous à des degrés divers, même ceux qui doutent de l’opportunité de faire l’indépendance. Pourquoi alors ne pas profiter de l’élection pour mobiliser les Québécois autour de cet objectif commun, puisque, de toute façon, si nous l’emportons nous devrons nous mettre aussitôt au travail pour réaliser ce grand projet ?
    Comme le soulignait avec justesse Robert Laplante à l’occasion du brillant discours où il acceptait avec humilité le titre de Patriote de l’année, il faudra d’abord avoir les idées claires*si nous voulons faire le pays. Une vérité que nos aïeux connaissaient bien, mon père et mon grand-père ne cessant de répéter que le calcul valait bien le travail. Si l’expérience est un chemin qui peut parfois apporter l’amertume, la connaissance est la voie royale vers l’affranchissement individuel et collectif, car elle évite souvent aux jeunes générations de répéter les erreurs de leurs prédécesseurs. Si nos chefs avaient été entourés de gens aux idées aussi claires que Robert Laplante, nous n’aurions pas eu besoin de réinventer la roue à chaque élection comme nous le faisons depuis 1998.
    Nous le savons, ce n’est pas le déficit zéro et les coupures dans les dépenses de l’État qui mobiliseront les Québécois, c’est le projet de pays que nous voulons partager avec nos compatriotes, atteignant ainsi la majorité absolue dès qu’elle sera à notre portée. Voilà l’objectif auquel il faut travailler avec rigueur et abnégation dans tous les comtés du Québec, non seulement à chaque élection, mais également entre la tenue de chacune d’elles. (...)
    Louis Lapointe

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2009

    Le drame c'est qu'une bonne part de Québécois indécis et moins éduqués politiquement sont aussi frustrés de ce "tournage autour du pot" du PQ qu'ils perçoivent aussi comme une contradiction de son mandat premier. Or, ces Québécois associent le mouvement indépendantiste au PQ et donc associent ce "chantage électoratiste" à tous les indépendantistes et souverainistes qui se voient ainsi forcés de se dissocier manifestement du parti ou d'adopter ce chantage qui leur coupe les arguments à convaincre ces indécis.
    C'est ainsi que le mouvement hors PQ est réprimé.
    La force électorale 40% du PQ est l'instrument de chantage (hors du PQ pas de pouvoir).
    Le PQ se fait le lampadaire de la noirceur qu'il cré lui-même.
    Exactement comme la farce québécoise du gars qui pendant une marche la nuit demande à un autre gars ce qu'il fait à quatre patte sous un lampadaire. L'autre gars lui répond qu'il cherche son "trente sous" qu'il a perdu dans les cedres plus loin. Le gars lui demande alors "pourquoi cherchez vous ici ce que vous savez est là-bas ?" et l'autre gars lui répond "bein...ici il y a de la lumière!".
    Le mouvement indépendantiste ne doit pas mettre l'indépendance à l'ombre pour les intérêts purement électoralistes du PQ.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2009

    @ M. Payne,
    Bonjour M. Payne,
    Une réaction avant de retourner à mes devoirs pour la semaine.
    Voilà qu'à votre tour, - et sans rire me dites-vous - vous me retournez ma question! Mais non, M.Payne, elle ne se trompe pas de cible. Je la pose bel et bien à ceux de qui je veux entendre une réponse. Moi, je ne refuse pas le PQ et je ne lutte pas contre. Ce n'est donc pas à moi de décrire clairement une autre avenue. Je ne me prive ni ne me priverai pour autant de me questionner et de questionner le PQ du dehors comme du dedans. Mais j'essaie de lutter avec si possible. Quand je le renierai, ce sera parce que je ne croirai plus au Québec libre. Et je ne suis pas naïve, comme le suggérait la réponse de Mme Ferretti à ma lettre, en disant tâcher de me ménager du désenchantement. À mon âge, je connais le désenchantement et je peux l'assumer. Je n'ai pas plus d'illusions sur le PQ que sur notre nature humaine. Comme je l'ai souvent répété, je mise sur lui car pour moi - comme vous si j'ai bien compris - qui exclue l'idée de travailler à "faire" une indépendance malgré la majorité des Québécois, le seul véhicule qui puisse tenir la route ou la reprendre vite, c'est le PQ. Je souhaite voir mon peuple prendre sa liberté à sa façon qui, je le crois profondément, peut être originale et pacifique. Il n'a pas besoin d'imiter la France des "Ça ira, les aristocrates on les pendra! - ni l'Inde de Ghandi. Pour qui aspire à l'Indépendance, il faut qu'il le soit aussi par en dedans. Donc, ma question demeure: si vous rejetez le PQ, le bafouez, le ridiculisez - et c'est bien votre droit! - dans quel véhicule montez-vous ? Pensez-vous voir QS faire l'Indépendance? les PI ? l'ADQ ? le RRQ? Jusqu'ici, les gens me répondent en me décrivant ce qu'ils souhaitent voir le PQ faire!!! Ben alors... embarquez ou ne débarquez pas. Malgré les failles. Ou bien restez-vous - c'est un vous indéfini - sur le bord de la route en attendant que d'autres le nettoient le véhicule, le réparent, fassent le plein pendant qu'on leur crie après? On crucifie allègrement Mme Marois souvent ici. Pour ma part, je choisis de croire en elle et son équipe. Je n'oublie pas que Lévesque et les siens se sont préparés quinze ans pour le 1er référendum; que Parizeau a dû aussi travailler quinze ans avant le 2e... Alors, peut-on lui laisser du temps ? Mon impatience à moi m'échappe parfois mais j'ai décidé d'attendre. Au moins jusqu'au 13 juin prochain et peut-être jusqu'au 22 , au 24... Peut-être plus. Car je ne crois pas aux autres options. Et je continue de croire qu'elles nuisent à la cause de l'Indépendance. Je ne parle pas ici de Patrick Bourgeois qui a le mérite - malgré mes réserves - de ne pas représenter un parti politique et de mettre en place des outils qui réveillent. Et je suis prête, comme je l'ai dit à collaborer à une instance neutre qui rassemble sans manquer de respect aux allégeances de chacun, pour "pousser sur..." Mais je m'attends à ce qu'elle ne se fonde pas sur l'hostilité au PQ er/ou au Bloc.
    Alors, si vous souhaitez poser des questions au PQ, rien ne vous en empêche. Moi, c'est les autres propositions claires que je voulais - et attends toujours d' - entendre.
    Bonne semaine, M. Payne,
    Nicole Hébert

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2009

    Mme Hébert, je vous lis régulièrement avec intérêt, et salue vos interventions en cette page.
    À la question que vous et d'autres posez régulièrement ici et ailleurs, à savoir comment les uns et les autres réaliseraient l'indépendance -- si la proposition péquiste ne leur est pas acceptable --, je me permets de répondre ce qui suit.
    Se peut-il que vous vous adressiez au mauvais endroit, que vous focalisiez sur les messagers, pour mieux ne pas voir l'absence de volonté péquiste qu'ils déplorent ?
    Bien sûr, Pierre, Jean, Jacques et les autres, et moi aussi, pouvons tous suggérer une démarche ou une autre. En ce qui me concerne, un plan démocratique, pacifique et concret sont mes seules exigences.

    Je vous le demande donc à mon tour, sans ironie et en tout respect : S'il vous apparaît important que divers individus et organisations auxquels vous adressez votre question vous répondent, avez vous posé la question au parti politique qui se voudrait fédérateur de tout ce monde et se dit porteur d'un " projet de pays " dont ses supporteurs disent souvent qu'il est le véhicule le plus crédible ?
    Comment le PQ, lui, veut-il faire l'indépendance ?

    Au plaisir !

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2009

    @ Patrick Bourgeois,
    Monsieur Bourgeois,
    Je vais tout de go à la fin de votre commentaire:
    " vos commentaires concernant mon entourage qui serait fort peu recommandable, un peu à l’instar dites-vous, des bandits sévissant dans l’entourage des fédéralistes, à part pour dire que j’espère vous avoir mal saisi. Car si ce que j’ai compris est vraiment ce que vous avez dit, je trouve cela profondément mesquin et injuste de votre part..."
    Oh oui, vous m'avez mal saisie. Désolée de la méprise. Je ne parlais absolument pas de votre entourage - pour la portion que je connais, il y a là des gens pour qui j'ai un respect certain - je ne faisais référence qu'à l'aspect nébuleux du RRQ comme organisation et certaine forme d'expression. Je me méfie de l'ombre. Pour ce qui est de reconnaître votre leadership en général et dans la lutte à la farce commémorative planifiée par le Fédéral, si vous avez lu la lettre que je vous ai alors adressée, j'ai publiquement reconnu ce rôle d'allumeur de consciences ainsi que dans une lettre à Mme Marois. Et je m'expliquais alors sur ce que j'ai ensuite considéré comme un errement de votre part.
    Sur ce, Monsieur Bourgeois, disons que le ton de ce message me rassure cependant et me plaît somme toute. Ce qui me dérange généralement, ce sont les fréquents propos hostiles que je considère pour ma part inutiles et cette volonté, avouée même, d'exacerber la colère. Je crois plutôt que la colère doit être reconnue et canalisée sans exacerbation et non provoquée. Je crois que l'on ne peut la manipuler ainsi sans danger. En outre, je trouve énervant l'espèce de comparaison constante de vos mérites - par vous ou par des partisans - avec ceux du PQ. Les conditions et la latitude d'action ne sont pas comparables. Et je regrette que ces efforts ne convergent pas et que votre talent et votre énergie semblent se situer en parallèle ou en compétition. Mais je laisse toujours en moi une place pour le bénéfice du doute...
    Merci quand même de vos réponses et oui, cordialement aussi,
    Nicole Hébert

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2009

    Mme Hébert (désolé de vous avoir rebaptisée dans mon message précédent),
    Vous dites que j'erre. C'est votre opinion. J'aimerais bien, par contre, savoir en quoi.
    Par rapport à Opération 1759, le PQ s'est fort mal comporté et il en a payé le prix. Ce n'était pourtant pas difficile de fermer sa trappe et nous laisser mener le combat. Gilles Duceppe et le BQ ont compris, eux. Comme quoi, il ne fallait pas être un génie pour prendre la bonne décision. Et vous avez beau dire que plusieurs personnes s'y sont aussi opposées à la reconstitution (ce qui est évidemment vrai), la réalité est quand même que c'est le Réseau qui a pris les devants dans ce dossier, c'est nous qui avons canalisé la colère populaire. Ce qui revient à dire que, contrairement à tous les autres, notre rôle a été majeur dans ce combat. Si vous n'êtes même pas capable d'admettre ce qui est évident pour tous les gens de bonne foi, je ne vois pas trop ce que cela donnerait que je poursuive les échanges avec vous.
    Je vais quand même vous dire une autre évidence concernant notre travail; c'est enfin, une évidence pour tous ceux qui observent notre travail depuis 10 ans et qui évitent donc de nous critiquer en parlant à travers leur chapeau. J'ai écrit à de très nombreuses reprises - voilà pourquoi je parle d'une évidence - qu'il y avait trois éléments fondamentaux dans la lutte que nous menons. 1- On doit contrôler nos communications. À ce chapitre, le PQ dort au gaz depuis la fermeture du journal Le Jour. 2- On doit développer une efficace structure de financement. À ce chapitre, le PQ manque cruellement d'imagination. 3- Le prosélytisme ne saurait être suffisant. Il faut également rendre le Québec inconfortable aux occupants. Ça, le PQ a trop peur pour l'admettre. Ce n'est que par la fusion de ces trois éléments qu'on pourra vaincre, peu importe les stratégies conjoncturelles qu'on pourrait mettre de l'avant.
    Dans l'organisation du Québécois, nous nous battons comme des diables dans l'eau bénite pour accomplir ces objectifs. 1- Nous avons créé un journal alternatif qui s'appuie sur une maison d'édition et sur une radio internet. 2- Nous nous finançons de diverses façons, la vente de produits dérivés étant notre vache à lait. 3- Nous avons créé le RRQ pour créer un foyer révolutionnaire qui nous permettra de rendre le Québec inconfortable aux fédéraux. Comment? Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, en allant jusqu'à la désobéissance civile. Si un sit-in, c'est déjà trop extrémiste dans le contexte québécois, on est aussi bien de fermer tout de suite les livres, car, dans de telles circonstances, on ne pourra jamais gagner.
    Bien sûr, notre organisation n'est pas parfaite. Mais je puis quand même me permettre de dire qu'elle en fait beaucoup plus dans le dossier national que le PQ, et ce, même si nos moyens sont modestes.
    Et vos élucubrations sur le fait que je détruis au lieu de construire, j'aime autant ne pas y répondre. Tout comme je ne répondrai pas à vos commentaires concernant mon entourage qui serait fort peu recommandable, un peu à l'instar dites-vous, des bandits sévissant dans l'entourage des fédéralistes, à part pour dire que j'espère vous avoir mal saisi. Car si ce que j'ai compris est vraiment ce que vous avez dit, je trouve cela profondément mesquin et injuste de votre part...
    Cordialement,
    P.B.

  • Réal Ouellet Répondre

    31 mai 2009

    Monsieur Cartier, vous me faites peur. Vous parlez de faire le ménage dans l'administration au PQ, dans la députation... Je peux comprendre qu'il y aurait du dégraissage à faire dans l'administration au PQ mais quand vous parlez de faire le ménage dans la députation, là, je débarque. Vous allez faire quoi dans la députation? En renvoyer certains chez eux, leur donner congé. Les électeurs ne pèsent pas lourd dans votre approche.. Je ne souhaite vraiment pas vous voir au pouvoir.
    J'ose expérer que les mots ont dépassée votre pensée...

  • Georges-Étienne Cartier Répondre

    31 mai 2009

    Le noyau d`une idée ( folle, mais bahhh...) me vient de tout ça ...
    Le PQ a l`organisation , ou du moins le squelette qui en reste.
    Le Québécois a la vision , le caractère, l`imagination, l`enthousiasme, le dynamisme :BREF, tout ce qui manque au très avili et veul PQ.
    Mettons sur pied , en la confiant au Journal le Québécois,et sous la direction de Patrick Bourgeois, une fiducie où les péquistes déposeraient leurs dons , les quels ne seraient versés au PQ QU`A CERTAINE CONDITIONS DRACONIENNES ET N0N NÉGOCIABLES , TELLES QUE, par exemple....
    Grand nettoyage dans les "instances" administratives, dans la députation, dans le programme enfin à la faveur d`un congrès tenu dans un délais d`un an ou moins.
    Le PQ hurlera au chantage, mais alors que celui ci est un abus d`un rapport de force, le bon usage légitime de celui ci n`est rien d`autre que de la bonne vieille
    négociation

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2009

    Monsieur Bourgeois,
    Puisque je suis la seule femme à avoir à ce moment commenté le billet de M.Lapointe, j'imagine que Mme Perron, c'est moi? Vous seul connaissez le sens de votre lapsus.
    Évidemment que votre groupe ne fera pas l'indépendance par les voies démocratiques. Mais, vous ne répondez pas non plus à ma question: vous souhaitez qu'elle se fasse COMMENT? Vous allez supporter quel groupe qui se propose de la faire par la voie démocratique? Et votre "foyer révolutionnaire", il se prépare à quoi? J'ai du mal à vous imaginer membre du PQ: commenter, critiquer, pousser, voire, selon la formule de M.Cloutier, "dénoncer et négocier" est une chose, entretenir systématiquement l'hostilité, le mépris et la division en est une autre. Comment expliquez-vous votre membership ? Il me semble qu'un membre de quoi que ce soit, si critique qu'il soit, ça collabore, ça ne détruit pas! Avez-vous dans votre groupe des membres qui vous rejettent et court-circuitent vos actions? Et pour moi, qui ai lu et apprécié votre volume La Nébuleuse, j'ai l'impression que vous vous entourez parfois d'une nuée aussi opaque que celle de Jean Charest, même fort différente, non? Pour ma part, tant que je ne connaitrai pas vos intentions réelles et les valeurs avouées sous-jacentes, je ne pourrai appuyer vos actions ou vos entreprises. Vous dénoncez l'attitude du PQ envers vous lors de la lutte pacifique de beaucoup de personnes pour l'annulation des festivités de commémoration de 1759 et je l'ai fait moi-même. Je vous ai alors écrit ce que j'en pensais. Et à mon point de vue, vous avez alors aussi erré dans vos appréciations et vos réactions.
    Je suis tout de même capable de vous reconnaître vos mérites de militant et l'énergie qui vous anime. J'attends, pour soutenir votre Québécois, de mieux en comprendre le vrai sens et la direction.
    Mon respect quand même,
    Nicole Hébert

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2009

    Mme Perron,
    Évidemment, l'organisation du Québécois ne fera pas l'indépendance à elle seule. Mais le PQ pas davantage. Si les péquistes - et je parle de la direction et non pas des membres dont je suis toujours malgré tout - ne sont pas capables de comprendre l'importance de la base militante, ils en payeront le prix.
    Dans le contexte actuel, je ne crois plus que nous puissions nous payer le luxe de confier un chèque en blanc aux politiciens politicailleux comme on l'a fait trop longtemps. Aujourd'hui, il m'apparaît clairement que les militants doivent s'organiser pour développer d'efficaces rapports de force qu'ils exerceront contre la direction du PQ. Plus nous serons bien organisés, et moins le PQ pourra faire fi de nos volontés.
    Si on ne s'organise pas, on devra subir encore bien des manifestes péquistes qui tiennent sur une page et demie en format PDF.
    "Le Québécois" ne fera certes pas l'indépendance à lui seul, mais force est d'admettre que notre réflexion à ce sujet est incommensurablement plus riche que celle du PQ. Un manifeste d'une page et demie qui fait office de stratégie, j'en reviens toujours pas. Complètement ridicule!
    Je vous laisse sur une formule qui est très éclairante d'après moi et qui est de Gérard Chaliand: "Sans foyer révolutionnaire, le parti est inutile".
    M. Lapointe: votre président péquiste est loin d'être le seul à agir ainsi. Des chèques de membres du PQ choqués par les gestes posés par Mme Marois dans le cadre d'Opération 1759, j'en reçois à tous les jours depuis plusieurs mois maintenant. En fait, je me dois de dire - parce que plusieurs me posent la question - que notre situation financière est franchement mieux aujourd'hui qu'elle ne l'était avant que le PQ ne retire ses 3 ou 4 pubs du journal.
    Merci!
    P.B.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2009

    Le Journal le Québécois, tout comme Vigile, font le travail d'éducation à la formation d'un esprit indépendant.
    Quémander au fédéral des pouvoirs qui nous appartiennent déjà c'est de l'éducation à la formation d'un esprit soumis.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2009

    M. Lapointe,
    J'aimerais que vous m'éclairiez, si vous êtes en mesure de le faire, sur le COMMENT Patrick Bourgeois compte faire l'indépendance du Québec? Et comment vous, vous préconisez que nous la fassions? Je pose la question à la ronde mais je n'entends jamais la réponse. À mon âge, peut-être suis-je sourde? On critique et on jambette à qui mieux mieux le PQ et le Bloc mais sur le COMMENT on peut la faire autrement cette émancipation... J'aimerais voir cette démarche décrite ici simplement. Et les procédés. Et les échéanciers?
    COMMENT?
    Merci de me renseigner là-dessus. Mais ne me parlez pas du PQ. Parlez-nous des avenues que d'autres instances sont en mesure d'emprunter? Quels sont ces instances valables et crédibles de rechange? Leur NOM? QUAND? COMMENT? AVEC QUI ET QUOI?
    Nicole Hébert