Tibet, Québec, même combat!

Quels sont les intérêts matériels du Canada au Québec?

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Tribune libre 2008


« Un titre électronique, c’est un flirt avec un clic. »

Jay Désiré, Les exagérations dans les titres
d’articles électroniques et
leurs motivations,

Revue internationale d’études farfelues,
Saint Clin-Clin, Québec, 2014.


La question nationale québécoise est habituellement comparée avec d’autres
revendications nationalistes au sein de l’Occident. Mais, il y a aussi
plusieurs cas hors de l’orbe occidental qui devraient attirer notre
attention. Le cas tibétain est l’un de ceux-ci, caractérisé par deux choses
: la nation tibétaine existe, et la puissance chinoise est sauvage.
Il existe, notons-le au passage, d’autres situations nationales qui
devraient attirer notre attention : le cas kurde, par exemple, celui d’une
nation fendue en quatre, située principalement en Turquie et en Irak, mais
aussi en Iran et en Syrie. Les cas taïwanais et cachemirien, eux, sont
moins clairs quant à l’identité nationale, leurs langues ne sont pas si
distinctes de celles de leurs voisins, mais leur culture, elle, a des
différence.
Puisque le Tibet est à l’ordre du jour, il convient de traiter plus en
profondeur de la lutte de ce peuple. Le Tibet, en 1950, a été envahi par la
Chine. Depuis, une assimilation massive par immigration interne à la Chine
a permise de subjuger le Tibet. L’intérêt chinois au Tibet était
principalement économique. Le Tibet, peu peuplé, permettait d’élargir le
territoire chinois et d’exploiter les nombreuses ressources du territoire.
Pour cela, l’on doit voir dans le cas tibétain un mélange entre le cas
québécois et plusieurs cas autochtones : l’on veut assimiler les Tibétains,
mais pour piller les ressources de leur territoire. Les territoires peu
peuplés, en effet, lorsqu’on y découvre des ressources exploitables, se
font envahir d’une manière ou d’une autre, politiquement ou économiquement,
pour y piller les ressources.
Le cas équatorien, où des entreprises minières canadiennes violent
allègrement des peuples autochtones et l’Amazonie, illustre un exemple de
pillage économique aux conséquences écologiques terribles. Le cas tibétain,
lui, est différent, car la Chine veut contrôler politiquement le
territoire. Au Québec, on peut bien se demander : cou’don, lé’zangla,
kès’ki’nou’veul
? Quels sont les intérêts matériels du Canada au Québec?
Ce qui choque dans le cas tibétain, c’est l’extrême violence de la Chine
dans son approche envers le Tibet. L’assimilation interne de masse,
l’exclusion sociale et politique des Tibétains, la tentative d’assimilation
culturelle, même religieuse (lorsque la Chine a séquestré le jeune Panchen
Lama) constituent autant de violences structurelles faites à l’égard du
peuple tibétain.
Je crois qu’il faut les dénoncer, et joindre nos voix à celles qui, de
par le monde, sont solidaires avec les Tibétains, et qui appuient leur
cause en tentant de la porter là où elle aura un impact, en s’en faisant
l’avocat auprès du gouvernement chinois. Il faudra aussi penser à un
boycott des produits chinois et à un boycott des jeux olympiques par les
athlètes ou les pays pour qui la dignité est récompensée par ses propres
médailles.
David Poulin-Litvak
Pétition en ligne : http://www.avaaz.org/fr/
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mars 2008

    La Chine laissera pas s'installer une base américaine à sa frontière. Voilà pour l'indépendance des dix nations qui co-habitent sur le territoire du Tibet.
    GV