(Montréal, 22 mars 2006). En cette journée internationale de l'eau, le club politique Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre (SPQ Libre) dénonce la politique de privatisation de l'eau par les partenariat public-privé (PPP).
Le gouvernement Charest s'est engagé dans une démarche stratégique, planifiée et organisée vers la privatisation de la gestion de l'eau municipale avec la loi 61 sur l'agence de PPP, la loi 62 sur les municipalités et, plus récemment, la loi 134. Ces lois permettent la privatisation de la gestion de l'eau et l'octroi de contrats de 25 ans à des firmes privées.
Déjà, la ville de Valcourt s'est prévalue de ces nouvelles lois pour privatiser la gestion de son eau. Sur l'île de Montréal, les villes de Westmount et Côte St-Luc ont amorcé leur démarche vers la privatisation avec l'octroi d'un premier contrat.
La privatisation de la gestion de l'eau est appelée PPP afin de mieux confondre la population. Qui s'oppose au partenariat ?! Qui est contre la vertu ?! Mais, pour qu'il y ait partenariat véritable, il faut qu'il y ait des avantages mutuels. Or, dans le cas de la privatisation de la gestion de l'eau, c'est le profit assuré pour l'entreprise privée, car l'eau est un service essentiel d'ailleurs appelé service public.
Pour les citoyens, la privatisation de la gestion de l'eau est une augmentation assurée du coût de l'eau. Le profit, le coût de financement plus élevé du privé ainsi que l'installation de compteurs d'eau pour facturer le citoyen sont des coûts supplémentaires transférés aux citoyens.
De plus, la libre concurrence et le libre marché qui, selon la philosophie néolibérale, permettent une rationalisation des coûts et une meilleure efficience ne s'appliquent pas dans la gestion de l'eau, car il y a un seul tuyau qui se rend à notre résidence. C'est donc un monopole de territoire et aussi de connaissance du réseau.
Le marché mondial de la gestion privée de l'eau est évalué à environ 400 milliards de dollars. Cela fait saliver les entreprises privées, mais risque de se transformer en cauchemar pour les citoyens
Le SPQ Libre - qui a été reconnu comme club politique au sein du Parti Québécois par la Conférence des présidentes et des présidents du 11 mars dernier - tient à rappeler que le Parti québécois s'est engagé à inscrire dans la constitution d'un Québec indépendant, tout comme l'ont fait d'autres pays, l'interdiction de privatiser l'eau tant au plan des infrastructures, de sa gestion que de son financement.
Le Parti Québécois s'est clairement prononcé lors de son congrès du mois de juin dernier contre la privatisation de la gestion de l'eau ainsi que contre l'installation de compteurs d'eau résidentiels, premier pas nécessaire pour la privatisation de la gestion de l'eau. Le programme du Parti québécois est clair : l'eau ça nous appartient collectivement !!
Pour informations :
Marc Laviolette, président
Pierre Dubuc, secrétaire
(514) 284-1729
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