Il y a un point important à propos de la Constitution québécoise. Cette Constitution sera soit celle d’une province, soit celle d’une nation en devenir. En parlant très schématiquement, on pourrait dire que les pôles de l’acte constitutionnel sont très variables. Ils dépendront des acteurs politiques et de la volonté populaire. C’est à nous qu’il incombe d’imprimer aux événements un cours décisif afin que cette Constitution ne soit pas une reddition mais bien l’amorce d’un bris de condition provinciale.
Des partisans de la constellation indépendantiste, souvent marqués par une fixation anti-péquiste notoire, se sont mis à déblatérer la semaine dernière. Pour eux, une Constitution québécoise ne servira à rien. En fait, ceux qui la prôneraient auraient déclaré forfait, prétendent-ils. Ils joueraient un jeu crypto-fédéraliste.
Ils veulent plutôt des mesures concrètes :
1) augmenter le nombre des indépendantistes purs, méticuleux, aussi droits que des docteurs de troisième cycle;
2) améliorer la formation des militants et de la population, de même que le niveau théorique et scientifique de la thèse indépendantiste;
3) augmenter le nombre de courroies de transmission, le nombre de publications, de même que la rectitude indépendantiste des auteurs.
Comment faire plus d’ailleurs, puisqu’ils veulent désinvestir les structures sociales trop entachées par le colonialisme canadien. Les fédéralistes peuvent respirer tranquillement. Le système canadien ne risque pas d’être subverti par eux!
***
Il faudrait, déclarent-ils, faire avorter la Constitution québécoise comme étant nécessairement une initiative canadienne. Autant faire les choses en grand plutôt, pensent-ils. Et bientôt, espèrent-ils, le Québec sera plein à craquer de science indépendantiste. Le Québec aura de quoi construire son espace et ses colonnes.
Ils ne cesseront jamais de croire que l’indépendantisme québécois est un phénomène endogame, un phénomène ne devant dépendre que de lui-même, un phénomène qui ne se nourrira que de sa propre mobilisation, sans autre preuve à fournir que la pureté de ses thèses et la propagation de ses idées. Quoi qu’ils en pensent, si les indépendantistes veulent jouer un rôle au Québec, ils doivent travailler à améliorer la fonctionnalité de l’Etat québécois.
Mais à leurs yeux, tout ceci n’est que compromission face au régime en place. On ne lèvera pas le petit doigt pour favoriser les progrès ultérieurs de l’Etat québécois désormais, sûrement pas avant le grand jour de l’indépendance… s’il n’en tient qu’à eux. En attendant, ils pestent contre le chaos des impressions fugitives, l’incohérence de l’action, la conscience colonisée. Ils voudraient faire du citoyen un spécialiste du décryptage.
Si on suit leur analyse, ce qui manquerait surtout ce sont de bonnes lunettes d’approche indépendantiste, au sens strict, pour atteindre l’Avènement avec un grand A. Lorsque les indépendantistes répéteront tous la même thèse que le premier d’entre eux aura recopié dans une brochure de vulgarisation éditée par l’Académie Indépendantiste (ou ayant reçu son imprimatur) les signes d’un changement de conscience collective jailliront.
Le sabordage du PQ est primordial
Remarquez que ces indépendantistes se donnent bonne conscience en disant combattre les préjugés majoritaires des souverainistes colonisés. La Constitution, ça ne vaut rien car la diversion est partout. Alors ils misent sur un pouvoir pastoral qui échappera à la rationalité du pouvoir politique existant. En tissant une toile de papier et de mots, ils espèrent le big bang culturel qui fera sortir le Québec des stratégies judiciaires de l’Etat canadien.
Ils espèrent établir un courant hors des formes du pouvoir politique canadien, de par leur constellation, un pouvoir continu, atomique. Et ça fera un gros boum du moment qu’on saborde le PQ et qu’on canalise les efforts dans la grande constellation. Le sabordage du PQ est primordial car, selon eux, une bonne action indépendantiste a dépassé la critique du fédéralisme mais pas celle des souverainistes jugés trop tièdes. Aussi ces indépendantistes évoquent-ils Guignol qui se donne des coups de marteau sur la tête en décriant un ennemi invisible.
Sur une telle lancée, qu’est-ce que la population dira des partisans de la constellation indépendantiste? Elle dira d’abord: en voilà qui, pour en finir pour de bon avec la fédération canadienne, se sont retranchés sur leur propre toile comme des araignées de bureau. Les voilà qui torpillent les nationalistes qui veulent doter le Québec d’une Constitution nationale, une Constitution qui se réclamerait pourtant de l’unique ressort du Québec.
Une Constitution québécoise devrait poser un principe de premier ordre: le peuple québécois s’appartient.
Pour ceux qui veulent prémunir le Québec contre les coups de force, les abus de pouvoir et faire ultimement éclater la tutelle provinciale, il y aurait pourtant un travail de soutien à déployer. La légitimation de la nation québécoise, sa structuration, son institutionnalisation doit s’accomplir au fil des années. Il n’est certes pas exclu qu’une lente évolution connaisse un brusque emballement et permette au Québec d’accélérer son Histoire mais… sûrement pas en se soustrayant de l’actualité pour aller enrichir un modèle d’interprétation, sûrement pas en se vouant de façon exclusive à l’enseignement de sa cause.
Une Constitution québécoise bien inspirée ne signifierait pas : « Il serait temps de connaître ta place au Canada, mon coco ». Rien n’oblige une Constitution québécoise de statuer que la nation québécoise se définit par son appartenance au Canada. Au contraire une Constitution québécoise devrait poser un principe de premier ordre : le peuple québécois s’appartient. Elle devrait déduire tout ce que cela implique en droit : la faculté d’autodétermination de ses instances représentatives, l’intégrité territoriale, le droit d’initiative constitutionnelle, notamment.
Il s’agirait d’un geste de souveraineté. Des indépendantistes croient, ce geste étant réalisé dans l’horizon canadien, que cela les éloignera de leur tâche première. Or, pour le moment, le Canada est le seul englobant qui soit pour le Québec. C’est là que notre action fera irruption. À moins de cultiver l’indépendantisme en soi, dans les airs, on ne peut faire autrement que se manifester dans cet horizon.
Remarquons que les indépendantistes qui rejettent le rôle des indépendantistes québécois à l’égard d’une Constitution québécoise font écho à tous les fédéralistes qui leur suggèrent depuis longtemps de prendre le maquis. Les deux discours se rapprochent dangereusement sur la place ténue dévolue à l’action indépendantiste. On pourrait entendre ces mots dans la bouche d’un fédéraliste bien-pensant :
« Eh, l’indépendantiste, y a des choses qui ne sont pas pour toi. Puisque tu dis que le Canada n’est qu’un nid de défaites, va jouer les farauds dans ta cour. Sinon, comme tu le dis toi-même, on saura bien te remettre au pas. Retourne dans ta constellation indépendantiste préparer ta grande mutation culturelle. Va et laisse-nous régner sur le sol des colonisés puisque tu proclames qu’on y règne sans partage.
Laisse-nous imposer nos institutions bien réelles. Nous, en revanche, on te laissera tes idées de grandeur, ton terrain propre de libération nationale, tes dénonciations adressées aux faux indépendantistes et aux renégats. Oui, tu peux t’en tenir à «ton vrai combat pour de vrai» puisque selon toi, il rendra rétrospectivement tout inutile, la Constitution autant que la participation à la gouvernance tronquée d’une province.»
La transcendance des affranchis
Le fil du discours indépendantiste qui se dit « vrai de vrai » s’assemble prodigieusement bien en faveur du maintien de l’état de fait actuel. Charest, par exemple, serait bien justifié de promulguer une Constitution stipulant que le Québec est une propriété canadienne. En effet, si le Québec ne peut rien affirmer dans la société canadienne et, en même temps, s’en affranchir, le choix ne se pose pas. Ou le Québec se borne à son état normal ou il se situe dans cette constellation où on n’intervient plus que pour mieux préparer la transcendance des affranchis. Une telle prétention fait penser à ses vieux discours gauchistes sur le saut des révolutionnaires en dehors du désordre établi.
C’est une attitude très répandue que d’hypostasier le milieu indépendantiste, la grande coalition ou la grande mobilisation : celui-ci devient en théorie l’opérateur unique et magique de la transition de province à Etat souverain. Or, le Québec s’est construit pas à pas, à partir de contextes précis, impliqué dans des situations dont il cherchait à se sortir de façon plus efficace.
Un régime républicain
Le but d’une Constitution québécoise devrait être d’aider le Québec à se catégoriser lui-même, à développer ses propres références, en somme obtenir les bases d’un système qui répondent davantage à son être. Il n’est pas exclu qu’il puisse en découler un régime républicain. S’il en est ainsi, on sera sur une piste divergente, loin de l’institutionnalisation de la sphère de conduite provinciale. Et l’avenir sera ouvert plus que jamais…
Comme indépendantiste et surtout comme citoyen québécois, nous devrions être les premiers à écrire aux élus pour réclamer une Constitution. La Constitution est une extériosation de l’identité nationale, un jalon qui l’aide à s’objectiver. À cet égard, il peut contribuer au vaste travail de rangement des idées et à la construction du nouvel ordre.
En politique il n’y a pas de miracle. Mais des changements statutaires, des audaces qui secouent le pouvoir de contrainte du Fédéral, peuvent montrer que le Québec est dans un système de places qui n’a rien d’évident. Ce processus, pris dans les tourmentes de l’actualité, pourrait en conduire certains à s’interroger sur le « comment » du pouvoir. À coup sûr, ce serait mieux que se limiter à décrire les effets du système canadien et à peaufiner un enseignement qui se rapportera à ses causes et à sa nature.
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18 commentaires
Archives de Vigile Répondre
29 juillet 2008M. Bruno Deshaies écrit : «Imaginons un instant que tous les groupes qui mènent un combat pour la langue, l’environnement, la justice, la solidarité sociale, la constitution, la souveraineté, etc. considèrent ensemble une action commune qui soit celle de l’indépendance du Québec, que pensez-vous de la force qui pourrait naître au Québec ?»
Ça été le cas un bon bout de temps avec le PQ. C'est un peu moins le cas parce qu'il y a des individus qui pensent que le PQ n'est pas assez à gauche et pas assez rapide et qui débarquent pour se fonder d'autres partis plus à leurs idées spécifiques, ce qui n'arrange rien.
Si c'est pour l'indépendance du Québec, comme vous l'écrivez, faudrait savoir quelle genre d'indépendance ce serait : Coupure totale d'avec le ROC ? La monnaie canadienne, américaine ou piastre québécoise ? Les frontières avec l'Ontario et le Nouveau-Brunswick ? Ceux qui veulent demeurer canadien, est-ce qu'ils devraient déménager en Ontario ou si le Québec proposerait la double citoyenneté pour celles et ceux qui seraient déjà citoyen canadien ?
Si le Québec ne veut rien savoir du ROC dans le genre d'un confédération, est-ce que ça pourrait le porter, pour se venger, à boycotter ses importations du Québec et à demander à son grand ami, les États-Unis "qui partage la même langue et plus, les mêmes valeurs" de faire de même. Grand boycott économique ?
Si le Québec sortait complètement du Canada sans confédération ni entente avec 50,5 % de OUI, est-ce que nos anglos et nos indiens anglicisés demanderaient et obtiendraient du ROC d'y être annexés "la possible partition du territoire québécois vers le ROC" incluant une bonne partie du nord québecois qui est réclamé par nos indiens qui aiment mieux le Canada et qui sont majoritairement contre la souveraineté du Québec ?
Ce qui précède ne me semble pas du tout être un épouvantail.
M. Chrétien a déclaré clairement, dans ses récentes mémoires, qu'il n'aurait pas reconnu un OUI à 50,5 % en novembre 1995. On ne sait pas ce qu'il aurait fait pour contrer ça mais on peut penser qu'il aurait tenu lui-même, à sa façon, un référendum pan-canadien sur ce sujet et qu'il se serait arrangé pour le gagner. Il en avait les moyens.
Tout ce qui précède est possible et probable. Fait que, faut pas s'arranger pour s'enfarger comme les Palestiniens pendant les 50 prochaines années. Faut juste choisir les bonnes solutions avec tous les appuis requis pour réussir la bonne chose. La simple indépendance est claire et nette mais le Québec va avoir de la difficulté à obtenir un maigre 50,5 % avec ça, au mieux. Je cherche une autre solution moins dangereuse...c'est tout. Que ceux qui aiment le danger continuent à vouloir se "séparer" du BLOC sans se questionner plus loin sur les conséquences tout en déclarant les autres...peureux. Un Québécois prudent peut être considéré peureux ou...sage, c,est pas grave.
Si je suis trop seul dans mon coin à penser ça, je vais simplement débarquer de ces échanges pour ne pas trop faire grincer les tenants du "Tout ou rien" qui s,en vont, selon moi, direct dans le mur. Ayoye !
Archives de Vigile Répondre
25 juillet 2008Monsieur Pierre Bouchard et tout le monde, bonjour,
J'accueille avec plaisir votre commentaire. Pour commencer, il faut bien connaître le problème que nous voulons résoudre et savoir que l'objectif â atteindre est clair dans notre esprit.
Imaginons un instant que tous les groupes qui mènent un combat pour la langue, l'environnement, la justice, la solidarité sociale, la constitution, la souveraineté, etc. considèrent ensemble une action commune qui soit celle de l'indépendance du Québec, que pensez-vous de la force qui pourrait naître au Québec ? Au lieu de cela, nous persistons dans une démarche continuelle de division au plus grand plaisir des défenseurs du fédéralisme pur et dur.
Si vous le voulez, créer dans votre milieu avec quelques personnes une Académie de l'indépendance. Tenter de faire le même cheminement que Maurice Séguin. Vous verrez bien qu'il ne faut pas prendre des vessies pour des lanternes. Le chemin sera long, mais il sera profitable.
Penser dans l'OPTIQUE INDÉPENDANTISTE ne sera jamais de tout repos, car cette réflexion devra conduire à une action collective que les Québécois-Français n'ont jamais réussi à réaliser.
ENSEMBLE, NOUS VAINCRONS !
Bruno Deshaies
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2008Bonjour tout le monde,
c'est encore moi, ce ne sera pas long. M. Savard a écrit un premier texte, plusieurs commentaires ont été faits, et j'ai relevé ceux de MM. Verrier et Deshaies. Dans un deuxième texte, M. Savard les confronte. Et moi, en présentant mon commentaire à ce deuxième texte de M. Savard, je stigmatise MM. Verrier et Deshaies.
Sachons que le respect des individus et de leur discours, c'est un réflexe, je cherche les idées pour m'en nourrir, non pour vaincre un adversaire. Je connais M. Deshaies par ses travaux sur le réseau depuis plusieurs années, nous connaissons mieux Maurice Séguin grâce à lui, par exemple. M. Deshaies est tout entier dévoué à la justice et au peuple auquel il appartient, il a tout mon respect. Il a toute mon admiration aussi pour la détermination et la rigueur qu'il met à enseigner. Dans mes récents commentaires, on a pu comprendre, peut-être, que je ridiculisais ce travail de pédagogie ; au contraire, M. Deshaies fait probablement ici le travail le plus essentiel quant à l'avenir de notre peuple. Je demande comment faire pour arriver à l'indépendance du Québec, mais je vois bien tout le travail des gens qui aiment ce pays en devenir. Je n'ai pas le centième des connaissances, de la pédagogie et de l'expérience de M. Deshaies. J'aimerais qu'il ne me rejette pas.
Je n'en pense pas moins avec M. Verrier. Je l'ai dit, nous avons besoin de tout le monde.
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2008Je regrette, mon cher monsieur, de votre reponse. Je connais la pensee de Foucault. Elle ne correspond pas a votre interpretation de sa pensee. Vous pouvez delirer avec vos desirs, c,est votre affaire. Mais ne nous faites pas croire que votre pensee represente le REEI.
A bon entendeur SALUT.
Bruno Deshaies
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2008Remarquez bien le "pour" et le "contre" qui font suite à cet article. D'abord il y a des messages très articulés, très brillants en fait, en faveur de l'autocréation de l'Etat québécois, en faveur d'une construction différenciée et progressive. Les "contre" évoquent beaucoup la loi fondamentale du Canada, les conditions des possibilités au Canada. Et encore une fois ils disent qu'on sera à l'écart de l'action puisqu'on va juste empêcher les gens de désirer leur libération.
Ceci nous ramène à un cadre conceptuel sur le désir de libération qui se situe en dehors du régime en place. Un penseur qui a passablement réfléchi sur l'action populaire pour modifier les régimes, Michel Foucault, a écrit ces phrases qu'ils feraient bien de méditer: Les gens critiquent les instances de pouvoir qui sont les plus proches d'eux, celles qui exercent leur action sur les individus. Ils ne cherchent pas "l'ennemi numéro un", mais l'avenir immédiat. Ensuite, ils n'envisagent pas que la solution à leur problème puisse résider dans un quelconque avenir (c'est-à-dire dans une promesse de libération, de révolution, dans la fin du conflit des classes)."
Dans ses propos, Foucault traite de la condition humaine et non pas de la condition de colonisés qu'on surmonterait à l'aide d'un observatoire idéal qui désavouerait le régime.
Pour ce qui est de la négociation, c'est à nous d'abord d'affirmer que la loi fondamentale ne nous concerne pas puisqu'on a pas ratifié la forme de pouvoir imposé. J'ai déjà écrit une chronique qui se rapportait à l'article sur le Renvoi relatif à la sécession du Québec. La disposition je crois pourrait aussi se rapporter à un acte de scission politique tel qu'un bris de condition provinciale, un changement statutaire (formation d'une république par exemple) appuyé par un vote solennel de l'Assemblée Nationale.
Archives de Vigile Répondre
23 juillet 2008Se donner une constitution
Les Québécois-Français d’obédience fédéraliste viennent d’accepter il n’y a pas si longtemps, à leur corps défendant, la motion canadian d’une « nation québécoise dans un Canada-Uni ». Ils pensent aujourd’hui que le meilleur moyen de s’affirmer consiste à adopter une constitution québécoise. Ils reprochent aux indépendantistes de vouloir former des purs et durs de l’indépendance en nombre suffisant qui permettrait à cette mouvance d’exercer de l’influence sur la population et la société québécoise. Ils s’en tiennent à l’ordre dans le régime en espérant construire « un nouvel ordre ».
Il est toujours facile de dire que le Québec a tellement changé ou que le Canada n’est plus celui d’hier. Puis, s'en donner à cœur joie avec toutes les platitudes d’un raisonnement alambiqué pour nous faire croire qu’on peut soigner un malade en prenant tous les remèdes disponibles qui guérirait le mal sans se demander si le ou les remèdes conviennent.
La proposition d’une constitution québécoise est de cet ordre de discours. Les Québécois-Français d’obédience fédéraliste ont la fâcheuse habitude de considérer le choix des solutions à la place de la compréhension du mal lui-même. Ils pratiquent plus souvent qu’autrement l’usage de la rationalisation (une question qui a été très bien étudiée et documentée par Edgar Morin*). Mettons de côté le Passé, ce qu’il a été, cette réalité historique qui présente des forces profondes que les activistes intellectuels croient facilement occulter sans inquiétude.
Au contraire, les Québécois-Français ont un urgent besoin de penser en présence des faits au lieu d’entretenir des mythes compensateurs qui les conduiront à une décomposition lente et certaine de la société québécoise. Elle est déjà en marche par la zizanie qui règne entre les souverainistes. Cette division des forces ne peut servir qu’aux défenseurs de l’idéologie du «vrai» fédéralisme (toujours centralisateur) et du pouvoir dominant canadian.
Qui ne voudrait pas parvenir à conquérir l’esprit et le cœur des Québécois-Français ou de tous ceux qui se disent heureux de vivre au Québec pour faire advenir un Québec indépendant comme finalité de l’action politique de toute la population québécoise ?
_______________
(*) Pour sortir du XXe siècle ?, cité par Bruno Deshaies, dans Méthodologie de la recherche en sciences humaines, Montréal, Beauchemin, 1992, Texte no 2.7, p. 69-73.
Archives de Vigile Répondre
23 juillet 2008Pardon?
Le 14 avril dernier Pauline Marois est venue à Amos livrer un passionnant discours aux troupes souverainistes, plutôt péquistes de la circonscription d'Abitibi-Ouest.
À cette époque, j'étais conseiller sur le conseil exécutif du P.Q. dans la circonscription d'Abitibi-Ouest. J'ai donné ma démission peu de temps après.
Mme Marois parle d'audace, nous flatte et nous remercie de continuer à appuyer le P.Q. Elle nous parle également de plusieurs visions provincialistes du Québec sans même adresser un mot en direction de la souveraineté.
Suite à son discours, mon père, moi et quelques autres approchons madame Marois pour lui demander où se situe la souveraineté dans sa vision. Aussi pourquoi elle n'en a pas glissé un mot durant son discours?
À notre plus grande surprise, elle nous répond qu'elle avait été avertie de ne pas parler de souveraineté puisqu'il y avait des péquistes non indépendantiste qui étaient présents. Plus elle s'est sauvée en nous esquissant un sourire.
Comment croire que le P.Q. veuille encore l'Indépendance du Québec, alors que son chef n'ose même pas en parler, lors d'une assemblée réunissant seulement des membres du parti dans une circonscription péquiste depuis plus de 30 ans. Là où François Gendron est réélu inconditionnellement mandat après mandat.
Comment vendre l'idée, si dans les meilleures conditions, on n'ose pas en parler.
Archives de Vigile Répondre
23 juillet 2008M. Gilles Verrier écrit : «Le présent projet de constitution est un projet considérable, un projet de huit à dix ans si tout va bien.»
Wow ! 8 à 10 ans, pourquoi ? Le PQ a déjà un projet en main et l'ADQ doit bien en avoir un aussi, puisque ça fait partie de ses priorités constitutionnelles. Çe ne devrait pas prendre plus de temps que le rapport sur les accomodements. Faudrait pas tomber dans la consultation perpétuelle. M. Trudeau n'a pas pris tout ce temps pour rapatrier et refaire la constitution canadienne en 1982.
Archives de Vigile Répondre
22 juillet 2008Bonjour M. Verrier,
une éventuelle Constitution québécoise est bien le geste de positionnement politique que vous réclamez, il s'agit, si c'est bien mené, d'une confrontation directe avec le régime canadian. Mais vous avez raison, un tel projet sera long et peut-être trop ardu étant donné le conditionnement canadian que nous subissons en continu, et toute la puissance de nos adversaires. Il y a toutes les chances de se casser la gueule. Et il y a urgence c'est vrai.
Cependant, même si je ne veux pas insister avec ça pour l'instant, un tel projet m'apparaît plus concret que de travailler à amener quelques députés du PI à l'Assemblée Nationale. Au bout de combien d'élections cela arrivera-t-il ? Et qu'est-ce que ça changera à ce moment-là ? Les désintéressés québécois le seront toujours, désintéressés politiquement, tout autant.
L'idéal selon moi, c'est trop simpliste, c'est d'avoir un chef déterminé à faire l'indépendance, déterminé et pragmatique comme le fut Parizeau, qu'il soit au PQ, au PI, à QS ou même à l'ADQ. Moi, vite comme ça, je voterais pour Jean-Pierre Charbonneau, Jean-François Lisée, Gérald Larose, je voterais même pour Lucien Bouchard malgré son élitisme désagréable. Je veux quelqu'un qui nous fera avancer.
Malgré le confédéralisme congénital du PQ, la population a voté contre l'indépendance lors des 2 référendums. L'architecte a fait ses preuves depuis qu'il était au pouvoir, mais il a toujours négligé de présenter les plans. Je n'ai pas confiance en Pauline Marois mais je suis prêt à lui donner toutes les chances. Je suis même prêt à attendre 3, 4 ou 5 ans avant qu'un geste formel soit fait (référendum ou autre), à condition qu'entre temps, le PQ construise quelque chose. Je préfère le PQ au gouvernement que le PLQ ou l'ADQ, mais je déteste me faire niaiser, et c'est mon sentiment avec le PQ. En Haute Côte-Nord, là où j'habite, nous avons élu le premier député adéquiste de l'histoire à l'Assemblée Nationale il y a quelques années. C'est la seule fois de ma vie où j'ai voté contre le PQ. Personne ne connaissait l'ADQ et je trouvais que l'occasion d'essayer du nouveau était belle étant donné l'encroutement du PQ.
Vous dites " Le manque d’enthousiasme des Québécois à suivre et à opter pour l’indépendance tient notamment au fait que les souverainistes se complaisent dans un discours ambigüe et lorsqu’ils passent à l’action c’est pour se mobiliser sur des réformes du fédéralisme... en attendant des jours meilleurs." M. Verrier, ne vous vexez pas, mais vous avez tout faux ici, vous vous faites des accroires. Les "séparatistes" qui militent sont comme des témoins de Jéhova, maudite marde, ne le voyez-vous pas ?
Excusez-moi. Je suis disposé à vous entendre car il y a urgence, nous mourrons trop vite, et je ne fais pas confiance au PQ pour mener à bien le projet de constitution. Je serais favorable aux élections référendaires par exemple. Décrivez-nous, svp, nous en avons besoin, décrivez-nous comment vous voyez les choses, comment on peut espérer en venir concrètement à l'indépendance. Vous pouvez me convaincre. Parlez-moi du québécois moyen que la politique n'intéresse pas.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
22 juillet 2008M. Verrier se retirait pour cause de dérive du débat de politique vers la caricature. Or il revient après 2 jours en décrétant : « … Voyons voir. Le présent projet de constitution est un projet considérable, un projet de HUIT À DIX ANS si tout va bien… »
Pour quelqu’un qui soupçonne facilement de néofédéralisme, il utilise ici(en plus terrorisant) le même argument que Jean Charest quand il écarte Mario Dumont de la main, comme une mouche : « Y a-t-il quelqu’un de sérieux qui veut ouvrir la constitution et perdre 2-3 ans ? »
Pourtant l’expression du prof Morin est somme toute modeste :
« L’idée d’une assemblée constituante(droit d’initiative populaire incorporé à la Constitution) a été prônée par divers groupes militants et d’un parti politique. Elle serait sûrement à examiner au moment où serait élaborée la CONSTITUTION D’UN QUÉBEC SOUVERAIN. Dans le cadre actuel, cependant, une telle assemblée ne saurait être que consultative… On peut souhaiter, à tout le moins, qu’elle établisse, dans une nouvelle Constitution autonome, le principe de la consultation populaire pour toute modification ultérieure. »
Et enfin : « Si nous réussissons, après quarante ans d’efforts et de tergiversations, à enchâsser dans une nouvelle loi fondamentale un COMPENDIUM DE VALEURS ET D’OBJECTIFS MAJEURS DE LA NATION, qui serait également un précieux INSTRUMENT D’ÉDUCATION CIVIQUE, alors nous pourrions espérer doter le Québec d’un instrument qui en serait à la fois le MIROIR et le PORTRAIT IDÉAL. »
(Le miroir d’une nation, Le Devoir, 15 juillet’08, p. A7) »
On s’entend pour dire que les pourparlers seraient plus rapides avec un gouvernement indépendantiste mais enfin, comme plusieurs écartent ex-catedra l’Assemblée nationale comme siège de l’action (députés non représentatifs ?) les nationalistes réunis n’auraient pas à franchir le mur des partis actuellement élus sans véritable majorité. Coudées franches pour consulter en assemblées libres dans les comtés et rédiger ce document, déjà en ébauche et, bien sûr, provisoire, mais qui pourrait s’officialiser bien vite à l’élection d’un projet de pays, électorat réjuvéné par l’émulation de ces discussions fondatrices et fertiles… :-)
Archives de Vigile Répondre
22 juillet 2008Monsieur Savard,
En tout respect, votre allusion à la " fixation anti-péquiste notoire " de certains, me semble un peu vaine.
Pour un, j'ai voté pour le PQ de Boisclair il y a deux ans à peine.
Or, l'analyse que ce parti a fait de sa défaite, remarquablement concordante avec celle des commentateurs de Gesca, et de l'ensemble des supporteurs de la tutelle canadienne -- et lamentablement erronée à mon humble avis --, et les gestes qui ont suivi, m'ont amené à chercher ailleurs un programme politique qui me convient mieux. Notre démocratie est ainsi faite, et seule la rancoeur partisane de certains pourrait les amener à me taxer d'anti-péquiste. Il en va de même, je crois, pour de nombreux critiques du PQ actuel s'exprimant ici et ailleurs.
Ceci pour vous dire qu'un projet de constitution québécoise, s'il venait d'un parti ayant un échéancier indépendantiste, pourrait toujours être vu comme étant complémentaire, ou préparatoire à quelque chose de plus complet. Or, de la part du PQ d'aujourd'hui, cela ressemble plutôt à du nationalisme compensatoire. Ou, du moins, à un projet de nature strictement provinciale ne disposant pas, d'avance, de l'allant que lui procurerait un plan indépendantiste déterminé.
Bref, comme pour l'ensemble de l'approche péquiste actuelle, c'est un peu le pire des deux mondes, c'est-à-dire devoir se défendre sans se donner les moyens d'aboutir.
Archives de Vigile Répondre
22 juillet 2008Oh pour çà, le PQ est cappable de vouloir. Il est devenu un professionel du vouloir. Il fonctionne, pour çà, oui, il connaît çà aussi la fonction. Il sait attendre en voulant et çà fonctionne.
Oh, ils en parlaient, c'est certain. Pendant que Bernard Frappier, tout seul, inscrivait notre mémoire dans la pierre pour qu'on ne perde rien et que l'on puisse avoir une vue d'ensemble pour les générations à venir. Entre vouloir, parler et faire, vous savez...
Sans doute Marois est trop occupée en quelque pays de vacance actuellement et n'a reçu aucune information au sujet de la condition du maître d'oeuvre de Vigile.
Vous voulez mon opinion franche, M. Bousquet ? Je suis certain qu'elle ne connaît même pas son nom.
Archives de Vigile Répondre
22 juillet 2008Je ne vois vraiment rien dans vos arguments, M. Savard, qui permet de croire qu'une constitution québécoise ne serait pas assujetie aux décisions de la Cour Suprême fédérale, qui elle même base ses décisions sur la constitution fédérale. En quoi et par quoi la constitution québécoise serait plus "indépendante" que la loi 101, par exemple ?
Elle me parraît bien plus un instrument idéal d'attentisme.
Une raison d'être pour le PQ ?
Archives de Vigile Répondre
22 juillet 2008Je crois bien comprendre l'approche de MM. Savard et Bouchard. Cette approche sera d'ailleurs partagée par la vaste majorité des souverainistes. Ils la reconnaîtront et s'y trouveront à l'aise car elle s'inscrit dans la trame historique que Nestor Turcotte vient de dresser à grands traits dans sa tribune libre. C'est la stratégie des petits pas, le population n'étant pas prête à recevoir la vérité toute nue. L'indépendance ne lève pas, elle ne peut lever, les gens ne sont pas prêts.
La trame historique d'appartenance de cette "nouvelle" proposition est pour moi celle du refus des indépendantistes de s'assumer politiquement. Pour influencer les nôtres, une grosse masse, comme une grosse pierre, il faudrait un puissant levier. Or la formation du levier est continuellement ajournée.
Voyons voir. Le présent projet de constitution est un projet considérable, un projet de huit à dix ans si tout va bien. Il demandera la mobilisation de tous les souverainistes dans un projet qui, une fois lancée, glissera facilement hors de leur contrôle et pourrait même complètement leur échapper. Dans le cadre fédéral, alors que les forces indépendantistes peinent à faire entendre leur voix, il ne sera pas plus facile de semer les graines de l'indépendance dans une constitution asservie au Canada que de proposer simplement l'indépendance comme étant le seul remède à notre condition. Que choisir ? Dans le projet de constitution les indépendantistes ne contrôleront ni l'agenda, ni le message, ni les résultats. Je trouve pour le moins culotté de nous vanter les mérites d'un tel projet compte tenu de l'urgence de l'indépendance. Les indépendantistes devraient, selon moi, tourner le dos à la tradition de mener la lutte dans le régime et plutôt se positionner politiquement pour mettre en cause le régime lui-même. Nous avons tous les arguments pour le faire.
Le manque d'enthousiasme des Québécois à suivre et à opter pour l'indépendance tient notamment au fait que les souverainistes se complaisent dans un discours ambigüe et lorsqu'ils passent à l'action c'est pour se mobiliser sur des réformes du fédéralisme... en attendant des jours meilleurs. Or, si les indépendantistes ne peuvent se regrouper pour défendre leur cause, s'ils ne veulent pas exprimer et articuler le projet politique qui les anime, cette cause est vouée à l'échec. J'estime que la bataille pour une constitution est une autre astuce dans la stratégie des pas perdus.
Gilles Verrier
Archives de Vigile Répondre
22 juillet 2008Je me sens un peu gêné de profiter de l'article d'André Savard pour parler d'un autre texte, mais voilà : J'aimerais avoir personnellement su écrire chacun des mots de la réponse de Pierre Bouchard.
Votre texte, M. Savard est un bon document-éveilleur-de-conscience, le texte de réponse ci-dessus de M. Bouchard m'est apparu un texte fondamental, un texte de base qui (presque tel quel) mériterait une très large diffusion.
Archives de Vigile Répondre
22 juillet 2008@ Ouhgo,
J'ai été lapidaire afin ne pas répéter toutes ces bonnes raisons soulignées par messieurs Savard et J.Y. Morin pour que le Québec adopte sa propre constitution et, principalement, pour bien souligner que Mme Marois, chef du PQ appuie l'idée aussi. Elle en avait même préparé un projet de loi et un autre sur la citoyenneté québécoise que le gouvernement très provincial de M. Charest a carrément refusé de présenter, de même que le chef de l'opposition officielle, M. Dumont qui a le même but mais ne voulait pas aider SA rivale politique en y souscrivant.
Plusieurs Péquistes, en plus de critiquer leur chef continuellement, croient que le PQ ne veut pas que le Québec devienne un pays. Le PQ a toujours voulu que le Québec soit un pays. Le comment a varié dans le temps : Souveraineté-association, souveraineté-partenariat, confédération, beau risque intérimaire, affirmation nationale, en attendant etc...Fallait bien que le PQ fonctionne pendant que la grande majorité de Québécois perdaient leurs peurs de la chose. Leur idée à l'effet que le PQ n'en parlait pas assez de l'indépendance me semble fausse. Les partis d'opposition passaient leur temps à en parler de ça parce qu'ils savaient que cet objectif nuisait au PQ : Si vous votez pour le PQ, ça va être la SÉPARATION ET/OU LE RÉFÉRENDUM QUI DIVISE LES FAMILLES. "Dur d'être plus clair que ça" pour le Québécois moyen.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
21 juillet 2008@ M. Bousquet,
Pourquoi cet énoncé lapidaire, réducteur d’une thèse qu’on s’applique à développer minutieusement? Pour briller dans les salons, s’afficher comme celui qui sait? Que l’idée plaise à la chef n’a rien en soi de mystérieux puisqu’elle en a soumis le projet à l’Assemblée nationale en novembre dernier. Le texte qui nous est proposé aujourd’hui rappelle que la Constitution est une extériorisation de l’identité nationale. Voilà un aspect de notre vie politique, l’identité nationale, qui se montre fort déficient dans des moments graves comme la Commission B-T ou la demande formelle par le Parti Québécois d’en discuter à l’Assemblée. On a vu l’arrogance du gouvernement Charest à repousser du revers de la main une tâche aussi fondamentale de parlementaires. Vendredi le 18 juillet dernier, Christian Rioux, du journal LeDevoir, titrait : « La citoyenneté n’est pas une formalité ». Il nous dépeignait un tableau fort lumineux de ce que le Conseil d’État français peut nous apporter comme exemple, au Québec, de l’utilité de bien comprendre le sens et de bien appliquer la définition de la citoyenneté nationale. Sans parler de tous les éléments d’une Constitution de l’État québécois qui pourraient nous servir d’aide-mémoire comme militants et comme document fondateur du Québec libre.
QUE DIT M. RIOUX? Que la citoyenneté, pratiquement devenue au Canada, un DROIT que l’on réclame au bout de quelques années et qu’on obtient presque automatiquement(veille d’un référendum?). Que la citoyenneté ne saurait être un droit : elle implique des DEVOIRS qu’il importe de connaître. Et aux défenseurs du multiculturalisme qui crient à la discrimination, il répond que JUSTEMENT, la citoyenneté est un instrument de DISCRIMINATION. La citoyenneté a même été inventée pour cela, afin d’accorder l’exercice des droits de vote et d’être élus à ses seuls détenteurs en fonction de critères précis.
Il cite en exemple la jeune Marocaine qui s’est vu refuser la nationalité française 2 fois par « défaut d’assimilation », le jugement précisant que la candidate a adopté une pratique incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française, notamment avec l’égalité des sexes. Le code civil précise même que l’étranger qui veut devenir français doit justifier de son assimilation à la communauté française, notamment par une connaissance suffisante de la langue française et des droits et devoirs conférés par la nationalité française.
En conséquence de cette attitude de la France, ce pays est un de ceux où les musulmans(Mosquée de Paris) affichent le plus volontiers leur nouvelle nationalité : 42% par rapport à 7% dans la Grande-Bretagne multiculturelle.
La coïncidence de cet article avec la conférence de J.-Y. Morin publiée récemment dans LeDevoir m’a semblée assez frappante pour insister sur le sérieux à mettre dans cette entreprise.
Archives de Vigile Répondre
21 juillet 2008Je vais vous résumer ça : «Parce que la chef du PQ le préconise»
Quand on est souverainiste ou indépendantiste pour ceux qui aiment mieux ce synonyme là, on se fie un peu à son ou sa chef. On ne passe pas son temps à le ou la descendre sur toutes les tribunes à moins d'avoir un côté légèrement ou totalement masochiste. Si le chef dit : On attaque par la droite, ON ATTAQUE PAR LA DROITE, pas : D'abord, on va former un autre parti. "On a brûé assez de bons chefs valables comme ça au PQ" à moins que les péquistes ne savent pas le tour de les élire !
Qu'est-ce que ça donne d'avoir un chef si tout le monde se montre plus tacticien que lui ou elle en lui barrant le chemin qu'il ou elle a choisi ?
Du calme s.v.p.même si les temps sont un peu durs pour un indépendantiste au Québec.