Plus d'anglais à l'école - Mauvaise idée

Le député adéquiste François Desrochers trouve, quant à lui, que la suggestion de Mme Marois sent l'improvisation et la panique

PQ et bilinguisme


Mathieu Boivin - Ce serait une «très mauvaise idée» que d'enseigner l'histoire ou la géographie en anglais aux écoliers sous prétexte d'intensifier leur apprentissage de cette langue, assurent les enseignants québécois.
«Je suis tombé des nues quand on m'a dit ça», a avoué Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), au sujet de la proposition émise hier par Pauline Marois.«La chef du PQ qui propose que des cours d'histoire soient donnés en anglais? C'est le boutte, ça n'a pas de bon sens.»
Exagéré
Le syndicaliste se dit d'accord pour que les Québécois apprennent une deuxième langue, mais pas au détriment des apprentissages de base, dit-il. «On se plaint qu'on maîtrise mal notre histoire et on va donner des cours en anglais? Voyons donc, soyons sérieux! Qu'est-ce que ce sera tantôt, on va enseigner le français en anglais?»
M. Parent ajoute qu'un problème de recrutement de professeurs qui parlent assez bien l'anglais pour enseigner l'histoire ou la géographie dans cette langue se poserait aussi. Il propose plutôt que le gouvernement augmente les contacts avec l'anglais à travers les activités parascolaires.
Même indignation du côté de l'organisme Montréal Français, où le porte-parole Mario Beaulieu -- un ancien président du PQ dans Montréal-Centre -- accepterait de meilleurs cours d'anglais, «mais pas que d'autres cours soient donnés en anglais. Si vous avez des cours de géographie, d'histoire ou de maths en anglais, vous allez apprendre le vocabulaire de cette matière en anglais. Les écoles françaises deviendraient alors des écoles d'immersion.»
Langue de travail
M. Beaulieu croit que les parents veulent que leurs enfants soient bilingues parce que la langue de travail devient de plus en plus l'anglais, même à l'intérieur du Québec. «Si le gouvernement renforçait la loi 101 pour faire du français la langue commune du travail, il y aurait moins d'anxiété à ce sujet», assuret- il.
Le député adéquiste François Desrochers trouve, quant à lui, que la suggestion de Mme Marois sent l'improvisation et la panique. «Personne ne comprend sa logique, commente- t-il. Pauline Marois refuse de revoir la réforme, dont les indicateurs nous disent que l'apprentissage de l'anglais recule, mais elle lance des idées en l'air comme ça, sans fondement, sans réfléchir. On se demande si ce n'est pas pour détourner l'attention de sa réforme ratée.»
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