Billet — Louis Lapointe

Identité, chartes et souveraineté

De la cage à la marmite à homards



En fait, Roger Tassé défend la légalité de la Charte canadienne des droits et son discours vise simplement à démontrer que même si cette charte n’est pas légitime, elle peut être juste à l’égard du Québec, alors que nous savons tous qu'elle est un affront à notre souveraineté. Dans cette perspective, si la Cour Suprême donne raison aux tenants de la Charte de la laïcité, cela rendra-t-il la Charte canadienne des droits davantage légitime aux yeux d'une majorité de Québécois?

Justice de riches pour les riches

L’exception Claude Robinson



La justice est une affaire de gros sous. Une industrie où, sauf exception, lorsque les montants en jeu sont importants, seuls les plus riches clients ont les moyens d’obtenir justice, parfois même s'ils ont tort.

CHUM: A beau mentir qui vient de loin !



Bien que je ne puisse juger de l’ensemble de l’œuvre de Christian Paire, il m’apparaît évident que ce dernier n’avait pas une connaissance intime du réseau de la santé québécois lorsqu’il a été embauché et qu’apparemment cette lacune n’a pas été comblée par la suite, puisqu’il n’a jamais respecté les règles en vigueur au sein du réseau. À cet égard, Christian Paire n’avait certainement pas toutes les connaissances et compétences voulues pour gérer le CHUM.

Les administrateurs du réseau de l’UQ ne mordent jamais la main qui les nourrit



Nommés par le gouvernement du Québec, les recteurs et membres des conseils d’administration du réseau de l’Université du Québec ne mordent jamais la main qui les nourrit. Voilà pourquoi, sous le régime libéral, les recteurs avaient complètement oublié que les étudiants de premières générations existaient, alors, qu’à l’instar du nouveau gouvernement, ils les redécouvrent à nouveau...

Un pont contre un pipeline?

Tout se paye... et cela n’est pas terminé!


Si nous avions gagné ce référendum en 1995, nous ne parlerions pas du port du foulard dans la fonction publique. Nous ne parlerions pas davantage du passage du pipeline d’Enbridge à travers le Québec et nous aurions probablement déjà un nouveau pont Champlain. Dire que l’un n’ira pas sans l’autre est une hypothèse qui a certainement traversé l’esprit de ceux qui se souviennent de 1982 et savent comment fonctionne le Canada lorsqu’il est question du Québec.

Les Grands Montréalais

Paul Desmarais et Pierre Trudeau, mais pas René Lévesque et Jacques Parizeau



Je viens de prendre connaissance de la liste de tous les hommes et les femmes qui ont été nommés Grands Montréalais depuis 1978. J’y ai trouvé Paul Desmarais et Pierre Trudeau, mais pas René Lévesque et Jacques Parizeau...

La certitude et le doute



(...) le doute subsistera toujours dans mon esprit au sujet de la culpabilité de l’ex-juge Jacques Delisle, alors que dans le cas de Guy Turcotte, je n’éprouve pas cette crainte qu’un innocent puisse être condamné, la bête noire de tous les avocats, puisque j’ai la certitude qu’il a tué ses enfants.

Vivement un antidote contre la bêtise !



On pourra, tant qu'on voudra, accuser de tous les maux la poignée d'islamistes musulmans qui habite le Québec, mais avouons, tout de même, que sans la complicité des parents, des administrations scolaires et de la Commission des droits de la personne, nous n'assisterions pas à de telles restrictions aux mœurs des jeunes filles dans nos écoles.

Le syllogisme identitaire



La crainte de Jacques Parizeau est qu’en titillant la fibre identitaire, on divise plus qu’on unit les Québécois sur la question de l'indépendance, étant clair dans son esprit que nationalisme et indépendantisme ne sont pas des synonymes. En ce sens, même si ce projet est légitime, faire du Québec une province laïque ne conduit pas nécessairement à l’indépendance. Si l’un n’empêche pas l’autre, soutenir que l’un conduit à l’autre est certainement un syllogisme.

AMF, PCAA et CDPQ

L'inquiétant silence de Jean St-Gelais



L’actuel secrétaire général du gouvernement du Québec, Jean St-Gelais, est le PDG de l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui a déclenché l’enquête sur la vente de PCAA qui a eu lieu au Québec en août 2007. Fait étonnant, le Journal de Montréal nous en apprend plus aujourd’hui, que l’AMF à l’époque, sur ce qui s’est passé à la CDPQ...

Fermer les yeux



Ainsi, Michel Arsenault aurait détourné le regard de ce qui se passait au sein de sa centrale syndicale. Alors que Montréal s’apprête à élire Denis Coderre, un autre candidat qui, comme Gérald Tremblay, préfère lui aussi détourner le regard, comment ne pas constater que ce comportement est partagé non seulement par une certaine presse qui confond leadership et jovialisme, mais également par une importante proportion de la population...

Épier, tricher, voler, brutaliser et tuer au nom de la raison d'État



Imaginez, Barak Obama épie les conversations d’Angela Merkel. En sommes-nous vraiment étonnés ? Dans cette perspective, croyons-nous vraiment que Stephen Harper n’écoute pas celles de Pauline Marois ? Alors que nous débattons depuis deux mois des sacro-saintes chartes des droits qui reconnaissent le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne, nous comprendrons tous devant l’affront américain que toutes les chartes du monde ne viendront jamais à bout de la raison d’État ...

Quitter l'enfer canadien... sans tourner le regard



À nous de choisir nos combats. Les faux débats sur la nomination des juges à la Cour Suprême et la charte des valeurs québécoise ou le seul vrai débat démocratique qui peut vraiment changer l’ordre des choses, celui sur l’indépendance du Québec. Nous ne gagnerons jamais contre le Canada en menant des batailles stériles et ce n’est certainement pas l'adoption de clauses dérogatoires qui contribuera à nous en faire sortir.

Nomination de Jacques Frémont

Les amis de nos amis ne sont pas toujours des amis...



Beaucoup de lecteurs de Vigile se sont demandé pourquoi le PQ avait recommandé la nomination de Jacques Frémont au poste de président de la Commission des droits de la personne. Le «Qui» nous indique qu’il a côtoyé tout au long de sa carrière des gens crédibles associés à la famille du Parti québécois...

Les recruteurs

Trois anecdotes qui m'ont inspiré mon roman «Bâtonnier»


J’ai connu le professeur Jacques Frémont bien avant qu’il devienne président de la Commission des droits de la personne. Il était alors à la tête du programme de formation de juges en Chine où il allait régulièrement. Une fois devenu vice-recteur, il a continué à visiter la Chine et y a même participé à une mission en compagnie de Jean Charest.

Le voile et l’uniforme



Pas plus que les parents ne peuvent imposer à leurs filles, parce qu’elles sont justement des filles, le port de vêtements religieux, pas plus l’école ne devrait imposer aux élèves le port d’un uniforme. À cet égard, la commission des droits de la personne ne devrait pas servir de caution morale pour les parents qui veulent imposer le port d’un foulard à leurs filles qui fréquentent une école.

Le devoir de classe

Si on doit aider quelqu’un, fatalement, on favorise d’abord un membre du club...


D’habitude, Yves Boisvert est moins tendre avec les péquistes. Pas de jugement lapidaire contre André Boisclair ce matin. Même l’entrepreneur Paul Sauvé a droit à un bon mot. Une chronique où c’est Duchesneau qui écope. Boisclair serait-il une exception ? Étrange… Qu'y a-t-il de commun entre l’entrepreneur Paul Sauvé, le politicien André Boisclair et le journaliste Yves Boisvert ? Ils ont tous les trois fréquenté le très prestigieux collège Jean-de-Brébeuf.

Dépendances et indépendances



On choisit tous nos dépendances. On peut le faire individuellement ou collectivement. Alors que la religion est une affaire individuelle, les choix politiques relèvent du collectif. Ainsi, les Québécois ont choisi à deux reprises de demeurer dans le Canada. Nous étions alors libres de choisir individuellement notre destin collectif.

L’illusion de la majorité



Quels que soient les résultats du présent exercice démocratique, ce sera la Cour Suprême qui aura le dernier mot. Quand ce moment surviendra, elle ne s’appuiera pas sur les valeurs québécoises pour le prononcer, mais bien sur les valeurs canadiennes. Faire cette bataille à l’ intérieur du carcan fédéral, c’est donc accepter de la perdre d’avance, peu importe la générosité de nos valeurs ou de nos sentiments.

Ces fous qui font couler le sang



Comme quoi, les médias peuvent faire dire à peu près n’importe quoi aux événements… Quand un anglais manifestement raciste fait couler le sang d’innocents, ça ne peut être que le geste isolé d’un fou sorti du bois. Quand un fou asperge de sang de cochon une mosquée en région, loin d’être un geste isolé, ça ne peut être que la faute des gens des régions et du gouvernement.

Quand les valeurs démocratiques se font lois



Sans l’adoption de lois, les droits ne peuvent évoluer à la même vitesse que la société. Il est donc faux de prétendre que les valeurs d’une société évoluent sans qu’on ait besoin d’en reconnaître les effets dans les lois. L’expérience de la progression des droits des femmes au cours du dernier siècle en constitue la plus éloquente démonstration. Ainsi, les femmes n’auraient jamais acquis le droit de vote si les gouvernements n’avaient pas adopté de loi en ce sens. Elles n’auraient jamais été les égales juridiques de leurs époux sans les modifications apportées au Code civil.

De l’hypocrisie à la fiction juridique



Loin de consacrer l’égalité des hommes et des femmes, les chartes hiérarchisent plutôt les droits et libertés qui y sont reconnus en proclamant la « suprématie » de Dieu et en déclarant que les « distinctions, exclusions et préférences » pratiquées par les groupes religieux sont réputées non discriminatoires. Il serait donc plus juste de dire que la discrimination à l’encontre des femmes est une loi divine consacrée par les chartes !

Une charte discriminatoire



La discrimination des femmes dans la religion au Québec serait-elle de la nature d’un héritage patrimonial comme le crucifix à l’Assemblée nationale ou la prière au conseil municipal de Saguenay? Peut-on légitimement parler d’égalité des hommes et des femmes au Québec lorsque notre propre Charte des droits et libertés tolère que les femmes puissent être discriminées au nom de pratiques religieuses héritées du Moyen-Âge?

Du soldat Delisle à Richard Henry Bain

Le SCRS savait que le soldat Delisle était un espion, mais n’a pas averti la GRC


Une dépêche de la presse canadienne du 26 mai dernier a immédiatement attiré mon attention. On y révélait que le SCRS avait laissé un espion vendre des renseignements de l’armée canadienne à la Russie sans qu’elle n’en informe la GRC.

Une prière pour la Cour d’appel

"Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu."


Une autre preuve que la séparation des pouvoirs est un principe qui souffre beaucoup au Canada... La Bataille de Londres n’était pas une exception !

La traque



La chute du roi Vaillancourt était programmée depuis longtemps. Fuites, reportages-chocs dans les médias, enquêtes policières et arrestation. Même modus operandi que celui utilisé à Montréal pour les Accurso, Zampino et cie. Comme si on les avait traqués pour les amener à faire des erreurs ou à obtenir des aveux de proches collaborateurs.

La chasse aux dons illégaux est ouverte



Les récentes révélations de Gilles Cloutier au sujet de présumés dons illégaux versés à Guy Chevrette via un ami auront probablement un effet domino sur la suite des témoignages recueillis à la commission Charbonneau. Je connais des organisateurs péquistes qui connaissent bien les trucs de leurs adversaires. Gilles Cloutier en a révélé un premier. Un autre système moins connu est l’utilisation de personnels de cabinets professionnels...

Constitution de 1982

On ne peut pas légitimement imposer au Québec ce qui n’est pas légitime



Si les jugements de la Cour Suprême ont un sens et ont force de loi, on doit donc conclure que non seulement les bases de l’édifice constitutionnel canadien au Québec ne sont pas légitimes, mais que tout l’édifice au complet ne l’est pas.

Servir la justice



Qui protège le public lorsque le Barreau préfère inviter ses membres à la prudence plutôt que de poser toutes les questions qui s’imposent devant des événements aussi graves ? Quelle est la valeur d’une enquête de la Cour Suprême sur ses propres agissements ? Qui défend la justice lorsque ceux qui en ont la responsabilité préfèrent se taire ?

La triade



Peut-on vraiment parler de démocratie lorsque le quatrième pouvoir ne s’émeut plus devant l’apparente collusion qui existe entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire ? Dans cette perspective, la concentration des médias et le pouvoir croissant des nababs qui les dirigent auprès des gouvernements n’augurent rien de bon pour l’avenir de la démocratie.