Dans les journaux de ce matin, le Devoir et la Presse, Joseph Yvon Thériault, professeur d’université et Me Jean-Claude Hébert, avocat, reprennent le même credo. L’égalité des hommes et des femmes serait protégée par les chartes.

Ils oublient que la suprématie de Dieu est enchâssée dans la Charte canadienne à son préambule et que la Charte québécoise déclare à son article 20 que sont réputées non discriminatoires les distinctions, exclusions et préférences pratiquées par les groupes religieux.

Cela permet à un juge de dire que la prière du Conseil municipal de Saguenay n’est pas une prière et qu’interdire à une femme de devenir ministre du culte n’est pas de la discrimination.

Ce qui signifie dans les faits que les femmes sont les égales de l’homme sauf lorsqu’une religion décrète le contraire.

Les jésuites qualifient ce procédé intellectuel de restriction mentale, les avocats de fiction juridique et les professeurs d’université d’exception qui confirme la règle.

On pourrait certainement appeler cela de l’aveuglement volontaire ou plus simplement de l’hypocrisie !

Contrairement à ce qu’avancent messieurs Hébert et Thériault, loin de consacrer l’égalité des hommes et des femmes, les chartes hiérarchisent plutôt les droits et libertés qui y sont reconnus en proclamant la « suprématie » de Dieu et en déclarant que les « distinctions, exclusions et préférences » pratiquées par les groupes religieux sont réputées non discriminatoires.

Il serait donc plus juste de dire que la discrimination à l’encontre des femmes est une loi divine consacrée par les chartes !

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Une charte discriminatoire

Peut-on légitimement parler d’égalité des hommes et des femmes au Québec lorsque notre propre Charte des droits et libertés tolère au nom des valeurs démocratiques, de l’ordre public et du bien-être général des citoyens du Québec que les femmes puissent être discriminées au nom de pratiques religieuses héritées du Moyen-Âge ?