Comme dirait Guy A. Lepage, la question qui tue: est-ce que le Parti
Québécois sert toujours les indépendantistes et leur cause ou ce sont les
indépendantistes et leur cause qui servent le Parti Québécois?
Les récentes discussions qui ont eu lieu sur Vigile m'amènent à me poser
des questions. Est-ce que les indépendantistes qui donneront leur voix au
Parti Québécois le 8 décembre le feront vraiment par conviction? Est-ce
qu'ils voteront pour le PQ ou contre les Libéraux? Est-ce qu'ils le feront
parce que c'est le seul parti actuellement aspirant au pouvoir qui ait déjà
parlé d'indépendance, même si en ce moment, concrètement, c'est loin d'être
une priorité pour le PQ? Est-ce qu'on peut vraiment continuer de lier de
façon indissociable le Parti Québécois au projet d'indépendance du Québec?
Sur cette dernière question, permettez-moi d'en douter. Il ne s'agit pas
ici de d'appeler au boycott du PQ ou même des élections en tant que tel; il
s'agit plutôt, en tant qu'indépendantistes, de franchement faire le point
par rapport à nos «outils».
Parce qu'en effet, le Parti Québécois n'est rien d'autre pour notre cause
qu'un simple outil de combat électoral. Le devoir de ce parti ne consiste
pas à prendre le pouvoir et prouver qu'il peut faire un bon gouvernement en
tant que souverainiste: cela a déjà été prouvé à maintes reprises. Son
devoir n'est pas plus d'empêcher le PLQ, dont les idées et orientations
sont légitimes et qui offre un choix comme un autre à la population, de
prendre le pouvoir. Son devoir n'est pas de gouverner le Québec selon une
idéologie donné. Son devoir est plutôt de faire la promotion de
l'indépendance et de la réaliser, après quoi il pourra se dissoudre ou
continuer de s'opposer aux idéologies des autres partis; cela m'est bien
égal.
Les sondages
Le 26 mars 2007, le Parti québécois a obtenu 28,35% comme résultat aux
élections générales. La logique PQ = Souveraineté a alors eu pour effet de
donner l'impression que l'idée de souveraineté s'est effondrée. En février
2007, l'appui à la souveraineté était de 48±3,1%, pour passer à 41±3,1% à
la fin de mars. Puis, un sondage paru en juin 2007 donnait 32% au OUI,
«confirmant» la «tendance».
Cependant, depuis mai 2007, la question posée lors des sondages est passée
de «Si un référendum avait lieu aujourd‘hui sur la même question que celle
qui a été posée lors du dernier référendum de 1995, c‘est-à -dire sur la
souveraineté assortie d‘une offre de partenariat au reste du Canada,
voteriez-vous OUI ou voteriez-vous NON?» à «Si un référendum avait lieu
aujourd‘hui vous demandant si vous voulez que le Québec devienne un pays
souverain, voteriez-vous Oui ou voteriez-vous Non?».
Nous savons à quel point le libellé d'une question est important et
comment il influe sur les réponses des gens dans les sondages, j'en ai fais
l'expérience en tant que sondeur (toutefois, dans un référendum, on parle
tellement des deux options que le libellé perd de l'importance).
Considérant qu'après la réalisation de l'indépendance, des négociations et
des ententes sont inévitables entre le Québec et le Canada,
particulièrement au niveau économique (pour le reste c'est moins sûr), nous
pouvons assumer que les résultats des sondages avec la première question
sont plus représentatifs de la volonté des québécois.
Conclusion? L'appui à la souveraineté n'a jamais subi de lourde chute à
moyen et long terme. Ce sont les médias et le PQ qui ont transporté une
telle idée, ce dernier pour tenter d'expliquer sa défaite. Oui, à court
terme il y a eu baisse, soit durant la campagne, alors qu'on promettait un
référendum à une population qui n'en voulait pas. Cette défaite est donc à
la fois attribuable au vote de contestation en faveur de l'ADQ, dont
l'autonomisme semblait un bon compromis pour certains, à l'emphase mise sur
le référendum, au point d'en devenir référendiste, et à l'image de
Boisclair. Cette défaite n'était pas la défaite de la souveraineté, mais
celle du PQ, et elle ne justifie en rien l'attitude actuelle de ce
dernier.
La dispersion: un symptôme
Certains blâment et accusent même de fédéralisme les indépendantistes qui
quittent le PQ et appuient d'autres partis favorables à l'indépendance.
Cependant, qui faut-il réellement blâmer? La dispersion des
indépendantistes vers d'autres partis n'est pas le résultat d'un complot
fédéraliste ou d'un caprice généralisé de la part de «purs et durs»
frustrés; c'est plutôt le symptôme du lien de moins en moins solide entre
le projet d'indépendance et le Parti Québécois. Les dirigeants de ce
dernier parlent de tout sauf de l'indépendance, si ce n'est d'un
insignifiant document de deux pages et de l'idée, pas le projet,
d'indépendance. On le voit bien sur les pancartes électorales, où Mme
Marois a la tête dans les nuages, représentant bien le manque de concret au
niveau de la question nationale.
Maintenant, depuis l'avènement du PQ jusqu'à récemment, le Québec a
toujours maintenu une logique électorale souverainiste vs fédéraliste, à
l'instar d'ailleurs dans le monde, où il existe une logique plus à gauche
vs plus à droite. Or, la perspective de l'indépendance étant écartée, ne
serait-ce que temporairement, la logique électorale se réoriente
partiellement vers la lutte idéologique. Ainsi, les indépendantistes se
mettent à appuyer le parti qui représente le mieux leur vision de
gouvernance respective. Un bon exemple se trouve à l'ADQ: alors qu'en 2007
ce parti a récolté ses sièges sur la base de son nationalisme et son
autonomisme, il base sa campagne de 2008 sur des arguments idéologiques de
droite. Ainsi, 70% des solidaires, 33% des adéquistes et 10% des libéraux
répondent OUI à la question sans partenariat explicite.
Inciter le débat gauche vs droite est probablement la chose la plus
nuisible à l'indépendance et au PQ même. La seule façon de ramener les
indépendantistes au PQ est de ramener la question nationale au centre des
préoccupations de ce parti. De plus, ce n'est pas en incitant une confiance
aveugle en Mme Marois que l'on convaincra qui que ce soit.
Toutefois, certains affirment que vu que les préoccupations des québécois
se situent au niveau de la santé, l'éducation et l'économie, le PQ doit
s'orienter vers ces préoccupations en priorité pour prendre le pouvoir et
ensuite faire ce qu'il veut dans le cadre de ces priorités, peut être même
un référendum. Cela revient à prendre ces préoccupations pour cause et
reformuler les priorités du parti en conséquence. On fait avec le contexte.
Eh bien, cette stratégie, en plus d'être imprégnée de démagogie, est
biaisée.
En effet, ces préoccupations ne sont pas des causes, mais des
conséquences. Denis Monière écrivait en 2007 « […] qu’une option qui est
absente du débat public s’efface de la conscience collective. Si
l’indépendance n’est pas à l’ordre du jour et ne fait pas partie des choix
crédibles offerts à l’électorat, les thèses des fédéralistes s’imposeront
dans l’esprit des Québécois.» Thèses autonomistes en l'occurrence. Ainsi,
en minimisant l'importance de l'indépendance, le PQ a causé la chute de la
souveraineté au 14e rang des préoccupations des québécois, comme le dévoile
le sondage CROP effectué pour la première partie du mois de novembre.
Autre fait éloquent, des cinq premières préoccupations des péquistes, la
souveraineté n'y figure pas.
Plus troublant encore, le sondage mené par CROP pour le mois d'octobre
2008 nous apprend qu'après répartition, 71% des répondants ayant
l'intention de voter pour le PQ voteraient OUI à un référendum (!).
Considérant la marge d'erreur, ils sont aussi nombreux proportionnellement
qu'à Québec Solidaire. Je vous laisse faire le simple calcul de la
proportion de péquistes ayant l'intention de voter NON....
Le vote «par défaut»
En tant qu'électeur de la circonscription de Bourget, j'avais à voter lors
des élections partielles du mois de mai 2008 alors que Maka Kotto se
présentais pour le PQ. En l'occasion d'un événement organisé par le Forum
Jeunesse du Bloc Québécois le printemps dernier à Montréal, j'ai eu
l'occasion de discuter avec un membre du Parti Québécois. En lui faisant
part de mes préoccupations concernant le tract distribué par l'équipe de M.
Kotto, où il n'y avait absolument aucune mention ou allusion à la
souveraineté, il m'apprit qu'il ne prenait pas le peine de jeter un coup
d'oeil sur la publicité faite par le parti, son choix étant déjà fait et
évident de toute manière.
Ici, je ne cherche pas à généraliser une anecdote; je tiens simplement à
souligner l’attitude de certains militants qui ne prennent pas le temps de
se questionner sur une potentielle dérive de leur parti, qui semble de
toute évidence tenter de séduire des fédéralistes. Une telle attitude de
confiance aveugle peut s'avérer dangereuse.
Le plan Marois
Sur le site du Parti Québécois, on peut lire: «La souveraineté du Québec
est l’objectif premier du Parti Québécois.» Pourtant, sur la page
d'accueil, des six thématiques présentées en onglets, la souveraineté
arrive en dernier, après l'économie, l'environnement, la famille, la santé
et l'éducation. Même chose lorsque l'on clique sur l'onglet «Le
plate-forme», où l'on comprend alors par la numérotation qu'il s'agit en
effet de la priorité numéro 6. Incohérence ou hypocrisie? Ni l'une ni
l'autre; ce qu’il y a à comprendre c’est que la souveraineté est un
objectif qui ne presse pas, même si cela demeure l'objectif numéro un...
Bref, au lieu de plonger dans le symbolisme, discutons un peu de concret,
soit les neuf engagements pris par le PQ concernant la souveraineté.
6.1. Adopter une constitution et instituer une citoyenneté québécoise
Rien de mieux pour un Québec fort dans un Canada uni. Aussi, je ne vois
pas la différence avec l'ADQ sur ce point, la plate-forme ayant remplacé le
programme.
6.2. Faire progresser la nation québécoise
Défendre la souveraineté législative exclusive du Québec dans ses
champs de compétence
Se battre pour récupérer tous les pouvoirs que les Québécois
considèrent comme essentiels pour préserver leur identité, continuer à
défendre leurs intérêts et assurer leur avenir : la langue, l’immigration,
la culture, les communications et les relations internationales reliées à
nos champs de compétence.
Mettre un terme aux empiètements répétés du fédéral et réclamer les
points d’impôts qui s’ensuivent.
Prendre l’initiative dans des domaines de juridictions partagées.
Mettre fin au prétendu pouvoir fédéral de dépenser.
Encore une fois, un tel discours tient plus de l'autonomisme que de
l'indépendance. Au fond, l'étapisme référendaire semble avoir été remplacé
par un étapisme nouveau genre. De plus, avec un gouvernement fédéral de
plus en plus centralisateur, je me permets de douter des résultats alors
qu'un gouvernement péquiste aura cinq éléments plus importants à régler en
même temps...
6.3. Renforcer le statut de la langue française
Les solutions proposées sont intéressantes et pertinentes à court et moyen
terme. Toutefois, elles ne vont pas assez loin.
6.4. Placer les arts et la culture au cœur de notre projet
Intéressant et concret.
6.5. Assurer la pleine intégration des immigrants au Québec
Très intéressant. J'aurais aimé en savoir plus.
6.6. Lutter contre le racisme et la discrimination
En quoi est-ce un geste de souveraineté?
6.7. Consolider l’enseignement de l’histoire nationale
Encore une fois ce point n'est pas à sa place quoique pertinent dans le
domaine de l'éducation. À moins que la thématique 6 soit renommée
Affirmation nationale.
6.8. Ouvrir le dialogue de nation à nation avec les premières nations et
les Inuits
Les idées sont bonnes, mais je commence sérieusement à penser que tout
ceci devrait figurer sous une thématique se nommant Nation au lieu de
Souveraineté.
6.9. Intensifier nos relations internationales
Tout ça dans une province…
Eh bien je dois dire que si le PQ est capable d'obtenir tout ça dans le
cadre provincial, j'applaudirai et je me dirai probablement que
l'autonomisme était effectivement la solution.
Maintenant, en ce qui concerne la stratégie d'accession à l'indépendance,
j'ai eu l'occasion de lire plusieurs défenseurs de Mme Marois qui affirment
qu’elle s'est débarrassée de l'obligation de tenir un référendum à court
terme; elle ne s'est pas débarrassée en soi du référendum, elle l'a
simplement repoussé. Eh bien, le problème reste entier: si on a pas à faire
avec un référendum maintenant, ce sera plus tard, donnant ainsi tout le
temps aux libéraux de profiter de la logique d'alternance pour reprendre le
pouvoir à quelques reprises encore en attendant un référendum qui se fera
vraisemblablement encore voler et dont la question et le seuil de majorité
«acceptables» seront déterminés par Ottawa. Aussi, dois-je rappeler que
suite aux premiers mandats du Parti Québécois, le Parti Libéral prit le
pouvoir pendant une dizaine d’année avant d’arriver à un référendum dont
nous connaissons les résultats?
De plus, prétendre attendre que les Québécois soient prêts (autre formule
pour les conditions gagnantes) me rend perplexe; se fier sur des sondages
commandés par des médias fédéralistes pour ramener le référendum à l'ordre
du jour c'est plutôt douteux comme stratégie.
Un espoir éternel et inébranlable
J'aimerais que l'on m'explique comment c'est possible d'encore croire que
le PQ et Mme Marois peuvent changer de cap et remettre la souveraineté à
l'ordre du jour. Après s'être débarrassé du programme du parti, avoir remis
le SPQ-Libre à sa place et avoir provoqué la démission de Jean-Claude
St-André, je ne vois pas comment ce parti peut changer son discours. En
laissant Marois prendre le contrôle de ce parti, nous avons fait un choix;
il faut maintenant assumer ce choix ou affirmer notre désapprobation de
façon concrète.
En conclusion
Le behaviorisme dit que tout comportement est conditionné par des
renforcements, dont les renforcements positifs augmentent la probabilité
d'un comportement donné. Si nous votons pour le Parti Québécois avec
l'attitude qu'il a présentement, chaque vote aura l'effet d'un renforcement
positif, confortant le PQ dans ses orientations. La meilleure façon de dire
au PQ qu'il a raison est de voter pour lui et vice-versa. À vous de juger
comment utiliser votre voix par rapport à vos convictions, si seulement
vous votez par convictions.
- Antonis Labbé
PS: Je sens déjà les accusations venir de part et d'autres, se demandant
pourquoi je n'attaque pas plutôt l'ADQ et le PLQ. Eh bien je considère
m'adresser à des indépendantistes convaincus et, par conséquent, je n'ai
personne à convaincre que l'ADQ et le PLQ ne font pas l'affaire. Je le
sais, vous le savez, voilà. Ce sont les débats qui font avancer les choses.
Se flatter la «bédaine» en se répétant à quel point les autres partis font
dur, c'est une perte de temps. Allez plutôt sur Cyberpresse pour prouver
que le maintient du PLQ au pouvoir n'est pas une bonne chose pour le
Québec.
http://www.vigile.net/Que-faire-du-Parti-quebecois
http://pdf.cyberpresse.ca/lapresse/complement.pdf
http://www.pq.org/plate-forme/souverainete/determination-gouvernement-nation-quebecoise
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
Convictions, stratégie et indépendance
Comme dirait Guy A. Lepage, la question qui tue: est-ce que le Parti Québécois sert toujours les indépendantistes et leur cause ou ce sont les indépendantistes et leur cause qui servent le Parti Québécois?
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4 commentaires
Archives de Vigile Répondre
18 novembre 2008@ M. Archambault
Ce que vous dites serait valable dans la mesure où le Parti Québécois proposerait concrètement la souveraineté. Or, ce qu’il propose n’est qu’une forme d’autonomisme déguisé sous la thématique de souveraineté.
Si on veut vraiment s’attarder sur la symbolique et le renforcement d’idée comme vous en faites mention, il faudrait plutôt voter en bloc pour un parti qui offre concrètement la réalisation de l’indépendance. Il n’y a pas de lien entre l’affaiblissement de l’idée d’indépendance et le rejet d’une plate-forme essentiellement basée sur l’économie, l’éducation et la santé.
En fait, c’est le Parti Québécois même qui fait mal à ce projet d’indépendance en entretenant malhonnêtement, voire hypocritement, un lien avec ce dernier dans l’objectif premier de conserver un électorat acquis par aveuglement ou qui se voit pris en «otage» par le vote stratégique, tout en attribuant immanquablement ses déboires à un affaiblissement (imaginaire) de ce projet.
En ce qui concerne l’effet d’une réélection sur le comportement du PLQ, cela ne fera que les conforter dans leurs positions; un peu normal, vu qu’ils auront été élus. On pourra toujours attribuer leur victoire à la dispersion du vote; ce qui rend le PQ encore plus coupable de la situation actuelle, comme je l’ai déjà expliqué, et plus on va attendre, plus on aura à faire avec des gouvernements libéraux. Il faut de l’unité au sein du mouvement indépendantiste et je souhaite tout aussi ardemment que tout le monde ici me tromper au sujet de l’impossibilité d’un changement de cap de la part du PQ sous Pauline Marois. Pourtant, jusqu’à maintenant, tout indique que c’est mal parti.
Pour terminer, je tiens à préciser que je n’incite pas à voter ou non pour le PQ. Je tiens simplement à sensibiliser les électeurs indépendantistes sur l’impact de leur vote par rapport à leurs convictions. Si vous êtes confortables avec la situation actuelle au PQ en tant qu’indépendantiste ou si marcher sur vos convictions vous convient, tant mieux pour vous et le PQ.
- Antonis Labbé
Archives de Vigile Répondre
18 novembre 2008Il nous arrive à tous de ne plus trop savoir quoi penser ou comment voter, surtout sachant que le bateau du PQ est le mieux équipé, qu'il navigue depuis un bon moment déjà, que l'équipage a acquis une longue erxpérience de la mer et que si le capitaine et ses lieutenants le désiraient vraiment, ils serait encore capables de nous mener à bon port.
Malheureusement, le capitaine a changé de cap, les lieutenants se branlent dans leur cabine, et le bateau n'a plus de voile.
Archives de Vigile Répondre
18 novembre 2008Vous conclez :
« Le behaviorisme dit que tout comportement est conditionné par des renforcements, dont les renforcements positifs augmentent la probabilité d’un comportement donné. »
Effectivement. En favorisant l'élection d'un gouvernement fédéraliste, vous renforcez l'idée que ce gouvernement a toute les raisons d'affirmer :
- que la souveraineté n'a pas l'appui qu'il faut ;
- que la détermination supposée affaiblie du PQ, même ça, ne passe pas ;
- que le fédéralisme est la vraie et la seule solution ;
- que les souverainistes sont divisés et qu'il ne pourront jamais être crédibles ;
- etc.
La réélection du PLQ les renforcera dans leur détermination :
- à enfoncer les souverainistes ;
- à imposer toujours plus de canadianisation du Québec, puisqu'au pouvoir, ils diposent de tous les moyens pour le faire, ceux non seulement de leurs ressources partisanes mais aussi de celles de l'État, celles de deux États, celui du Canada et celui du Québec ;
- etc.
Voilà l'alternative à vouloir faire du négatif renforcement positif à l'égard de la souveraineté de l'État du Québec en n'étant pas uni derrière le PQ de Pauline Marois.
Du renforcement positif à l'égard des canadianisateurs.
Est-ce bien cela que nous voulons ? Vraiment ?
Votons en Bloc pour le PQ de Pauline Marois, c'est ce renforcement positif de la détermination du peuple souverain du Québec à exister, contre la canadianisation du Québec qu'il nous faut.
Archives de Vigile Répondre
18 novembre 2008En 2003,lors de l'élection générale, les 25 priorités du Parti québécois - voir la plate-forme électorale que je conserve précieusement pour confondre les incrédules - était disposée dans le programme sur une page 8 1/2 par 11. La page comportait 25 carreaux dans lesquels étaient écrites les dites priorités.
Imaginez à quel endroit Bernard Landry et son équipe avaient placé la souveraineté du Québec? Au 25e carreau. TOUTE UNE PRIORITÉ !
Le PQ n'a donc pas changé. Il fait de la souveraineté sa bougie d'allumage, quand ça lui tente et quand ça pourrait éventuellement lui donner des votes. Et comme ce n'est jamais le temps de le faire, la bougie s'est éteinte d'elle-même.
P.B.