Ça fait mal, très mal, ce qui s'est produit le 2 mai dernier. Tellement mal qu'on essaye de comprendre, de rationaliser, de théoriser sur le pourquoi de toute cette situation inimaginable. Ces jours, semaines et mois qui suivront nous forceront à réfléchir, prendre du recul, réévaluer nos stratégies. Pendant ce temps, d'autres s'apprêtent aller au front et commencer l'ultime combat. Nous venons de subir une défaite, ils sont sur le point de connaître une victoire.
Je parle ici des écossais qui sont présentement en plein jour de vote en l'occasion d'une élection générale du Scottish Parliament.
Souveraineté et Écosse en bref
En 1707, l'Écosse a dû subir l'Acte d'Union, entente si impopulaire qu'elle fut signé secrètement et pendant l'application de la loi martiale. Ce n'est qu'entre la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle que les thèses autonomistes se développèrent. Puis arrivèrent les fameuse années 60 où l'indépendance gagnait de plus en plus de terrain. Le Scottish National Party, l'équivalent du Bloc ici, alors en faveur de l'indépendance complète de l'Écosse, remporta un premier siège en 1967.
En 1979 eu lieu un premier référendum où 51,6% des électeurs ont voté, non pas pour l'indépendance, mais simplement pour former un parlement Écossais. Toutefois, le résultat ne satisfaisait pas la condition, très contestée d'ailleurs, que le oui devait remporter au minimum 40% de l'électorat inscrit. Londres décida donc de ne pas donner suite au Scotland Act 1978. Il a fallu attendre jusqu.en 1997 pour un deuxième référendum, celui-ci gagnant à 74%, soit 45% considérant le taux de participation. L'élection de la législature écossaise eu lieu en 1999, un première depuis 1707.
Même combat?
Le SNP, cette fois l'équivalent du Parti Québécois, prit le pouvoir en 2007 en tant que gouvernement minoritaire, avec un seul siège de plus que le Labour Party. Sa plate-forme contenait entre autre la tenue d'un référendum sur l'indépendance, mais l'opposition des autres partis a repoussé l'échéance au delà du mandat accordé au SNP.
Or, aujourd'hui même, une élection générale a lieu en écosse et ce parti, qui a reçu 0.7% d'appui de plus que le Labour en 2007, avait une avance d'environ 10% dans les derniers sondages. Le référendum est plus que jamais à l'agenda et certains médias ont même parlé de possibilité de gouvernement majoritaire ou même d'une potentielle coalition avec les verts.
Le parcours des écossais et celui des québécois sont si différents et pourtant je partage cet espoir des militants écossais en cette soirée historique; alors qu'au Québec on parle des incompétents du NPD et de l'horreur qui nous attend pour les 4 prochaines années, un peuple est en train de faire un choix. Je vous invite donc à suivre la situation, ça risque de devenir intéressant.