Les 400 ans de Québec

Quand la fête cache la fuite intérieure

Lettre ouverte d’un souverainiste montréalais aux fédéralistes du Grand Québec

Québec 400e - imposture canadian

Bonjour à vous. Fêtez ce que vous voulez en ce 400e anniversaire de
Québec, moi je fête, enfin je souligne, la tristesse dans l’âme et encore
un peu de rage au cœur, la trahison dont vous vous êtes rendu coupables envers Louis de Buade, comte de Palluau et de Frontenac.
Je parle de trahison sans gène, mais en toute retenue. Je sais que vous
n’aimerez pas. Mais je dois quand même vous le dire. Pour avoir au moins la consolation d’avoir été honnête par-devers moi, comme dirais Monsieur de Beaulieu, comte des Trois-Pistoles. Je souffre du mal terrible de celui qui n’arrive pas à se résigner. Je veux encore durer comme francophone d’Amérique… Ouvert sur le monde, moderne, accommodant, multilingue, et tout
ce que vous voudrez…
Les chanceux ayant un peu de culture historique savent bien que Frontenac
fut promu le 6 avril 1672, 6 mois après le mariage de mon ancêtre à Québec,
gouverneur et lieutenant général de la Nouvelle-France. Dans le cadre de
ses fonctions, au printemps suivant de 1673, le 28 mars, M. de Frontenac
passe un règlement de police afin de mieux organiser la vie communautaire
et « urbaine » de la ville de Québec. Contenant une bonne trentaine
d’articles, 31 en fait, ce règlement se termine par l’expression d’une
vision, d’un rêve. M. De Frontenac disait de son règlement que tous les
articles en avaient été faits pour la ville de Québec, «qui est la première
du pays et qu'on doit essayer de rendre digne de la qualité qu'un jour elle portera sans doute de capitale d'un très grand empire»!
Or, qu’est devenu ce grand rêve de M. De Frontenac?
Financé principalement par le gouvernement fédéral canadien, anglophone et colonisateur, multiculturalisme oblige, Québec, la capitale rêvée, fête ses
400 ans hors de l’Histoire, hors de l’espoir et hors du pouvoir. La fête
devient une sorte de fuite intérieure. Ouverte à tout, mais dans le déni
politico-historique, cette fête est devenue la Fête de personne. Elle se
contente de multiplier activités festives et spectacles désincarnés d’un
ensemble cohérent et unificateur. Fuite donc vers un avant déraciné et
coupable où règne le reniement de soi, le complexe accusateur,
l’accommodant du minoritaire, le chantage idéologique et financier et quoi encore.
En 1980, en votant « Non » au référendum, Québec refuse de devenir la
capitale d’un pays pour demeurer celle de la province d’un des deux peuples
fondateurs du Canada. Croyait-on! Charmée par les Trudeau, Chrétien et
consorts, elle sera vite trahie par le rapatriement unilatéral de la
constitution maintenant canadienne, mais jamais québécoise de 1982. Au
référendum de 1995, alors que sa population est à 97% francophone, elle
donne un résultat nettement inférieur à la moyenne des francophones du
Québec. Subjugué par des leaders politiques, économiques et médiatiques
manipulateurs, faisant passer leurs intérêts personnels pour ceux des gens
qu’ils trompaient, ce vote du grand Québec fut déterminant. Elle restera
donc la capitale d’une province devenue province comme les autres,
rapetissée, au pouvoir diminué et davantage minoritaire. Le vote ethnique
n’y est pour rien de rien! Il en est bien différent pour l’argent et la
tromperie. Lors des dernières élections fédérales, enfoncée davantage, elle
donne le pouvoir aux fédéralistes, surtout conservateurs. On lui fait
croire qu’elle est la capitale d’une nation. (Sic). Mais dans le Canada.
Mais sans pouvoir. Mais sans contenu. Et on la finance en conséquence.
Après tout, tout se monnaye! Sur la scène provinciale, elle s’éloigne
encore plus du rêve de Frontenac, elle se tourne alors vers l’Action
démocratique qui la charme avec une orientation politique dite autonomiste
dont on cherche encore l’ombre du bout de la queue d’une signification
quelconque. C’est la victoire et la grandeur du perdant. Que fera-t-elle
demain de ce rêve de monsieur De Frontenac et de tous les souverainistes
québécois, dont ceux et celles du Grand Québec à qui j’offre toute ma
sympathie?
Vous voyez, moi c’est cette trahison qui me saute au visage en ce 400e de
Québec. Cette trahison moderne qui rappelle celle du commerçant Jean Duval
voulant assassiner Champlain dès 1608. Et je ne parle pas de celle
d’Étienne Brûlé qui passa du côté des frères Kirke en 1629 contre
Champlain. Et que dire de celle de Cugnet, avocat de Québec, écrit De
Lagrave, qui indiqua à Wolf le passage de l’Anse au Foulon. Lui et certains
pilotes de vaisseaux français passés dans le camp ennemi. (Est-ce génétique
?) Et Vergor le dormeur. Et Bougainville l’incompétent. Et Ramezay le
lâche! Avec toutes ces trahisons, en actes fondateurs, pas étonnant que la
fête d’aujourd’hui se trahit elle-même en ignorant son essence historique!
Pourtant, j’aime Québec et ses habitants. Sans doute la plus belle ville
d’Amérique à son échelle. Mais elle est aussi la bien petite capitale «
sans ambassade » d’une nation ridiculisée, vide politiquement dans sa
reconnaissance officielle et rendue incapable d’assumer son passé, son
présent et un certain futur qui lui ressemblerait davantage.
Fêtez, fêtez, fêtez, en restera-t-il encore quelque chose dans quelques
décennies? Dansez avec M. McCartney en attendant. Lui aussi je l’adore et
je lui souhaite la bienvenue. Moi je fêterai Félix, à Montréal. Ce Félix
qui vous fait si peur même vingt ans après sa mort, vit encore ici. Pour
moi c’est capital!
par Denis Gaumond
_ Descendant de Robert Gaumond, marié à Québec le 26 octobre 1671. Originaire de Paris et bon ami du gouverneur Frontenac.
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10 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    23 juillet 2008

    Monsieur Vaive,
    L’esprit de clocher. J’ai grandi dans des petites municipalités à l’esprit de clocher(années50-70) : Plessisville donne des coups de becs sur ses satellites Laurierville, Lourdes, Ste-Sophie mais jalouse sa « métropole » régionale Victoriaville qui tente de saisir le train des rieurs aux dépens de Drummondville… « Pecking order », disent les gens d’Innverness, les Irlandais de la région, pour décrire la hiérarchie de domination dans les troupeaux de volailles. L’esprit de clocher, disais-je, s’est incrusté à Québec, constamment humiliée par les radios montréalaises dans la vieille rivalité du hockey Canadiens/Nordiques. Montréal, une coalition de gens issus des régions québécoises, feint d’ignorer son état famélique, la décrépitude de ses infrastructures depuis que le Canada la déculotte au profit de Toronto, et se prend parfois encore pour une « métropole » et ses petites vedettes radiophoniques aiment partager avec Québec son esprit de clocher. Mais le plus petit étant toujours jaloux du plus grand, on le voit dans notre lutte inégale contre le ROC, il est souvent confiné à la révolte, aux gros mots, à la bravade. Si Montréal adopte une position de défense contre l’invasion anglaise, Québec va automatiquement la braver en se croyant immunisée. Juste pour narguer les Montréalais, dans la foulée des radio-poubelles régionales, ils vont bomber le torse pour se montrer accueillants à l’anglais : Pascale Picard Band, parades militaires Canadian, accueil de la GG à la Citadelle, vente du comité 400ième aux fédés…
    L’exemple le plus choquant de cette jeunesse déboussolée nous a été rapporté de la colonne de Martineau dans les messages au texte « Sus à Michaëlle Jean », de B. Desgagné :
    · Et pendant ce temps, qu’en pense notre belle jeunesse ?
    Lu aujourd’hui dans la colonne de Martineau (qui dit en avoir reçu de semblables en quantité) :
    Yannick Gagné :"... le genre de monde qui achètent des CD de Daniel Bélanger pis qui disent que c’est bon. Des Pierre Curzi, des Luck Mervil, des Chloé Sainte-Marie, qui est plate et ennuyante... Qui aime ces artistes-là ? Moi, j’en connais pas ! Tous ces maudits artistes qui utilisent leur statut de vedette pour ploquer leurs idées : la langue, la souveraineté, la francophonie, toujours la même marde ! Vous connaissez des gens autour de vous qui achètent des disques de Loco Locass ? Pourtant, ils sont toujours à la télé ou la radio ! C’est le cas de 90% des artistes québécois..."
    Martineau : Je me demande si l’équivalent existe en dehors du Québec. Des Français qui détestent la langue et la culture françaises, des Espagnols qui détestent la langue et la culture espagnoles...
    ET nous, ici, nous croyons encore avoir une relève pour notre lutte ? Nous dormons déjà dans le formol...
    Y’a des Yannick qui ne sont jamais devenus adultes. Et pas seulement dans la région de la Capitale Nationale.
    Clocher. Immaturité politique.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 juillet 2008

    Bien voilà monsieur Adrien...., les québécois de la région de Québec ne savent-ils pas ce qui se passe à Montréal et dans l'Outaouais? Ils n’écoutent pas les reportages au quotidien de l'actualité politique de partout au Québec? Vivre-t-ils dans un monde différent du nôtre?
    Cela n'explique pas ce genre de comportement. Il doit y avoir une culture qui est très différente de la nôtre. Mais qu'elle est cette culture pour qu'elle rejette la situation politique et culturelle du reste du Québec.? Vous pouvez me l'expliquer?
    J'aime bien Québec, je m'y rends autant de fois que possible. Je me sens chez-moi lorsque je sillonne ces rues et ses boutiques, malgré que j’aie été reçu en anglais dans un restaurant de la basse ville il y a quelques années.
    Mais le peuple de Québec serait-il indifférent de ce qui arrive au reste de leurs compatriotes? Non-t-ils pas de sentiment d'appartenance de faire parti de la nation québécoise? Pourtant, ils habitent un lieu qui est le fondement de la naissance de notre peuple.
    Il faudra qu'un jour quelqu'un disent à ces gens, qu'ils ne sont pas différent des autres québécois, qu'ils font parti de la nation québécoise. Qu'ils doivent être solidaires de leurs compatriotes dans sa démarche d'affirmation nationale.
    Qu'ils sont le berceau de la civilisation française en Amérique du Nord. Et qu'ils doivent en être fiers.
    J'espère qu'ils vont se ressaisir et réaliser que nous sommes issues de la même source de race que nous sommes devenus.
    Est-ce qu'ils le réaliseront le jour où ne seront minoritaire dans le reste du Québec alors qu'eux constituerons le dernier bastion de québécois à résister à l'assimilation? Pourtant, l'assimilation ne connait pas de frontière.
    J'ose l'espérer avant qu'il ne soit trop tard.
    Marcel Vaive
    Outaouais

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2008

    Bel article !
    Bravo !
    À conserver et repasser au besoin aux gens de Québec !
    " Pourtant, j’aime Québec et ses habitants. Sans doute la plus belle ville d’Amérique à son échelle. Mais elle est aussi la bien petite capitale « sans ambassade » d’une nation ridiculisée, vide politiquement dans sa reconnaissance officielle et rendue incapable d’assumer son passé, son présent et un certain futur qui lui ressemblerait davantage. Fêtez, fêtez, fêtez, en restera-t-il encore quelque chose dans quelques décennies ? Dansez avec M. McCartney en attendant. Lui aussi je l’adore et je lui souhaite la bienvenue. Moi je fêterai Félix, à Montréal. Ce Félix qui vous fait si peur même vingt ans après sa mort, vit encore ici. Pour moi c’est capital ! "

  • Louis Cadotte Répondre

    21 juillet 2008

    Pour répondre aux deux intervenants précédents: la réponse est simple. Ces Québécois ne se sentent pas menacés car ils sont fortement majoritaires dans leur région. Et la ville de Montréal est très éloignée!(L'Outaouais aussi...)
    De plus, le mot fédéralisme n'a certainement pas le même sens qu'un Québécois habitant Montréal qui a vu le visage français de la ville se faire charcuter par la Cour suprême du Canada.
    C'est ce qui explique pourquoi les citoyens de Québec ont voté conservateur au fédéral et ADQ en 2007.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2008

    Tout d'abord qui êtes-vous pour vous permettre de faire la leçon à monsieur Gaumond? Votre intervention en est une d'hypocrisie puisque vous n'êtes pas assez courageux de mentionner votre nom.
    Lors du référendum de 95, la région la plus francophone du Québec, vote à peine à plus de 50 %. C'est un résultat semblable pour le bas du fleuve. Si ces québécois avaient votés à plus de 60 % (ce qui est tout près du vote des francophones du Québec pour le oui...voir 63 %..), le camp du oui aurait gagné le référendum.
    Qu'est-ce qui ne vas pas avec ces québécois dont nous sommes tous fiers qu'ils occupent notre capitale? Que leur faut-ils pour qu'ils réalisent que c'est eux qui auraient permis de faire la différence lors du référendum et aux élections suivantes afin de permettre aux souverainistes d'être les leaders de l'organisation de la fête du 400ième. Et que dire de leur nouveau maire, qui dans un discours parle plus d'un party que de nous mémoriser le sens réel qu'il faut donner au 400ième. N'ont-ils pas une vision d'avenir pour le peuple dont ils font parti? Ne sont-ils pas fiers de leur appartenance de québécois?
    Personnellement, je ne pense pas qu'il faut blâmer seules les fédéralistes, les québécois de Québec, ne sont pas plus dupent que le reste des autres québécois. Il me semble, qu'il y a là un état d'esprit qui exprime une vision différente du Québec par rapport aux autres québécois. Peut-être un sociologue pourrait nous expliquer ce comportement.
    J'ai beaucoup de difficultés à comprendre pourquoi ces québécois (voir les gens de la Beauce et du Bas du Fleuve aussi...) qui donnent l'impression de ne rien comprendre à ce qui se passe pour l'avenir de notre peuple. C'est tout comme qu'ils se situent en dehors de tous les événements politiques et historiques qui se sont produits tout au moins depuis les quarante dernières années. Pourtant, c'est à Québec qu'est situé notre capitale nationale. Un endroit où l'actualité politique est présente au quotidien, c'est aussi où est rassemblé nos fonctionnaires d'état, etc.
    Que faut-il en conclure de ces comportements?
    Marcel Vaive
    Outaouais

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2008

    Monsieur de Grandmont,
    Vous auriez intérêt à lire ... (La Mort du loup)
    La seule façon de se donner un pays, c'est justement de
    redonner au peuple le petit peuple ceui qui chantait hier
    au 400 ième qui dansait au 400 ième et qui riait au 400 ième
    Le négatif ne crée personne.
    (la seule note que je vous donne c'est de m'avoir apris
    les noms des traîtres comme l'avocat, nous avons apris que la
    bataille des plaines d'Abraham était fausse qu'il y avait eu
    trahison
    et que le guerrre ou dite bataille n'ajamis eu lieu !
    Nous somme un peuple et nous vous le prouverons.
    Nous commençons par redonner goût au peuple, reprendre
    sa fierté et lui apprendre les couleurs de notre nouveau
    drapeau, il ne flotte aucun drapeau non seulement à québec
    mais aussi à Montréal Sherbrooke, dans la Beauce dans les
    Laurentides, dans le Saguenay, la Côte Nord et à Gatineau
    pourtant notre drapeaùu est né dans le silence dans la paix
    et il est très facile de le faire flotter comme je le fais
    depuis 4 mois, Un territoire bleu foncé et au beau milieu
    un fleur de Lys ! Qui dit mieux
    un gars fier d'être Québécois !

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    21 juillet 2008

    "Attaquez donc à ceux qui ont le vrai pouvoir au lieu de vous attaquer à une ville qui n’a pas eu son mot à dire dans cette histoire."
    ...ville qui n'a pas eu son mot à dire... sauf le mot du maire Balabaum, qui a congédié le comité organisateur pour le remplacer par ceux qui ont su remettre la fête sur les rails: la faire financer par Harper qui a enlevé le droit de parole aux Québécois... et enlevé les couleurs du Québec du panorama! Le maire Balabaum, il sera richement récompensé: let's watch his ascension.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2008

    Le mystère de la Ville de Québec tient au fait que cette ville vit de la rente du statut quo. Son conservatisme reflète la peur de perdre cette rente. Mais que fëte t on au juste:
    .................................
    400e : L’Habitation de Québec ou ma cabane au Canada ?
    Pour se faire une idée du sens de cette fête du 400e, il faut se demander ce qui s’est passé en 1608 et qui soit en lien avec 2008. Simple, il ne s’est rien passé d’autre en 1608 que le fait que M Samuel de Champlain a érigé l’Abitation de Québec. De quoi s’agit-il ? Et en quoi sommes-nous en continuité avec cet ACTE fondateur ?
    L’Abitation de Québec.
    « Comme noyau du peuplement, habitation sera la résidence de celui qui y commande et de tous ceux qui y travailleront… » (1). Il s’agit donc d’une place (forte) ou siège le pouvoir avec mandat et capacités logistiques et techniques de faire l’occupation et la mise en exploitation du territoire. En terme géopolitique il s’agit d’un ÉTAT !
    M Samuel de Champlain a donc fondé l’État du Québec. Et le fil conducteur de ces 400 ans d’histoire c’est l’édification de cet État du Québec. Le seul état où nous sommes majoritaires et sur les assises duquel nous pouvons assurer notre pérennité comme peuple français en Amérique.
    Voilà ce que veulent nous faire oublier ceux qui participent au détournement de la Fête du 400e : le pouvoir de l’état canadien qui nous a annexés, allié avec ces petits marchands et notables d’une ville garnison, qui font leur pain et leur beurre avec les forces d’occupation. Ils veulent nous faire passer l’Habitation de Québec pour ma cabane au Canada !
    Jean Claude Pomerleau
    Montréal

  • Georges-Étienne Cartier Répondre

    21 juillet 2008

    "Niais" :"Fauconnerie. Qui n`est pas encore sorti du nid.Cour.: Dont la simplicité, l`inexpérience va jusqu`à la bêtise" ( Dictionnaire Robert).
    La niaiserie politique dont a fait preuve, avec une constance de 15 ans, une trop grande partie de l`électorat de Québec lors des 2 Referendum n`a jamais cessé de me sidérer !
    Ces gens là avaient une occasion en or de devenir une VRAIE CAPITALE d`un VRAI PAYS, de devenir ainsi les VRAIS PATRONS de Montréal, d`obtenir une AUTORITÉ RÉELLE sur la scène internationnale.De devenir ...signifiants, quoi !
    Eh ben, ils ont trouvé le moyen de SE le refuser pour ensuite continuer à se lamenter en pleurnichant sur la perte de leur équipe de Hockey (...que, soit dit en passant, un statut de VRAIE capitale leur aurait sans nul doute permis de récupérer ! ), et sur la méchanceté supposée de Montréal à leur endroit...
    Je viens de terminer la lecture de "Regards sur le Bas Canada" d`Alexis de Tocqueville (Éditions TYPO, 2003,format de poche, 312 pages, $11.95).
    Ce livre est À LIRE : écrit en 1831, TOUT y a été prévu, TOUT y demeure ( DOULOUREUSEMENT...)vrais, y compris sur la déficience redhibitoire des "Canadiens Français" (que, lors de sa visite de...11 jours durant laquelle il a TOUT compris, il a connus par ses contacts avec les gens de Québec et qu`il aime beaucoup ) : le manque de "lumières" que donnerait une "éducation politique", laquelle est inhibée par un "centralisme administratif" qui incite les individus à s`en remettre pour tout à l`Etat et les prive de l`obligation de développer les instruments de "la liberté", c`est à dire de l`autonomie, et ainsi de se former une pensée et des réflexes , ainsi que des institutions politiques conséquentes au service de leurs intérêts propres comme le font naturellement les anglo-américains.
    Les "Nous-auts à Québec" verront-ils un jours la "lumière"?
    C`est en tout cas , y compris de Montréal puisque nos sorts sont irrémédiablement liés ( du moins tant que la démographie malsaine de l`ile de Montréal ne suscitera pas une partition ! ), la Grâce que Nous ne pouvons que leur souhaiter !

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2008

    Vous dites que Québec a voté en dessous de la moyenne nationale en 1995, c'est vrai. Mais la ville de Québec a voté pour le OUI à environ 53% ce qui n'est pas rien.
    Cessez donc de tirer des pierres à Québec. Au lieu, tentez donc de convaincre ses habitants honnêtement.
    En plus de ça, ce n'est pas Québec qui a la mainmise sur le 400e, c'est les bailleurs de fonds - le fédéral et le provincial - menés par Stephen Harper et Jean charest. Attaquez donc à ceux qui ont le vrai pouvoir au lieu de vous attaquer à une ville qui n'a pas eu son mot à dire dans cette histoire.