Mourir à Gaza, oui, mais...

Tribune libre 2009

[Caroline->17213],

J'ai été soldat et j'ai vécu et combattu dans des pays en guerre. Les images que vous produisez sont saisissantes, aucun doute. Cependant, il manque des images des dommages et des morts du côté israélien, frappés par les missiles lancés depuis Gaza parmi les femmes et les enfants. Les opérateurs de ces missiles ont cru se mettre à l'abri en lancant leurs engins à partir des sites les plus habités de Gaza, prenant par le fait même femmes et enfants pour otages et boucliers anti-riposte.

Celà, vous n'en parlez pas.

Au Moyen Orient, avec le 3e Bataillon Royal 22e Régiment, de 1968 à 1969. nous étions responsables d'assurer la sécurité du col de Kyrenia à Chypre et les sources d'eau en montagne. Nous nous faisions tirer parfois dessus par des hommes qui se protégeaient derrière des femmes et des enfants, de sorte que nous ne pouvions remettre le tir.

Mais nous avions une arme québécoise qui leur a fait regretter leurs gestes. La nuit, dans le grand silence, nous allions leur rendre visite en petites patrouilles de quelques hommes. Nous sommes experts en patrouille de nuit. Nous les avons approchés avec des couteaux, sans fusils, afin de les prendre un par un et les égorger sans pitié. Ils avaient fui et avaient laissé les femmes et les enfants derrière. Les patrouilles se sont retirées en silence pour ne pas les effrayer.

Voyant que nous étions aussi redoutables que les Gurkas du Népal en matière de patrouilles de nuit, ils ont cessé de nous provoquer.

Nous avions aussi des commandos armés qui se rendaient très proche des villages tenus par ces hommes. L'un d'eux a surpris un de ces chefs fanatiques, qui venait de décapiter un jeune garçon et s'apprêtait à en décapiter un autre. Il lui a envoyé une seule balle en pleine tête et ne l'a pas manqué. Il n'a frappé personne d'autre non plus, parmi les gens sans défense qui devaient subir les foudres de la colère "d'Allah". La formation de ces commandos est longue et dispendieuse et très risquée.

Si ce n'est pas de la lâcheté poussée au delà de la dernière limite, alors comment qualifiez-vous ces actes de la part d'hommes qui s'en prennent aux faibles et sans défense?

En Afghanistan, avant la guerre, les femmes devaient marcher plusieurs mêtres derrière les hommes. Depuis la guerre, les hommes les font marcher plusieurs mètres en avant d'eux pour qu'elles soient les premières à mettre les pieds sur les mines. J'ai eu l'occasion d'entendre parler les femmes musulmanes de leurs hommes et elles leur pardonnent mais espèrent qu'ils vont cesser de confondre Allah avec leurs propres projections. Le courage de ces femmes me dépasse.

Ces fous de Dieu, du petit dieu projection de leurs introjects, comment leur faire tomber les pieds par terre alors qu'ils n'ont que le meurtre dans la tête? En attendant, nous n'avons pas le choix: nous devons les abattre un par un.

Je n'approuve pas Israêl et encore moins le sionisme et même les intellectuels responsables du monde juif ne l'approuvent pas non plus. J'ai passé du temps en Israêl, notamment à Tel Aviv, Jérusalem, Bethléem et sur les rives de la mer Morte, pendant un bombardement d'artillerie dirigé contre la Jordanie. Beaucoup d'israéliens cherchent la paix avec les Arabes mais que pouvez-vous faire contre des fanatiques qui rationalisent leurs actes les plus ignobles et tentent de les faire passer pour de la vertu et la stricte conformité à la volonté de Dieu?

Sachez Caroline qu'un militaire n'aime pas davantage la guerre qu'un oncologue aime le cancer.

Notre but est de RÉSOUDRE une guerre, non de l'aggraver. Nous y arrivons parfois mais il y des gens qui ont le don d'empirer une situation déjà tendue et explosive. À Chypre, une femme docteure grecque qui avait la langue bien pendue a failli créer un incident majeur par ses petits jugements. Je lui ai fait signe de se la fermer. Le jugement des femmes sur les gens a le don de heurter l'identitaire, là où ils sont le plus vulnérables. Un homme qui use de tels jugements se fait vite casser la gueule par d'autres hommes, à moins bien entendu d'être en position de pouvoir par rapport aux autres.

Si les gens avaient appris à se taire comme ils ont appris à parler, à ne jamais juger de rien ni de personne, il y aurait eu incomparablement moins de guerres dans le monde. Des problèmes reliés au territoire, à la territorialité et au statut territorial reconnu ou non reconnu, il y en a toujours eu et il y a aura toujours. De sorte que les conflits potentiellement explosifs sont toujours présents mais il existe peu de gens assez compétents, intègres et en position de pouvoir les résoudre.

Vous, qui exposez les problèmes d'une manière aussi saisissante, avez-vous des solutions à offrir? Sinon une méthode de travail pour aborder avec réalisme les problèmes de grande envergure que sont les relations entre populations, tribus, clans, peuples, nations et États?

Voyez comment les vies personnelles et familiales sont ruinées par l'absence de rigueur et de discipline personnelle; transposez ces problèmes courants sur une grande échelle et vous en verrez les conséquences.

Au niveau des relations internationales et des États, les gens sont exactement ce qu'ils sont dans leurs relations personnelles et familiales. Ils ne changent pas parce qu'ils sont aux prises avec des questions d'envergure et tout comme ils règlent leurs relations personnelles et familiales, ils font de même avec les problèmes d'État.

J'ai assez vécu dans les "hautes sphères" de l'administration publique pour le savoir et voir comment trop d'individus cherchent les postes élevés et le pouvoir par toutes sortes de bassesses et une fois en place, s'occupent de leurs intérêts et de leurs amis, peu importent les conséquences.

Au bas de l'échelle hiérarchique, cependant, il ne manque pas de gens pour proposer toutes les solutions imaginables à ces problèmes. Ce qu'on peut être supérieurement intelligent lorsqu'on ne connaît rien.

À tort, sans doute, j'ai appris à mépriser ces parvenus alors que j'aurais dû les aider davantage. Même si je n'avais pas leurs grades, j'étais un cadre moyen et j'avais une formation universitaire qu'ils n'avaient pas.

Je suis probablement le seul capitaine de l'armée qui a menacé un général de lui administrer une raclée pendant un dîner d'État. C'était à Québec le 8 décembre 1965. Il avait déjà poussé un officier au suicide et avait provoqué des dépressions graves chez d'autres. Il profita du fait que j'étais assis en face de lui pour m'entreprendre et faire un exposé de mes "torts" devant tout le monde. Je me suis levé pour m'approcher et l'assommer mais le médecin chef, un de mes amis, m'a saisi par la tête et m'a entraîné au bar. De plus, les femmes, dont ma propre femme,étaient présentes de sorte que je pouvais difficilement passer aux actes. Curieusement, ma femme m'a reproché de ne pas avoir assez bu, ce qui m'aurait mis de bonne humeur. J'ai quand même gardé l'oeil sur la mâchoire de ce maudit général.

Ce général n'a jamais osé me faire traduire en cour martiale. Il vient de mourir à l'Ile des Soeurs à l'âge de 88 ans. Son cas n'est pas unique. L'incompétence et la stupidité sont monnaie courante chez les "hauts placés". Ne vous demandez pas pourquoi tout va si mal. Voyez ce qui se passe dans les finances internationales. Celà vous donne une idée du reste.

La méthode de travail fondée sur les principes rigoureux de la géopolitique et la stratégie d'État offre un cheminement vers des solutions durables, mais les gens "brillants" et doués de bonne conscience la refusent parce que trop exigeante. Ces problèmes d'envergure ne se solutionnent pas avec de la littérature et du théâtre, Caroline.

Ce sont des problèmes relationnels, qui n'ont rien à voir avec la couleur ou le coloris des individus impllqués.

Salutations

JRMS

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René Marcel Sauvé217 articles

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J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].





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21 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    22 janvier 2009

    Ma question s’adresse au praticien qui déclare :
    « Des jeunes gens, de plus en plus nombreux, veulent organiser ces milices maintenant. Je les conseille et leur donne des instructions pour orienter leur action d’une manière réaliste. »
    Aussi, ma question me semble ni théorique, ni hypothétique, ni d’ordre casuistique.
    De jeunes gens « veulent organiser ces milices maintenant ». C’est un fait qui n’est pas théorique, ni hypothétique. Vous les conseillez et leur donnez « des instructions pour orienter leur action d’une manière réaliste ». Ainsi, ma question tente donc de préciser votre prise de position à cet égard-là. Qu'est-ce qui est « réaliste » maintenant ?
    Votre avis m'intéresse. Soit vos instructions sont à l’effet qu’il faut abonder dans leur « volonté », ce qui voudrait dire que la « question d’appréciation du contexte et de la situation » milite en faveur de la constitution effective de telles milices voulues par des jeunes gens.
    Soit vos instructions sont à l’effet de permettre à ces jeunes gens de canaliser plutôt leur volonté dans d’autres actions qui ne sont pas militaires, qui ne sont pas armées et qui ne sont pas des actions pour mettre sur pieds de telles milices, ici et maintenant. Cela parce que votre « appréciation du contexte et de la situation », qui n’est pas théorique, idéologique ou casuiste, vous permet d’aboutir à cette conclusion.
    Soit dit en passant j’aimerais comprendre comment une « appréciation du contexte et de la situation » peut ne pas être théorique. Je veux bien croire que telle appréciation ne doive pas être morale ou idéologique mais comment peut-elle être autre chose qu’une analyse théorique qui se nourrisse d’une connaissance puisée à même l’expérience passée ou celle des autres ? ( Théorie : Ensemble organisé d’idées et de concepts ayant pour but de décrire et d’expliquer un domaine particulier. Antidote )
    Ainsi, vos analyses, vos expertises, vos appréciation du contexte et de la situation actuelle permettent à ces jeunes gens d’être instruits par l’expérience des autres, de manière soit à agir pour créer des milices territoriales, ou préparer la chose, soit, de manière à agir autrement.
    La question reste entière donc puisque vous ne me donnez pas de réponse à cet égard bien concret.
    Pour le reste, je comprends bien que nous sommes d’accord, la création de l’État du peuple souverain du Québec créera une Armée sur les bases de ce qui nous appartient dans l’Armée du Canada, et pour le reste, « cela dépendra du contexte et des situations qui vont se présenter avant, pendant et après le processus ».
    « Prévoir est autre chose » ajoutez-vous. Ce qui m’incite à envisager le fait que, sans présumer de rien, vous vous employez à « prévoir » la possibilité d’armer le peuple notamment avec de jeunes gens qui ont la volonté de d’« organiser ces milices maintenant ». Cela, de manière à être prêt si la situation le commande. Non ? Si oui, comment cette prévoyance s’articule-t-elle ? Sinon, que voulez-vous dire par « prévoir » ?

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2009

       J'ai bien compris votre question M.Archambault. Elle demeure  hypothétique, casuiste et théorique. Je suis practicien de  formation et par expérience. Vous postulez sur le désir du  peuple Québécois de faire l'indépendance et de la nécessité  probable ou non d'organiser des milices de défense  territoriale.  Je vois la réalité autrement. Une volonté colllective qui se traduit en État ne surgit pas comme un champignon. Elle surgit petit à petit, selon le vécu. L'État, qui est volonté et conscience collective, surgit peu à peu. Les milices territoriales, je ne suis ni pour ni contre. Comme je l'explique au premier texte, un militaire n'est pas davantage favorable à la guerre et aux armées qu'un oncologue  est favorable au cancer et aux traitements brutaux. Tout dépend de ce qui est arrivé au cours des 400 ans de notre histoire et de ce qui arrive maintenant. C'est une question d'appréciation du contexte et de la situation, non une question  théorique, idéologique ou casuiste. Les milices territoriales ont existé en Nouvelle France. Les Anglais les ont réorganisées pour défendre l'Amérique Britannique du Nord. Lorsque le  Québec, province inféodée, sera reconnu État nation. tout dépendra de ce qui va arriver. Si milices territoriales il doit y avoir, alors je recommande le livre de Louise Dechêne et l'étude de ce qui s'est fait en Suisse, en Suède et en Finlande. Des jeunes gens, de plus en plus nombreux, veulent organiser ces milices maintenant. Je les conseille et leur donne des instrutions pour orienter leur action d'une manière réaliste. Que les militaires employés aujourd'hui par Ottawa passent sous autorité québécoise, voilà qui ne fait pas de doute et qui est arrivé ailleurs, notamment aux États Unis avec la guerre d'indépendance américaine. Ce qui arrivera ensuite est autre chose. L'essentiel: nous voudrons l'État et l'indépendance sans risque de guerre mais celà dépendra encore du contexte et des situations qui vont se présenter avant, pendant et après le processus. Il ne faut rien présumer d'avance. Prévoir est autre chose. JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2009

    M. Sauvé,
    Si je suis nominaliste, nous le sommes tous les deux. Bien sûr, nos pensées et nos mots « font acte sans transition », puisque nous échangeons. Nous ne sommes pas dans l’action. Nous sommes dans la réflexion…
    Vous en profitez pour ne pas répondre à ma question. Vous me dites que les États doivent être armés pour se défendre de manière crédible. Fort bien. Mais ce n’est pas de cela qu’il est question me semble-t-il. Pour l’heure, il est question de savoir si le peuple qui désire d’abord fonder cet État doit ou non s’armer pour d’une part fonder l’État qu’il désire dans le but de la défendre plus tard ? Doit-il s’armer maintenant ? Puisqu’il serait question de le faire maintenant, il doit donc fonder des « milices territoriales », puisqu’il ne peut compter sur une Armée.
    Ce qui sera différent le jour où il sera fondé. Dans ce contexte, la partie de l’Armée du Canada composée de troupes et d’officiers du Québec, deviendra l’Armée du peuple souverain du Québec. Cet État pourra aussi à sa convenance et dans le contexte de cette Armée, créer de surcroit des troupes de réserves, voire un service militaire obligatoire… voire aussi outre ou à l’intérieur de cette Armée, des « milices territoriales ». Ce qui est différent de former maintenant de telles milices.
    Ma question est donc… vos réflexions et analyses concluent-elles qu’il faille maintenant fonder des « milices territoriales » ? Si tel est le cas, comment comptez-vous vous y prendre, et quels sont les arguments militant en faveur de telle militarisation de la question politique du Québec ?
    Merci pour vos recommandations de lecture.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2009

        Comme une majorité de Québécois lettrés, vous êtes nominaliste M. Archambault. Les pensées et les mots font acte sans transition. D'où la crainte en face d'un problème d'envergure comme celui de l'État, essentiel pour réaliser l'indépendance. Un État doit être compétent et crédible. Ce ne sont ni des mots et des phrases mais des actes qui font la différence et les actes dépendent de la compétence et des moyens de mettre en pratique les principes de la stratégie d'État, comprenant une défense crédible afin d'éviter de provoquer un déséquilibre des forces en présence. La paix est fragile. Les Québécois en majorité pensent que les bons mots et les bonnes intentions suffisent pour établir la paix. Des bourgeois en pantoufles.  Nous chevauchons le Saint Laurent, un axe de communications qui intéresse beaucoup d'autres.  Sans doute,la neutralité s'offre comme solution sauf que cette neutralité doit être crédible. D'autres États, dont la Belgique, la Hollande et la Finlande, s'y sont essayés et ont échoué.  Les bonnes intentions et les bons mots ne garantissent  pas la crédibilité diplomatique. Un État compétent et des milices territoriales comme en Suisse, maintenant en Hollande, pays qui chevauche une grande voie navigable, comme  en Suède et en Finlande, comme autrefois en Nouvelle France, ont  fait leurs preuves. Si, par un pacifisme naif, nous négligeons la défense, d'autres vont s'en charger et nous en paierons la facture, en argent et en  perte de souveraineté. Je vous recommande de  lire et étudier le dernier ouvrage de l'historienne Louise Dechêne: Le Peuple, l'État et la Guerre au Canada sous le Régime français. Editions du Boréal 2008. Montréal. 662p. Cette étude aide à apprécier le contexte et la situation que nous vivons actuellement. C'est ce qu'on pourrait appeler apprendre par l'expérience des autres. JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2009

    @ M. René Marcel Sauvé
    Merci pour ces précisions. Je ne doute pas que vos connaissances soient fort pertinentes et intéressent les jeunes avides de combats. Votre souci de les instruire me semble tout aussi pertinent.
    Vous me dites que vous m'avez donné « l’impression de vouloir des milices territoriales au Québec ». Est-ce donc que vous ne prônez pas l'instauration de telles milices ?
    Vous dites qu'il « existe une jeunesse impatiente et disposée à monter une armée pour réaliser l’indépendance du Québec. » Vous avez « accepté de les instruire afin qu’ils comprennent la dimension politique de leur action et ne commettent aucune bourde. » Est-ce à dire que vous leur enseignez que la lutte armée n'est pas la solution ici et maintenant ? Sinon, est-ce à dire que vous prônez la lutte armée, ici et maintenant, ou bientôt et plus tard, ce pourquoi il faut maintenant préparer l'armée qu'il nous faut ?
    Il me semble que ce n'est pas le cas de cette dernière proposition, du moins d'après ce que j'ai pu comprendre à la lecture de quelques uns de vos écrits. Il me semble que les conditions stratégiques de notre situation que vous documentez de manière fort instructive, ne s'y prête pas. Auquel cas, votre enseignement consisterait à canaliser la fougue de la jeunesse sur des voix politiques plus porteuses et prometteuses. Ce qui me semble être fort bien et votre science contribuerait par là de manière substantielle à la cause du peuple souverain du Québec.
    Si ce n'est pas le cas, j'aimerais bien connaître les raisons qui vous permettent de conclure, à l'analyse, qu'il nous faut ou qu'il nous faudra prendre les armes et que celles-là nous permettront de fonder et assurer la pérennité de l'État que ce peuple souverain du Québec désire.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2009

    M. Archambault Le Québec n’est ni le Chili, ni Cuba, ni le Vénézuéla, ni aucun des nouveaux États nés de la décolonisation qui a suivi la seconde Guerre mondiale. Je suis géographe spécialisé dans l’étude des États, Il n’y a aucune théorie ni idéologie dans ma matière, seulement des faits, des principes, des contextes et des situations. Beaucoup plus exigeant qu’on ne le pense parce que la stratégie d’État est affaire de principes, par conséquent de présence, de discernement et de pertinence. C’est une discipline relationnelle, que ne peut rendre une formation trop littéraire ou philosophique. On ne doit pas sacrifier la pertinence, la présence et le discernement à l’érudition.
    Dans Géopolitique et avenir du Québec, je me suis contenté de proposer quelques analogies entre le Québec et le Danemark, la Norvège, la Hollande, le Portugal et la Suède.J’aurais pu ajouter la Finlande et les États Baltes. En effet, le Canada et le Québec sont de grandes étendues territoriales comparables aux régions nordiques de l’Europe. De plus, les Québécois sont descendants de ces populations nordiques et germaniques qui ont occupé les côtes de la France maritime : Normands, Bretons, Alains, Wisigoths,Celtes du nord, latinisés et francisés après la première grande victoire politique des Francs, fondateurs de la France mais eux-mêmes des Germains à l’origine, victoire politique qui s’est exprimée par le traité de St Clair sur Epte en 911. Ces populations se sont latinisées et francisées. Mille ans dans l’histoire d’un peuple, c’est peu de temps et notre histoire remonte encore plus loin que 1000 ans. Ce qui s’est produit ensuite : invasion de l’Angleterre en 1066, suivie d’une occupation qui dura quatre siècles, guerres pour la réunification de la France, colonisation du Saint Laurent et fondation de la Nouvelle France, puis, fondation du Québec, s’inscrit dans la même trame historique.
    Nos racines remontent très loin en arrière mais nous n’en avons pas conscience. Ce à quoi je veux en venir, c’est que ces peuples du Nord sont peu nombreux, ont longtemps vécu très précairement, de sorte que leur indépendance a exigé beaucoup de temps. Il ne peut y avoir indépendance sans les assises de l’État et l’État ne se forme pas en un jour. Un État est une Volonté et une Conscience qui ont l’aptitude et les moyens d’agir avec envergure et de traduire effectivement les intentions en actes. La Suède y est arrivée après 1500 ans d’histoire, la Norvège et la Finlande après plus de 1900 ans.
    Le Québec y arrivera plus rapidement à cause des progrès dans les communications, mais espérer y arriver en 1837 était de l’utopie. Nous n’avions ni la Volonté ni la Conscience ni les moyens d’un État. Maintenant, celà approche. Quant à Hugo Chavez, nous avons affaire à un homme très éveillé et très conscient, non un rêveur ni un idéologue. IL a vu en partant qu’il pouvait agir sans se doter de milices territoriales comme Castro et comme Allende aurait dû faire mais il voit maintenant que celà ne peut pas durer. C’est une question de contextes et de situations changeantes, non d’idéologie. Former une "réserve militaire" de 1,5 millions d’individus représentant 6% de la population, M. Archambault, c’est préparer le pays pour la guerre sans le dire réellement. Une formation de défense qui emploie 6% d’une population donnée utilise en fait le maximum possible pour la guerre. Il n’est pas possible d’en tirer davantage sans déséquilibrer la démographie et l’économie d’un pays.
    C’est ce qui est arrivé à l’Allemagne hitlérienne mais ce qui a rétabli l’équilibre en Allemagne après la guerre, c’est l’arrivée de 12 millions de ressortissants allemands chassés des pays de l’Est. Voilà ce qui a remis l’Allemagne sur pied. La Russie, qui a perdu 15 millons d’hommes, se retrouvait en déséquilibre démographique avec 14 femmes pour un homme, ce qui a considérablement retardé sa reconstruction et sa capacité de faire face aux Américains en Europe. Hugo Chavez est réaliste. S’il a décrété une telle pré-mobilisation, c’est pour neutraliser d’avance les tentatives de le renverser qui s’annoncent. Le réalisme est une chose et la démocratie une autre. Quant à la défense du Québec, j’y travaille depuis 50 ans, depuis l’Alliance Laurentienne.
    La réponse commence avec la mise en pratique des premiers principes de la stratégie d’État : 1, Appréciation rigoureuse,objective et correcte du contexte.2. Appréciation rigoureuse de la situation.C’est ce qu’Hugo Chavez. Castro, Bismarck, Mao Tse Toung, le général Giap du Vietnam, avant eux Mustapha Kemal Ataturk, ont fait, chacun dans leurs contextes et les situtions repectives qu’ils ont rencontrés. C’est ce que je souhaite à Barack Obama. Rien n’est décidé d’avance. Il ne se fait que ce qu’on fait. D’où l’importance de la présence, du discernement, de la pertinence et des principes.
    Si je vous ai donné l’impression de vouloir des milices territoriales au Québec, c’est parce que mon texte précédent avait pour but de répondre à un ou des détracteurs qui me tendaient un piège. Pour eux et elles, si je refuse d’aller mourir sur les barricades c’est que j’ai accepté de mourir pour l’État qui m’a employé alors que je me suis considéré comme un mercenaire. Que j’aie travaillé pour la défense du Québec depuis l’Alliance Laurentienne ne prouve rien pour eux. Ils et elles veulent ma tête sur un plateau et il est inutile et futile de me faire la moindre illusion à leur sujet. Par contre, il existe une jeunesse impatiente et disposée à monter une armée pour réaliser l’indépendance du Québec. J’ai accepté de les instruire afin qu’ils comprennent la dimension politique de leur action et ne commettent aucune bourde. Celà non plus n’est pas la même chose. JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2009

    @ M. René Marcel Sauvé
    Vous dites dans votre texte intitulé :
    La stratégie dépasse la tactique Tribune libre de Vigile 23 décembre 2008
    Il ne faut pas par la tactique provoquer la colère de l'adversaire, « colère qui se retournera contre ( ceux qui la provoque ) à long terme, comme cela est arrivé tant de fois au cours de l’histoire, lorsqu’une guerre, ce qui veut dire par définition une volonté opposée à une autre volonté, a été tentativement résolue par des tactiques délétères ? »
    Si je comprends bien votre stratégie, il faudrait créer et mettre sur pieds des « milices teritoriales » et « armer » le peuple souverain du Québec. « Il ne suffit pas de faire la révolution : il faut armer le peuple »
    De un, est-il ici question de faire la « révolution » ?
    De deux, Hugo Chávez n'a-t-il pas renoncer aux coups d'État pour choisir la démocratie. N'est-ce pas la démocratie qui lui a permis d'atteindre le pouvoir sans armer le peuple ? S'il a créé en 2005 une « « réserve militaire » pouvant atteindre 1,5 million de personnes soit 6% de la population du pays », n'est-ce pas après avoir subi le11 avril 2002 une tentative de coup d'État ratée, contrée par des manifestations pacifiques du peuple qui est descendu dans la rue dès le lendemain du coup d'État avorté, avorté pour cette raison et non pas parce que le peuple était armé ? Les armes n'ayant rien pu faire contre un peuple désarmé mais mobilisé ? N'a-t-il pas créé ces « milices » dans un contexte de tension avec les États-Unis bien présent en Amérique du Sud ? Est-ce bien comparable avec notre situation géopolitique ? Nous faut-il penser maintenant à armer le peuple souverain du Québec ?
    En somme, est-il bien question au Québec de s'en prendre comme Castro l'a fait à l'impérialisme états-uniens omniprésent à Cuba et en Amérique du Sud, et aux pouvoirs occultes de la mafia ? Est-il question ici de voir sa propre armée se retourner contre la volonté du peuple démocratique comme cela a été le cas au Chili exemplaire jusque là mais pas exempt d'un passé de coup d'États armés ? Est-ce comparable à notre passé ?
    Par ailleurs, vivons-nous toujours dans un contexte où l'impérialisme états-unien est aussi militairement agressif comme il l'a été au Vietnam et en Amérique du Sud dans les années 50 à 70 ? Mettre sur pieds des « milices territoriales » au Québec n'est-ce pas provoquer la colère de nos adversaires ? N'est-ce pas une tactique ? De celles que vous conspuez au profit d'une stratégie de long terme.
    La démocratie n'est-elle pas de retour au Chili ? La stratégie de Salvador Allende n'a-t-elle donc pas été la bonne ? Son refus d'armer le peuple l'aurait protégé, au sacrifice de son immolation personnelle ? N'a-t-il pas démontré qu'il y avait une autre voie que celle empruntée par Castro ou Bismarck ? Oui, la force brute et armée de la « cupidité morbide et criminelle ne connaissant aucune borne » peut s'imposer, mais elle ne peut s'imposer indéfiniment. Un « peuple uni » finit toujours par vaincre la cupidité des uns et des autres, et autrement que par les armes.
    Je partage votre analyse quant à la situation géopolitique que vous décrivez dans votre texte précité. Celle qui veut que l'évolution géopolitique ait avantagé notre survivance et notre développement. Je partage vos conclusions quant au fait que la stratégie employée par le peuple souverain du Québec assurera à long terme son émancipation. Ce peuple a tout en main pour se donner bientôt un État qui émane de lui, pacifiquement. Cela en partie parce que nous faisons face à des tacticiens qui ne tiennent pas compte du fait qu'un peuple ne peut indéfiniment être trompé et mis au banc de l'État. Un État qui n'obtient pas nommément l'approbation du peuple ne peut survivre. C'est bel et bien le cas du Canada qui jamais n'a pris le risque de se soumettre aux voix du peuple démocratique et souverain, cela parce qu'il serait répudié. Tout ce que le Canada peut faire dans ce contexte est de tenter de s'imposer d'autorité, au-dessus et sans l'aval du peuple, une situation intenable. En quoi des « milices » pourraient changer la donne. Que gagnerait le Canada à occuper militairement le Québec dans le cas où il voulait contrer les voix majoritaire du peuple démocratique et souverain du Québec décidé à fonder un État qui émane de lui ?
    Comment une telle occupation militaire pourrait se faire et comment pourrait-elle survivre longtemps contre la volonté du peuple souverain du Québec ? En quoi des « milices territoriales » seraient-elles ici un argument de dissuasion efficace ? Plus que ne le serait le fait de devoir non pas seulement entrer en guerre contre le peuple souverain du Québec mais aussi lee fait de devoir et savoir comment en sortir ? Combien de temps pourrait tenir un tel régime militaire dans un Québec occupé ? Qu'y gagnerait le Canada ?
    Au contraire, la mise sur pieds de « milices », n'est-elle pas au contraire une invitation à discréditer le mouvement souverainiste ? Un prétexte attendu, voire espéré par les canadianisateurs pour entrer en guerre ouverte contre le peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec ? N'est-ce pas ouvrir la porte à une militarisation du débat politique ? En quoi cette militarisation pourrait nous être d'un quelconque secours ?
    La guérilla ne s'exporte pas nous dites-vous dans le même texte précité, comme donc pourrait-elle s'implanter ici ? Pour que l'armement du peuple soit un outil de dissuasion véritable, il nous faut pouvoir démontrer que l'occupation militaire causerait plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait. Comme pourrions-nous mieux vaincre les armées du Canada que ne l'ont fait les Patriotes contre les armées britanniques ? Comment une telle culture peut-elle s'implanter ici dans cette culture pacifiste qui est la nôtre depuis la défaite des patriotes ? Comment vos connaissances et votre enseignement militaire pourrait s'implanter à travers des « milices armées » dans cette culture et ce contexte géopolitique qui est le nôtre ?
    Grâce à des conditions géopolitiques favorables ( comme vous le dites et démontrez si bien ), nous avons mis 200 ans à nous constituer en tant que peuple bien portant et survivant malgré la Conquête, nous avons ensuite mis 50 ans à nous constituer en tant que peuple développé et maître de son destin. Cela, pacifiquement, instruits que nous avons été par l'épisode violent des Patriotes. En quoi le fait de rompre avec cette stratégie démocratique et pacifiste par l'armement du peuple, nous ferait avancer ? En quoi l'instauration de « milices territoriales » pourraient nous protéger à nouveau contre l'envahisseur ? Pourquoi à long terme cette « stratégie » serait une stratégie supérieure à celle que nous vivons maintenant et qui nous fait avancer démocratiquement avec les outils que met à notre disposition les principes fondateurs de la démocratie ? Ceux qui dénoncent la prétention canadienne à l'égard de sa supposée démocratie qui fait impasse sur une légitime approbation du peuple qui n'est pas au rendez-vous et qui fait de l'État du Canada un État qui s'impose d'autorité sans consulter le peuple souverain du Québec. Un État qui s'impose par les menaces de représailles. Un État qui bloque l'avènement d'un État qui émane du peuple souverain sans se lui-même soumettre à pareille fondation par et pour le peuple démocratique et souverain.
    N'est-ce pas suffisant d'exiger qu'il s'impose ce qu'il nous impose ? Puisque nous voulons fonder démocratiquement un État qui émane du peuple, ne sommes-nous pas en droit d'exiger la réciprocité de l'État Canada qui se prétend exemplairement démocratique aux yeux du monde et à ses propres yeux ? Un État du Canada invalidé par le peuple souverain du Québec n'est-il pas un État en sursis ? Un État défait et déliquescent. Un État qui ne saurait s'imposer indéfiniment au regard de lui-même et au regard des autres États.
    En quoi serait-il utile de nous armer autrement ?

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2009

      Monsieur Jean-François-le-Québécois  Ce que vous voulez savoir: Est-ce que j'irais jouer au martyr et mourir sur les barricades en lisant des poèmes et jouant de la guitare pour l'indépendance du Québec? Nul doute que Madame André Ferretti sera contente et que vous serez rassuré. Au Chili, le sénateur Salvador Allende est mort sur les barricades et sa révolution est tombée à l'eau. Il a cru naivement que son bon droit s'imposerait sur ses adversaires dont la cupidité morbide et criminelle ne connaissait aucune borne. Beaucoup de Québécois bien intentionnés qui pensent qu'il suffira d'une déclaration unilatérale d'indépendanc pour que ce soit fait accompli font comme Salvador Allende. Après sa mort, madame Allende  est venue à Montréal dire qu'il ne suffit pas de faire la révolution: il faut armer le peuple. Elle voulait dire qu'il faut organiser des milices territoriales capables de dissuader d'avance le reours aux armes pour briser la révolution. Si vis pacem, para bellum. Si tu veux la paix prépares la guerre. Peu après, j'ai eu dans mes classes des adolescents de la diaspora chilienne et je leur ai enseigné les principes élémentaires de la stratégie et de la défense de l'État, ce que je n'aurais pu faire si je n'avais reçu une formation poussée dans les armées canadienne et britannique. Fidel Castro n'a pas commis la même erreur que Salvador Allende et 50 ans plus tard, il est encore là pour voir achever son oeuvre. En partant,il a organisé des milices teritoriales qui lui ont permis d'écraser la tentative de Baie aux Cochons pour le renverser. Dites-moi, monsieur, où allons-nous apprendre comment organiser de telles milices si ce n'est par un séjour prolongé dans une armée, n'importe quelle armée. En ces matières, mieux vaut apprendre par l'expérience des autres que par sa propre expérience comme font les imbéciles. C'est ce qu'affirme Bismarck et lui aussi a réussi. JRMS

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    18 janvier 2009

    @ René Marcel Sauvé:
    M. Sauvé, puis-je vous poser une question? Est-ce bien dans l'armée canadienne que vous avez servi? Si je me fie à ceux de vos textes que j'ai lus, je croirais que oui, mais vous pourrez rectifier les faits, si je me trompe.
    Si c'est bien le cas, je voudrais, sans être indiscret, vous poser une seconde question: vu que vous êtes Québécois, et indépendantiste, pourquoi aviez vous choisi de vous battre, et peut-être mourrir, pour ce pays-là?
    Je crois que la question vaut la peine d'être posée; surtout quand on entend parler de la manière dont Ottawa et l'armée canadienne traite parfois les Québécois...
    Donc, je vous demande, voulez-vous m'éclairer sur ce point? Dans le cas d'un Roméo Dallaire, qui se perçoit d'abord et avant tout comme canadien, et qui a dit qu'il acceptait les injustices que vivaient les siens dans cette armée-là, je puis comprendre. Mais vous?

  • Archives de Vigile Répondre

    15 janvier 2009

    @ Yves Lemay
    Vous écrivez :

    « À mon humble avis, l’existence même de l’état d’Israël est très questionnable et me donne vraiment l’impression d’être une sorte de Cheval de Troie pour déstabiliser la région. La question est : à qui ou à quel groupe profite ce rapport de force ? »
    Si je puis me permettre une réponse à cette question, tout gérant d'estrade que je sois, nous le sommes tous, seuls quelques uns dirigent les opérations, il me semble d'évidence que ce sont les multinationales du complexe industrialo-militaire, spatial, énergétique, etc... qui profite de ce rapport de force. Après avoir fait leur fortune lors de la 2e Guerre mondiale, il fallait trouver matière à poursuivre la production, la recherche et l’industrie de la guerre conventionnelle, virtuelle, spatiale et nucléaire, et tout ce qui gravite autour en terme de science, et technologie, etc. La raison est simple, sans terreur, sans guerre, les capitaux sont libres et dispersés. En temps de crise, la guerre permet de réunir et concentrer ce qui serait autrement dispersé et incapable de financer les grandes percées technologiques qui ont ensuite des applications civiles et pacifiques. La guerre a permis le développement spatial et nucléaire... À titre d'exemple... pourquoi ? Parce que c'est le moyen le plus simple de produire telle concentration de capitaux. C'est plus complexe de vendre le tout à tout un peuple, ce regroupement d'ignare à qui il serait autrement difficile de vendre des idées farfelues comme la société de l'informatique, ou l'idée que des atomes peuvent produire de l'Énergie...
    La création d'Israël et la Guerre froide anticommuniste ont fait l'affaire. Après l'effondrement de l'ex-URSS, en partie grâce à la Guerre d'Afghanistan de 1979 gagnée par les rebelles afghans épaulés par les islamistes radicaux financés par les États-Unis via les pays arabes, dont un illustre inconnu du nom de Ben Laden, cette politique a en quelque sorte en même temps que préparé la fin de la supposée guerre anti-communiste, plutôt bel et bien préparé ce qui allait suivre, la deuxième Guerre d’Afghanistan en 2001, celle qui préparait celle d’Irak. Cela en favorisant l'émergence et l'armement de la mouvance islamiste comme jamais auparavant, qui trouve en Afghanistan le terreau fertile d’une formation sans précédent. Ce qui a comme par hasard le mérite d’être présent au Pakistan, et en Inde, ces deux rivaux nés d’une décolonisation des Indes qui a mal tournée… pourquoi selon vous ?
    Mais tout cela n'est possible que dans un contexte de tension au Moyen-Orient. Le contentieux israélien permet de maintenir cette tension qui mobilise les islamistes et perturbe le développement des pays musulmans.
    Des pays et des peuples maintenus longtemps sous l'étau colonialiste de l'Europe, France et Royaume-Uni essentiellement. Une Europe qui n'a trouvé la paix qu'après des siècles de guerres plus sanglantes les unes que les autres. Pendant que cette civilisation européenne se développait, s'enrichissait, se modernisait, se civilisait à force de conflits et de guerres tenues grâce à l'exploitation honteuse des peuples du Moyen-Orient au Nord de l'Afrique, de l'Asie aux Amériques, la vie et la culture des peuples colonisés maintenus hors du pouvoir et dans l'indigence se trouvaient à n'avoir que peu évolué depuis le Moyen-âge. Ce qui du reste n'est pas un mal en soi, et qui permet à l'islamisme pour un, de se distinguer des travers de la modernité qui a produit les plus sanguinaires massacres de l'Histoire de l'humanité, pas étonnant qu’ils ne veuillent pas de notre modernité, surtout pas quand elle est d’évidence mondialisée pour le bien financier de quelques-uns, Shoah et bombe H comprise, de Nagasaki, à Treblinka, de Hiroshima au Front de l'Est. Pas étonnant que les mots soient les mêmes, « l'Axe du mal » est bel et bien une référence aux forces de l'Axe. ( Axe Rome-Berlin-Tōkyō est le nom de l'alliance conclue entre l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste et l'empire du Japon. )
    Les peuples sont peu enclins à la guerre, contrairement aux généraux et aux gradés politiques. Pour le la leur faire faire il faut bien plus que quelques menaces ou même famine. Il faut quelque chose d'énorme, quitte à inventer des terreurs délétères. Voilà bien ce que l'on fait hier comme aujourd'hui. Il aura fallu aux peuples d'Europe des milliers d'années et récemment une Seconde guerre mondiale provoquée par l'aveuglement des vainqueurs de la Première pour enfin rompre avec elle en leurs lieux. Enfin presque... ne restait que la Yougoslavie à pacifier... difficile quant on maintient la tension dans les pays musulmans, mais on y est malgré tout parvenu sans compter les morts.
    Israël est bel et bien le fer de lance de l'impérialisme occidental. Il est question de microcosme d'un monde riche entouré de murs, réels, immigratoires ou tarifaires, malgré ou même grâce au rouleau compresseur d'une mondialisation manipulée et asymétrique. Il est question certes « d'aider » le Tiers monde, parfois de s'émouvoir du sort du Quart monde, mais pas question de menacer l'épuisement des ressources de la planète avant qu'elles ne soient vraiment épuisées... pour cela, il faut que le Tiers monde reste chez lui et que nous, nous continuions à exploiter les ressources où qu'elles se trouvent. Puisque le monde nous appartient.
    Ainsi, au lieu d'encourager le développement de tout ce qui pourrait faire dans l'harmonie passer de très nombreux peuple du sous-développement moyenâgeux à la modernité responsable et durable, on encourage la confrontation et bien sûr le dommage collatéral pour les uns qu'est la guerre, alors que pour d'autres, il n'est que question d'en faire durablement son pain et son beurre. Pour cela, il faut de grandes terreurs. Pour la rendre palpable, il a fallu exaspérer les musulmans au point de générer l'extrémisme islamiste guerrier. Le fait d'une minorité sans pouvoir ni ascendant, dans la mesure où l'on s'emploierait à corriger le tir d'une colonisation qui se poursuit toujours.
    Le monde musulman n'en est encore pas à sécréter ce que l'Europe a pu secrété pendant des millénaires jusqu'à sa pacification récente, il n'y a à peine que 60 ans... et encore... si l'on excepte la guerre de Bosnie. Un jour, le monde musulman lui aussi comprendra que l'extrémisme guerrier ne fait que le jeu des puissants, les leurs et les nôtres, laissant toujours dans le malheur et dans le sang les peuples impuissants. Ce jour-là, les guerriers pourront déposer les armes, en Palestine comme ailleurs. En attendant... les extrémistes font la fortune de celles et ceux qui se cachent derrière des femmes et des enfants, en Israël, à New York et partout dans le monde, pour financer leurs industrielles, multinationales et providentielles fortunes, dont les actionnaires de quantités de compagnies d'ici et d'ailleurs. Nous sommes tous complices et nous nous cachons tous derrière des femmes et des enfants. Dont ceux qu'on envoie à la guerre, en commando, pour égorger la nuit d'autres enfants pris dans l'étau délétère des capitaux guerriers. Tout ça n'est qu'une question de capitaux. Rien d'autre.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 janvier 2009

    Le message intitulé "Un homme d’expérience" du 14 janvier 2009 est signé par Léonce Naud, géographe

  • Archives de Vigile Répondre

    15 janvier 2009

    A n'en pas douter, JRMS fut boucher dans une autre vie et lorsqu'il se raconte, il se mêle les pinceaux. Il semble avoir l'instinct du tueur encore bien vivant, il devrait reprendre l'uniforme.
    Mais venons-en à Gaza. Si le Hamas tire des missiles au lieu de ce que Israël appelle aussi des roquettes, Hamas s'est fait fourguer de la camelotte.En théorie, ces centaines de roquettes ont fait 4 morts soit un de plus que les tirs amis de Tsahal dans ses propres rangs. Du côté palestinien, le bilan dépasse les mille morts ( 250 pour 1 - on est loin de la loi du talion ). Quant à l'origine des tirs, ça importe peu car le tireur va décamper de toute manière. Il n'y a personne de sensé qui peut nous faire croire qu'un tireur courageux doit hisser un drapeau sur lequel on lirait : je suis ici. Hamas utilise des tactiques de guerre de guérilla - les mêmes qu'utilisent d'ailleurs les commandos qui se cassent fissa fissa une fois leur mission accomplie ( sont-ce des lâches ? ). Selon ce qui nous est relaté dans son texte, c'est une comparaison que lui et ses quelques admirateurs devraient bien comprendre.
    Pour conclure, il serait grand temps que tous les gérants d'estrade cesse de répéter les mêmes balivernes de propagande que Tsahal et les porte-voix israéliens à l'effet que les combattants du Hamas sont des lâches. Ceux qui bombardent depuis des semaines des zones densément peuplés avec des munitions de plus en plus sophistiquées et surtout meurtrières sont mal placés pour donner des leçons de bravoure et de morale.
    Tant qu'à y être, allons-y d'une deuxième conclusion. Je ne sais quel contentieux ou quel complexe découle de ses échanges avec Andrée Ferretti pour qu'il soit si agressif, sans doute un peu de mysanthropie ou sinon de la jalousie devant une militante toujours convaincue et fougueuse depuis bientôt 50 ans. Finalement, les sentences qu'il lui sert devraient plutôt être adressées à Israël et aux USA qui ont jadis encouragé Hamas pour affaiblir Arafat tout comme les USA avec Ben Laden d'ailleurs.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 janvier 2009

    Comme d'habitude, totalement en acord avec l'essentiel de vos propos M.Sauvé, surtout en ce qui attrait à votre définition de l'existance.
    Pour ma part par contre, je ne crois pas, comme je l'ai exprimé dans mon commentaire, aucun de ces livres qui supposément serait la parole de Dieu, Allah, Yhaweh, Jehovah (tout ces nom réfèrent au meme type de toute facon). Je ne suis qu'un homme qui a de plus en plus de misère à croire les autres, au fil et à mesure que je perds mon innocence. Tout ce bordel ne m'apparait etre qu'une série d'astuces, étalé sur des centaine d'année pour controlé les gens.
    Ceci dit, j'aimerais bien avec une discussion un jour avec vous sur le rationel et le relationel. Je vie présentement à l'autre bout de la planet, baigné dans une culture souvent diamétralement opposé à tout ce que j'ai connu et ce depuis bientot 4 ans.
    La Chine, c'est ``spécial``, croyez mois! Mais plus je passe de temps ici, plus je me rend compte que la société chinoise est concu, geré et administré presque entièrement sur la réalité qui est que le monde de hommes est batie qu'à partir du relationel. Vous me repondrez surement que j'ai raison, et que les chinois n'en sont pas spécial pour autant, mais ce qui me frappe c'est la constance et l'évidence de ce fait dans la vie de tout les jours ici.
    Croyez moi, les Québécois ont a apprendre de cette civilisation millénaire... mais l'inverse est aussi vrai!
    Comme je suis devenu hors contexte je m'arreterai ici pour le moment, mais j'aimerais bien que l'on approfondissent le sujet un jours si vous le voulez bien...
    Et continuez à écrir sur vigile: votre vision des choses et le récit de vos expérience me sont grandement utile!
    YL

  • Frédéric Picard Répondre

    15 janvier 2009

    Bravo, monsieur Sauvé, pour nous rappeller la complexité de la guerre. On ne peut pas tirer de gros traits sur la situation à Gaza. Il faut faire attention aux détails, il faut avoir de la rigueur. Distinguer les nuances. Le mode de pensée binaire est donc tout à fait contre-indiqué.
    Mais surtout, il faut éviter les comparaisons fumeuses entre la Palestine, Israel et le Québec. Le Hamas n'est pas le FLQ, ni le RIN.
    Certains mouvement de libération se ressemblent. L'Écosse et le Québec. L'Irlande et le Québec.
    Toutefois d'autres sont différents. Chacun a ses tactiques, ses caractéristiques propres. Vous avez eu cet automne l'occasion de le voir. On ne peut pas et on ne doit pas mettre chaque mouvement de libération dans le même panier.
    J'ai peine à concevoir Mme Ferretti en membre du Alaskan Independence party ...

  • Archives de Vigile Répondre

    15 janvier 2009


    Merci pour votre message monsieur Lemay. Le problème de Dieu
    a peu à voir avec le fait fondamental de son existence ou
    non existence mais avec l'interprétation qu'en font ceux
    et celles qui prétendent y croire et parler en son nom.
    Pour moi, l'existence est relation en acte et en puissance,
    donc l'Existence, en Acte pur, est nécessaire à tout le
    reste. C'est la définition qu'en donne l'Exode par le
    tétragramme JHWH, qui signifie l'Innommable, l'Incréé, sans
    commencement ni fin, l'Insaisissable et
    l'Indéfinissable, et qu'on traduit généralement par la
    paraphrase Je-Suis-Celui-qui-Suis. Donc j'EXISTE d'une
    Existence absolue qui n'est pas faite et dans laquelle l'Être
    et l'Avoir ne font qu'un, ce qui n'est pas le cas du créé.
    Quant à Sa Justice, Il l'a révélée par le prophète Isaïe,8,
    qui s'exprime comme suit: Mes Pensées ne sont pas vos
    pensées; mes Jugements ne sont pas vos jugements et tout
    comme le Ciel est infinment élevé sur vos têtes, ainsi sont
    mes Jugements par rapport aux vôtres. Quel soulagement que
    d'apprendre que je ne serai pas jugé par aucun être humain
    lorsque je vais comparaître devant le tribunal de L'Éternité.
    Que JHWH se soit incarné dans le Christ, c'est l'évidence
    même puisque justement, ses jugements n'étaient pas nos
    jugements et qu'au lieu de condamner comme nous faisons, il
    rend le bien pour le mal. Redoutable puisque beaucoup parmi
    ceux et celles qui vivent de vindicte ne pourront pas
    s'identifier à Lui le jour du jugement dernier et se
    condamneront par le fait même.
    Quant à Chypre, notre présence sur place était illégale selon
    la Constitution Cypriote. L'ONU est intervenu et quelqu'un a convaincu Mgr
    Makarios, premier ministre à l'époque, de signer et laisser
    les troupes étrangères venir s'installer dans l'Île, dont la
    beauté est incroyable. Cette intervention était géopolitique
    et tenait au fait que Chypre est un carrefour de
    communications naturelles entre l'Orient et l'Ouest. Chypre
    est maintenant la table tournable du plus gros trafic de
    drogues au monde. Notre mandat nous ordonnait de garder les
    communications ouvertes, ce que nous avons fait.
    Salutations. JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    15 janvier 2009

        Merci pour votre commentaire encourageant.  Dès la fondation  de l'Alliance Laurentienne avec Raymond Barbeau en janvier   1957, nous avions prévu une nécessaire préparation militaire  pour que le Québec puisse accéder à l'indépendance sans   riquer l'intervention armée d'Ottawa, toujours prêt à nous   écraser à la moindre alerte comme nous le savons trop bien   au cours de notre histoire. L'Angleterre a eu continuellement  recours aux armes contre les Irlandais, les Écossais, les   Gallois, les Acadiens, les Yankees de la Nouvelle Angleterre,  les Boers d'Afrique du Sud, les Australiens et les Néo   Zélandais pour en obtenir une obéissance absolue sans le   moindre questionnement. Le Québec est un territoire défendable  avec une économie de moyens, comme les Français l'ont prouvé  pendant 150 ans contre les Anglais et ensuite les Anglais   contre les Américains. La compétence militaire et   diplomatique est le meilleur moyen de dissuader le recours  aux armes contre le mouvement d'indépendance du Québec, qui   manque de détermination par les temps qui courent. Malgré   tout, nous vivons un temps fort grâce au discrédit qui   frappe Ottawa et risque de précipiter l'implosion du   Canada. Savoir agir avec détermination consciente est   autrement plus efficace à court et à long terme que   s'agiter et mourir sur les barricades. L'indépendance du   Québec passe par les assises de l'État, son propre État,  reconnu de jure comme de facto, par les Québécois d'abord,   par les autres ensuite. Dans les conditions actuelles,   nous y sommes plus proches que nous le pensons. Mais nous  devons vaincre l'effet pervers des média controlés par   Desmarais et Cie et nous y arriverons grâce à l'Internet   et grâce à la crise financière qui sonne le glas du   globalisme mondial et le retour de l'État nation.   JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    14 janvier 2009

    J'ai été bien surpris de lire la réponse de M.Sauvé à l'article de Caroline Moreno: Mourir à Gaza. C'est une prise de position que je n'attendais pas. Mais la condamnation sans appel de Mme Ferretti me force à réagir. Ce que je retiens de la lettre de M.Sauvé, c'est qu'il condamne le sionisme et la politique d'Israël. Toutefois, il se permet une critique du Hamas et de sa conception de la lutte armée. J'ajouterais moi, celle du politique. Au moment où les Palestiniens arrivaient à se construire un début d'état minimalement fonctionnel, le Hamas a éjecté l'Autorité Palestinienne de Gaza, le territoire qu'il contrôlait politiquement. En faisant cela, il a séparé la Palestine en deux entités beaucoup plus faibles et vulnérables. En fait, il semble avoir renoncé à une conception unitaire de la lutte nationale. En refusant d'épauler Arafat dans le passé et en refusant de se joindre à l'OLP qui regroupe toutes les tendances politiques de la résistance, il a choisi de se mettre à l'écart du mouvement historique palestinien au profit d'une approche politico-religieuse qui durcit probablement le combat mais qui affaiblit le déjà faible état palestinien en devenir. En partitionnant la Palestine, le Hamas a contribué à renforcer Israël qui a beau jeu se servir de sa force comme il l'entend puisque le rapport de force n'existe plus. La solution au problème palestinien passe par un retour de l'autorité palestinienne à Gaza et la participation du Hamas à un gouvernement d'unité nationale. Ce que je comprends de la position de M.Sauvé, c'est aussi qu'il accepte mal qu'on lui montre les photos de la dévastation israélienne alors qu'il existe des règles de combat sécuritaires pour les populations que le Hamas ne s'est jamais donné la peine d'observer. De là, à croire comme Mme Ferreti que les sympathies de M.Sauvé vont du côté d'Israël, c'est mal connaître le personnage. Tout cela ne m'empêche pas pour ma part de condamner Israël pour l'application du principe de punition collective qui est un crime de guerre selon les conventions internationales. Cet aparté de M.Sauvé ne m'a pas trouvé en contradiction fondamentale avec mes positions anti-sionistes et anti-impérialistes.
    René Boulanger

  • Archives de Vigile Répondre

    14 janvier 2009

    "Je n’approuve pas Israêl et encore moins le sionisme et même les intellectuels responsables du monde juif ne l’approuvent pas non plus."
    C'est ce que je m attendais à lire tot ou tard dans votre texte M. Sauvé. Moi non plus je n'approuve pas Israel et surtout pas le sionisme, qui est beaucoup plus puissant (donc corrompu) et tentaculaire que les gens peuvent le croire (y a qu'a pensé au lobby Israelien aux US). À mon humble avis, l'existance meme de l'état d'Isreal est très questionnable et me donne vraiment l'impression d'etre une sorte de cheval de troy pour déstabilisé la région. La question est: a qui ou a quel groupe profite ce rapport de force? C'est ca l'essentiel, je crois. Si nous pouvons trouver réponse à cette question, nous pourons ensuite essailler de comprendre grace aux principes de stratégie d'état et trouver de vrai réponses. Le reste est accessoire.
    Aussi, il n'y a pas que les États qui sont régis par ces principes: les entreprises, les communautées, et meme les individues peuvent y trouvé des réponses et comprendre comment agir de facon optimal.
    Pour ce qui est des fous de Dieu, je dirais tout simplement que le problème se situe surement au niveau de la manipulation des puissants sur la population: autant juive, que musulmane, que chrétienne. Je ne sais pas si Dieu existe M. Sauvé, mais si oui, les hommes sont trop con pour le prier, ca c'est certain. Si les gens mettaient leurs foi en eux meme plutot quand quelqu'autre antitée qui n'existe peut etre meme pas, la terre tournerait déjà bien plus rond.
    Vous ne vous etes jamais demandé pourquoi Dieu semble existé seulement pour le peuple, et pas pour ses dirigeants? Ca ressemble a ce qu'on nous disais dans l'armée: faites ce que je dit, mais faites pas ce que je fais.
    Je sais qu'il y a des dirigeants qui mérite vraiment leurs postes et qui prenent leur responsabilités au sérieux, pour le bien du plus grand nombre de citoyens. Malheureusement, ce type de chef représente une minorité. Pour le reste, ils semblent etre plus du genre à pensé, comme Nietzsche, que ``Dieu est mort.`` Il ne reste qu'au peuple à faire la meme chose, parce qu'ont peut facilement etre non croyant et etre bon. D'autre part, il m'apparait évident qu'il est dangeureux de croire aveuglement ce qui a été ecrit il y a longtemps, dans des contexte parfois fort différents d'aujourd'hui, et qui a été plusieurs fois modifié (pour les intérets de qui?) et traduit au cours des sciècles.
    Si il y a un Dieu, il me pardonneras surement de ne pas croire en ce qui est écrit dans ces livres soit disant sacrés. Sinon, je ne peux rien y faire de toute facon alors...
    Oui, il faut etre lache pour se cacher derière des enfants, des femmes et les civils en général. A savoir si seulement les ``méchants arabes`` le font, pas sur. à lire à ce propos un type qui me donne l'impression d'etre de la meme trempe que M. Sauvé: http://www.vigile.net/Combien-de-divisions
    En terminant, j'ai 2 question pour M. Sauvé: vous étiez en mission pour l'onu à Chypre? Quelles étaient les règles d'engagements à l'époque? Les meme qu'aujourd'hui?
    Merci pour votre temps,
    Yves Lemay

  • Archives de Vigile Répondre

    14 janvier 2009

    Félicitations pour cette excellente leçon de choses, M. Sauvé.
    En 1968, j'ai moi-même vécu, travaillé et réfléchi durant 6 mois au son du canon, en Galilée et au Sinaï. J'en suis revenu persuadé que le Canada-français de naguère (y compris l'Église) appréciait bien mieux l'importance de la chose militaire que le Québec actuel. Un Italien qui s'y connaissait a d'ailleurs remarqué que dans la vie des nations «les grands capitaines arrivent avant les grands philosophes».
    Comme l'a fait remarquer André Maurois: «C’est le danger des civilisations heureuses que le citoyen y oublie qu’en dernière analyse sa liberté dépend de sa valeur militaire.» Nous touchons ici à un manque fondamental dans l'élaboration d'une pensée nationale québécoise.
    Rappelons les mots que Thucydide met dans la bouche de Périclès, faisant l'éloge des combattants morts face à Sparte : «Il n'y a pas de bonheur sans liberté et il n'y a pas de liberté sans courage.»

  • Archives de Vigile Répondre

    14 janvier 2009


    Décidément, Caroline Moreno a besoin d'Andrée Ferretti pour
    la protéger et la défendre contre le gros méchant JRMS. Elle
    ne saurait se défendre toute seule. Andrée Ferretti existe
    et qui veut exister doit passer par Andrée Ferretti et
    personne d'autre. Le jugement d'Andrée
    Ferretti est juste, droit et sans appel, surtout son
    jugement ad hominem,contre lequel nul ne saurait s'opposer.
    Elle a la même mentalité que le général dont je parle dans
    mon article.
    Lorsqu'Andrée Ferretti dit le mot liberté, la chose que ce
    mot est censé représenter existe par le fait même. Lorsqu'elle
    parle de mourir pour le Québec, comme de mourir pour Gaza,
    elle sous-tend une accusation à peine voilée contre
    un adversaire qu'elle entend bien abattre par tous les
    moyens délétères qui sont à sa portée.
    Pour moi, qui n'a rien de l'intelligence d'Andrée Ferretti
    mais qui a étudié en plusieurs langues, les mots humains
    ont peu de portée comparés aux lois naturelles et non
    écrites qui régissent l'univers visible et invisible.
    Je vais essayer mais sans en espérer le moindre succès,
    d'attirer l'attention d'Andrée Ferretti sur deux sentences
    empruntées à Sun Tsu:
    Ne jamais oublier que l'ennemi d'aujourd'hui peut devenir
    l'allié dont aura besoin demain et que l'allié d'aujourd'hui
    peut devenir l'ennemi qu'il faudra combattre demain.
    La connaissance des grands principes permet de trouver
    en toutes circonstances les solutions qui conviennent.
    Mais je suis sûr et certain qu'Andrée Ferretti connaît
    infiniment mieux.
    Quant au reste, inutile de penser même à me défendre.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    14 janvier 2009

    Il est difficile de cacher tout le temps et partout, son vrai visage, sa pensée profonde.
    Je n'ai jamais douté, d'où ma négligence à tenter de le démontrer, que vous révéleriez vous-même, un jour et malgré vous, où vous vous situez, soit du côté des forces mues par la volonté des détenteurs de pouvoirs -dont on sait comment ils sont acquis et exercés- d'imposer leur domination.
    Comme la vérité, la volonté de domination est une et indivise, ce qui rend inquiétante votre prise de position, telle qu'exprimée dans votre sermon à Caroline Moreno, si on la projette sur l'éventuelle situation née d'un combat à finir entre Québec et Ottawa.
    Mourir pour le Québec, non, n'est-ce pas?
    Andrée Ferretti.