PQ: La démission face au NOUS

Tribune libre 2009

PQ: La démission face au NOUS
Le PQ est une farce ! Il est incapable d'affronter quelque tourmente que ce soit. Il s'effondre pour tout, langue, identité, économie, politique, etc. Et vous croyez qu'un parti de poules mouillées comme ça va nous libérer de l'Occupation canadian ? Vous rêvez ! Ce sont de dangereux incompétents sans conviction.
Guy Le Sieur
Vive la République de l'Amérique Française.
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Si nous ne pouvons compter sur le PQ, comme l'affirme monsieur Le Sieur, raison de plus pour fonder toute notre action sur les principes de stratégie d'État.

La seule véritable force d'un État est sa discipline, non ses personnalités. selon Sun Tsu.

En face de ses vassaux et autres inféodés, un pouvoir impérial nomme des "personnalités" pour s'occuper des colons et autres soumis et obligés.

Dans la Rome impériale, on appelle ces représentants des "satrapes". Ils font ce qu'on leur dit de faire et s'interdisent toute pensée ou action originale qui suggèrerait une certaine indépendance par rapport au pouvoir central. Dans un tel régime, qui ne veut pas perdre la tête et la voir exposée plantée sur une pique au coin d'une rue dans la ville ne doit absolument pas faire à sa tête, sous régime impérial.

***
"Belles personnalités" qui savaient rester debout bien droit avec le verre de cocktail et répondre "bien oui" aux remarques insignifiantes qui leur était adressées.

C'était tout ce que le pouvoir impérial de Londres suivi du pouvoir post-impérial d'Ottawa voulait comme représentant de l' autorité réelle et officielle.

Le Parti Libéral du Québec est plein de personnalités de ce genre, qui conviennent à une société inféodée.

Si le Parti Québécois qui s'apprête à le remplacer est plein d'inoffensifs qui vont faire rire Ottawa et Bay Street à Toronto, alors nous devons y voir et vite avant qu'un tel malheur nous arrive.

***
Notre ligne de départ est géopolitique et par conséquent STATUTAIRE, CE QUI VEUT DIRE EN PRATIQUE:

1. Le Québec est notre foyer national. Point final.

Il est reconnu comme tel depuis Durham et ses "papers" de 1839, dans lesquels il dit et répète en parlant de nous: Un peuple, une nation.

Or, une nation est une société territoriale. Cette définition remonte à l'Exode, alors que de peuple, les Hébreux sont devenus une nation par le fait accompli de leur conquête de la Terre promise. Personne n'a fourni d'autre définition depuis. J'ai pris cette définition en Israël il y a 40 ans. Elle se trouve dans les ouvrages magistraux de Daniel Rops et André Chouraqui.

En nous reconnaissant comme peuple, société différenciée par la langue, l'histoire et la mentalité, puis nation, société qui a conquis son territoire par osmoses et symbioses successives, suivies d'achats consécutifs de sites, de propriétés et de domaines, le peuple est devenu nation. Que nulle littérature savantasse n'aille contredire cette définition que les Anglais eux-mêmes reconnaissent. Cf: Géopolitique et avenir du Québec, Chapitre UN.

Nous avons été de nouveau reconnus nation avec la motion du Parlement d'Ottawa du 29 novembre 2006. Il n'y a pas à revenir.

2. Le Québec est l'ASSISE DE NOTRE ÉTAT, NATUREL ET OPTIMAL.

Cette assise a été reconnue par l'Acte de Québec de 1774, qui faisait de Québec la seule capitale des basses terres du Saint-Laurent mais aussi de toutes les terres à l'ouest, dans toute l'étendue de l'Amérique Britannique du nord. Les tentatives successives pour déplacer le Parlement du Canada à Montréal puis à Kingston et à Ottawa n'enlèvent pas à Québec son statut de capitale d'État, en l'occurrence de l'État du Québec. Cette capitale demeure la seule à être reconnue par nous.

La Loi 99 reconnaît de nouveau l'État du Québec.

Les arguments concrets qui appuient ces statuts sont des arguments statutaires, que ne connaissent guère beaucoup d'avocats et de juristes. Ce sont des arguments géopolitiques et non des arguments littéraires.

On aura beau invoquer 2000 bonnes raisons pour faire du Québec un pays alors que le pays est déjà là, seuls les arguments statutaires, en rapport avec le territoire et nos investissements à long terme, comptent devant la communauté internationale.

Le STATUT EST L'ÉTAT DE CE QUI EST INVESTI. UN STATUT EST COMPLÈTEMENT DANS L'INVESTISSEMENT ET COMME NOUS AVONS INVESTI PENDANT 400ans pour mettre en valeur un territoire impossible à habiter sans aménagements continus, NOUS, pas la France, pas l'Angleterre ni les Loyalistes qui ont pris des régions déjà aménagées comme ils l'ont fait chez les Acadiens qui ont été dépouillés des 150 ans d'efforts qu'ils ont investi pour faire de l'Acadie un territoire vivable.

3. Ottawa est l'assise artificielle d'un État post-impérial, unitaire, inféodant et arbitraire, appelé à disparaître devant la multiplication des États naturels dans l'espace continental canadien et américain.

Ce travail à long terme, au prix élevé et au terme duquel nous avons construit l'assise territoriale de notre nation et notre État, c'est NOUS qui l'avons fait. Comme nous avons aidé la France, l'Angleterre, les Loyalistes et Orangistes à construire les assises de leur propre État, alors nous ne devons rien à personne. Rien. Est-ce clair ?

Avec notre capital, nous avons investi pour aider la France à développer son commerce jusque dans les grands Lacs et au Missississippi. Ensuite, NOUS avons aidé l'Angleterre à poursuivre les mêmes assises commerciales et à conserver l'Amérique Britannique du Nord contre les Yankees, alors qu'une propagande vicieuse cherche à prouver que NOUS étions tous avec les Yankees.

Si tel avait été le cas, l'Amérique Britannique du Nord n'existerait plus.

***
Voilà essentiellement les arguments STATUTAIRES que nous devons développer et avec lesquels nous devons nous convaincre et convaincre la communauté internationale.

Quant aux autres arguments, ce sont les ARGUMENTS PRINCIPES.

Les faire ressortir et les enseigner pour nous convaincre du sens, de la portée, de la signification et de la dynamique de notre action et de sa finalité: L'ACTE, voilà ce qui nous reste à faire.

Ce sont des questions de STATUTS ET DE PRINCIPES, non de belles personnalités comme dans les colonies et chez les peuples servilement inféodés et soumis.

Monsieur Claude Pomerleau et moi travaillons de toutes nos forces pour fonder la compétence géopolitique des Québécois et des Québécoises sur les arguments principes, en espérant que les arguments statutaires commencent à faire leur chemin.

Que nous puissions ou non compter sur le Parti Québécois relèvera de NOUS ET SEULEMENT DE NOUS.

Nous aurons alors les armes qu'il nous faut pour le reste.


JRMS

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René Marcel Sauvé217 articles

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J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].





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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 décembre 2009


    Excellente manière détournée de défendre le fédéralisme
    unitaire et centralisateur d'Ottawa. Un Canadien français
    est un minoritaire "toléré" dans la "grande famille
    canadienne", mais destiné à l'assimilation et la
    fossilisation comme l'exprimait Durham.

    C'est sans doute ce que vous voulez dire par "humanité" et
    humanisme monsieur Beauchesne. Lorsque nous serons tous
    "noyés" dans la grande mer anglo-saxonne, qui nous a
    "accueillis" avec tant de bonté et de mansuétude, alors
    nous entrerons dans le Nirvana et jouiront d'une
    perptétuelle non existence.
    La vie est un combat et ce qu'enseigne la méthode géopolitique,
    que refusent les historiens soudoyés, c'est que ce combat
    est gagné par nous mais non de la manière dont l'expriment
    les Anglais, qui soutienent que nous avons survécu et
    progressé parce qu'on a été "tellement bon" pour nous,
    pauvres bougres que nous sommes.
    Ce que démontre la géopolitique, c'est que, envers et
    contre la volonté anglaise, loyaliste et orangiste, dont
    vous faites partie, nous avons survécu et progressé jusqu'à
    constituer un peuple, une nation et un État prêt à s'assumer.
    Vos propos vagues et culpabilisants auraient sans doute eu
    beaucoup de succés il y a quelques années mais j'en doute
    avec la génération actuelle.
    Cing provinces au moins et 30 états américains réclament le
    statut d'État avec la majuscule. C'est une exigence de
    notre temps et des temps à venir et vous vous y opposez
    sous de fallacieux prétextes "identitaires" alors que les
    lois de la nature nous demandent de poursuivre jusqu'au statut d'État reconnu.
    Le Canda est un continent. Il restera une référence continentale, comme la Scandinavie.
    Ontariens, Québécois et
    Canadiens français resteront "canadiens" comme les Suédois, Finlandais et Norvégiens sont restés scandinaves apres la
    lente dissolution de l'Union Kalmar.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    20 décembre 2009

    N’ayez crainte Monsieur Sauvé, je ne vous assommerai plus. Vous me parlez de Québécois, je vous parle de Canadiens-Français. Il y a un monde d’imposture «dénationalisante» entre les deux que vous refusez de voir. Parce que pour les gens de votre âge, Québécois veut toujours dire Canadien-Français, mais dites-vous bien que ce n’est plus le cas pour les enfants d’aujourd’hui. Pour eux, un Québécois est un simple individu qui vit sur un territoire «X». Et c’est la raison pour laquelle on ne vous a pas compris. Canadians et Américains ont une personnalité nationale bien définie, tout comme les Canadiens-Français en avaient une (et comme les autres, ils vous auraient sans doute compris), mais ce n’est pas le cas des Québécois. Le peuple québécois n’est qu’une utopie progressiste issue de la haine de nos intellectuels pour les Canadiens-Français jugés par trop homogènes, par trop conservateurs.
    Mais en ce qui vous concerne, je vous dirais simplement que vos considérations géopolitiques sont valables, pertinentes et même nécessaires, mais qu’elles ne suffisent pas. Je vous le répète, c’est le facteur humain qui compte. C’est une question d’âme et de cœur (et oui, de sentiment…) bien plus que de tête : deux aspects qu’il nous faudrait à tout prix conjuguer, précisément ce que le nationalisme québécois nous empêche de faire depuis 40 ans.
    C’est drôle tout de même Monsieur Sauvé, j’ai la moitié de votre âge… Don Rodrigue et Don Diègue… mais ici, c’est Don Rodrigue qui doit poser la question : «[Diègue], as-tu du cœur ?»
    RCdB

  • Archives de Vigile Répondre

    18 décembre 2009


    Monsieur Robert Chevalier de Beauchesne
    De grâce, ne venez pas m'assommer avec Descartes et le
    "déterminisme" géopolitique. Il n'y a rien de cartésien
    ni de déterministe en géopolitique et dans les
    principes de stratégie d'État.
    La géopolitique et ses catégories pratiques ne forment
    qu'une méthode de travail applicable aux problèmes
    architectoniques, d'envergure, donc, qui concernent
    les peuples, les nations, les États et aussi les oligarchies.
    "Malheureusement" cette expression est de vous, je dois
    vous dire que jusqu'à maintenant, ce sont les oligarques
    qui ont le mieux compris et assimilé les principes de
    base de la géopolitique. La preuve: ils tiennent encore
    en place, surtout dans l'espace continental canadien.
    Il n'y a ni déterminisme ni théorie en géopolitique, ni
    arguments littéraires ni idéologie ou philosophie en
    "isme". Il n'y a que des contextes et des situations,
    des objectifs à "déterminer" sans déterminisme, sans
    que rien n'ait été décidé d'avance.
    La détermination consciente, (donc la volonté)requise
    pour agir avec envergure exige une connaisance poussée
    de deux dimensions principales de l'existence: la
    réalité, (l'univers concret de la terre et de cosmos),
    confrontée au réel, l'univers de la relation, libre de
    causalité concrète, technique ou scientifique.
    La réalité est concrète, causale, existe de soi, en soi
    et pour soi (ipséité), semelfactive. Elle n'est pas un
    "déterminisme" pour autant. Par exemple: Vous vivez dans
    un pays où il fait 40 sous zéro, vous pouvez l'ignorer et
    sortir en costume de bain dans la neige. C'est votre affaire
    si vous en avez besoin pour vous sentir "libre". Il y a une
    rivière devant vous: vous décidez de l'ignorer et marcher
    dedans peu importent les conséquences. C'est votre affaire.
    On vous dit qu'il y a un précipice là devant vous, mais
    comme vous êtes "libre" alors vous avancez dedans. Dans
    votre positivisme, il n'y a ni causalité ni effet.
    En géopolitique, la radicalité de la réalité, qui exige des
    décisions à prendre et à suivre n'est pas un déterminisme.
    D'autre part, l'univers de la relation, le réel, relationnel,
    pas nécessairement rationnel, est l'univers du Je et Tu, qui
    apprécie le contexte (la réalité) dUne part et de l'autre, le réel, l'état de la
    relation avec l'entourage immédiat et médiat.
    Mes thèses n'ont jamais eu pour objet de vous enfermer
    dans le Québec mais de vous prouver que les Québécois
    forment un peuple et une nation dotée des assises d'un
    État naturel naturel et optimal.
    Ma première thèse vise à prouver que l'événement stratégique
    majeur de notre histoire est l'ouverture du canal Érié dans
    New York en 1825. Cette décision des Américains avait
    pour but de contrer les effets de la guerre de 1812 et
    de donner à New York une communication fluviale directe
    entre l'océan Atlantique et les grands Lacs sans emprunter
    le Saint Laurent. L'événement suivant, la réponse des
    Orangemen et Loyalistes d'Amérique Britannique du nord aux Américains,
    s'est traduite par la costruction des canaux et chemins
    de fer du Saint Laurent vers les grands Lacs, suivie des
    mouvements migratoires des Loyalistes du Québec vers
    l'Ontario méridonal.
    Ces événements, déterminants, pas déterministes mais déterminants, nous ont livré le
    Québec que nous avons conquis par osmoses et symbioses
    teritoriales.
    Au Canada anglais et aux États Unis, je n'ai eu aucune
    difficulté à me faire comprendre. Il n'y a qu'au Québec qu'on refuse de comprendre. Serait-ce qu'au fond, les Québécois préfèrent l'inféodation et la soumission servile à l'authentique liberté, trop exigeante ?
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    17 décembre 2009

    Monsieur Sauvé,
    Le territoire appelé Québec constitue en effet une entité géopolitique cohérente, malheureusement, cela ne détermine en rien la charge identitaire qu'il porte. Et pour vous cela ne devrait pas être un simple détail. Le territoire de la Gaule romaine ressemble assez à celui la France de Clovis, mais la charge identitaire de cette dernière n'est pas du tout la même. Les Francs ne sont pas devenus Gallo-romains lorsqu'ils se sont fixés en Gaule. La Gaule et ses différentes divisions n'étaient pour eux que l'expression du découpage administratif d'un empire déchu et ils ont eu tôt fait de tout renommer à leur convenance.
    Ne devrait-il pas en être de même pour les Canadiens-Français qui, vous en conviendrez, forment le peuple que reconnaît Lord Durham (et non de soi-disant Québécois totalement inconnus au 19e siècle et jusque dans les années 1960). Ce sont eux qui ont défriché, développé, payé de leur sang et de leur sueur, le territoire que l'Anglais, suite à la Conquête, a arbitrairement renommé The Province of Quebec.
    En quoi donc, prendre le nom de Québécois aura-il été pour nous une marque d'affirmation? N'est-ce pas plutôt là une démission, une piteuse résignation à rester bien sagement dans le carcan impérial anglo-saxon, un aveu de soumission à un Quebec, État britannique d'essence et de nature, mis sur pied précisément pour mieux nous brider?
    N'eût-il pas été plus simple, plus courageux et plus «effectif» de renommer The Province of Quebec, le Canada-Français, et de se doter ainsi de manière non équivoque d’un véritable État national? Non? Alors c’est que vous êtes probablement trop cartésien pour comprendre que ce sont les hommes qui comptent Monsieur Sauvé, et non de froides structures étatiques ou le déterminisme d’une géopolitique bien comprise. Ce sont les hommes qui font les États, ce ne sont pas les États qui font les hommes, ou alors ce sont des esclaves. Mais voyez, même l’Union soviétique n’a pas eu raison de l’âme russe. Pourquoi en avoir tant voulu à l’âme canadienne-française?
    Cela fait 40 ans que l'ont fait violence aux Canadiens-Français pour les formater, les mouler dans un Québec pluraliste, pour leur faire entrer dans la gorge le «Je suis Québec mort ou vivant» (mais plutôt mort que vivant semble-t-il…). Et pourquoi au juste? Pour être laïc, démocrate, égalitariste, moderne, écolo, citoyen du monde, alouette. La belle affaire…Être francophone aussi, oubli impardonnable, car c’est vrai, avant nous n’étions que français.
    Et dans une large mesure, on a réussi cette transfiguration… mais à quel prix? Relisez les textes de Monsieur Nestor Turcotte, de Monsieur Pierre Bouchard, de Madame Marie Mance Vallée et de combien d'autres, et vous verrez que je ne suis pas seul à dénoncer la pauvreté identitaire, la vacuité nationale dans laquelle nous avons sombré, et l'extraordinaire je-m'en-foutisme qui en a découlé.
    Mais j’oubliais, en regard de la géopolitique, ça n’a aucune importance.
    La suite? Si rien n'est fait, le Québec sera toujours là, mais les Canadiens-Français eux, auront vécus. Si rien n'est fait pour réimposer chez nous l’identitaire canadien-français, l’imposer avant que votre génération et celle qui la suit disparaissent, nous perdrons alors jusqu'au souvenir des nôtres, de leurs combats, de leurs largesses de cœur et de foi, de leurs sacrifices immenses. Je ne peux croire que cela ne vous touche pas, que cela vous indiffère.
    Nous nous sommes beaucoup battus à construire l'assise de l'État des autres, dites-vous. Et bien, c'est tout simplement ce que nous faisons encore aujourd’hui : nous nous échinons à construire l'assise de l'État des Québécois : celui des nantis, ceux qui s'y complaisent et qui s'y vautrent; celui des imposteurs, ceux-là mêmes qui, depuis 40 ans, nous font tourner en bourrique; celui de nos enfants aussi, de ces victimes acculturées, celles du cours ECR ou de la énième réforme pédagogique; celui enfin des nouveaux arrivants, à qui on offre sans réelle exigence le pays de nos ancêtres, ces arrivants toujours plus nombreux dont nous parle en ces jours-ci Monsieur Jacques Noël.
    Espérons que vos «arguments statutaires» leur servent mieux qu'à nous. Qui sait? Peut-être feront-ils l’indépendance. Notre nation sera morte, mais vous aurez eu finalement raison. Mieux encore que l’État canadian, l'État du Québec aura eu raison de nous. Bel exploit, je suppose.
    Salutations,
    Robert Chevalier de Beauchesne

  • Archives de Vigile Répondre

    15 décembre 2009


    Dans les circonstances,nous n'avions pas le choix. Si nous
    avions aidé les Yankees en totalité, nous aurions été seuls
    contre l'énorme puissance de Washington. Dans notre position
    géopolitique ambivalente, nous avons contribué à créer deux
    puissances distinctes en Amérique du nord et tirer notre
    épingle du jeu.
    Je ne vante rien ni personne. Si les Anglais,les Loyalistes
    et les Orangistes ont, pendant les cent ans qui ont suivi la
    construction du pont Victoria, déménagé leurs pénates hors
    du Québec pour se ré-installer en Ontario méridional et dans
    l'Ouest, c'est parce que nous avons contribué à la construction des canaux et chemins de fer qui leur ont permis
    de déplacer leur axe de gravité hors du Québec.
    Avec le recul vers le sud des Yankees, suite à la construction
    des canaux et chemins de fer, et, le départ des Anglais,
    Loyalistes et Orangistes vers l'Ontario et l'Ouest, nous
    nous sommes retrouvés seuls au Québec et avons conquis le
    territoire par nous-mêmes, par osmoses, symbioses et achats
    successifs de terres, domaines et terroirs appartenant
    aux Anglais, Loyalistes et Orangistes en partance pour
    l'Ontario et l'Ouest, où ils sont en train de tout perdre
    par la présence grandissante des immigrants venus de partout
    qui préfèrent ces régions au Québec, dont le climat est trop
    froid et les sols trop moraniques.
    Nous sommes peu nombreux, comme les Scandinaves, mais
    notre position est solide et le sera davantage avec la
    souveraineté.
    C'est une question d'intérêts, de rapports de forces et
    d'effectivité, non de sentiments, ressentiments ou autres
    émotions qui ne mènent nulle part.
    Notre histoire est chargée de riches leçons et notre résolution doit rester froide, ce qui veut dire deux têtes et pas de coeur. C'est alors que, en tant qu'État, nous irons encore plus loin.
    Réfléchissez et laissez de côtés vos émotions stériles. L'adversité est nécessaaire au progrès des peuples. Sans adversité, un peuple sombre dans l'insignifiance.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    15 décembre 2009

    -Ensuite, NOUS avons aidé l’Angleterre à poursuivre les mêmes assises commerciales et à conserver l’Amérique Britannique du Nord contre les Yankees, alors qu’une propagande vicieuse cherche à prouver que NOUS étions tous avec les Yankees.-
    JRMS
    Il n'y a pas de quoi s'en vanter. Personnellement, je chercherais plutôt à le faire oublier, le fait que nous avons aidé la couronne britannique à rester en Amérique.
    Nous n'étions pas pour les Yankees, certes, mais nous n'étions pas contre non plus. Après la Conquête, beaucoup de canadiens ont fuit au Vermont et ont enseigné aux américains, aux fameux Green Mountain Boys, les tactiques de guerres indiennes que nous maîtrisions. Ils l'ont fait par rancune et/ou dans l'espoir que les américains pourraient aider le Canada à se libérer de l'Angleterre. Ils auraient convaincu Ethan Allen qu'en tentant de prendre le Canada, que les canadiens se rangeraient massivement derrière eux. Ethan Allen s'est donc mis à la tête d'une armée composée d'un grand nombre de canadiens et d'indiens et s'est rendu au Canada pour le libérer. Mais les britanniques ont réussi à nous séduire par des concessions trompeuses, l'Acte de Québec je crois, il faudrait que je vérifie. Quoi qu'il en soit, le compromis a été accepté et nous avons mis à la porte les alliés des français, ceux qui étaient venu nous défaire de notre ennemi anglais.
    Une chose est certaine, c'est que JAMAIS nous ne nous sommes opposés à l'indépendance américaine. Des canadiens ont bel et bien combattu POUR cette indépendance, en tant que Green Mountain Boys, pour des raisons plus qu'évidentes. Je défi quiconque de prouver le contraire. Les seuls au monde à s'être opposés à l'indépendance américaine sont les loyalistes anglais, c'est facilement démontrable. Sinon, il y aurait eu des contingents de canadiens qui aurait été dépêché aux États-Unis pour leur faire la guerre. Ceci n'est jamais arrivé, ni pendant, ni après.
    Devant les États-Unis républicains et protestants, les britanniques et l'Église Catholique ont été forcé de faire des alliances contre-nature qui auront donné l'Acte de Québec, puis plus tard auront provoqué l'échec des Patriotes et de leur République laïque. Vers ces époques, l'Église nous menottait en nous disant qu'il ne fallait pas s'opposer aux anglais, que leur règne était la volonté divine. Mais c'était surtout ses intérêt à elle qu'elle protégeait, car, par l'Acte de Québec, les britanniques leur assurait la domination sur la population canadienne française.
    Mais si nous étions contre les américains, alors pourquoi le projet des patriotes était-il en parti inspiré de la constitution américaine? Pourquoi des patriotes ont été demandé l'aide des américains, une aide qui leur a été refusée? Encore ici, je veux des preuves de notre adversité. L'histoire tend à démontré une certaine sympathie, au contraire.
    Nous n'étions pas pour les Yankee, mais nous étions surtout impuissants à ne pas être l'instrument des reliques aristocratiques d'Europe pour leur éviter l'éviction. On peut dire aussi avec certitude qu'à cause de nous, ces reliques sont restées postées en Amérique du Nord. Il n'y a pas de quoi se vanter. NOUS aurions peut-être quelques réflexions à faire sur le sujet, car le destin du Québec sera-t-il éternellement d'être l'instrument d'autrui tourné contre son voisin du sud, autrefois catholique, ensuite anglais et ensuite socialiste. Et bientôt, ça sera pour l'Islam?
    Les États-Unis PEUVENT être nos amis. Et je ne parle pas de son gouvernement pourri, mais bien de sa population. La propagande au Québec, c'est contre le Québec qu'elle est tournée, et elle est irréfutablement anti-américaine.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 décembre 2009


    J'ai connu Ringuet en tant que médecin chirurgien spécialisé
    qui m'a fait un examen, m'a trouvé une déviation majeure
    de la cloison nasale et m'a fait opérer par un chirurgien
    immigrant. Tout s'est bien passé et
    j'ai récupéré.
    C'était à l'hôpital militaire de Montréal, situé sur le
    Chemin de la reine Marie à Côte des Neiges, pendant
    l'été 1955. Ces installations sont devenues un hôpital
    gériatrique mais à l'âge de 80, je ne ne sens pas encore
    admissible.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    14 décembre 2009

    Notre Nous c'est avoir de la mémoire :
    « Pépère, conte-nous un conte?
    Bon!... I' a ben longtemps, quand j'étais pas plus grand que toé, Bernard...
    Il leur apprenait l'histoire des temps d'autrefois, celle qu'il connaissait par les anciens, toutes les vieilles aventures de l'époque des «cageux» et de l'ère héroïque des chantiers: la «chasse-galerie», le «gueulard du Saint-Maurice», les exploits de Jos Montferrand qui pour indiquer sa propre maison à un fort-à-bras venu se battre, avait tout simplement levé sa charrue par les mancherons. Et Félix Poutré, le patriote, qui s'était échappé des prisons de Colborne en simulant la folie. Cela le conduisait à l'époque glorieuse dont il avait connu les survivants, aux héros de la révolte de '37. Et les yeux des petits en oubliaient le sommeil, quand il leur disait pour la centième fois comment, à sept ans, il avait aperçu Louis-Joseph Papineau.
    Oui, mes enfants, j'vous en passe un papier que ça serait pus pareil si les patriotes avaient gagné en '37. On serait les maîtres chez nous, les Canayens; pi les garçons d'habitant seraient pas obligés de s'en aller aux Etats pour gagner leur vie.
    Mais jamais il ne prononçait le nom d'Ephrem, son fils, son préféré.
    On serait pas tout le temps écrasé par les Anglais, pi les Canayens resteraient des bons Canayens, comme dans le temps.»
    Ringuet, Trente arpents, 1938, p. 165-166
    Joyeux Noël les Canayens

  • Patrick Diotte Répondre

    14 décembre 2009

    Merci M.Sauvé pour cette mise au point bien nécessaire.
    Avec les crises mondiales qui s'en viennent, je suis extrèmement inquiet du peu de temps que nous avons devant nous pour établir une stratégie précise pour notre libération.
    On sait qu'il faut des gestes sans ambiguïté pour redonner à notre peuple la confiance dont il a besoin pour obtenir la petite majorité démocratique qui représenterait en fait une grande majorité démocratique dans les circonstances que nous connaissons. Ces gestes sont ceux que vous proposez, sortir le régime d'Ottawa de notre territoire, mais comment pouvons-nous y arriver ? Il est la peur, tant qu'il est là, aucun espoir n'est permis, alors on s'y prend comment pour poser les premiers gestes clairs qui feront dire à nos gens "c'est possible alors faisons-le !"
    La crise économique sévère, plus qu'elle n'y parait, nous enlève chaque jour des forces, elle contribue à la peur et à un individualisme qui éloigne la population de notre cause commune. Avec ce qui s'en vient au niveau mondial, c'est sans doute par dix qu'il faudra multiplier ce phénomène.
    Ce matin, je ne vois pas LA solution... je ne vois que la leur... :(

  • Archives de Vigile Répondre

    13 décembre 2009

    Monsieur Sauvé,
    Votre introduction sur le PQ réflète assez bien ce que je pense de ce parti qui n'ose pas trop se mouiller pour ne pas déplaire aux médias, au Conseil du Patronat et à la grosse machine capitaliste qui nous tire avec des ficelles. J'aime beaucoup votre cours 101 sur la géopolitique, c'est très instructif; vous m'apprenez beaucoup de choses auxquelles je n'aurais jamais pensées. Oui, c'est clair que nous ne devons rien à la France, à l'Angleterre, aux Orangistes et aux Loyalistes; c'est plutôt le contraire!
    Les Québécois indépendantistes qui ne croient plus au PQ pour réaliser l'indépendance devraient investir le PI (Parti Indépendantiste). S'ils le faisaient, je suis persuadé qu'il se passerait un gros changement, un gros déblocage puisqu'actuellement les choses sont figées et il y a urgence dans la maison. Je suis persuadé que M.Pomerleau vous donnera un bon coup de main pour votre projet de géopolitique. Heureuses Fêtes!
    André Gignac le 13-12-09