Si les dépenses, la dette et le nombre d'employés du secteur public croissent inexorablement, c'est pour fournir aux Québécois les services qu'ils réclament. Services qu'ils veulent de plus en plus étendus tout en s'offusquant que l'État leur demande de payer davantage.
PHOTO: PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE
Le principal reproche fait au budget déposé la semaine dernière par le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, porte sur l'augmentation des dépenses. Le Parti québécois a déploré l'«explosion des dépenses» du gouvernement, l'ADQ a dénoncé «l'État tentaculaire». En une, en gros caractères, le Journal de Montréal a soutenu que «Québec (est) incapable de freiner ses dépenses» et que le gouvernement va chercher l'argent «encore dans nos poches».
Il est vrai que l'état des finances du gouvernement du Québec reste très préoccupant. M. Bachand s'est engagé à réduire le rythme de croissance des dépenses mais, au mieux, celles-ci grimperont au même rythme que l'économie au cours des deux prochaines années (environ 4% par an). Pendant ce temps, la dette continuera de se gonfler si bien qu'entre 2009-2010 et 2013-2014, le service de la dette aura augmenté de 3,4 milliards de dollars. De plus, en dépit de sa politique de remplacer seulement un fonctionnaire sur deux qui prennent leur retraite, le gouvernement libéral n'aura pu faire mieux que ramener le nombre de ses employés (sans même compter ceux des réseaux de l'Éducation et de la Santé) à 55 560, 2000 de plus qu'il y a 10 ans.
Gaspillage? Bureaucratie? Sans doute le gouvernement du Québec pourrait-il être plus efficace. Toutefois, si les dépenses, la dette et le nombre d'employés du secteur public croissent inexorablement, ce n'est pas parce que quelques cadres des commissions scolaires se paient des congrès à Hawaï. Le gros des milliards dépensés par le gouvernement sert bel et bien à fournir aux Québécois les services qu'ils réclament. Services qu'ils veulent de plus en plus étendus tout en s'offusquant que l'État leur demande de payer davantage. Le gouvernement du Québec dépense trop parce que les Québécois eux-mêmes sont dépensiers.
Dans le Québec d'aujourd'hui, le débat public se résume à une interminable série de revendications de la population et/ou de groupes d'intérêts. Il faut plus d'argent pour: mieux payer les procureurs de la Couronne et en embaucher davantage, augmenter le nombre de places en garderie, lutter contre le décrochage, rémunérer davantage les médecins spécialistes, former plus de médecins de famille, améliorer les soins aux personnes souffrant de maladies mentales, améliorer les services aux personnes âgées, fournir du personnel aux pathologistes des hôpitaux (pour ne citer que des dossiers soulevés au cours des dernières semaines). Quelle que soit leur orientation idéologique, les politiciens, s'ils veulent être élus, ne peuvent résister longtemps à ces pressions multiples et incessantes.
Seul un parti qui réussirait à convaincre les citoyens de la nécessité de faire des choix pourrait casser ce cercle vicieux des dépenses. Le défi est considérable. Nous ne voyons à l'horizon personne qui ait la volonté et la capacité de le relever.
Les dépensiers
Le gouvernement du Québec dépense trop parce que les Québécois eux-mêmes sont dépensiers.
Pratte tiendrait-il le même discours si JJC n'avait pas dilapidé les revenus de l'État en baisse d'impôts? Les dépenses qui augmentent ou les revenus qui diminuent?
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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