La troisième voie

Droite québécoise - Force Québec



Quelques jours après le lancement de son projet de mouvement politique, François Legault reçoit déjà l'appui de 30% de l'électorat. C'est du jamais vu depuis la création du Bloc québécois par Lucien Bouchard en 1991 et de l'ADQ par Mario Dumont en 1994.
Mais cet appui reflète bien davantage la colère des électeurs et le rejet des partis actuels qu'un appui au nouveau parti. Ils veulent du changement et aucun des partis actuels, que ce soit le Parti libéral ou le Parti Québécois, ni même les tiers partis comme l'ADQ, Québec solidaire ou le Parti vert, ne suscite beaucoup d'enthousiasme chez les électeurs. Les allégations de corruption et les chicanes de famille nuisent non seulement au Parti libéral, mais à toute la classe politique.
Quelques chiffres du sondage :
68 % des gens ont entendu parler du nouveau mouvement politique. Plusieurs croyaient que les gens ne s'intéressaient pas à la politique.
61 % souhaitent une nouvelle formation politique au niveau provincial.
54 % aiment François Legault. Un politicien est toujours plus populaire après avoir démissionné
46 % seraient intéressés à appuyer la nouvelle formation de François Legault
30% voteraient pour ce parti
Le nouveau parti récolterait des votes chez tous les partis politiques. 47 % des adéquistes, 34 % des électeurs de Québec Solidaire, 29 % des péquistes et 14 % des libéraux le soutiendraient.
Ces données ne sont pas une bonne nouvelle pour le Parti Québécois. Sans cette troisième voie, le PQ voguerait allégrement vers une victoire facile aux élections. C'est aussi une mauvaise nouvelle pour le Parti libéral qui perdrait presque tous ses comtés francophones. Et c'est encore pire pour les tiers partis qui verraient fondre leurs appuis et mettraient en jeu leur existence même.
L'extrême-centre
Mais il ne faut pas trop se faire d'illusion, ce mouvement comme tant d'autres avant lui risque de s'essouffler s'il ne reçoit pas rapidement des appuis de personnalités crédibles.
La majorité des électeurs québécois ne sont ni à droite, ni à gauche, mais ailleurs.
S'il existait, le parti du peut-être, nationaliste et d'extrême-centre, remporterait toutes les élections au Québec. Les difficultés vont commencer quand ce mouvement prendra des positions nouvelles sur les finances publiques, les programmes sociaux et la réforme du fédéralisme.
Les Québécois s'entichent facilement par la nouveauté, mais la délaissent aussi rapidement.
Lorsque l'intention de vote au Canada anglais varie de trois points, c'est l'hystérie collective. Lorsque cela varie de 30 points au Québec, on appelle cela une saute d'humeur.
Sondage Léger Marketing
68 % ont entendu parler du nouveau mouvement politique
61 % souhaitent un nouveau parti
54 % ont une bonne opinion de François Legault
48 % veulent un parti nationaliste
46 % sont intéressés par ce nouveau mouvement
30% voteraient pour ce parti
Sondage 1001 Québécois, 8 au 10 octobre 2010


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