Depuis que je suis toute petite, j’entends que les jeunes de ma génération sont désintéressés de la chose publique, que notre attention est exclusive à notre propre nombril. Ces qualificatifs sont trop faciles à attribuer. J’ai personnellement commencé à suivre l’actualité peu avant l’élection québécoise de 2003. Depuis, les libéraux ont été au pouvoir 12 années sur 13 et demie.
Ma génération n’a essentiellement connu qu’une gestion bancale de l’État, où les grands projets de société ont été évacués et le modèle québécois, de plus en plus démantelé. En seulement 18 mois de gouvernement péquiste, contre 144 mois de gouvernement libéral, nous n’avons pas eu le temps de connaître un gouvernement qui nous aurait rendus fiers, nous n’avons pas eu l’occasion de croire que la politique pouvait être un moyen de changer le monde.
Anxiété
Parallèlement à cela, nous connaissons une anxiété plus grande que les générations précédentes. En effet, les 15-30 ans pourraient être les premiers à connaître un niveau de vie inférieur à celui de leurs parents. Les bons emplois se font rares, même chez les diplômés universitaires, qui doivent souvent exercer un travail pour lequel ils sont surqualifiés. Le salaire minimum actuel ne suffit plus à vivre décemment. L’accès à la propriété est impensable pour la majorité. Plusieurs jeunes sont ainsi découragés et se sentent lésés par les décisions qui les ont menés là.
Dans ce contexte, pour interpeller les jeunes, il y a urgence de susciter de l’espoir. Il y a urgence de recommencer à bâtir. Il y a urgence de recommencer à rêver. Les jeunes doivent prendre leur place, comme moi. Plusieurs le font d’ailleurs déjà. Nous sommes une génération d’entrepreneurs, de futurs bâtisseurs. Après tout, les décisions qui sont prises actuellement auront d’énormes impacts sur notre avenir. À 24 ans, j’ai justement choisi la politique parce que je ressens cette urgence d’agir.
Le pays
Les jeunes aspirent à une société meilleure, plus humaine, plus juste, plus verte, plus prospère. Pour qu’ils s’investissent en politique à l’heure où notre mode de vie est effréné, ils doivent sentir que leur engagement vaut le coup, qu’ils auront un impact bien réel. Il faut leur montrer que la politique peut être un moyen de réaliser de grandes choses, un moyen de concrétiser leurs ambitions.
C’est cette garantie que j’ai fait valoir aux jeunes électeurs de ma circonscription lors de la campagne électorale dans Marie-Victorin. Le Parti québécois est une pépinière d’idées, un terrain de débats qui a fait avancer le Québec et qui continuera de le faire. Nous sommes et avons toujours été le parti des aspirations collectives et le gouvernement des grandes réformes.
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POLITIQUE
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