Assez, c'est assez et qu'on se le dise

Tribune libre 2008

« Les portes d'Athènes ne sont jamais fermées pour ceux qui ne s'y plaisent pas. »

Socrate



Racistes, antisémites, xénophobes, intolérants, nazis, fascistes et j'en passe. Et pour certains, péquenots, paysans, sauvages, semi-rouges, peu éduqués et peu instruits, arriérés, béotiens, et qui baragouineraient un français approximatif.

Et le dernier : esclavagiste.

Voilà des attributs qui nous classent pour ainsi dire au dernier échelon de la hiérarchie sociale. Des citoyens de bas étage, voilà ce que nous serions. Assez, c'est assez et qu'on se le dise.

Tous ces qualificatifs dont on nous affuble régulièrement quand nous refusons de nous plier aux diktats de certains nouveaux arrivants qui aimeraient bien reproduire ici les dérives ou encore mieux les privilèges de tous ordres dont ils profitaient à qui mieux mieux dans leur propre pays. Pays qu'ils ont quitté pour toutes sortes de motifs plus ou moins véridiques dans certains cas et parfois tout à fait farfelus dans d'autres.

Je n'ai rien contre les parasites internationaux, à condition qu'ils s'intègrent et qu'ils cessent de nous mépriser et de vouloir nous imposer le silence des dictatures.

De plus, que faites-vous ici avec tous vos diplômes? Votre bagout? Vos pays auraient grandement besoin de votre instruction et de votre expertise, vous ne pensez pas?... Vous y trouveriez facilement du travail... et il n'y aurait plus de martyrs au chômage.

Et je souhaite la bienvenue à ceux qui veulent s'intégrer.

Marie Mance Vallée






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15 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2008

    Adjuvant,
    Je crois que vous avez mal interprété le commentaire de M. Bouchard, à moins que vous ayez des préjugés à son endroit. Il ne m'a pas semblé qu'il ait voulu être paternaliste ou fanfaron, mais aura voulu apporter une précision. Tout simplement.
    Je profite de cette tribune pour rappeler que l'historien Russel Bouchard aura publié pendant des années à compte d'auteur pour la plupart du temps. Qu'il aura été un historien hors du commun en faisant connaître les Histoires régionales, entre autres, celle du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Qu'il est en marge de l'Histoire officielle, à mon avis, et bien sûr cela lui cause de graves ennuis. C'est là mon opinion.
    Enfin, sa dernière publication « Jean-Daniel Dumas, héros méconnu de la Nouvelle-France », Les Éditions Michel Brûlé, mars 2008 en est bien la preuve.
    Ne serait-ce qu'à ce titre, il mérite tout notre respect!
    Marie Mance Vallée

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    1 juin 2008

    Madame Vallée,
    Sujet : Médecins étrangers. Votre premier paragraphe est critique vis-à-vis de la prudence des Facultés à intégrer les méd étrangers qui reluquent le magot à tirer du ministère de la santé. Pourtant, vous apportez de bons exemples ensuite justifiant nos réticences. J’en rajoute : la population s’impatiente de voir ces « médecins » refusés… Mais on sait les hauts cris qui sourdront quand un « médecin traditionnaliste chinois » commencera à nous stériliser à notre insu comme ils font au Tibet pour trucider plus rapidement la Nation…
    Je ne monterais cependant pas aux barricades pour notre « culture à marcher dans les bureaux avec des bottes de slush »… les dentistes, avocats, etc, n’endurent plus ça non plus.
    Quant à l’émotivité. J’admets avoir écrit vite et sans brouillon et avoir utilisé le mot émotivité sans conviction. D’accord avec vous, les affronts sont réels. Mais comme nous jasons souvent entre nous, notre sensibilité à fleur de peau(indignation) ne s’embarrasse pas de mots. Comme « reine-nègre ». Mot légitime, pris historiquement, mais mal choisi(intentionnellement) pour blesser comme bombe à fragmentation. Argument ad hominem, difficile à soutenir en personne.
    Ma défense spontanée(émotive?) envers M. Drouin a été provoquée par l’intervention paternaliste, infantilisante pour épater la galerie, lancée par Russell. C’est la réputation faite à notre Conseiller d’Hérouxville par les « Plateau » qui ne lui a pas laissé le bénéfice du doute sur sa compréhension de votre extrait de Socrate :
    Les portes d’Athènes ne sont jamais fermées pour ceux qui ne s’y plaisent pas.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2008

    À Adjuvant,
    Je ne crois pas que de décrire des faits réels au quotidien est le résultat d'une certaine émotivité.
    Dans ce cas, nous pourrions penser que B&T ont eu raison de qualifier notre situation de malaise identitaire, et par extension, pourquoi pas émotive. Je crois que les enjeux présents sont beaucoup plus qu'émotifs; ils sont réels.
    Je suis toujours assez mal à l'aise avec cet argument de « l'émotivité » qu'on nous serine de temps en temps, afin de nous déstabiliser.
    Marie Mance V

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    1 juin 2008

    Bravo M. Drouin,
    On n'en attendait pas moins de vous: une défense claire avec élaboration sur intervention antérieure ambiguë. Et l'aspect économique ajoute aux élans émotifs trop utilisés ici.
    Selon votre bon mot au Commissaire: On n'aura pas eu à déconnecter votre batterie... :-)

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2008

    En effet, M. Gagnon, on nous montre la porte de sortie régulièrement. Mais on ne peut montrer la porte aux Inuits, aux Indiens, aux Métis et aux Autochtones français (Québécois de souche), puisqu'ils sont détenteurs de droits ancestraux.
    Je reçois en correspondance privée beaucoup de commentaires de jeunes Québécois qui désirent quitter le Québec, parce qu'ils sont persuadés qu'il n'y a plus rien à faire ici. Ils s'accrochent à leur identité d'origine française.
    C'est désolant à dire, mais nous en sommes là.
    Marie Mance Vallée

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juin 2008

    Au sujet des médecins.
    Pourquoi le Collège des médecins et les Facultés de médecine sont-ils si prudents ? D'une certaine façon, réticents à accepter tous ces médecins qui seraient au chômage ou encore seraient forcés de pratiquer des « métiers de peu ». Et de ce fait mécontents de leur sort. Et je peux les comprendre.
    J'ose une hypothèse.
    Et si le Collège des médecins craignaient le Cheval de Troie... Lorsque les domaines de la santé ( et de l'éducation ) auront été investis par des professionnels venus d'ailleurs et qui n'ont aucun souci de s'intégrer à la société d'accueil, d'autant qu'ils la méprisent, à quoi assisterons-nous?
    À preuve ce médecin étranger qui demande à ses « patientes » d'enlever leurs chaussures d'hiver, avant d'entrer dans son bureau. Et qui le fait, à l'évidence, d'une manière « machiste ». À moins 30 degrés, nous ne sommes pas dans le désert, à ce que je sache. Et nous avons, je le regrette, des habitudes de nordiques. Il n'est pas encore né celui qui me forcera à enlever mes « bottes d'hiver » pour entrer dans son bureau, à moins qu'on me fournise le nécessaire. Ce serait là un accomodement raisonnable. Non, avec autorité, il exige que les patientes enlèvent leurs bottes.
    Faudra-t-il changer nos habitudes? Nous conformer à des cultures venues d'ailleurs?
    Que faire? Je ne vois vraiment pas comment nous pourrions aborder tout cela.
    Le travail de déculturation des Québécois de souche se fait de manière insidieuse et certaine.
    Et la commission B&T a banalisé tous ces faits qui seraient dus à un malaise identitaire.
    Nous nous sommes battus pendant des siècles pour conserver notre culture, notre manière d'être et nous voilà confronter aux immigrants qui refusent de s'intégrer.
    Rien ne change puisque depuis la confédération de 1867, le Fédéral a utilisé les immigrants pour mieux nous noyer.
    Marie Mance Vallée

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2008

    Akakia, évidemment j'avais compris pour les portes d'Athènes. Un pays qui utilise un processus d'immigration adéquat sait informer à l'avance les immigrants potentiels de ce qu'est le pays qui leur accorde le privilège de venir l'habiter.Une telle communication honnête entre les parties en cause permet à l'immigrant d'exercer un choix éclairé quant à son pays d'adoption. Voilà ce signifie "portes ouvertes mais pas à n'importe qui". Un tel processus d'immigration nous assurerait que la majorité des nouveaux venus n'auraient pas le désir de traverser à l'inverse les dites portes. Synonyme d'efficacité et de diminution des coûts.Pour tous. Ainsi l'immigrant qui réaliserait que son Dieu l'empêche d'habiter un lieu donné devrait demander à ce dit Dieu de l'accommoder. Et non pas de faire une telle demande au pays qui lui accorde le privilège de l'acceuillir. Et s'il devait réaliser que son Dieu refuse de l'accommoder,il devra alors choisir un autre pays, choix avec lequel son Dieu sera d'accord.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2008

    André Drouin de Hérouxville, il faut comprendre par là que les portes de la Cité sont ouvertes à qui veut y entrer, mais également à qui veut en sortir.
    Autrement dit : Nous ne retenons personne. Que ceux qui veulent partir partent sans être inquiétés et qu'ils aillent en paix.
    Russel Bouchard
    Les délires d'Akakia

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2008

    Va pour les portes d'Athènes. Et les portes du Québec, elles, ne doivent pas être ouvertes à n'importe qui.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    31 mai 2008

    @Gilles,
    Les ordre professionnels ont raison d'exercer leur prudence avec les diplômes étrangers. J'ai vécu l'expérience avec un médecin français qui croyait que ses trente ans d'erreurs (forcément assumées quand on fait une pratique privée individuelle) constituaient une expérience utile à notre progrès. Le contexte différent demande beaucoup d'humilité pour pouvoir s'intégrer au service à la population qui jugera vite suspect un comportement exotique. Si le Québec n'a pas gagné de prix Nobel de Médecine, comme on nous répond de haut chez les arrivants "bardés de diplômes", il s'est établi ici un seuil de tolérance à nos propres bêtises qui se fera toujours critique pour l'arrogance de celui qui arrive en conquérant: Ho-ééé, nous sommes déjà en marche, ici, alors, prenez-en note au lieu de toujours chercher à nous enseigner mieux... Essayez ça en Alberta, pour voir, et en français,,, je veux voir sur place!

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2008

    Tout à fait d'accord avec le fond Mance Jeanne. Que ceux qui ne veulent rien savoir de la société d'accueil que nous constituons aillent exploiter leurs talents ailleurs. Un exemple éloquent : la déportation de Jaziri l'an dernier a manifestement assaini l'air.
    Par contre, admettons que comme société nous ne sommes pas toujours très bons dans l'intégration de ceux qui veulent s'intégrer.
    Une série récente de reportages à la radio de Radio Canada que j'ai entendue montre que plusieurs ne parviennent pas à franchir les obstacles que nos institutions dressent sur le chemin de leur intégration, professionnelle en particulier. Et cela malgré leur bonne volonté évidente et leurs efforts manifestes.
    Je retiens en particulier l'exemple de cet ingénieur Maghrébin qui est arrivé ici, qui est allé jusqu'à retourner à l'université deux ans, et qui finalement a dû s'expatrier en Alberta où il a été reçu à bras ouverts, y exerçant désormais sa profession.
    D'autres exemples éloquent ont aussi jeté une lumière crue sur cette réalité que nous ne pouvons pas ignorer sous peine d'être de mauvaise foi.
    Nous serions gagnants si nous offrions des conditions facilitantes à ceux qui viennent ici avec l'espoir de vivre une expérience nouvelle et qui veulent contribuer à la vie de notre peuple.
    Sous certains aspects, notre société contribue aussi à rejeter un grand nombre de ces gens au départ sont ouverts, et souhaitent sincèrement s'intégrer au Québec et aux québécois vers la récrimination.
    Et cela facilite grandement l'éclosion de ces attitudes négatives que nous déplorons à juste titre mais avouons-le, à laquelle notre société contribue.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2008

    La Belle Province constitue “la réserve” canadienne de la tribu, de la Nation québécoise... en quelque sorte amérindianisée! Sauf tout le respect que je dois à mes frères et soeurs métisses à qui nous sommes redevables de notre simple survie en Amérique du Nord au temps des coureurs des bois, il faut bien admettre que nous ne sommes nous-mêmes que des "immigrants internes" en voie d'assimilation à l'usure à qui l'on montre régulièrement "Les portes d’Athènes" du Canada, à coup de révisionnisme soviétique s'il le faut! Il n'y a qu'à voir comment à l'occasion des célébrations du 400e de la ville de Québec, l'on a détourné, dénaturé et défiguré notre histoire nationale au profit de la propagande fédéraliste à Saint-Malo, au sein même de notre mère patrie médusée, sous les auspices sucrées de la Reine-Nègre, une néo-québécoise par-dessus le marché, une parvenue, une arriviste et une vulgaire opportuniste!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    31 mai 2008

    Oui, remettons-la encore en exergue:
    « Les portes d’Athènes ne sont jamais fermées pour ceux qui ne s’y plaisent pas. »
    Socrate
    Étonnant en effet qu'il faille rappeler les lois de l'hospitalité: On accueille avec ses meilleurs moyens pour la table et le gîte des gens civilisés qui s'efforcent d'apprécier les lieux avec enthousiasme ou modération mais se gardent d'imposer leurs coutumes s'ils choisissent de rester.
    Bon, les immigrants ne sont pas des touristes mais s'ils ont choisi NOS terres pour s'installer, ne sont pas venus conquérir des SAUVAGES (air connu). Avons appris des Amérindiens à mettre notre pied à terre pour éviter l'invasion... sous le leurre de la religion et de la verroterie. Le foulard islamique, c'est un cheval de Troie!

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2008

    J'aurais voulu écrire ce texte de Marie-Mance Vallée que je prends le temps de féliciter. La pensée de Socrate à propos des portes d'Athènes me va parfaitement bien. Que ceux et celles qui ne sont pas contents de ce qu'ils ont trouvé au Québec, aillent chercher ailleurs ce qu'ils se plaignent de ne pas avoir su trouver ici.
    Bonsoir la visite !
    Russel Bouchard
    Les Délires d'Akakia

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    30 mai 2008

    Et pour savoir de qui ces mauvais immigrants ont appris ce vocabulaire, lire:
    Québec-bashing, morceaux d'anthologie (du Lac Meech à la délirante Jan Wong!) Patrick Bourgeois Les Éditions du Québécois, 219p. 2008.