Une vigilance éclairée

GESCA après tout le monde...



La publication des données linguistiques du recensement de 2006 et celle d'une enquête du Journal de Montréal dans les commerces de la métropole ont fait resurgir l'inquiétude des Québécois au sujet de l'avenir du français. D'où de nombreux appels en faveur d'un renforcement de la loi 101.


Quelques députés du Parti québécois ont même évoqué l'idée que les enfants d'immigrants soient tenus de fréquenter un centre de la petite enfance de langue française. Voyant que la chose risquait d'être source de controverse, le PQ a vite fait savoir que cette hypothèse n'est pas envisagée par ses instances. Le député de Verchères, Stéphane Bergeron, a souligné l'évidence: «Il faut voir s'il y a un problème avant de se lancer dans d'éventuelles mesures pour corriger la situation.» Les politiciens devraient faire preuve de la même sagesse dans l'ensemble du dossier linguistique.
Les péquistes proposent d'imposer aux PME les exigences que la loi réserve depuis son adoption aux entreprises de 100 employés et plus. Toutes les entreprises de 25 employés et plus devraient mettre sur pied un comité de francisation. Toutes celles de 10 employés et plus devraient obtenir un certificat de francisation. Quand on sait que l'Office québécois de la langue française (OQLF) a déjà du mal à suivre l'état du français dans 4500 grandes compagnies, est-on certain qu'il est souhaitable d'en ajouter plusieurs milliers d'autres à sa charge? Sait-on seulement s'il y a un problème linguistique dans les entreprises de cette taille?
Les commerces dont il est question depuis quelques jours sont de petits établissements qui échapperaient sans doute pour la plupart aux nouvelles obligations envisagées par le Parti québécois. Comment peut-on intervenir auprès de ces micro-entreprises, gardant à l'esprit qu'on en compte plusieurs dizaines de milliers au Québec?
Le gouvernement du Québec doit continuer d'être vigilant et ne pas craindre d'agir lorsque c'est nécessaire. Toutefois, pour le faire de façon efficace, il doit disposer de données beaucoup plus précises que ce qui est présentement disponible. De plus, en cette époque de mondialisation et alors que le nombre d'immigrants augmente d'année en année, ces données devraient être régulièrement mises à jour.
Dans un domaine aussi important et délicat que celui de la langue, l'État québécois ne peut se permettre de fonder ses décisions sur la seule base des reportages des médias et des impressions des citoyens.
L'OQLF a le mandat de faire rapport au gouvernement à tous les cinq ans sur la situation linguistique. Toutefois, il n'a pas les moyens de mener toutes les études que nécessiterait un portrait complet, rigoureux et à jour. D'autant plus que, depuis 2002-2003, le budget de l'Office a diminué.
Avant d'adopter de nouvelles mesures d'envergure en matière linguistique, le gouvernement du Québec devrait demander à l'OQLF de se doter d'un ambitieux programme de suivi de la situation linguistique et lui accorder les ressources financières nécessaires.
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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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