L'avis du Conseil supérieur de la langue française sur la francisation des immigrants n'a pas eu autant d'impact dans l'opinion que le rapport Bouchard-Taylor ou le dernier bilan de l'Office québécois de la langue française. Pourtant, le document publié la semaine dernière identifie des pistes concrètes, prometteuses et empreintes de sagesse afin qu'un plus grand nombre d'immigrants puissent apprendre le français et travailler dans la langue commune des Québécois.
Le document (www.cslf.gouv.qc.ca) part d'un portrait réaliste et nuancé, plutôt qu'alarmiste, de la situation linguistique au Québec. Des «progrès remarquables» ont été accomplis mais il subsiste des zones de fragilité, en particulier en ce qui a trait à la francisation des immigrants, qui semble «avoir atteint un plateau». Le Conseil rappelle notamment que «l'usage du français comme langue de travail sur l'île de Montréal par les immigrants allophones n'a pas progressé depuis 30 ans», c'est-à-dire qu'environ un tiers d'entre eux parlent surtout anglais au travail.
Le Conseil supérieur de la langue française a raison de soutenir qu'un nouvel élan est nécessaire. Il y va de plusieurs suggestions, dont une particulièrement audacieuse: faire de l'école le coeur de la stratégie d'intégration des immigrants en français. C'est-à-dire que l'école ne se contenterait plus d'apprendre le français aux enfants immigrés, elle deviendrait «un lieu physique de rencontre et de cohésion sociale de tous les habitants du quartier», «un guichet unique de services pour les nouveaux arrivants».
Une telle vision est-elle réaliste? En tout cas, elle mérite d'être explorée. D'autant qu'elle permettrait de faciliter la vie aux immigrants, dont l'un des principaux défis est de se retrouver dans le dédale de ministères et d'organismes qui se partagent la responsabilité de leur intégration.
Outre l'école, c'est au travail que les immigrants constateront les perspectives que leur ouvre une bonne connaissance du français. Encore faut-il que l'employeur s'assure que le français est bel et bien la langue de travail et, avec l'appui du gouvernement, offre aux immigrants des occasions et des outils pour l'apprendre. Le CSLF met de l'avant diverses propositions à cet égard. Pour notre part, nous sommes convaincus que le secteur privé doit jouer un rôle beaucoup plus dynamique dans ce domaine, qu'au Québec, cela fait partie de la responsabilité sociale des entreprises au même titre que la protection de l'environnement.
Le Conseil note avec satisfaction que les plans d'action publiés au cours des derniers mois par le gouvernement Charest vont dans le sens de ses propres positions. Il invite Québec à aller plus loin en assurant une meilleure coordination de son action et, surtout, en investissant des sommes plus importantes. Nous appuyons fermement le principe énoncé par l'organisme à cet égard: «À l'importance qu'on accorde à l'immigration pour l'avenir du Québec doit correspondre un effort de même niveau de l'État québécois pour l'aboutissement de ce projet social.»
De nouvelles pistes
Il y va de plusieurs suggestions, dont une particulièrement audacieuse: faire de l'école le coeur de la stratégie d'intégration des immigrants en français.
Le français à Montréal
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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