Québec, la destruction d’une nation

Racisme, ethnopolitique et corruption contre les Canadiens français et leur indépendance nationale

Tribune libre 2008


« Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d’accepter ce que je ne puis changer,
le courage de changer ce que je peux et la sagesse d’en connaître la
différence. »
Marc Aurèle, Pensées
***
Un des aspects les plus révélateurs dans l’exercice démocratique au Québec
depuis l’événement de la prise du Pouvoir par le PQ en 1976, est qu’à
chaque fois que le nationalisme politique et économique perd ce même
pouvoir, les profédéralistes se renforcent exponentiellement par l’action
de gouverner et de contrôler l’administration publique en conquérant plus
d’espace politico-économique soustrait à ce même nationalisme québécois,
espace d’autorité qui sera employé sans égards contre les intérêts généraux
des Canadiens français, puisque ce sont eux, en majorité, qui ont fait de
ce nationalisme fondamental et anticentraliste fédéral, depuis les années
soixante, l’instrument politique indispensable à leur survie collective.
Si nous analysons les conséquences de la perte du pouvoir gouvernemental
par les partis dits « démocratiques », il est clair que, dans la majorité
des cas, ces conséquences sont dues à l’indétermination de leurs objectifs
programmatiques ou statutaires, à l’inaction politique ou à la déviation de
ce pouvoir destiné à promouvoir des intérêts de castes qui se convertissent
en des intérêts particuliers, dû au carriérisme induit par ce même pouvoir
qui devient, en le détournant, antidémocratique en raison du phénomène de
la corruption institutionnalisée.
En politique, la définition du vocable « indépendance » employé comme
action programmatique ou statutaire visant à atteindre l’autodétermination
d’une nation a nulle possibilité de fausse interprétation. Cette acception
définit clairement la situation d’une collectivité dont les organes ne sont
pas subordonnés aux structures politiques d’une autre collectivité,
laquelle n’est pas soumise à une autre autorité. Quand cette indépendance
est liée aux notions de souveraineté, d’autonomie et de liberté des États,
le principe d’indépendance nationale a d’abord connu la forme du principe
fondamental des nationalités, puis, à l’époque contemporaine, la forme du
droit des peuples à disposer d’eux-mêmes leur aura servi de fondement à la
décolonisation.
Aujourd’hui, l’indépendance nationale repose sur l’obligation qui est
faite aux États de s’abstenir de toute ingérence dans les affaires
intérieures des autres États, de recourir à la menace ou à l’emploi de la
force ( recours à la force publique ), notamment contre l’intégrité
territoriale ou l’autonomie politique de tout État (art. 2, disp. 4 de la
Charte de l’ONU ). Par ailleurs, chaque État a le droit souverain et
inaliénable de choisir son système économique ainsi que ses structures
politiques, sociales et culturelles, conformément à la volonté du peuple
(art. 1er de la Charte des droits et devoirs économiques des États --12
décembre 1974).
Cette indépendance nationale implique d’abord la souveraineté sur les
ressources naturelles et les richesses nationales, c’est-à-dire le droit de
disposer librement de ces ressources et richesses, ainsi que celui de
nationaliser les entreprises qui les exploitent ou en détiennent la
propriété. La souveraineté économique conduit également à rechercher le
contrôle et la surveillance des activités menées sur le territoire de
l’État par les entreprises multinationales, utilisant à cet effet les
instruments constitutionnels.
Par conséquent, de la manière dont la société québécoise interprète son
besoin d’indépendance, il nous faut considérer l’évolution du nationalisme
au Québec comme étant une action politique intrinsèque en raison du
caractère unique de son entité nationale qui trouve historiquement ses
racines en fonction de sa propre dynamique endogène, faisant que les
transformations socio-politiques et économiques survenues au Québec soient
le principe fondamental de son affirmation nationale comme structure
étatique, comme société unique et société globale en Amérique du Nord.
C’est pour toutes ces raisons que peu d’idéologies possèdent le pouvoir et
la résonance du nationalisme au Québec, et aucun autre mouvement politique
ou langage symbolique n’ont un attrait et une force comparables. Non
seulement au Québec le nationalisme constitue une force indubitable mais il
est aussi un exemple de démocratie singulière, de développement
politico-économique et culturel pour les autres peuples du monde.
Cette relation positive entre dynamique sociale endogène et nationalisme
politico-économique et culturel intensément vécue au Québec, s’inscrit
aujourd’hui, malheureusement, dans un cercle vicieux où le développement
de ces paramètres socio-économique politique et culturel est soumis aux
forces de désintégration exercées par le marché international et les
mouvements démographiques qui agissent constamment contre les structures de
l’État québécois. Ainsi, dans ce cadre politico-économique et culturel la
croissance sociale endogène est étroitement délimitée et porte des germes
de division dans les rapports d‘interaction nationale québécoise. Il en
résulte que par cette action exogène l’identité culturelle est fragmentée,
provoquant ainsi un état de dépendance et réduisant la génération de
capital social(1). Sous cette optique, le défi pour le Québec est de tout
mettre en action afin d’en arriver à contrôler la situation de ces
paramètres de développement contraire à ses intérêts nationaux. Situation
inquiétante qui s’accroît présentement et s’accroîtra exponentiellement
dans un futur immédiat ( la projection en matière d’immigration de 55 000
nouveaux ressortissants par année au Québec que PLQ, en connivence avec
Ottawa, veut entreprendre dans les prochaines années ) sur son territoire
en raison du déséquilibre existant entre son propre poids démographique
d’identité culturelle canadienne-française et ces mouvements
démographico-ethnopolitiques qui lui échappent(2). C’est dans ce contexte
de désintégration socio-politique, économique et culturelle que
l’indépendance du Québec peut arriver à solutionner les problèmes
occasionnés par cet expansionnisme désintégrateur et darwinisme social
provoqués par le multiculturalisme implanté dans la société québécoise
démunie de sa pleine indépendance nationale.
C’est dans ce contexte de division sociale et de perte de pouvoir
politico-économique que l’harmonie de la doctrine de base du nationalisme
exige que toute la nation soit pleinement souveraine pour pouvoir exercer
sa totale liberté afin de contrôler ses intérêts généraux qui seront les
garants de sa cohésion sociale et, par extension, de son devenir collectif.
Dans un sens général, la souveraineté peut signifier, comme l’indique son
étymologie, autorégulation, avoir ses propres lois ou rythmes internes,
écoutant ses propres dictés, libre de toute interférence extérieure. Ceci
nous amène à l’idéal de vouloir conquérir le summum de cette liberté
suprême que toute nation, consciente de ses atouts politiques,
socio-économiques et culturels de développement national et digne de se
considérer comme telle, doit, sans détour, atteindre cet idéal afin de
convertir ses potentialités de souveraineté en assises de modernité et
d’indépendance pour ancrer son destin collectif.
L’idéalisation explicitée ci-haut nous amène à exiger l’urgente nécessité
de reconquérir l’indépendance du Québec afin de baliser ce phénomène de
l’expansionisme ethnopolitique causé par le multiculturalisme aliénateur,
lequel ne peut être minimisé sans la complicité politique de la majorité
des Canadiens français. De toute évidence, le temps est venu de réexaminer
l’effet des sources potentielles d’insécurité culturelle. C’est-à-dire, si
le Québec continue à accueillir les nouveaux arrivants en appliquant des
politiques floues concernant l’exigence d’un encadrement d’intégration et
d’un enseignement efficient de la langue française, au lieu de s’accommoder
à l’anglicisation des ressortissants, cela ne fera que renforcer plus
encore la vulnérabilité culturelle des Canadiens français. Cette politique
interculturelle suicidaire appliquée depuis deux décennies témoigne d’un
changement majeur au Québec : réussir à travers l’ethnopolitique que
l’interaction entre multiculturalisme et pouvoir économique sous la
mainmise des anglophones soit une symbiose concaténante pour renforcer ce
phénomène de pouvoir exogène contraire aux intérêts nationalistes des
Canadiens français. En effet, travailler pour les secteurs économiques et
faire affaire avec les institutions financières contrôlées par
l‘Anglosphère et leurs conglomérats industriels capitalisés par les
pétrodollars et/ou pétroeuros, tel est l’objectif de l’immense majorité des
ressortissants profédéralistes arrivés et de leurs pairs qui arriveront au
Québec dans les prochaines années.
En tout état de cause, ce scénario de pouvoir latent de l’ethnopolitique (
qui vote majoritairement pour les PLQ, PLC, PCC et le NPD ) se confirme par
l’action de la population anglophone du Québec composée de 603 690 membres
( 8% du total des habitants du Québec ) qui a supplanté sa débilité en
nombre d’habitants, intégrant ces groupes d’immigrants qui composent
aujourd’hui une force appréciable profédéraliste, socio-politique et
économique de plus en plus grandissante au Québec(3). Force qui, entre
1970(4) et 2006-2007(5), arrive à concentrer, avec les 675 500 membres des
autres minorités ethniques profédéralistes, un total de 18% ( au Québec il
y a 830 075 allophones, équivalant à 11% d’une population de 7 546 130,
recensement 2006 )(6). C’est ce qui nous amène à confirmer que depuis les
débuts du processus d’engagement nationaliste dans la foulée de la
Révolution tranquille, ces groupes ethniques (totalisant 1 433 765
personnes, soit 19% de la population du Québec; de ces allophones,
seulement 15% a voté pour le PQ en 2007, correspondant à environ 124 510
votes ) jouent, comme nous le constatons par ces données, un rôle majeur et
stratégique déterminant dans la vie politique québécoise à travers le
phénomène de cette dynamique ethnoplitique profédéraliste. Car celle-ci a
été principalement structurée autour de clivages ethniques, même si elle
comprend également des éléments de clivage social, économique,
confessionnel ou d‘autre nature lorsque la nation canadienne-française est
devenue consciente, plus que jamais, en se prononçant pour reconquérir son
indépendance nationale lors des référendums : celui de 1980 et l’autre, de
1995, volé.
Dans ce contexte démocratique d’affirmation nationale des Canadiens
français, le groupe anglophone du Québec, de plus en plus restreint ( 8% de
la population totale )(7), s’organise de manière concertée avec les
minorités allophones ( plus de 150 ethnies différentes ) notamment à partir
de l’arrivée des premiers députés du PQ à l’Assemblée nationale en 1970, de
la prise du pouvoir par ce parti en 1976, et surtout lors du premier
référendum en 1980. Or, depuis ces événements politiques les anglophones du
Québec s’appuient davantage sur ces groupes ethniques profédéralistes qui
souvent, sont hautement politisés à travers le marché du travail, d’où
surgit le développement d’une structure unanimement ethnique du vote contre
l'indépendance du Québec. Cette analyse révèle de plus que la participation
de ces groupes ethniques consistait à faire échouer le référendum de 1995.
Telle participation était motivée principalement par l’intérêt d’affaiblir
le nationalisme québécois en s’impliquant dans les rouages de
l’Administration gouvernementale ou ceux de l’opposition. Ce qui illustre
bien leur implication décidée pour les prochaines années dans la vie
politique du Québec, désirant par cette action ethnopolitique partager la
rente du pouvoir en débilitant les structures politico-économiques et
socio-culturellles des Canadiens français.
De plus, il convient de souligner que ces groupes formant l’ethnoplitique,
utilisant le clientélisme ethnique profédéraliste et la corruption induite,
ont fortement érodé leur légitimité en 1995 lors du référendum volé par le
pouvoir centraliste et antidémocratique d’Ottawa. Fait qui, conjugué à
l’intransigeance des hommes politiques fédéralistes du Québec, aux réseaux
de pillages des ressources fiscales québécoises et à la culture
traditionnelle des groupes d'intérêts corrompus, a contribué à la
destruction de l’équité démocratique, mettant en péril la réalité
nationale des Canadiens français. Par conséquent, ces illégalités
politiques, administratives et des décisions juridiques arbitraires ont
fait, de manière déterminante, que la plupart des demandes québécoises
n’aient pas été depuis lors satisfaites en de multiples négociations
politiques, économiques, fiscales et constitutionnelles, entre Québec et
Ottawa.
C’est dans ce nouveau contexte antidémocratique, de racisme et de
corruption institutionnalisée contre la nation québécoise que les partis
politiques profédéralistes continuent à pratiquer le seul jeu qu’ils
connaissent : celui de la fausse représentation ( ADQ ) pour diviser les
souverainistes québécois, comme ce fut le cas aux dernières élections en
2007 au Québec, et de la mobilisation sans scrupule de ces groupes
minoritaires à travers l’action de l'ethnopolitique contrôlée par les
partis subordonnés aux intérêts maffiosi de l’Anglosphère ( PCC, PLC et PLQ
) empêchant l’accès des Canadiens français à la légitimité de leur
indépendance nationale.
Jean-Louis Pérez ( membre du PQ )
Vive le Québec libre de caciques, de tricheurs de la politique, de
traîtres et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles
***
1. Voici un cas inconcevable de dérive de la langue française et de perte
de capital social pour les francophones du Québec, que La Presse de
Montréal a révélé samedi dernier (17/05/2008) suite à une enquête et dont
témoigne ce passage extrait de l’article : « Vous tentez de réserver des
billets d’avion ou obtenir des renseignements auprès de l’une des
compagnies aériennes ayant une présence à Montréal? Préparez-vous à parler
en anglais. La Presse a tenté d’entrer en contact avec des employés de ces
compagnies. Résultat: plus du quart des compagnies aériennes qui se posent
à l’aéroport Montréal-Trudeau n’offrent pas de services en français ». Pour
plus d’information sur cette discrimination raciste contre les Canadiens
français, voir « Mieux vaut parler anglais pour acheter un billet d'avion »

2. Un exemple de cette progression des mouvements démographiques
ethnopolitiques « incontrolables » des ressortissants proanglophones est
que pour chaque unité sociale reçue au Québec, celle-ci se multiplie en
moyenne par 25 ( comprenant le rassemblement familial ), dans un laps d‘une
génération.
3. Cette force ethnopolitique qui vote massivement pour les
profédéralistes au Québec et qui constitue la base indéfectible du PLQ,
assure à celui-ci une trentaine de députés à l’Assemblée nationale du
Québec à chaque élection.
4. Le Parti québécois a participé pour la première fois aux élections
générales le 29 avril 1970, obtenant sept députés. Depuis cette date
historique le nombre d’allophones profédéralistes au Québec ne cesse
d'augmenter, passant de 5% à 9% actuellement. C’est-à-dire, de 327 300 à
675 500 ( au Québec le nombre d’allophones est de 830 075, soit 11% de la
population composée de 7 546 130 d’habitants, recensement 2006 ).
5. Dates d’élections ayant donné des gouvernements minoritaires à Ottawa (
PCC ) et au Québec ( PLQ ).
6. Le recensement de 2006 a dénombré 7 546 130 habitants au Québec, soit
308 650 personnes de plus qu’en 2001. La population du Québec représentait
23,9 % de la population canadienne en 2006, en baisse par rapport aux 24,1
% qu’elle représentait lors du recensement précédent. Cette évolution
prolonge une tendance ininterrompue depuis le recensement de 1966. Le poids
démographique du Québec s’élevait alors à 28,9%. Ainsi, on constate la
perte de poids politique des Canadiens français au niveau fédéral, comme
révèlent ces données, confirmant sans équivoque la nécessité de faire
l’indépendance le plus tôt possible si la nation canadienne-française veut
sortir du cercle vicieux de la servitude imposée par Ottawa.
7. Évolution de la population anglophone(8) au Québec (%) de 1760 à 2006
et événements marquants de la vie nationale des Canadiens français :
- 1760------ 0,1% == La Conquête.
- 1763-------0,3 == Guerre de Sept Ans entre le Royaume-Uni et la
France(9).
- 1776-------2 == Guerre d’Indépendance des États-Unis d’Amérique.
- 1791-------6 == Acte constitutionnel divisant le Canada en deux (
Haut-Canada, loyalistes et Bas Canada, ? ).
- 1812------14 == Les États-Unis et le Royaume-Uni se firent la Guerre.
- 1837------22 == Rébellion nationale des patriotes.
- 1839------23 == Rapport Durham contre le pouvoir politique des Canadiens
français(10).
- 1840------25 == Parlement de Londres adopte, juin 1840, l’Acte d’Union
(entre Haut-Canada et le Bas-Canada).
- 1849------25 == Québec devient Canada-Est et l'actuelle province de
l'Ontario, Canada-Ouest.
- 1867------23 == Promulgation de la Constitution colonialiste ( AANB ).
- 1870------20 == Rébellion de la rivière Rouge ( 1869 à 1870 ).
- 1885------18 == Exécution de Louis Riel, avocat et fondateur de la
province du Manitoba(11).
- 1914------16 == 1ère Guerre mondiale (1914-1918).
- 1927------15 == Loi sur les pensions de vieillesse ( prélèvement de
ressources fiscales du Québec pour financer l'Ouest Canadian).
- 1929------15 == Crise économique mondiale.
- 1931------15 == Statut de Westminster(12).
- 1939------14 == 2ème Guerre mondiale ( 1939-1945 ).
- 1960------13 == Envol de la Révolution tranquille.
- 1976------12 == Le PQ prend le Pouvoir.
- 1980------11 == 1er Référendum ( rejeté par 59,56% ).
- 1981------11 == PQ remporte le pouvoir avec 49,2%des votes( majorité
plus grande qu’en 1976 ).
- 1982------10 == Rapatriement unilatéral de la Constitution.
- 1985------10 == Robert Bourassa élu ( PLQ ).
- 1987------10 == L'Accord du lac Meech pour une réforme constitutionnelle
rejeté.
- 1990--------9 == La déclaration du 22 juin 1990 à l’ANQ(13).
- 1995--------9 == 2ème Référendum ( volé et “officiellement” rejeté par
50 000 votes ).
- 2006--------8 == PCC est élu grâce aux votes francophones du Québec
(gouv. minoritaire).
8. La communauté anglophone du Québec est composée principalement
d’Anglais, Écossais, Irlandais, Italiens et Juifs.
9. Guerre de Sept Ans, dont la France sort perdante, celle-ci décide de
conserver ses îles des Caraïbes plutôt que sa colonie d'Amérique du Nord
qui est laissée aux mains des Britanniques.
10. Avant de partir pour le Canada, Durham s'était déjà entretenu avec des
marchands britanniques de la City de Londres qui désiraient un plus grand
contrôle britannique sur les deux Canada, car ils étaient d'avis que le
pouvoir politique détenu par les Canadiens français du Bas-Canada nuisait à
leurs intérêts économiques.
« Le rapport Durham est publié à Londres en février 1839. Durham
recommande que le Haut-Canada et le Bas-Canada soient réunis en une seule
province qui pourra ainsi devenir, éventuellement, majoritairement
anglophone et ce, plus rapidement. Il recommande l'accélération de
l'immigration britannique au Canada afin de marginaliser la population
canadienne-française, la forçant ainsi à choisir la voie de l'assimilation
linguistique et culturelle. Finalement, il suggère le retrait des libertés
accordées aux Canadiens français par l’Acte de Québec et l’Acte
constitutionnel afin d'éliminer la possibilité de rébellions futures ».
11. De cette crise surgiront des troubles qui apparaissent au sein de la
communauté métisse de la province du Manitoba nouvellement admise dans la
fédération canadienne. L'avocat Louis Riel, lui-même métis, prendra leur
défense et y laissera sa vie.
12. Le Statut de Westminster, entériné le 11décembre 1931, est la
reconnaissance officielle de l'indépendance de tous les dominions faisant
partie de l’Empire britannique, soit l’Australie (ratifié le 9 octobre
1942, rétroactivement au 3 septembre 1939), le Canada (1931), l'État libre
d’Irlande, la Nouvelle Zélande (ratifié le 25 novembre 1947), Terre-Neuve
(jamais ratifié, son statut de dominion fut révoqué à sa demande le 30
janvier 1934) et l’Union Sud-Africaine (ratifié « de jure » en 1934).
13. Déclaration faite par le premier ministre du Québec, Robert Bourassa,
à l’Assemblée nationale du Québec : « Le Canada anglais doit comprendre de
façon très claire que, quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse, le Québec est,
aujourd'hui et pour toujours, une société distincte, libre et capable
d'assumer son destin et son développement ».
***
P.S. : De Wikipedia ont été extraits des passages de l’Histoire du Canada,
de manière à synthétiser plusieurs notes explicatives de ce texte.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2008

    À Pierre B.,
    Vous trouverez la référence que vous demandez concernant les Pensées de Marc-Aurèle à Amazon.com ou en consultant :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc-Aur%C3%A8le
    Bonne lecture
    ***
    À Louis Prud'homme,
    La citation, « Mon Dieu, donnez-moi... » provient vraiment de Marcus Annius Verus dit Marc-Aurèle.
    ***
    À Ivan Parent,
    Vous pouvez trouver l'article « Mieux vaut parler anglais pour acheter un billet d'avion ... » au site suivant :
    http://www.vigile.net/Mieux-vaut-parler-anglais-pour
    ***
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mai 2008

    J'ai tenté d'utiliser le lien que vous donnez dans votre texte « Mieux vaut parler anglais pour acheter un billet d’avion » mais on dit sur le site de la Presse que ce n'est pas disponible. Serait-il que La Presse censure ses propres textes pour qu'il s ne soient pas utilisés par les méchants séparatissssses? Tout est possible.
    Ivan Parent
    parivan07@videotron.ca

  • Bertrand Malenfant Répondre

    29 mai 2008

    Bonjour M. Perez
    Voilà une brillante analyse du rapport de force entre les ethnies face au rôle polarisant de la minorité anglophone dans le contexte du multiculturalisme, beaucoup moins innocent et généreux qu'il n'y paraît à première vue. Cette analyse oublie cependant que cette polarisation ne saurait à elle seule expliquer les résultats du référendum de 1995, volé comme vous le dites. La plupart des commentateurs oublient un autre facteur, comme dans la région de Québec. Il aurait suffi d'un petit changement dans très peu de comtés à 98% francophones qui ont voté oui à moins de 50%, pour que cela efface la différence entre le 49.5% et le 50.5% du résultat global. Ne croyez-vous pas qu'on doive un jour se tourner vers les chiffres réels du vote francophone (analyse plus pointue de certaines régions)pour expliquer un échec qu'on attribue autrement à des allophones polarisés par des anglophones, dans une analyse un peu courte ? Cela peut en rebuter certains, mais finalement on ne saurait avancer sans tenir compte de la réalité et de tous les chiffres. D'autant plus que même aujourd'hui le Bloc et le PQ affrontent la même difficulté dans lesdits comtés, sans qu'on sache - ou qu'on refuse de voir - pourquoi. D'autres chiffres révèlent aussi que là où les francophones n'étaient que 30% ou 40%, leur vote aurait subi une sorte d'osmose, se réduisant à 10 ou 15% de oui. De telles analyses (chercher des explications)sont à la portée de presque n'importe qui, elles devraient nous fournir des balises dans notre action militante et elles seraient susceptibles de produire des changements positifs dans notre façon de convaincre une majorité d'opter pour la souveraineté.
    Bertrand Malenfant

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2008

    Cette pensée ne serait pas de Marc-Aurèle mais bien une prière de saint François d'Assise, le saint de l'écologie pour plusieurs, d'après ma faible mémoire. Un texte fleuve intéressant mais même si la ¨concaténation canadienne-française¨impressionne, la nation québécoise a droit à l'indépendance si elle se décide démocratiquement. Et il n'est pas nécessaire de trouver 56 défauts au fédéralisme pour la justifier. La charte d'Helsinki que le Canada a signée par deux fois dit bien ¨les états participants respectent l'égalité de droits des peuples et leur droit à disposer d'eux-mêmes , en agissant à tout moment conformément aux buts et aux principes de la Charte des Nations Unies (...) En vertu du principe de l'égalité de droit à disposer d'eux-mêmes, tous les peuples ont toujours le droit, en toute liberté de déterminer, lorsqu'ils le désirent et comme ils le désirent, leur statut politique interne et externe, sans ingérence extérieur, et de poursuivre à leur gré leur développement politique, économique, social et culturel¨ Alors dites avec nous vive le Québec libre, abstraction faite de cacique -je n'ai rien contre les chefs indiens- du multiculturalisme interculturel et de toute autre raison inutile. Sans intervention de l'extérieur donc à la De Gaulle et non à la Jean Chrétien avec ses commandites de millions de dollars.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2008

    Monsieur Pérez
    Marc-Aurèle dans ses PENSÉES, aurait dit ce que vous écrivez. Pourriez-vous me donner la référence s.v.p. ?
    Merci.
    Pierre B.