La Conjuration des imbéciles

De tous les peuples colonisés, le pire est celui qui achète volontairement les chaînes de sa propre servitude

Vers une crise annoncée - Québec 2008 - dossier linguistique - canadianisation outrancière - déconstruction du "modèle québécois"

De tous les peuples colonisés, le pire est celui qui achète volontairement
les chaînes de sa propre servitude

Les Canadiens français pro-fédéralistes sont aujourd’hui, en majorité, les
imbéciles(1) nécessaires à la pérennité et à la consolidation exponentielle
du « Système » colonisateur d’Ottawa qui agit décidément contre les
intérêts généraux des Québécois, neutralisant les actions politiques du
Québec(2), en raison de l’appui donné par cette majorité qui adopte une
attitude de soumission. Ainsi, en l’absence de ces politiques d’affirmation
nationale indépendantes, l’État québécois ne peut et ne pourra impulser à
l’extérieur de ses frontières tous ses atouts politiques, culturels et
socio-économiques, incapable d’employer ces mécanismes d’épanouissement
national.
Puisqu’en l’absence de ces instruments d’affirmation d’indépendance
politique, malheureusement non conquis lors de l’historique Révolution
tranquille, la dynamique engendrée par l’irréalisation de cette légitimité
politique anéantira lentement l’identité nationale des Canadiens
français(3) par l’action du Pouvoir politique, fiscal, juridique et
économique du centralisme colonisateur d’Ottawa. Telle déstructuration
sociale sera irréversible si l’obstination de la « pensée circulaire »(4)
persiste. La pratique de certaines actions politiques et économiques de
cette majorité pro-fédéraliste confirmera dans les prochaines années la
conclusion de cette déchéance nationale québécoise. C’est seulement une
question de temps, possiblement avant l’an 2035, si l’indépendance du
Québec n’est pas reconquise avant 2015 par l’acharnement politique
indépendantiste de la minorité des Canadiens français qui luttent encore
avec passion pour la survie de leur nation.
Quant à l’attitude perverse et de soumission aliénante de cette même
majorité de Canadiens français pro-fédéralistes se désintéressant de la
dérive que prend leur présent cheminement national, il en résulte un état
d’âme blessée, déchirée pour cette minorité qui continue à déployer des
efforts inouïs pour atteindre l’indépendance politique du Québec, afin
d’assurer ainsi la survie nationale du peuple canadien-français. En effet,
la dynamique politique fédéraliste antiquébécoise, causée par cette
attitude d’aliénation et de soumission, ne peut être que troublante et
pernicieuse en raison de la complicité destructive de l’identité nationale
provoquée par cette majorité obtuse qui soutient le centralisme
colonisateur d'Ottawa.
C’est la prise de conscience de cet antagonisme qui nous fait affirmer, une
fois de plus, qu’il faut dépasser le nombre de cette minorité loyale et
noblement obstinée à réussir l’indépendance afin d’éviter la disparition de
ce peuple remarquable et faire du Québec un autre pays pour le monde. Car
le Québec d’aujourd’hui a encore des possibilités uniques pour réussir à
relever ce défi politique de libération qu’est l’indépendance nationale, et
indubitablement, il servira de modèle d’épanouissement à d’autres peuples
opprimés dans le monde.
De plus, il faut souligner que le moment historique, qu’aujourd’hui
s’avère un paradoxe d'une dimension politique inqualifiable, où l’on avait
préconisé ( le groupe de travail du Centre Québécois de Relations
Internationales de l’Université de Laval ) que le Québec s’était ouvert au
monde au XIX siècle pour favoriser sa survivance économique et
démographique comme nation. Il s’avère que l’immigration avait aussi une
importance considérable car la survie du peuple québécois n’était pas
encore assurée, dû au phénomène de l’exode des Canadiens français qui
quittaient massivement le Québec pour les États-Unis. Ces mêmes chercheurs
du CQRIUL affirmaient par ailleurs que l’épanouissement s’était substitué à
la survivance, le Québec alors privilégié dans ses relations avec des
tiers, outre l’économique, la connaissance et l’apprentissage du
savoir-faire, échangeant des techniques et des expériences. Comme le
rapportaient ces membres de l’intelligentsia québécoise, la survivance
acquise des Canadiens français, il leur fallait dès lors vivre,
compétitionner, trouver leur place au soleil des nations.
D’autre part, ce groupe de travail soutenait dans leur rapport, publié en
1977, que l’État québécois serait plus fort, plus puissant, plus conscient
de ses responsabilités comme levier de la nation canadienne-française, en
raison du développement entrepris depuis les années 50, amenant à la
modernisation de la société québécoise réalisée lors de la Révolution
tranquille. Ce qui avait incité l’État québécois, par le biais de
l’emprunt, de l’éducation et de la culture, à être présent à New-York,
Paris, Londres, Bruxelles, Tokio, dans toutes ces villes et tous les pays
avec lesquels nous avons aujourd’hui des échanges multilatéraux.
Cependant, il est important de se rappeler des difficultés politiques
inhérentes à l’évolution de ce développement socio-économique du Québec qui
se sont produites à partir de ces mêmes années cinquante. Car ces analystes
de l’Université de Laval n’ont pu discerner les effets politiques pervers
de la dynamique de dépendance économique due à la mainmise du Pouvoir
d'Ottawa sur ces échanges provenant de l'extérieur du Québec. La dette
publique du Québec(5) est un exemple de cet état de dépendance servile
découlant des contrôles politiques et fiscaux, comme celle-ci a toujours
été imposée depuis la Constitution colonialiste de 1867, de par l’impact
que ces contrôles ont sur l’efficacité de l’influence exclusive du Pouvoir
centraliste d’Ottawa. Faisant par cette dépendance politique et fiscale
fédérale, qu’ont eu ces échanges multilatéraux avec des tiers pays, que le
Québec soit aujourd'hui plus vulnérable socialement, plus dépendant
économiquement et plus déstructuré politiquement, dû à l'augmentation
démographique contraire à son idiosyncrasie. La population de Montréal est
un autre exemple de cette perte de pouvoir politique et économique des
Canadiens français, en raison de la désarticulation sociale qui a diminué,
d'une majorité de 60% dans les années 40, passant à moins de 46%
actuellement. C’est à dire qu’après quelques décennies les Canadiens
français ont perdu le contrôle ethnopolitique de la métropole économique et
financière du Québec. L’impact de la mainmise par les non Canadiens
français sur cette place supranationale et internationale des affaires, se
révélera un facteur politique déterminant pour la déstructuration du
pouvoir socioculturel et économique des Canadiens français, si cette
tendance ethnopolitique n’est pas modifiée par l’indépendance du Québec.
Le résultat de ces actions culturelles, scientifiques, éducationnelles et
macro-économiques entreprises dans cette période d’affirmation nationale
que fut la Révolution tranquille, et qui l’ont été sans être conditionnées
à la pleine souveraineté de la nation canadienne-française, s’avère par
conséquent être aujourd’hui un piège social et économique en raison de
cette ethnopolitique incontrôlée et des effets concaténants de la
dépendance politique envers Ottawa, occasionnant une symbiose de
conséquences explosives. En effet, en agissant indûment de telle sorte
contre les intérêts du Québec, le centralisme fédéral a originé une
majorité de laquais Canadiens français (votes captifs pro-fédéralistes),
laquelle majorité unie à d’autres groupes ethniques étant aussi
pro-fédéralistes font augmenter la dépendance du Québec en votant pour le
PLQ et l’ADQ, et qui font élire au fédéral des députés du PCC(6), PLC et
NPD, consolidant ainsi ce « Système » politique colonialiste au détriment
de la nation canadienne-française.
Jean-Louis Pérez
***
Vive le Québec libre de caciques, de tricheurs de la politique, de
traîtres et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles
_______________
1. Utilisant ce qualificatif, il n’y a aucune intention d’insulter puisque
dans ce texte l’on se réfère à tous ceux qui manquent d’intelligence
émotionnelle, le grand problème de perception politique qu’a aujourd’hui la
majorité des Canadiens français pro-fédéralistes. Car ceux-ci, s’ils
persistent en se conjurant afin de maintenir l’actuel régime fédéral
colonisateur agissant contre leurs propres intérêts généraux, ce « Système
» les conduira inévitablement à la destruction de leur nation.
2. Concernant les politiques colonialistes d’Ottawa qui vont à l’encontre
du Québec, consulter http://www.vigile.net/-Quebec-400e-imposture-canadian
3. A ce sujet, voir http://www.vigile.net/Modele-evolutif-r-K-et-la
4. La critique que fait le sociologue Gérard Bouchard dans son livre [La
pensée impuissante. Échecs et mythes nationaux canadiens-français
(1850-1960)
->http://www.erudit.org/revue/haf/2005/v58/n3/011627ar.html], publié par Boréal, Montréal, 2004, nous rappelle cette sorte
d’ambivalence de souveraineté personnelle et politique se traduisant par
l’incapacité de « casser la pensée circulaire » et qui conduira, par cette
obstination de jugement incohérent, à la dérive nationale des Canadiens
français.
5. Pour une information détaillée sur l’emprunt public et ses
répercussions politiques et socio-économiques, consulter
http://www.vigile.net/La-dette-publique-du-Quebec-une
6. Sur certaines intentions du Parti Conservateur du Canada concernant le
Québec, voir http://www.vigile.net/Le-plan-Harper-un-piege-pour
Note : le titre de ce texte est le même que celui du livre écrit par [John
Kennedy Toole->http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Conjuration_des_imb%C3%A9ciles].
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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