Prisme déformant

Tribune libre - 2007


Si, par curiosité, on prend le temps d'analyser le traitement de l'option indépendantiste ou souverainniste dans les médias traditionnels tels que les journaux et la radio au Québec, on se rend compte, très rapidement, que les dés sont truqués, que dans la majorité de ces médias de masse règne une rédaction défavorable à l'autonomie et au développement d'une nation québecoise francophone indépendante. C'est pas mal la même chose avec la télé qu'on a au Québec. En bloc, ces médias font l'apologie des multiples agressions commises par la fédération canadian envers le peuple québécois et ses institutions.
Un bel exemple récent de ce style rédationnel nous fut donné aujourd'hui par le très vendu André Pratte, vous savez, ce relationniste fédéralo-enthousiaste des Desmarais, ce pseudo intellectuel sans âme des propagandistes de Gesca.
Traitant sur les délais de l'enquête du juge Grenier sur Option-Canada et le référendum de 1995, M. Pratte semble certain que son loyaliste John James Charest n'avait rien à voir avec ces "vieilles histoires". Il semble presque savoir quelque chose.
Son explication: étant donné que ce sont les libéraux qui étaient au pouvoir, Jean Charest ne pouvait rien savoir sur Option-Canada, même si des très proches collaborateurs à lui y furent directement impliqués. Il fut révélé qu'Option-Canada était une création du conseil pour l'unité canadian et que trois partis politiques, les libéraux fédéraux et provinciaux ainsi que les progressistes-conservateurs canadians ont assisté à la création de cette organisation illégale. Jean Charest était le chef du parti conservative à cette époque et il avait travaillé pour le comité du non lors de ce même référendum.
Il est important de souligner que M. Pratte a peut-être une autre raison de se sentir mal à l'aise de voir cette "vieille histoire" mise à jour, c'est que son collègue-robot de Gesca, Alain Dubuc, y est directement mis en cause.
Élections ou pas, nous avons le droit de savoir dans quelle mesure M. Charest, et sa relève loyaliste, avaient été impliqués dans la mise en oeuvre d'Option-Canada, cette manoeuvre financière antidémocratique mise à jour l'année passée qui devrait déclencher d'autres enquêtes sur le "travail" effectué par le fédéral au Québec, tant par le passé que maintenant.
Pour passer à un autre exemple du style rédactionnel évoqué ci-dessus: à l'émission de la SRC "C'est bien meilleur le matin" à la fin de décembre 2006, René Homier Roy a reçu Don McPherson, éditorialiste au flambeau loyaliste de la Gazette, dans le cadre d'une rétrospective de l'année 2006. Leur sujet ce matin-là: André Boisclair. Le procédé m'a étonné, c'était comme si on demandait à un leader d'opinion juive de nous parler objectivement d'un leader palestinien, pour une auditoire palestinienne.
Ce matin, à cette même émission, André Pratte était un des invités qui commentait l'actualilté avec René Homier Roy. Ce sacré René ne semblait pas du tout mal à l'aise d'être associé avec ce robot programmé par les Desmarais avec l'aide de patrimoine canada.
Avant de partir travailler ce matin, j'ai expliqué à ma blonde que je ne voulais plus écouter ce genre de propagande, surtout en me levant le matin. Ça commence mal une journée.
Je lance l'idée: un boycottage envers La Presse et la SRC devrait être entrepris ou organisé par les mouvements indépendantistes du Québec.

Daniel Sénéchal
Montréal


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2007

    Les prises de positions de la Gesca lors du dernier référendum ont contribué à ma décision de ne plus acheter leurs journaux et ce depuis 1995. Il est évident que cette entreprise a toujours défendu les intérêts du Canada au détriment des intérêts supérieurs des Québécois. Donc il n'est ps question pour moi d'acheter ces journaux. Je me renseigne en lisant d'autres journaux québécois et européens. Point à la ligne.
    Pour ce qui est de la src, assujettie à la cbc, (même président anglophone)et avec l'aide de mes taxes, est devenue l'organe officiel de la propagande fédéraliste canadian je regarde ou écoute le moins possible ses émissions car je sais qu'en fin de ligne, elle défendra toujours l'unité canadian. Dans leurs émissions d'affaires publiques et/ou électorales où la propagande prend le dessus,je change de poste ou de station. Je me renseigne à d'autres postes de radio ou de tv (québécois ou européens). Cette société n'a pour moi aucune crédibilité.
    Fernand Lachaine

  • Archives de Vigile Répondre

    20 janvier 2007

    NE TOUCHEZ PAS À PRATTE, IL M'EST UTILE ET INDISPENSABLE!
    Je n’ai jamais été membre d’un gymnase ni d’une salle de conditionnement physique. Je compte sur quelque chose de plus facile, de plus accessible : Je lis la section éditoriale de LaPresse!
    Quoi de mieux que les première lignes d’un Prat’Z ou d’un Dubuc pour faire monter mon rythme cardiaque, faire travailler mes muscles dès mon réveil en les crispant d’une saine colère. Je peux même prendre mon café et fumer une cigarette en même temps… Je commence par le titre : J’ai la mâchoire qui se serre; les veines de mon cou deviennent saillantes, ce qui est un signe que mes trapèzes se gonflent comme pour expédier la table par la fenêtre. ( C’est aussi un bon exercice de contrôle de soi : je réprime cette force qui se déchaîne, je respire lentement et je redeviens ZEN.)
    Puis c’est au tour de mes poings de se refermer. J’attaque le corps du texte ( Tiens, je suis dû pour me couper les ongles, ils s’incarnent dans mes paumes…) ( C’est comme du Ti-Boxing, je frappe dans le vide au rythme primitif des idioties et des sophismes préfabriqués.)
    Une fois ma lecture terminée, je constate que la hausse évidente de ma température corporelle n’a pas fait augmenter celle de la maison. C’est au tour de mes jambes de travailler. Je roule donc le torchon le plus compact possible ( ce qui achève de faire travailler mes avants bras par un mouvement de torsion qui me donne l’impression de tordre des cous sans colonne vertébrale.) puis je descends à la cave, au trot. ( 16 marches aller-retour, ça commence bien une journée). J’ouvre la porte de mon vieux poêle à bois, forgé par les ancêtres au siècle dernier, j’y introduit la bûche compacte et j’y mets le feu. Une lumière voluptueuse illumine à présent la pièce obscure : je dois admettre, non sans rougir, que je trouve à présent ces âneries Gescatiennes très éclairantes et que des points de vue différents, même malhonnêtes, nous permettent parfois de trouver la lumière…
    C’est pourquoi je proteste contre un éventuel boycott de GESCA : je paraphraserai ce vieux proverbe chinois pour mieux vous faire comprendre : « Qui lit LaPresse se réchauffe deux fois… » mais sans effort… Tiens un nouveau slogan pour rejoindre une clientèle de grosses femmes obèses et lucides : « Gardez la forme : Lisez LaPresse » ou encore : « La Presse, le plus aérobique des quotidiens épais d’Amérique. » J’espère que DesMarais va me donner un pourcentage de ses ventes s’il choisit mes slogans…
    Frédéric Labrie

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2007

    La moitié du lectorat de Gesca est souverainiste. Il faudrait être conséquent et arrêté de nourrir cette machine à propagande fédéraliste à même des fonds souverainistes. Le pouvoir et l information ne font qu un: L infofédéralisme. À nous de réaliser que Gesca est un acteur politique et un adversaire acharné de la cause et d agir en conséquence. Nous avons le "devoir" de ne pas acheter La Presse. Consacré plutot cet arcgent à vous payer l internet, un levier puissant à mettre au service de notre cause (Me Pierre Cloutier).