Le français menacé

Nous en sommes là

Tribune libre 2008

N.B. J'aime bien la suggestion de Lester au sujet de la SSJB, soit de créer un site où, à tous les jours, ils dénonceraient les attaques à la langue française et les démissions des uns et des autres. Nous en sommes là. Il est de plus en plus évident que l'élite de la République des satisfaits a démissionné depuis au moins une décennie. Qu'une partie de la nouvelle génération est complètement aculturée. Beaucoup ne font plus la différence entre la culture québécoise et sa langue et la culture anglo-américaine et l'anglais. C'est la confusion des genres.

Refusons de nous faire servir en anglais! Boycottons toutes les entreprises petites ou grandes qui ne nous respectent pas, entre autres, Air Canada. Pour ceux qui voyagent, faites-le avec Air France. C'est plus cher, me dit-on, mais au moins vous ne serez pas forcés de vous laisser humilier et mépriser. Ne leur donnez pas l'occasion de vous insulter.

À ma connaissance, Norman Lester (un Québécois d'origine juive) et Joseph Facal (un Uruguayen de première génération) sont les dénonciateurs les plus virulents de cette situation. Curieux tout de même! Et honteux!

Il me semblait bien que la langue française depuis la Loi 101 était la langue officielle au Québec. Nous v'là maintenant obligés de combattre pour nous faire respecter comme dans les années 50 et 60. Il me semblait bien que ce genre de combat était terminé et voilà qu'on doit maintenant recommencer. Nous devons supplier pour nous faire entendre en français. Nous devons demander la permission... C'est un comble. C'est le monde à l'envers! C'est un retournement de situation.

Comment pouvons-nous inspirer le respect si nous sommes incapables de nous respecter nous-mêmes??

Marie Mance V


Une majorité de lâches chez les francophones?
http://www.985fm.ca/mp3player.php?mp3=114091.mp3


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3 commentaires

  • Jean Pierre Bouchard Répondre

    18 janvier 2008

    La première chose à faire c'est s'identifier en tant que nation: ce qui signifie qu'en général la dénomination de francophone est fausse. Nous n’avons pas affaire à des francophones ou à des anglophones mais plutôt à une opposition entre Québécois et Canadiens associés faussement dans le même État suite à l’action d’un processus colonial.
    La clarté de la pensée avec insistance procure nécessairement une des conditions pour ne pas s’enfermer dans les catégories de nos ennemis politiques. N.Lester, patriote mais hanté par des décennies à Radio Canada tombe dans le piège du vocabulaire de minorisation politique en parlant souvent de nous en tant que francophones.
    Nous sommes Québécois envers ou contre tous s’il le faut. La future loi sur la citoyenneté est une réponse de droit face au non respect de notre culture qui résulte d’un Canada qui se distingue à peine des É.U. En attendant des mesures législatives, toujours refuser de se faire asservir en anglais. Sortir du magasin avec colère et intention de boycott, voilà ce qu’il faut.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 janvier 2008

    Je vais encore plus loin en affirmant que je suis convaincu que l'indépendance est impossible sans ce réseau économique.
    Ce serait alors une indépendance d'apparat, ou une sorte de "pays-nègre", car nous serions toujours assujetis entièrement au réseau économique anglophone. Cette indépendance d'apparat ne pourrait que nous être "accordée" par le fédéral car nous n'aurions aucun "moyens" de se la donner soi-même. C'est notre situation actuelle.
    C'est pourquoi nous n'arrivons jamais à faire le "dernier mile" vers notre indépendance. Trop des nôtres dépendent du réseau anglophone (fédéral) pour leur niveau de vie et s'anglicisent en s'y assimillant de plus en plus aussitôt qu'ils entreprennent quelque-chose.
    Le PQ ne peut pas créer ce réseau pour nous, car il doit servir tous les citoyens. Mais il peut et DEVRA (Nation Québécoise), si elu majoritairement, nous fournir tous les moyens nécessaires à la création, par nous-mêmes en tant que nation Québécoise (francophone), de ce réseau. Voilà le véritable geste de souveraineté qui doit être fait. Ainsi, les Québécois dépendants du réseau anglophone ne pourront faire autrement que de profiter en intégrant ce réseau au Québec dont le bassin-clientelle sera former d'une majorité et étandu aux régions. C'est donc ce réseau (producteurs-distributeurs-en gros-au détails) qui négociera avec le réseau anglophone et la situation économique ainsi inversée forcera les réseaux communautaires ethniques du Québec à s'intégrer au réseau majoritaire francophone qui portera la masse-clientelle. Ce sera maintenant eux qui n'auront pas le choix.
    Nous avons déjà une diaspora Canadienne française dans le ROC prête à former un point d'échanges ainsi qu'une diaspora en Floride. De là à l'Europe et le Monde.
    C'est notre propre réseau qui fera profiter les nôtres et concentrera l'économie en faveur des nôtres ainsi que ceux qui l'intégreront.
    Il sera alors pour tous les membres indispensable d'assurer toujours plus la cohésion et loyauté envers ce réseau, et biensûr le pinacle de ce processus est l'indépendance par la transcendance innévitable et devenue même essentielle de ce réseau en État-pays.
    Même pas besoin d'un référendum. Quel Québécois refuserait un tel développement économique et enrichissement?

  • Archives de Vigile Répondre

    17 janvier 2008

    Ces Québécois ne sont pas des pleutres mais des réalistes.
    Ils veulent intégrer des économies pour améliorer leur sort. C'est légitime.
    Lorsqu'un Québécois se fait servir en anglais dans un commerce, il ne peut pas sortir pour aller faire son achat dans un commerce Québécois. Il y en a pas. Tandisquil y a des commerces pour toutes les autres communautés ethniques allophones-anglophones. Eux, peuvent limiter et sélectionner leur consommation pour faire progresser et profiter leurs réseaux d'affaires (fournisseurs-producteurs) et d'économie. Pas les Québécois.
    Les Québécois veulent donc intégrer les réseaux des autres en s'assimillant. Ils n'ont pas "le choix".
    Les commerces par des Québécois sont dilués dans la masse-clientelle (main-stream) qui fait de leur commerce un commerce pour TOUS et donc aussi pour les autres réseaux. Il n'a donc pas son propre réseau et doit se fournir chez les réseaux des autres (anglais-allophones).
    C'est donc une dépendance entretenue au réseau anglophone fédéraliste qui lui même est lié à celui des États-Unis anglophone.
    Le multiculturalisme a été concu spécifiquement pour çà. Réprimer toutes innitiatives de formation d'un réseau économique Québécois (francophone).
    L'indépendance passe fondamentalement par la création de ce réseau. La reconnaissance de la Nation Québécoise francophone est un cadeau du ciel. Si on sait l'exploiter.