Réponse à Antonin-Xavier Fournier

NON, le Bloc québécois n’est pas un parti fédéraliste !

Tribune libre 2008

«  Le Bloc québécois, un parti fédéraliste ?  »

Antonin-Xavier Fournier, Professeur de science politique au Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu et candidat au doctorat à l’UQAM

Le Devoir (opinions) - 17 octobre 2008 - Vigile

L’analyse de M. Fournier sous des couverts de critique constructive, survole la surface des choses et accrédite les arguments canadianisateurs lancés pendant la campagne électorale pour affaiblir le Bloc québécois et partant, la cause des souverainistes, cela à travers les médias inondés des messages politiques formatés émanant autant des partis fédéralistes que d’une minorité activiste à travers les Courriers des lecteurs, les Forums et bloques Internet, qu’à travers la « couverture » journalistique et les pages Opinions des médias partisans et propagandistes. Mais le résultat montre bien que cette charge a fait long feu. Ce qui est une grande victoire. La présente analyse me semble tenter de revenir à la charge avec les mêmes arguments pour préparer le prochain rendez-vous électoral fédéral qu’on aurait tort de tenir pour acquis de façon obligée, seulement dans quatre ans...
« (...) les résultats du 14 octobre montrent que le Bloc, même s’il réussit à maintenir ses assises parlementaires, décline sur le plan du suffrage populaire, renouant avec la modeste performance de 1997 et un maigre 38 %. »

Le meilleur moyen d’affaiblir les souverainistes a longtemps été de les démoniser en tant que « séparatisses ». Aujourd’hui la souveraineté ne fait plus peur à ce peuple « libre de choisir son destin », comme l’a affirmé Robert Bourassa après le rejet du Québec par le Canada de l’après Meech et Charlottetown. À crier au loup...
Ainsi donc, la charge canadianisatrice a pris récemment le parti paradoxal contraire pour ajouter à la confusion des genres en banaliser la souveraineté. L’objectif cependant n’a pas changé dans cette guerre de longue haleine qu’il livre pour la survie du statut quo qui l’arrange et le surplace de blocage qu’il impose jusqu’à sa limite extrême, jusqu’à ce qu’il décide de plier, le jour où il n’aura plus d’autre choix. Une guerre d’usure au long terme.
Il est donc toujours question de néantiser le Bloc québécois souverainiste, en faisant du Bloc québécois un faux parti « fédéraliste ». Cela dans le but évident de faire en sorte que les souverainistes se divisent de plusieurs manières différentes. On tente de faire en sorte que les souverainistes activistes ne travaillent plus à l’élection d’une députation bloquiste à Ottawa supposée « fédéraliste ou provincialiste », comme on a pu l’entendre et lire dans les cercles « indépendantistes ». La stratégie a fonctionné, un temps du moins. On espère même qu’ils vont s’abstenir de voter, ou qu’ils voteront pour un « autre parti fédéraliste », puisque le Bloc en serait devenu un... « parti fédéraliste ». Manipulation désinformatrice ! Foutaise !
«  À l’évidence, la formation de Gilles Duceppe doit s’interroger sur la façon d’élargir ses appuis pour retrouver la faveur de l’électorat. »

Si l’auteur pose la question d’élargir les appuis du Bloc québécois, « pour retrouver la faveur de l’électorat », le reste de son analyse ne fournit rien qui puisse indiquer comment mieux le faire. Au contraire, l’auteur affirme même que
« (...) le Bloc préfère miser sur des enjeux plus rentables sur le plan électoral »

Si les enjeux sur lesquels misent le Bloc sont effectivement comme l’affirme l’auteur « plus rentables sur le plan électoral », pourquoi affirmer dans la foulée sans se contredire, que le Bloc se doit de plutôt poser des gestes lui permettant « d’élargir ses appuis pour retrouver la faveur de l’électorat »
En fait, tout l’argumentaire sophistique de l’auteur milite en faveur du discrédit de l’action du Bloc québécois, quelle qu’elle soit, quelle qu’elle fut.
Pour « élargir » les appuis du Bloc, il faut que le Bloc prenne les intérêts du peuple souverain du Québec dans une optique large tenant compte de la situation actuelle qui en l’occurrence reporte l’échéance de la création de l’État souverain du Québec, sans pour autant l’écarter, surtout pas en dévoilant à l’avance un échéancier coulé dans le béton. La promesse de tenir un référendum dans un premier mandat d’un futur gouvernement souverainiste à Québec a été écartée et c’est très bien ainsi. Nous avons retrouvé nos coudées franches en cessant de donner des armes aux canadianisateurs qui eux ont toutes les chances d’improviser et de jouer à l’oreille.
Tout ce qui est invoqué par l’auteur, vise en fait à réduire le spectre, la marge de manoeuvre du Bloc dans l’espace et l’espace/temps politiques qui sont les nôtres. Il ratatine l’espace-temps en ne considérant la pertinence du Bloc que dans le cadre restreint et à courte vue d’une campagne référendaire à portée de main. Comme s’il valait mieux ne pas avoir de vision à long terme. Comme si, entre des temps mouvementés qu’il semble affectionner, l’espace/temps se trouvait néant et trou noir entre deux périodes de lumière.
À partir du moment où tel long terme est partie de la donne, forcément, l’action du Bloc québécois à Ottawa doit tenir compte de l’actualité à court terme, et tirer partie du clair-obscur du tableau actuel, sans pour autant remettre en question la pertinence du Bloc à long terme, qui tôt ou tard le fera « acteur » essentiel dans une future campagne référendaire. Et... cela se prépare entre-temps. Et commence par être présent. Ce que le Bloc est parvenu à faire, malgré la charge qui le faisait effondré au moment du déclenchement des élections.
Sans parler des incidences constitutionnelles canadiennes qui elles aussi, entre-temps ou tôt ou tard, se présenteront sur la route à parcourir menant vers la souveraineté de l’État. Pensons par exemple à la « souveraineté culturelle » qui pourrait faire l’objet de tractation Canada-Québec. Peut-on imaginer que cela se passe sans qu’une députation souverainiste forte du Québec occupe le terrain autant à Ottawa qu’à Québec ?
Pierre Elliott Trudeau a déjà profité de l’absence de telle députation du Québec pour légitimer virtuellement son coup de force unilatéral de rapatriement de SA Constitution de 1982. S’abstenir de voir le Bloc québécois comme devant être présent jusqu’à ce que le peuple souverain du Québec soit appelé à nommément fonder l’État qu’il désire, sous prétexte que son « succès » devait se mesurer à l’aune de la brièveté de sa présence à Ottawa, ne fait que faire le jeu des canadianisateurs qui espèrent encore que les souverainistes feront l’erreur de la politique de la chaise vide. Cela, dans le but évident de répéter l’exploit de Trudeau, en opérant des modifications cosmétiques appuyées éventuellement par une députation du Québec dont seraient absents les souverainistes du Bloc québécois.
On a tout fait pour enfoncer le Bloc québécois : «  inutilité du Bloc », « Bloc fédéraliste et provincialiste », « Bloc de gauche », «  les politiciens tous les mêmes », etc. Dans ce contexte où les médias canadianisateurs propagandistes n’ont pas lésiné sur les attaques et les charges partisanes, le résultat est une immense victoire, même avec un recul du pourcentage du vote exprimé. Mais il y a plus...
« Mais curieusement, depuis 1995, le Bloc Québécois sert davantage à légitimer le gouvernement fédéral qu’à le remettre en cause. »

Foutaise au carré !
L’argument qui veut que la députation du Bloc québécois soit « fédéraliste » quand elle est performante, compétente et rigoureuse, ne tient pas la route.
« En outre, les députés du Bloc ont accompli un travail remarquable en comité parlementaire, tant en matière de finances publiques que sur la question des affaires étrangères. Bref, l’aile parlementaire du Bloc a été en quelque sorte un modèle de rigueur dont les députés fédéraux devraient s’inspirer.

Depuis l’élection de gouvernements minoritaires, le Bloc participe même davantage au processus décisionnel fédéral, prouvant par là qu’il est peut-être devenu un acteur « fédéral » incontournable. En participant ainsi à la logique fédérale, le Bloc est sur le point de prouver que le fédéralisme fonctionne finalement mieux en sa présence, et qu’il participe maintenant positivement à la pratique du fédéralisme. »

Que le Bloc québécois soit « un acteur « fédéral » incontournable », n’en fait pas un acteur « fédéraliste ». Pas plus que la performance rigoureuse dans l’institution parlementaire fait d’un acteur de « gauche » comme le NPD, un parti « conservateur ». Il y a des limites à la confusion des genres. Que le Bloc québécois souverainiste soit un acteur incontournable au Canada, dans ses institutions parlementaires, est tout ce qu’il nous faut pour contrer la canadianisation du Québec, pour parer à ses initiatives législatives et se prémunir contre les assauts constitutionnels des canadianisateurs.
L’auteur se contredit même selon qu’on se trouve au début ou à la fin de son argumentation.
« Pourtant, à l’origine, le Bloc devait être plus qu’un parti de protestataires... Il devait être le contrefort servant à soutenir la souveraineté. »

« En 1993, le Bloc Québécois était une véritable menace à l’unité nationale du Canada. Dans la foulée des accords avortés de Meech et de Charlottetown et devant l’imminence d’un référendum sur la souveraineté, les députés du Bloc représentaient une arme supplémentaire dans le combat à finir qui s’engageait entre les fédéralistes et les souverainistes. »

On peut penser que le Bloc, perdant des appuis lors de ce dernier rendez-vous électoral, n’est plus ce qu’il a déjà été, et qu’il doit retrouver sa pertinence initiale. Pourtant, finalement, ce qui apparaît dans le texte de l’auteur, c’est que jamais le Bloc québécois n’a été pertinent...
« Le Bloc a même été, durant son premier mandat, l’opposition officielle à Ottawa, critiquant alors l’action gouvernementale au nom de tous les Canadiens. »

Comment concilier les deux constats qui suivent sans qu’ils se contredisent eux-mêmes, tout en contredisant ce qui précède ?
«  Après tout, outre le référendum de 1995, il n’y a pas eu de crise majeure du fédéralisme. »

« Mais curieusement, depuis 1995, le Bloc Québécois sert davantage à légitimer le gouvernement fédéral qu’à le remettre en cause. »

« Outre le référendum »... Vraiment ? Minimiser l’impact du Bloc québécois, de M. Bouchard qui en était le chef, en 1995 relève que la falsification pure et simple. Ce ne serait donc plutôt qu’à partir de 1996, que le Bloc québécois servirait « davantage à légitimer le gouvernement fédéral qu’à le remettre en cause. » Déjà ce serait plus conforme à la réalité. Encore que...
Pour que soit légitimé le gouvernement fédéral, il faudrait que le Bloc renonce à son adhésion souverainiste. Or, l’auteur convient bien qu’il n’est absolument pas question de ça, au contraire :
« Bien sûr, dans le discours officiel, le Bloc Québécois affirme haut et fort être un parti souverainiste.

Ainsi, lors des grand-messes électorales ou à l’occasion de rassemblements partisans, le chef du Bloc et ses acolytes, dans la grande tradition des professions de foi souverainistes, affirment solennellement vouloir faire de l’indépendance du Québec une priorité ; que les Québécois ne sont pas meilleurs que les Canadiens, mais simplement différents ; que le fédéralisme est dysfonctionnel et, suite logique de ce constat, que la seule solution politiquement viable est de faire du Québec un pays. »

Que vouloir de plus pour affirmer que le Bloc québécois est un parti souverainiste ? Opposer ces déclarations, en les minimisant, à une supposée efficacité parlementaire qui « validerait » le fédéralisme et tout sauf conforme à ce qui permettrait d’affirmer que le Bloc s’en trouve devenu « fédéraliste ».
Du reste, la validité de la souveraineté de l’État du Québec ne repose pas sur le mauvais fonctionnement du Canada. Au contraire, un État du Québec souverain n’a aucun intérêt à ce que son futur voisin du Canada fonctionne mal, et ne parvienne pas à se tenir debout. Nous avons besoin aujourd’hui comme demain, d’un interlocuteur valable. La politique du pire et une supposée intention de faire mal fonctionner le Canada pour démonter que le Québec doit quitter un État dysfonctionnel est à juste titre refusée par le Bloc québécois.
La souveraineté de l’État du Québec s’impose pour de très nombreuses raisons : de l’avis des souverainistes parce que l’État du Canada actuel n’émane pas du peuple, il n’a jamais été nommément et démocratiquement approuvé par le peuple souverain, comme s’y obligent les souverainistes pour créer l’État souverain qu’ils espèrent. Et pour cause qu’elle s’impose, la volonté du peuple souverain Québec, cet État unilatéralement rapatrié n’en reconnaît pas même l’existence dans l’Acte qui le fonde, le constitue et le gouverne.
Le Canada fonctionne très bien, il n’est pas question de le mal faire fonctionner. Ce qui ne fonctionne pas c’est que cet État s’impose d’autorité. Que cette autorité ne soit pas contestée dans le ROC, n’est pas contestable. Ce qui est litigieux c’est que cette autorité est contestée par le Québec, par son Assemblée nationale, par le peuple souverain du Québec, par les souverainistes du Bloc québécois, du PQ, de QS-Québec solidaire, du PI-Parti indépendantiste, voire, par les autonomistes de l’ADQ, et par les fédéralistes rénovateurs du PLQ. Ce qui est contesté c’est le partage des pouvoirs, le déséquilibre fiscal, l’absence de « souveraineté culturelle », l’impossibilité de voir le Canada accepter de reconnaître ce Québec-là. Le Canada fonctionnerait très bien sans le Québec. Et vice-versa. La question n’est pas de mal faire fonctionner le Canada. La question est de bien faire fonctionner deux États souverains voisins, amis, et partenaires d’un espace économique nord-américain, voire, panaméricain.
« Cependant, les résultats du 14 octobre montrent que le Bloc, même s’il réussit à maintenir ses assises parlementaires, décline sur le plan du suffrage populaire, renouant avec la modeste performance de 1997 et un maigre 38 %. »

Foutaise au cube !
L’appui au Bloc québécois décline ? Vraiment ? Il décline seulement dans la mesure où n’est pas pris en compte un certain nombre d’éléments essentiel, surtout dans le contexte d’une comparaison entre deux temps bien distincts et leurs conditions afférentes.
Dont : le fait qu’on ne donnait pas cher de la peau du Bloc avant le début de la campagne électorale, le fait que l’absence d’urgence donne un taux de participation déclinant à l’avenant, le fait que des sondages plébiscités par les médias propagandistes canadianisateurs ait donné faussement l’image d’un Bloc faisant des gains insoupçonnés ait incité bien des souverainistes soit à s’abstenir de matérialiser dans l’urne leur vote, soit en votant avec leurs pieds dans leur salon, soit en votant pour d’autres partis plus conformes à leurs autres préoccupations politiques de gauche et environnementales, en votant pour le NPD ou pour le Parti Vert, voire pour les Conservateurs comme l’ont laissé entendre certains souverainistes de droite, voire encore pour le tournant vert du PLQ. Assurés d’une députation forte par un revirement spectaculaire de l’opinion publique mobilisée par l’opposition des artistes aux coupures de la Art-Peur, ( ce qui s’est concrétisé dans le résultat ), les souverainistes auraient soit fêtés avant le jour du scrutin comme l’observe Raymond Giroux dans Le Soleil, soit se seraient permis de voter ailleurs que dans le giron souverainiste puisque l’essentiel était sauf.
«  Pari gagné, Harper a lavé Dion  »

«  les souverainistes fêtent la veille des élections, puis oublient d’aller aux urnes. Le Bloc a ainsi perdu des sièges qu’il croyait avoir gagnés, à Québec et au Saguenay ?Lac-Saint-Jean. »

Ce qui est une tendance lourde depuis qu’on parle de représentation proportionnelle. Ce qui n’était pas le cas ni en 1997, ni en 1993. Ce qui est une donnée nouvelle. Les Québécois aimeraient bien pouvoir voter non plus dans le seul clivage souverainiste/fédéraliste, mais aussi de manière à exprimer leurs autres affinités électives, de droite, de gauche, environnementales ou abstentionnistes. Qu’il se laissent tenter quand le principal est sauf, en attendant la représentation proportionnelle, doit être pris en considération avant de statuer sur le recul de la faveur souverainiste dans l’opinion publique du peuple souverain du Québec.
Des interrogations pertinentes
Ce qui ajoute à la confusion pernicieuse de l’argumentation de l’auteur, c’est qu’on y trouve aussi, des interrogations pertinentes aux débats à faire dans la mouvance souverainiste, dont, la division de nos forces et leur intégration dans une convergence congruente. Ce qui a tendance à justifier par ailleurs des conclusions sophistiques. Mais ne discréditons pas pour autant ces dernières.
« Après plus de 15 ans maintenant, on ne voit que trop rarement les députés du Bloc et du PQ travailler main dans la main. Même que souvent, les deux partis s’opposent, tant sur plan de l’organisation que sur celui des relations parfois conflictuelles entre les élus, les militants et le personnel politique. »

Effectivement, manque encore un lien fort justifiant à la fois la pertinence du Bloc québécois souverainiste, et la lutte pour qu’émane du peuple souverain du Québec, un État fondé par lui tel qu’il le désire. Ce lien me semble être la réelle réunion de « l’Assemblée de la députation du Québec », qu’elle siège à Québec ou Ottawa, tel que l’a virtuellement réunie Pierre Elliott Trudeau pour justifier son rapatriement d’autorité unilatérale. Dans l’attente qu’elle se réunisse tous partis confondus, les souverainistes pourraient agir unilatéralement. Dans ce même esprit, à la demande de la cheffe souverainiste et avant les prochaines élections du Québec, toute la députation du Québec souverainiste pourrait être réunie afin de discuter des grands enjeux du Québec, tels qu’ils se posent dans et hors le Canada, de manière à ce qu’apparaisse évident la congruence et la pertinence de l’objectif à atteindre. Appeler le peuple démocratique et souverain du Québec à se doter d’un État qui émane nommément et directement de lui. En réunissant aussi, tous et toutes les candidat(e)s souverainistes de tout le Québec à élire lors des prochains rendez-vous électoraux à Québec comme à Ottawa et dans tous les comtés, qu’ils soient du Bloc, du PQ, de QS, du PI ou du PVQ. Une assemblée extraordinaire, une sorte de « caucus souverainiste » de cette future « Assemblée de la députation du Québec », à réunir pour rédiger et voter la Constitution du peuple souverain du Québec, avant de l’appeler à la nommément valider. Ne serait-ce que pour contredire et invalider les prétentions de Pierre Elliott Trudeau, et achever de liquider son funeste héritage.
NON, le Bloc québécois n’est pas «  fédéraliste »
Une telle réunion souverainiste ne manquerait pas d’illustrer l’importance de disposer d’une majorité souverainiste forte à cette Assemblée de la députation du Québec, le jour où elle sera réunie ou le jour où l’on voudra encore virtuellement la réunir. Ce qui implique une représentation forte du Bloc québécois souverainiste à Ottawa. Ce qui démontrerait à quel point le Bloc québécois est tout sauf « fédéraliste ». Ce qui répond à la question posée par l’auteur de manière exemplaire. NON, le Bloc québécois n’est pas « fédéraliste ».


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 octobre 2008

    Contre la division il n'y a que la multiplication !
    Vous dites avec raison :
    « Le Bloc aurait pu aller chercher 10 autres comtés si l’énergie à tâtonner et critiquer avait été employée à travailler pour la nation. Pas à la dernière minute après avoir démoli le parti et les candidats durant des mois... »
    Oui ! C'est la leçon de ces dernières tribulations. Nous devons contrer la division par la multiplication. Multiplier les appuis à l'appui de la réunion de nos forces vives. Ne pas hésiter à prendre la parole pour contrer la désinformation. Les absents ont toujours tort. Chacun peut faire quelque chose pour se prendre en main. Il ne faut plus attendre que d'autres le fasse à notre place. Chacun de nous peut faire quelque chose. Chaque chose faite en ce sens doit être appuyée. Il faut exprimer son appui, y ajouter sa part d'appui. Trouver en soi de qui appui.
    L'union contre la division ne passe cependant pas par la fusion. L'union implique le fait que chacun reste et demeure soi. Demeure ce qu'il est en tout partage et appui à l'apport de l'autre. L'union passe pas la commune-union. La communication, l'échange, le partage de ce qui rassemble et uni. L'union n'a pas besoin d'unification. Nous pouvons chacun rester ce que nous sommes. Nous rassembler dans des ensembles multipliés. C'est l'union non pas dans la fusion, dans le tout unique fusionnel d'un seul parti. Ce que nous avons jusqu'à maintenant recherché. Par contre cette multiplication ne doit pas se faire dans l'opposition mais dans la complémentarité multiplicatrice de l'anti-division.
    Ainsi, peuvent fleurir mille roses, formant dans le terreau fertile du peuple qui nourrit la fleur un ensemble qui laisse à chacune une place au soleil dans la concorde et le rassemblement et qui ne pourra que porter fruit. Le Jardin du peuple souverain.
    Oui, le rassemblement est commencé, reste à formaliser dans « l'État » ce rassemblement. La réunion de notre députation souverainiste en serait la fleur annonciatrice d'un fruit à cueillir au jour des vendanges et de la moisson de notre libération. Merci d'avoir pris la peine de me lire et surtout celle de réagir à l'appui de cette proposition de rassemblement dans l'État. C'est ce qui nous manque. Nous avons réussi à survivre hors l'État, entre autres choses en refusant l'État et ses pompes, dans la délinquance jouissive de nos chants. Nous faut maintenant à trouver la liberté là où elle se trouve, dans la dignité de l'être dans l'État.
    Nous devons nous libérer de la fausse liberté du délinquant en rupture de banc, dénigrant tout ce qui le ferait être grand, dans l'État. Tout ce qui le fait s'opposer à toute autorité, qui le fait refuser toute autorité, puisqu'elle n'émane pas de lui. Dès lors qu'il se constitue en tant que seule autorité, il rompt avec la délinquance déliquescente.
    Fini le dénigrement du politique. Puisqu'il s'agit maintenant de notre politique et non plus de celle des autres. Fini le dénigrement de l'État, puisqu'en l'état il peut être le nôtre, dès maintenant, sans attendre l'État souverain. Nous sommes un peuple souverain, sans État mais plus hors l'État. Puisque nous constituons déjà le nôtre.
    ini de dénigrement de l'autorité. Puisqu'il s'agit maintenant de la nôtre. Puisque sera mis hors d'État, celle qui autre que la nôtre s'est imposée à nous par la force, le chantage, la manoeuvre, la manipulation, l'usurpation, les menaces de représailles. L'abuseur est démasqué. Nous devons former les rangs, devenir l'autorité, la seule qui puisse s'imposer à nous, c'est-à-dire la nôtre.
    Cela ne peut se faire que dans l'État, que dans un État rapproprié. Cela commence maintenant, par la réunion de notre députation, toute celle qui est nôtre. Cela commence par la réunion de notre députation souverainiste, toutes obédiences réunies en quelque lieux qu'elle siège. Nous devons faire en sorte qu'elle siège en une même chambre. Contre la division, la multiplication des Chambres et la réunion de notre députation.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 octobre 2008

    Vous écrivez ce que je crois aussi être une analyse qui mord à la réalité. L'union des députations est déjà un peu commencée et doit se developper pour donner synchroniser leur stratégie et donner l'exemple aux membres et à la population. Il faut éviter la division nous dit ce brave Sarkosy.
    De la division il y en a pour les fins et les fous: division psychologiques de ceux qui ne font confiance qu'à eux-mêmes et aux autres radicaux de l'ici et maintenant comme si une baguette magique pouvait leurdonner le pays aussitôt, division et querelle sémantique des mots indépendance et souveraineté, pays et état, peuple et nation , divisions de boy scout en somme pendant que les loyalistes à la couronne rient de nous et que la monarchie constitutionnelle et l'autorité de la couronne britannique nous dominent dans une démocratie pluri-nationale ou nous somme la nation dominée. Querelles fantaisistes aussi de syndicalisme, de gauche et de droite, de la¸icisme aggressif qui refuse la charte des droits aux libertés religieuses et qui ne sont pas unificatrices.Les anglos en rient dans leur barbe avec Trudeau junior-Chrétien-Desmarais-Dion-Harper-Sarkosy.
    Le Bloc aurait pu aller chercher 10 autre comté si l'énergie à tatonner et critiquer avait été employée à travailler pour la nation. Pas à la dernière minute après avoir démoli le parti et les candidats durant des mois mais en québécois unis pour un Québec uni derrière le pays. Pas surprenant alors que la France recule. Donc les PI, QS, ADQ et autres formation devraient se regrouper pour le pays au lieu d'avoir chacun leur méthode, leur moyens et leurs hésitrations. Suelement quand nous aurons compris cela nous pourrons faire mentir le Ropport Durham et donner un pays à la nation québécoise. Pour y parvenir il faut des 7 Vigiles régionaux pour affronter la désinformation de Power-Gesca-Radio-Candian fédéraliste. Sinon nous resterons le nation minoritaire soumise à des Trudeau et Chrétiens qui nous renient. Les croisades anti Blos et PQ , laissons les aux fédéralistes et menons la notre ensemble pour le pays. Pas de division nous dit Sarkosy