Lucien Bouchard : le lucide pour qui ?

Tribune libre - 2007

Quel constat ont fait les lucides concernant les sommes d'argent déposés et transférés dans différents paradis fiscaux qui existent ?
Que disent-ils, ces "lucides" à l'égard des citoyens et des Compagnies à qui ils laissent tranquilles leur liberté d'aller investir leurs avoirs exempts d'impôts du Québec et de leur Canada.
Des milliards de dollars sont exempts d'impôts, annuellement.
Le Québec perd certainement un milliard de dollars annuellement en paiement d'impôts qui n'entrent dans ses coffres grâce aux lois qui permettent l'usage des paradis fiscaux.
Les banques à charte du Canada ont un minimum de 15 succursales dans les paradis fiscaux.
Ce sont des "voleurs" -- "lucides" -- et ils n'interviennent pas publiquement pour dénoncer ces façons de procéder.
Pourquoi, nous, les citoyens, devrions-nous faire plus quand les richissimes sont protégés par les ois que les "lucides" passent. Qu'ont-ils à protéger, ces "lucides" ? Combien ont-ils reçu en retour de leurs actions méprisantes à l'égard de l'ensemble des citoyens et citoyennes du Québec.
Pourquoi faudrait-il avoir un respect pour ceux et celles qui n'en démontrent pas à notre égard ? à l'égard de l'ensemble des citoyens et citoyennes du Québec.
Qu'ils nous démontrent du regret; qu'ils nous démontrent une volonté de changer les choses. Ensuite nous verrons bien.
Robert Bertrand
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LES QUÉBÉCOIS RENIENT LE CONSTAT DES LUCIDES
Lucien Bouchard questionne la validité du sondage Crop
Rollande Parent / Presse Canadienne / Montréal / Le vendredi 12 janvier 2007
http://www.cyberpresse.ca/article/20070112/CPACTUALITES/70112168/5032/CPACTUALITES


L'ex-premier ministre Lucien Bouchard n'est pas du tout surpris de constater qu'une majorité de Québécois refusent de faire des sacrifices financiers pour mieux réduire la dette, comme l'a montré une étude Crop plus tôt cette semaine.
Porte-parole des «lucides», il considère que les questions étaient trop carrées et posées prématurément.
«Si on demande aux gens s'ils sont prêts à faire des sacrifices, ils vont répondre non. Personne n'est prêt à faire des sacrifices», a déclaré vendredi M. Bouchard, alors qu'il assistait à une allocution prononcée par Alain Juppé, premier ministre de la France de 1994 à 1997.
«Avant de poser des questions aussi carrées, il faut d'abord faire le débat sur la réalité», a commenté M. Bouchard.
Tout comme la société française, il estime que la société québécoise nourrit une préoccupation profonde de compassion et de solidarité qu'il importe de conserver. «Il faut voir comment s'assurer que l'État et la société auront les moyens de soutenir cet effort de compassion et quels sont les moyens à mettre en place pour y arriver», a dit l'ex-premier ministre péquiste.
«M. Juppé nous disait que cela suppose des changements, des modifications dans le mode de vie, des solutions nouvelles, soit des choses qui, à priori, rebutent toujours aux gens», a fait valoir M. Bouchard.
«M. Juppé l'a rappelé. Il y a un très gros effort à faire en discussions, débats et explications. Ce qu'on ne fait pas», a-t-il déploré.
«On ne fait pas le débat. On fait des sondages dans lesquels on demande: «Êtes-vous prêts à vous priver?», a-t-il lancé.
Pour sa part, l'ex-premier ministre Bernard Landry croit que la société québécoise est fondamentalement progressiste et solidaire. Il en donne comme preuve le fait que la moitié du commerce bancaire repose entre les mains d'une coopérative, le Mouvement Desjardins.
Sur la question des tarifs d'électricité, contrairement à la majorité des Québécois (soit 83 pour cent des personnes interrogées par Crop), M. Landry considère que de les maintenir à des niveaux inférieurs au marché constitue à la fois un gaspillage et une faveur aux gens qui ont des maisons de 350 000 $ et plus.
«Il faut expliquer pourquoi on doit bouger sur les tarifs d'électricité qui sont trop bas», a fait valoir M. Landry.
Pour sa part, l'ex-ministre des Finances du Québec, Yves Séguin, a vu dans les résultats de l'étude de Crop la démonstration que le dialogue entre l'État et la population est défaillant. «Les gens n'ont plus confiance en leurs dirigeants», a-t-il dit.
«Les gens n'ont pas la conviction que les taxes sont bien gérées. Ils donneraient un dollar de plus s'ils étaient convaincus que leur argent va à la bonne place», a-t-il avancé.
M. Séguin a donné l'exemple du budget de la Défense nationale qui est sur le point de passer, sans trop de débats, de 15 milliards $ à 28 milliards $. «Si on a de l'argent pour ça, comment expliquer que pour d'autres dépenses il n'y en a pas, se demandent les gens.»
Quant à Gérald Larose, ex-président de la CSN, il estime que la position des jeunes par rapport à la nécessité ou non de réduire la dette est tout à fait compréhensible.
«La dette n'est pas un drame et les jeunes ne sont pas plus fous que la moyenne des ours et ils estiment qu'elle est sous contrôle. On peut tout au plus accélérer son remboursement. Elle se rembourse déjà et elle ne s'accroît pas. Je comprends les jeunes», a dit M. Larose, maintenant professeur invité à l'Ecole de travail social, à l'UQAM, et président de la Caisse d'économie solidaire.


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