Sorry, I don't speak french

Lettre ouverte à Graham Fraser

2006 textes seuls


Monsieur Graham Fraser,
Monsieur,
Trudeau et d'autres ont pensé qu'en faisant de votre Canada un Pays bilingue, il arriverait à faire disparaître notre État, notre Nation, notre Peuple dans ce sous-continent Nord-Américain que l'on appelle le Canada. Vos partis politiques majeurs veulent être pan-canadian et veulent nous refuser notre entité particulière.
Vous avez donc compris tout l'a-propos de l'existence du Bloc Québécois qui sait nous représenter sur la scène de votre Pays.
Permettez que l'on vous dise
Le Québec, c'est chez nous. C'est notre Pays. Notre Capitale nationale, c'est à Québec.
Le Canada, c'est l'autre Pays qui existe de par la volonté de chacun des États qui composent votre Canada.
Au Québec, nous, on n'est pas seulement francophone, on est Québécois. On est Québécois parce que nous avons une langue, une culture, une façon d'être et de vivre qui sont différents de l'autre façon de vivre de la culture anglaise, de la langue anglaise.
Nous, chez nous, on accepte volontiers que des gens peuvent avoir une autre langue. Nous les reconnaissons et nous faisons en sorte que ces gens d'autres langues, la langue anglaise, vivent parfaitement dans le cadre de notre société, avec tous les services inhérents à leur confort et leur qualité de vie.
Votre Canada a une façon de vivre et une façon d'être qui ne sont pas les nôtres. Votre Canada décide des choses qui ne nous conviennent pas mais que nous devons encore tolérer parce que nous faisons encore partie prenante, par nos taxes et nos impôts de votre réalité.
Et, vous le savez, ce n'est pas parce que l'on paie que vous nous offrez votre respect pour ce que nous sommes.
Nous, on vous reconnaît comme Société, comme Peuple, comme Nation qui sont pour chacun de ces éléments, bien différents de ce que nous sommes.
Vous, tout le contraire, vous vous imaginez que nous sommes comme vous et qu'il nous faudrait disparaître comme entité différente de vous parce que votre objectf principal c'est de nous assimiler à vous alors que nous nous contentons volontiers d'être différents de vous et de marquer notre différence. Nous sommes fiers de ce que nous sommes : des Québécois.
Comprenez le bien : vous voulez nous assimiler alors que vous n'avez pas su nous déporter, nous.
Nous sommes les premiers arrivants sur cette terre d'Amérique et y avons fondé la Ville de Québec. Nous fêterons notre 400e en l'an 2008. Et, en 2006, vous ne nous reconnaissez ni comme Peuple, ni comme Nation alors que notre Gouvernement du Québec a bien reconnu, sur notre propre territoire, depuis 1985, onze autres Nations et onze autres Peuples
Vous pensez qu'avec "NOTRE" propre argent, vous pouvez nous contrôler, nous acheter, nous rapetisser, nous ramolir, nous faire disparaître.
La reconnaissance de notre État, de notre Statut, de notre Entité, de notre Nation, de notre Peuple sont autant d'éléments qui vous sont chers à vous pour vous, mais qu'il ne vous convient pas de reconnaître pour les autres. Restez dans vos certitudes, sur vos territoires. Chez nous, au Québec, c'est bien différent de ce que vous cherchez à nous faire devenir.
Comment vivons-nous ce particularisme, croyez-vous ?
Quelqu'un qui ne nous reconnaît pas pour ce que nous sommes, croyez-vous que nous ayons un minimum de respect, un minimum d'esprit d'ouverture envers ces gens là, envers ces politiciens véreux ? envers ces journalistes-journaleux de bas étages qui sont complices dans cet esprit de démolition ?
Vous valez ce que vous valez, chez vous, avec les vôtres.
Pour nous, vous êtes parmi les "collaborateurs" avec un misérable esprit de clocher qui veut vendre une salade indigeste et qui n'a aucune saveur, chez nous.
Nous sommes Québécois. Nous sommes un Peuple et nous sommes une Nation et bientôt un Pays. Ne vous en déplaise.
Robert Bertrand, rédacteur,
Québec un Pays

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Bilinguisme / Sorry, I don't speak french
Graham Fraser, correspondant parlementaire à Ottawa pour le Toronto Star, dénonce le fait que des fonctionnaires fédéraux ne soient pas capables de s'exprimer en français. Dans un essai intitulé Sorry, I don't speak french, le journaliste anglophone accuse les institutions fédérales et les universités du Canada anglais de traiter trop souvent le français comme une langue étrangère.
« C'est un problème évident quand des ministres importants ne sont pas capables de faire valoir leurs positions en français et en anglais », dit-il. C'est le cas, notamment, de la ministre de l'Environnement, Rona Ambrose, qui ne parle pas français.
Graham Fraser estime que les institutions nationales et leurs dirigeants doivent être bilingues pour que les anglophones et les francophones se sentent chez eux. Selon lui, des progrès importants ont été accomplis depuis l'adoption de la Loi sur les langues officielles il y a près de 40 ans. Mais certaines absurdités demeurent, croit-il, comme l'embauche de fonctionnaires unilingues anglais à des postes bilingues. « Le gouvernement continue d'envoyer des fonctionnaires de 47 ans et de 52 ans suivre des cours de français. »
Selon le journaliste, les universités anglophones ont une part de responsabilité, puisqu'elles forment de futurs dirigeants qui sont souvent unilingues. « La grande majorité des universités anglophones continuent de traiter le français comme une langue étrangère, [en la confinant] aux cours de littérature », explique-t-il.
L'auteur s'offusque aussi de l'affichage unilingue anglais à quelques pas du Parlement. Avec Sorry I don't speak French, Graham Fraser envoie un message aux Canadiens anglais : la question linguistique est un problème bien réel et elle risque un jour de faire éclater le Canada.


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