La langue française évolue constamment si bien que des centaines de mots nouveaux liés notamment à l’évolution en recherche et en technologie sont intégrés dans les dictionnaires d’année en année. En revanche, l’apparition du mouvement LGBTQ+ a ouvert la porte à une langue visant à intégrer les personnes non-binaires. Des termes nouveaux ont émergé ces dernières années pour désigner les personnes qui ne s’identifient ni comme homme ni comme femme, d’autres visant à neutraliser les genres dans le but de créer une écriture plus inclusive d’où le mot « iel » représentant la jonction des pronoms « il » et « elle ». Il en est ainsi de la jonction de « tous » et de « toutes » en « toustoutes ».
Et pourtant, partant du fait que les mots « il, elle, tous et toutes » sont des pronoms, et qu’à ce titre, ils remplacent des noms « genrés » qui les précèdent, la contorsion linguistique devient oiseuse. À titre d’exemple, dans le procès-verbal d'un comité de parents, on peut lire: «Iels se sont rencontré.e.s trois fois déjà.» On peut se demander l’utilité de l’emploi de « iels » alors qu’il remplace les parents, un nom masculin regroupant les substantifs « mère et père ».
Dans ce contexte, le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge interdira l’utilisation de mots non binaires, comme «iel» et «toustes», ainsi que les formulations inclusives telles que «citoyen.e.s» (dont l’amalgame, soit dit en passant, se traduit par « citoyenes »), dans les communications de l’État. Le ministre publiera un règlement en ce sens s’appliquant notamment aux ministères, aux sociétés d’État, aux organismes publics et aux municipalités. Par ailleurs, à ceux qui seraient tentés de traiter de nostalgique le ministre, il serait opportun de vous rappeler que, dès 1979, la Gazette officielle du Québec recommandait à toutes les administrations de l’État de féminiser les noms de fonction et de métier soit 9 ans avant que la Suisse romande passe une motion semblable, 14 ans avant la Belgique wallonne et 19 ans avant la France.
Nonobstant qu’une société doit se tenir au faîte de l‘évolution, un rappel portant sur l’orthographe grammaticals’impose notamment au chapitre des pronoms dont le genre est prédéterminé par celui du ou des mots qu’ils remplacent dans la phrase. Enfin j’invite les défenseurs de l’écriture inclusive à faire preuve de réserve et de clarté à l’égard de leurs propositions de changements...Bonne réflexion à « toustoutes »!
https://www.journaldequebec.com/2025/09/24/patrick-masbourian-apotre-de-la-novlangue
https://www.journaldequebec.com/2025/09/25/adieu-iel-toustes-et-femmes
Henri Marineau,Québec
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