Dans le cadre des reportages diffusés sur le trentième anniversaire du référendum de 1995, l’ex-premier ministre du Canada, l’inassouvissable Jean Chrétien, n’a pu s’empêcher de lancer, lors d’une entrevue sur RDI accordée à Patrice Roy, son éternel venin contre l’aspiration des Québécois à obtenir leur indépendance en utilisant encore et encore la peur comme arme de prédilection. L’instigateur de la Loi sur la clarté référendaire parrainée par Stéphane Dion et issue de l’« ambiguïté » de la question référendaire aurait tenu, selon ses propos, un référendaire fédéral au lendemain du 30 octobre 1995.
En revanche, « S'ils [les souverainistes] avaient posé la question "Voulez-vous vous séparer du Canada?", point final, je dirais que j’aurais été le premier à en reconnaître [le résultat], s'ils avaient eu l'honnêteté de poser une question absolument claire aux Québécois », dixit Jean Chrétien. Une telle assertion repose sur un discours hypothétique mais, dans les faits, advenant un vote serré du camp du « Oui » à une question « claire », monsieur Chrétien aurait-il accepté sans coup férir un tel résultat? On ne le saura jamais…
Quoi qu’il en soit, la loi fédérale sur la clarté référendaire adoptée par la Cour suprême du Canada stipule que la question soit claire et que le résultat soit une « majorité claire » avant que le gouvernement fédéral ne soit obligé de négocier les conditions de la séparation. Par ailleurs, nonobstant le faible résultat de 50,58 % des votes en faveur du « Non », la proposition a été finalement rejetée.
En conséquence, la « majorité claire » stipulée dans la loi sur la clarté n’a pas été appliquée en 1995 et, de ce fait, j’en conclus qu’une majorité de 50%+1 devrait être appliquée. Enfin, en ce qui a trait à la question liée au prochaine référendum, la question doit éviter de prêter flanc à toute forme d’ambiguïté. À titre d’exemple, « Voulez-vous que le Québec devienne un pays?, point final.
Réflexion
« Nous avons eu l’impression, presque constamment au cours de notre histoire du dernier siècle, d’être en quelque sorte une colonie intérieure dont on tolérait la "différence" à condition qu’elle fût résignée à son sort et à l’infériorité collective qu’il lui imposait. » René Lévesque
Henri Marineau, Québec













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